lundi 13 décembre 2021

LA MARCHE DES ROIS (13)

Si Noël nous était conté… Chants et jouets 


Continuons la découverte des chansons de Noël.

 

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… »

Lundi 13 décembre 2021

 

Chants de Noël par André Dassary.
Document INTERNET.

 

La Marche des rois ou La Marche des Rois mages ou encore, en provençal, La Marcho di Rèi est un chant de Noël populaire d'origine provençale célébrant l'Épiphanie et les Rois mages. Sa reprise par Georges Bizet pour son Arlésienne en a popularisé le thème. 

Les paroles sont régulièrement attribuées à Joseph-François Domergue, (1691-1728), curé-doyen d'Aramon, dans le Gard, de 1724 à 1728. 

Selon certaines personnes, la chanson reprendrait l'air d'une Marche de Turenne. 

Au XXème siècle, plusieurs chercheurs américains postulent que la Marche des Rois a une origine médiévale remontant au XIIème. Ce pourrait être alors l'un des plus anciens chants de Noël répertoriés. 

La Marche des Rois est un des thèmes de l'ouverture de l'Arlésienne (1872) dont la musique fut composée par Georges Bizet pour un drame à sujet provençal d'Alphonse Daudet.

Selon le musicologue Joseph Clamon, Bizet a pu trouver la mélodie de cette marche dans un livre publié en 1864. 

La Marche des Rois est devenue une chanson de France traditionnelle et un des cantiques de Noël les plus courants dans le répertoire des chorales francophones. 

Les paroles du poème original du chanoine Domergue font état d'un voyageur qui observe un convoi fastueux accompagnant trois rois entourés de gardes qui protègent leur or, sans que les traditionnels encens et myrrhe ne soient évoqués.

Tout en suivant l'étoile, les rois louent Dieu avec de si belles voix que le voyageur les accompagne dans leur périple qui aboutit devant le Christ-enfant. 

Il existe depuis différentes versions et variantes tant en langue provençale que française. 

Dans l’Évangile selon Matthieu, les mages guidés par l'Étoile de Bethléem rendent visite à la Sainte Famille et adorent l’enfant à Bethléem.

« Jésus était né à Bethléhem en Judée, sous le règne du roi Hérode. Or, des mages venant de l'Orient arrivèrent à Jérusalem. Ils demandaient : où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile, et nous sommes venus lui rendre hommage. Quand le roi Hérode apprit la nouvelle, il en fut profondément troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il convoqua tous les chefs des prêtres et les spécialistes de la Loi que comptait son peuple et il leur demanda où devait naître le Messie.

À Bethléhem en Judée, lui répondirent-ils, car voici ce que le prophète a écrit : et toi, Bethléem, village de Judée, tu n'es certes pas le plus insignifiant des chefs-lieux de Judas, car c'est de toi que sortira le chef qui, comme un berger, conduira Israël mon peuple. Là-dessus, Hérode fit appeler secrètement les mages et se fit préciser à quel moment l'étoile leur était apparue. » 

Le texte évangélique ne mentionne pas leur nombre, pas plus que les noms de ces « sages » et ne les qualifie pas de rois.

L'idée de leur origine royale apparaît au début du IIIème siècle et celle de leur nombre est évoquée un peu plus tard. 

L'Occident médiéval les vénère comme saints et l'Église catholique leur reconnaît des reliques qui sont conservées, depuis le XIIème siècle, à la cathédrale de Cologne tandis que la tradition orthodoxe conserve le reliquaire de leurs présents au monastère Saint-Paul du mont Athos. 

Dans la tradition chrétienne, la visite des mages est célébrée le jour de l'Épiphanie. 

« Les mages se présentent à Jérusalem, où ils découvrent l'enfant avec Marie, sa mère et lui offrent trois présents, or, encens et myrrhe. Après cet hommage, les mages sont avertis par Dieu en songe de ne pas retourner auprès d'Hérode et ils regagnent donc leur pays par un autre chemin ». 

Le thème des rois mages peut s'éclairer par une lecture théologique voulant que la nature messianique de Jésus soit reconnue par des personnages importants, les mages, comme par le petit peuple, les bergers. Ils représentent ainsi les païens qui vont vers le Christ. 

C'est à partir du VIème siècle que les Pères de l'Église donnent des explications symboliques à la nature des présents des mages.

Un récit oriental explique à ce propos que les mages entendent mettre Jésus à l'épreuve et connaître sa nature : s'il est roi, il choisira l'or, s'il est prêtre, l'encens, et s'il est médecin, il optera pour la myrrhe. L'enfant déconcerte les trois sages en choisissant les trois présents.

Melchior serait le roi des Perses. Il offrit l’or, reconnaissance de sa royauté.

Balthazar serait le roi des Arabes. Il offrit la myrrhe car Jésus devait mourir pour le salut du Monde.

Gaspard est présenté comme le roi de l’Inde. Il offrit l’encens, symbole de divinité.     

Certains ont écrit qu’ils symbolisaient l'Europe, l'Asie et l'Afrique. 

On évoque parfois un quatrième mage, Artaban de Médée qui aurait apporté trois pierres précieuses. En route, ayant rencontré des nécessiteux, il leur offrit ses présents.

Une autre légende parle d’un mage russe qui s’est égaré et serait arrivé 33 ans plus tard, le jour de la Crucifixion.

 

Les Rois Mages par Sheila.
Document INTERNET.

 

De bon matin,

J'ai rencontré le train

De trois grands Rois qui allaient en voyage,

De bon matin,

J'ai rencontré le train

De trois grands Rois dessus le grand chemin.

 

Venaient d'abord les gardes du corps,

Des gens armés avec trente petits pages,

Venaient d'abord les gardes du corps

Des gens armés dessus leurs justaucorps.

 

Puis sur un char,

Doré de toute part,

On voit trois rois modestes comme d'anges

Puis sur un char,

Doré de toute part

Trois rois debout parmi les étendards.

 

L'étoile luit

Et les Rois conduit,

Par longs chemins,

Devant une pauvre étable,

L'étoile luit

Et les Rois conduit,

Par longs chemins devant l'humble réduit.

 

Au fils de Dieu

Qui naquit en ce lieu

Ils viennent tous présenter leurs hommages,

Au fils de Dieu

Qui naquit en ce lieu

Ils viennent tous présenter leurs doux vœux.

 

De beaux présents,

Or, myrrhe et encens

Ils vont offrir au maître tant admirable

De beaux présents,

Or, myrrhe et encens

Ils vont offrir au bienheureux enfant.

 

Les rois aux Sapins Bleus en 1993.
Document SPMC numéro 2 794.


La distribution de la galette des rois au club des aînés.
Salle du Mille clubs, avenue du Kemmel. Sapins Bleus 1976 avec le maire Roger DUTRIEZ. Document SPMC numéro 5 927.

 

Relecture et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

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