mercredi 15 décembre 2021

AVE MARIA (15)

Si Noël nous était conté… Chants et jouets 

La publication d’une ancienne carte de Noël montrant un sapin décoré pour les fêtes et l’évocation de la chanson « Mon beau sapin » m’ont donné l’idée d’un dossier sur les chants traditionnels de cette période de fête.

Pour l’agrémenter, pourquoi pas des photos anciennes d’enfants et de leurs jouets ? Un appel sur Facebook a été fait.  En voici quelques-unes extraites de notre fonds documentaire.

Qui n’a pas en mémoire un ou plusieurs chants de Noël ? Ceux-ci, religieux pour certains, traditionnels pour d’autres ou encore profanes, tous nous font partager la magie et l’esprit de Noël. Ils ont accompagné notre enfance et cette période enfantine qui se prolonge dans toute vie adulte.

Alors, remontons le temps et partons à la découverte des chansons de Noël.

 

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… »

Mercredi 15 décembre 2021


Pochette du disque d’Edith Piaf et des Compagnons de la chanson pour Noël.
Document INTERNET.

 
 

À l'origine, cet air est une improvisation de Gounod au piano sur le premier prélude du premier livre du Clavier bien tempéré de Bach. À partir de cette improvisation, le pianiste Pierre Zimmermann, futur beau-père de Gounod, réalisa une version pour violon accompagné par un petit chœur. Ce n'est que plus tard que fut réalisé l'arrangement pour violon (ou violoncelle) et piano (ou harmonium), destiné à être joué en concert. 

C'est encore Zimmermann qui l'adaptera pour la voix sur le texte de la version latine classique de la prière Je vous salue Marie. Celle-ci sera créée le 24 mai 1859.

Aux côtés de l'Ave Maria de Schubert et d'Offenbach, l'Ave Maria de Bach/Gounod est devenu un élément incontournable des funérailles et des messes de mariage.

Il existe de nombreux arrangements instrumentaux différents, notamment pour le violon et la guitare, le quatuor à cordes, le piano solo, le violoncelle et même les trombones. 

Ce chant montre la dévotion envers Marie, la mère de Jésus. Même s’il n’évoque pas directement la Nativité, il est souvent repris dans les disques de Noël. 

Le mot Nativité désigne principalement la naissance à Bethléem de Jésus de Nazareth.

Le mot « nativité » vient du latin nativitas, qui signifie « naissance ». 

Dans l'Évangile selon Luc, Joseph, accompagné de son épouse Marie, qui était sur le point d'accoucher, est venu à Bethléem afin de s'y faire recenser. N'ayant pas trouvé de place à l'auberge, ils s'installent dans une étable, dans laquelle Jésus serait né. Marie y place son bébé dans une mangeoire à bestiaux.

« En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre. Ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David, appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » 

S'il est communément admis que Jésus est un Juif galiléen dont la famille est originaire de Nazareth, le lieu de sa naissance n'est pas connu avec certitude et son historicité douteuse. Les récits des Évangiles de l'enfance relèvent surtout d’affirmations théologiques présentées comme des faits historiques de la part des auteurs bibliques qui ont plus une visée doctrinale qu'un souci historique. 

Pour la ville natale de Jésus, les historiens hésitent entre le berceau familial de Nazareth, où il passera toute sa jeunesse, le village de Capharnaüm qui apparaît dans les évangiles mais aussi la bourgade de Chorazeïn.

Le témoignage de Luc et Matthieu sur la ville natale de Bethléem en Judée est contesté car ces deux auteurs évangéliques l'ont probablement choisie pour des raisons théologiques, Bethléem étant la ville du roi David de la lignée duquel le Messie attendu par les juifs doit descendre, selon la prophétie. 

D'après l'Évangile selon Luc, Jésus est né dans une étable car ses parents n'ont pas trouvé un espace approprié dans la kataluma, une salle de séjour. Or, ce mot ne se traduit pas par « hôtellerie », « auberge » ou « relais de caravansérail » mais désigne plus probablement la chambre prévue pour les hôtes, ce qui suggère que la Sainte Famille logeait chez des proches. L'évangile utilise un mot grec traduit en latin comme une étable à l'étage inférieur d'une maison israélite ou en plein air dans sa cour. Cette construction pouvait donc abriter la stalle d'une étable, le râtelier ou une mangeoire. Marie a donc pu y placer son fils.

