Si Noël nous était conté… Chants et jouets
La publication d’une ancienne carte de Noël montrant un sapin décoré pour les fêtes et l’évocation de la chanson « Mon beau sapin » m’ont donné l’idée d’un dossier sur les chants traditionnels de cette période de fête.
Pour l’agrémenter, pourquoi pas des photos anciennes d’enfants et de
leurs jouets ? Un appel sur Facebook a été fait. En voici quelques-unes extraites de notre
fonds documentaire.
Qui n’a pas en mémoire un ou plusieurs chants de Noël ? Ceux-ci,
religieux pour certains, traditionnels pour d’autres ou encore profanes, tous
nous font partager la magie et l’esprit de Noël. Ils ont accompagné notre
enfance et cette période enfantine qui se prolonge dans toute vie adulte.
Alors, remontons le temps et partons à la découverte des chansons de
Noël.
Philippe JOURDAN
Président de « Si Pérenchies m’était contée… »
Jeudi 2 décembre 2021
Pochette de disque de Noël. Démis ROUSSOS. Disque ARCADE. Internet. |
Ce chant de Noël composé il y a 200 ans, traduit en 330 langues et
reconnu patrimoine culturel par l’Unesco depuis mars 2011, aurait dû rester
local.
Le texte de « Stille Nacht, Heilige Nacht » (Douce nuit,
sainte nuit) a vu le jour en 1816, sous la plume du prêtre Joseph Mohr, dans le
village de Mariapfarr en Autriche. Franz Xaver Gruber, instituteur, est
sacristain et organiste dans le village voisin d’Oberndorf, proche de
Salzbourg. C’est là qu’il fait la connaissance de Joseph Mohr, qui lui demande
de mettre son poème en musique.
En 1818, les fidèles entendent ainsi pour la première fois Douce nuit, Sainte nuit dans l’église Saint-Nicolas d’Oberndorf. L’orgue de l’église étant
attendu mais non encore installé, les deux auteurs-compositeurs entonnent ce chant
de Noël inédit en s’accompagnant à la guitare. Mais voilà : lorsque, quelques
semaines plus tard, l’orgue tant espéré fait son arrivée dans l’église, son
fabricant, Karl Mauracher, à l’écoute de Douce Nuit, décide de le faire jouer
dans son propre village.
C’est ainsi qu’à Fügen, dans la vallée du Zillertal, commence la grande
aventure. Le chant s’est brusquement comme échappé de sa cage pour gagner le
monde entier. Dans cette région reculée du Tyrol, beaucoup de familles de
marchands ambulants donnent aussi des concerts lors de leur passage. On connaît
particulièrement le talent musical des familles Rainer ou Strasser. En 1832, un
journal de Leipzig relate l’engouement du public qui a pu, grâce à eux,
découvrir Douce Nuit.
En dépit de la lenteur des communications d’alors, la famille Rainer
s’embarque pour un voyage de quatre ans en Amérique, avec dans ses valises la
partition de Mohr et Gruber. Les New-yorkais la découvrent en 1839, avant la
Nouvelle-Orléans, Saint-Louis (Missouri), Pittsburgh et Philadelphie en
Pennsylvanie. La famille de globe-trotters chantants se produit ensuite en
Europe et en Asie Mineure. Et comme si ce chant avait acquis une vie propre,
les missionnaires se chargent alors de le faire connaître dans les coins les
plus reculés d’Afrique et d’Asie.
Des milliers de visiteurs viennent désormais dans le village autrichien
d’Oberndorf visiter l’église et le musée « Douce Nuit ».
Le 24 décembre 1914, le long du front belge près d'Ypres, quelques soldats allemands allument des bougies et entonnent « Douce nuit » ; le chant est repris par des combattants anglais et une « Trêve de Noël » s'instaure, pour une journée.
Une version de Bing Crosby, chantée durant une émission radio de Noël
1934, est devenue l'un des singles les plus vendus dans le monde.
Dalida en 1960, Luis Mariano en 1961, Ginette Reno en 1968, Gérard
Lenorman en 1974, Céline Dion en 1981, Nicole Rieu en 1986, Roch Voisine en
2000, Susan Boyle en 2009…
Pochette de disque des petits chanteurs à la croix de bois. Document INTERNET. |
Douce nuit, sainte
nuit !
Dans les cieux !
L'astre luit.
Le mystère annoncé
s'accomplit
Cet enfant sur la paille
endormi,
C'est l'amour infini
!
Saint enfant, doux
agneau !
Qu'il est grand !
Qu'il est beau !
Entendez résonner
les pipeaux
Des bergers
conduisant leurs troupeaux
Vers son humble
berceau !
C'est vers nous
qu'il accourt,
En un don sans
retour !
De ce monde ignorant
de l'amour,
Où commence
aujourd'hui son séjour,
Qu'il soit Roi pour
toujours !
Quel accueil pour un
Roi !
Point d'abri, point
de toit !
Dans sa crèche il
grelotte de froid
O pécheur, sans
attendre la croix,
Jésus souffre pour
toi !
Paix à tous ! Gloire
au ciel !
Gloire au sein
maternel,
Qui pour nous, en ce
jour de Noël,
Enfanta le Sauveur
éternel,
Qu'attendait Israël !
Crèche de l’église Saint-Léger de Pérenchies. Années 90. Les personnages sont en cire et ont été choisis par l’Abbé Michel DOOGHE, curé de Pérenchies de 1969 à 1992. Document SPMC numéro 4 265 |
Crèche de l’église Saint-Léger avec des personnages en cire. 1997. Document SPMC numéro 5 543. |
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
message de formulaire