Si Pérenchies m'était contée ...: mars 2023

Mars et avril 2023 ont été marqués par notre exposition qui, selon les dires de nos visiteurs, a été réussie.

128 personnes adhèrent désormais à notre association et nous les remercions pour leur soutien.

Nos activités habituelles reprennent avec notre réunion du jeudi où nous échangeons, découvrons le fruit de nos recherches et organisons nos prochaines activités.

Notre réunion de rangement reprend aussi le lundi après-midi, hors vacances scolaires. Le rangement de l’exposition se termine avec les dernières photographies à reclasser. Cependant, le travail est conséquent et notre fonds documentaire important. Cela nécessite, à ce jour, de reprendre le classement de ces documents et de ces nombreux objets. Un long travail nécessaire. Merci à tous nos membres actifs qui donnent, selon les moyens de chacun, de leur temps pour cette activité essentielle à la protection de notre patrimoine mais aussi à sa future utilisation, sa communication et sa présentation sans oublier sa sauvegarde.

Philippe JOURDAN

Président de SPMC.

NOTRE REUNION DU JEUDI 16 MARS 2023

Réunion de SPMC du 16 mars 2023.
Photographie Patricia LESSART.

1) DECES DE GIUSEPPE AMALFI

Nous avons appris, avec tristesse, le décès le 25 février 2023, à l’âge de 82 ans, de Giuseppe AMALFI, membre de notre association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était contée… » depuis de nombreuses années. Les funérailles ont eu lieu le jeudi 2 mars 2023 à 9H30 en l’église Saint-Léger de Pérenchies.

En 2016, le CFIP, le Cercle Franco-Italien de Pérenchies, a réalisé un numéro spécial de son magazine, le Gazzettino. On y trouve les témoignages d’anciens immigrés italiens venus dans notre pays à la recherche de travail et de meilleures conditions de vie. Son président, Serge MOUTIEZ, a accepté que nous utilisions cette source documentaire, véritable trésor de notre histoire locale. Une page évoque Giuseppe. « Celui-ci était originaire de la Sicile. Ses parents étaient cultivateurs. Ils élevaient aussi quelques bêtes. Vers 17 ans, il travaille dans les villages alentours afin de trouver de nouvelles ressources face au manque de revenus. Il effectue des vendanges, cultive des pommes de terre, des salades ou des tomates. Il travaillera aussi pour un marchand de bestiaux. Avec ses économies, il s’achètera une moto qui lui permettra de visiter le pays mais aussi de rencontrer celle qui deviendra son épouse. La sœur de celle-ci ayant de la famille à Pérenchies, on lui propose d’y aller et ainsi commence une nouvelle vie. Il travaillera en 1960 à la briqueterie DESPATURE à Pérenchies puis, en 1960, dans une autre à Quesnoy-sur-Deûle. Fin 1964, il est embauché aux Ets AGACHE comme fileur avant de partir à Sequedin dans une troisième briqueterie y cherchant de meilleurs revenus. Son épouse continuera à travailler chez AGACHE. Il décide alors de passer son permis poids lourds et transport en commun et est engagé chez DEMEYERE en 1966. Durant 11 ans, il transportera des meubles dans toute la France. En 1977, il partira pour les Ets WILVIA à Lomme. Par la suite, des problèmes de santé l’obligeront à cesser le travail pour invalidité ». Giuseppe a participé à la grande aventure du Circolo Familiare Italiano Di Pérenchies qui deviendra plus tard le CFIP. Chaque année, il aidera au célèbre repas-spaghettis qu’il confectionnera avec ses amis. Il aimait également jouer à la pétanque et fréquentait activement le milieu associatif pérenchinois, dans ce nouveau pays, son « chez moi », qu’il avait adopté sans nostalgie du temps passé.

Giuseppe AMALFI.
Photo transmise par Bernadette LEGRAND.

