jeudi 2 décembre 2021

Douce Nuit, sainte nuit (2)

Si Noël nous était conté… Chants et jouets

La publication d’une ancienne carte de Noël montrant un sapin décoré pour les fêtes et l’évocation de la chanson « Mon beau sapin » m’ont donné l’idée d’un dossier sur les chants traditionnels de cette période de fête.

Pour l’agrémenter, pourquoi pas des photos anciennes d’enfants et de leurs jouets ? Un appel sur Facebook a été fait.  En voici quelques-unes extraites de notre fonds documentaire.

Qui n’a pas en mémoire un ou plusieurs chants de Noël ? Ceux-ci, religieux pour certains, traditionnels pour d’autres ou encore profanes, tous nous font partager la magie et l’esprit de Noël. Ils ont accompagné notre enfance et cette période enfantine qui se prolonge dans toute vie adulte.

Alors, remontons le temps et partons à la découverte des chansons de Noël.

 

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… »

Jeudi 2 décembre 2021


Pochette de disque de Noël. Démis ROUSSOS.
Disque ARCADE. Internet.


Ce chant de Noël composé il y a 200 ans, traduit en 330 langues et reconnu patrimoine culturel par l’Unesco depuis mars 2011, aurait dû rester local.

Le texte de « Stille Nacht, Heilige Nacht » (Douce nuit, sainte nuit) a vu le jour en 1816, sous la plume du prêtre Joseph Mohr, dans le village de Mariapfarr en Autriche. Franz Xaver Gruber, instituteur, est sacristain et organiste dans le village voisin d’Oberndorf, proche de Salzbourg. C’est là qu’il fait la connaissance de Joseph Mohr, qui lui demande de mettre son poème en musique.

En 1818, les fidèles entendent ainsi pour la première fois Douce nuit, Sainte nuit dans l’église Saint-Nicolas d’Oberndorf. L’orgue de l’église étant attendu mais non encore installé, les deux auteurs-compositeurs entonnent ce chant de Noël inédit en s’accompagnant à la guitare. Mais voilà : lorsque, quelques semaines plus tard, l’orgue tant espéré fait son arrivée dans l’église, son fabricant, Karl Mauracher, à l’écoute de Douce Nuit, décide de le faire jouer dans son propre village.

C’est ainsi qu’à Fügen, dans la vallée du Zillertal, commence la grande aventure. Le chant s’est brusquement comme échappé de sa cage pour gagner le monde entier. Dans cette région reculée du Tyrol, beaucoup de familles de marchands ambulants donnent aussi des concerts lors de leur passage. On connaît particulièrement le talent musical des familles Rainer ou Strasser. En 1832, un journal de Leipzig relate l’engouement du public qui a pu, grâce à eux, découvrir Douce Nuit.

En dépit de la lenteur des communications d’alors, la famille Rainer s’embarque pour un voyage de quatre ans en Amérique, avec dans ses valises la partition de Mohr et Gruber. Les New-yorkais la découvrent en 1839, avant la Nouvelle-Orléans, Saint-Louis (Missouri), Pittsburgh et Philadelphie en Pennsylvanie. La famille de globe-trotters chantants se produit ensuite en Europe et en Asie Mineure. Et comme si ce chant avait acquis une vie propre, les missionnaires se chargent alors de le faire connaître dans les coins les plus reculés d’Afrique et d’Asie.

Des milliers de visiteurs viennent désormais dans le village autrichien d’Oberndorf visiter l’église et le musée « Douce Nuit ».

Le 24 décembre 1914, le long du front belge près d'Ypres, quelques soldats allemands allument des bougies et entonnent « Douce nuit » ; le chant est repris par des combattants anglais et une « Trêve de Noël » s'instaure, pour une journée.

Une version de Bing Crosby, chantée durant une émission radio de Noël 1934, est devenue l'un des singles les plus vendus dans le monde.

 Il existe plus d'une centaine de traductions de « Stille Nacht, heilige Nacht ».

 Quelques interprètes parmi des centaines :

Dalida en 1960, Luis Mariano en 1961, Ginette Reno en 1968, Gérard Lenorman en 1974, Céline Dion en 1981, Nicole Rieu en 1986, Roch Voisine en 2000, Susan Boyle en 2009…

 

Pochette de disque des petits chanteurs à la croix de bois.
Document INTERNET.


Douce nuit, sainte nuit !

Dans les cieux ! L'astre luit.

Le mystère annoncé s'accomplit

Cet enfant sur la paille endormi,

C'est l'amour infini !

 

Saint enfant, doux agneau !

Qu'il est grand ! Qu'il est beau !

Entendez résonner les pipeaux

Des bergers conduisant leurs troupeaux

Vers son humble berceau !

 

C'est vers nous qu'il accourt,

En un don sans retour !

De ce monde ignorant de l'amour,

Où commence aujourd'hui son séjour,

Qu'il soit Roi pour toujours !

 

Quel accueil pour un Roi !

Point d'abri, point de toit !

Dans sa crèche il grelotte de froid

O pécheur, sans attendre la croix,

Jésus souffre pour toi !

 

Paix à tous ! Gloire au ciel !

Gloire au sein maternel,

Qui pour nous, en ce jour de Noël,

Enfanta le Sauveur éternel,

Qu'attendait Israël !


Crèche de l’église Saint-Léger de Pérenchies. Années 90. Les personnages sont en cire et ont été choisis par l’Abbé Michel DOOGHE, curé de Pérenchies de 1969 à 1992.
Document SPMC numéro 4 265


Crèche de l’église Saint-Léger avec des personnages en cire. 1997.
Document SPMC numéro 5 543.

 

Relecture et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

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