On peut considérer que l'étable fournissait chaleur et discrétion nécessaires pour un accouchement alors que la chambre d'hôte était pleine ou trop petite. 

La mangeoire pour les animaux est désignée par un mot latin d'où est issu le mot « crèche » qui désigne spécifiquement à partir du XIIIème siècle la mangeoire dans laquelle le Christ a été déposé à sa naissance. 

L’Évangile selon Matthieu raconte que les mages adorent l’enfant à Bethléem même, dans une maisonnée. 

Les récits de l'enfance de Jésus de Matthieu et Luc posent de nombreux problèmes littéraires et historiques, tant leur écriture apparaît tardive, relevant plutôt du merveilleux.

Le symbolisme de la crèche ou de la grotte est un rappel du dépouillement du lieu de naissance du Christ.

Si la Nativité a une dimension festive et joyeuse pour les chrétiens, les évangélistes ont introduit dans ce récit des symboles de la mort prédestinée du Christ : la myrrhe, aromate servant à embaumer les cadavres, désigne l'homme mortel ; l'astre, une conjonction planétaire ou une comète, est souvent perçu comme annonciateur de la mort d'un personnage illustre ; les bergers gardant leurs moutons évoquent l'agneau sacrificiel. 

Selon le Coran, Jésus ne naît pas dans une étable ou dans une grotte, mais sous un palmier, près d'une source.

Ce récit coranique s'inspire du récit chrétien de la fuite en Égypte. 

L'année de sa naissance n'est pas non plus connue précisément. Les dates retenues peuvent osciller entre 9 et 2 av. J.-C.

Les évangiles selon Matthieu et selon Luc la situent sous le règne d'Hérode Ier le Grand dont le long règne s'achève en 4 avant notre ère.

L'estimation généralement retenue par les historiens actuels va de 7 à 5 avant notre ère. 

Aucun texte dans les évangiles ne précise la période de l’année où a eu lieu cet événement. C’est le pape Libère qui décide, en 354, que Noël sera fêté le 25 décembre et qui codifie les premières célébrations pour pouvoir assimiler les fêtes populaires et païennes, célébrées autour du solstice d'hiver.

 

Richard Clayderman.
Document INTERNET.


Un « Ave Maria » a été composé vers 1825 par Schubert (1797-1828) quand il avait 28 ans. Il y exprime sa dévotion envers la vierge Marie.

Il a été écrit pour voix et piano.

Les mots utilisés le plus couramment avec la musique de Schubert ne sont pas les mots qui ont accompagné à l'origine sa musique. Schubert a en fait, écrit cette musique pour un extrait du poème connu de Walter Scott, "La Dame du Lac" (1810). L’héroïne se cache et prie la vierge Marie.

 

Ave Maria ! Jungfrau mild,

Ave Maria ! Douce vierge,

Erhöre einer Jungfrau Flehen,

Ecoute la prière d'une jeune femme,

Aus diesem Felsen starr und wild

De ce rocher immobile et sauvage

Soll mein Gebet zu dir hinwehen.

Ma prière doit être emportée vers toi.

Wir schlafen sicher bis zum Morgen,

Nous dormons en sûreté jusqu'au matin,

Ob Menschen noch so grausam sind.

Même si des hommes sont encore si cruels.

O Jungfrau, sieh der Jungfrau Sorgen,

Ô vierge, vois le chagrin d'une jeune femme,

O Mutter, hör ein bittend Kind !

Ô mère, entends un enfant suppliant !

Ave Maria !

Ave Maria !

Vitrail de la Sainte-Famille.
Eglise Saint-Léger de Pérenchies.
Document SPMC numéro 2 871.


Bas-relief de l’autel de la vierge sur le thème de la Nativité.
Eglise Saint-Léger de Pérenchies.
Document SPMC numéro 2 875.


 

Relecture et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

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