2) DECES DE JENNY CLEVE

Elle avait remplacé Pierre BONTE à l’émission de télévision « Goûtez-moi ça ! ». L’émission était enregistrée à la gare de Quesnoy-sur-Deûle. Elle vivait à Tourcoing. Comédienne, on a pu la voir dans de nombreuses œuvres.

Pierre BONTE. Jenny CLEVE. Pierrot le cuisinier.
Document INTERNET.

3) NOTRE DAME DE LA CONSOLATION. INTERVENTION DE MARIE-CLAUDE SUR LE SUJET

Un visiteur de notre exposition qui n’habite pas Pérenchies a troué une ancienne pierre où on évoque « Notre dame de la Consolation ». Marie-Claude VERVISCH, membre active de SPMC, a pu le renseigner.

Réunion de SPMC du 16 mars 2023. Intervention de Marie-Claude VERVISCH.
Photographie Patricia LESSART.

Pierre trouvée évoquant Notre Dame de la Consolation.

Il s'agit de l'ancienne paroisse de N.D. de la consolation, liée à l'église de Saint André à Lille.

La confrérie de N.D. de la consolation possédait de nombreuses terres dont certaines à Capinghem.

4) ACTUALITES

a) Il a neigé à Pérenchies ce mercredi 8 mars 2023

Pérenchies sous la neige le 8 mars 2023. La rue de la Prévôté.
Photo Facebook.

Pérenchies sous la neige le 8 mars 2023. La rue du Dauphiné.
Photo Julien BRONDERS.

b) Des élections municipales partielles les 16 et 23 avril 2023.

Du 14 au 17 avril 2023 pour le 1^er tour et, en cas de second tour, du 21 au 24 avril 2023.

LES TROIS LISTES

Jack-Yves DELSERT,

Tête de liste pour les élections municipales partielles d’avril 2023.

Carole GRUSON, maire sortante,

Tête de liste pour les élections municipales partielles d’avril 2023.

Karim LOUZANI,

Tête de liste pour les élections municipales partielles d’avril 2023.

c) Ouverture de la boutique du chocolatier QUENTIN BAILLY à Pérenchies.

Le nouveau magasin de Quentin BAILLY.
Photo Mme BARA.

d) Une explosion à Pérenchies.

La maison explosée rue du Général Leclerc.
Photo Alain DEPARIS.

e) Le label « 2024, Terre de jeux ».

Une réunion a eu lieu menée par Anthony DUTHILLEUL.

La réunion « Terre de Jeux » en mairie.
Photographie Anthony DUTHILLEUL.

A ce jour, SPMC participera à 3 événements :

- Passage des 4 Jours de Dunkerque à Pérenchies en mai 2023 avec la présence de nos 4 géants.

- Exposition en mars 2024 sur « Pérenchies en sports ».

- Forum des Weppes en octobre 2024 sur le thème du sport.

5) QUELQUES INFORMATIONS

a) Retour d’une tradition pour le CFIP

Le CFIP annonce l’organisation de la messe des « Palme », après trois ans sans, le dimanche 2 avril 2023 à 17H à la chapelle des Sapins Bleus avec le Père Gustave.

b) Les archives de la MEL

Les archives de la MEL ont déménagé dans un nouvel espace moderne et plus spacieux. Pour découvrir ce nouveau lieu, les habitants de la MEL sont invités aux journées portes ouvertes les 25 et 26 mars 2023. Avec une capacité de 25 km linéaires, les archives contiennent une riche collection de documents historiques allant de l'époque contemporaine aux archives du XIXe siècle, notamment des registres de délibérations, des plans, des maquettes, des films et des photos.

6) NOTRE TRAVAIL

a) Rencontre avec des témoins.

Plusieurs « biographies » sont en cours de réalisation ou terminées. Elles seront proposées à la lecture sur notre Blog dans les mois qui viennent :

- Marguerite-Marie NUYTS, son histoire et celle de son père le Docteur NUYTS.

- Une descendante d’Henri BOUCHERY.

- Sonia DEUDON-CASSAN et l’histoire de l’immigration italienne.

- Daniel PORTENART, instituteur en Algérie en 1960/1961.

- Daniel BROHY et ses souvenirs de chauffeur.

N’hésitez pas à contacter, vous aussi, d’autres personnes afin de leur faire raconter leur vie.

Vous pouvez aussi raconter votre propre vie en y mettant quelques photos…. C’est la seule façon de ne pas perdre notre patrimoine oral et le souvenir de vos familles dans le passé de notre ville.

b) Réception d’objets anciens.

Bernadette LEGRAND a apporté 2 douilles d’obus provenant de sa mère. Elle en fait don à l’Association.

Don de Bernadette LEGRAND. Des douilles d’obus.
Photographie Patricia LESSART.

c) Préservation de notre patrimoine

- Daniel BROHY a recollé le cadre d’un vieil objet provenant de l’association des archers de la fin du XIXème.

Partie d’un collier dit « à l’oiseau ». Fin XIXème.
Collection SPMC.

- Martine OSTENDE a passé plusieurs heures à reprendre une ancienne robe de 1900 dont le voilage, usé, a tendance à s’effilocher.

Robe 1900 appartenant à SPMC. Achat.
Exposition février 2022.

d) Nos activités. Bilan.

Durant la réunion, nous avons fait le bilan de notre dernière exposition sur Pérenchies en cartes postales et en objets du patrimoine.

Diapositive d’illustration de notre exposition 2023. Pérenchies en cartes postales.
Réalisation CANVA.

MERCI A TOUS.

Merci à nos membres actifs : Anaïs et Remo BERNABEO, Daniel et Roselyne BROHY, Vincent CABY, Jean-Pierre et Thérèse-Marie COMPERE, Marguerite-Marie DELOBEL, Mélanie DELOBELLE, Alain DEPARIS, Monique DEVISSCHER, Philippe DEVOS, Michèle et Pierre DUFOSSEZ, Philippe JOURDAN, Bernadette LEGRAND, Christiane LEGRAND, Patricia LESSART, Sonia MACHU, Marie-Thérèse MOSTREY, Martine et Michel OSTENDE, Marie-Thérèse PEULMEULLE, Patrice SANSOVINI, Marie-Claude VERVISCH, Francette WATERBLEZ.

Merci à nos photographes : Christiane, Patricia, Marie-Claude, Jean-Pierre.

Merci à l’aide municipale.

Merci au centre social pour les reprographies.

Merci aux personnes non actives qui nous ont rejoints. Presque 30 personnes étaient présentes pour le démontage du dimanche soir qui, en 2H, a vidé la salle Gérard LENFANT.

Merci aux présents le lundi et les lundis suivants pour la suite du rangement.

Merci à La Voix du Nord pour la couverture du projet et les annonces faites.

e) Nos activités. Nos futurs projets. Préparation.

- Dimanche 2 avril 2023. Sortie à Marquette.

Chapitre de la confrérie de la Cité des Chapons à Marquette.

- Expo vente de Sourires d’Indonésie.

Le "rendez-vous des créateurs" du samedi 20 mai se tiendra dans la salle du restaurant municipal de l'Europe.

- Les 4 Jours de Dunkerque.

C'est maintenant officiel, la caravane publicitaire et le peloton traverseront le centre-ville le samedi 20 mai en fin de matinée à l'occasion de la 5e étape qui mènera les coureurs de Roubaix à Cassel.

- Fête de la tarte à prônes de septembre 2023.

A cause du champignon, présent, peut-être, dans la salle des fêtes, notre fête aura lieu au Complexe de l’Horloge en septembre prochain.

- Le forum des Weppes les 7 et 8 octobre 2023 à Gondecourt.

Thème : le Moyen Age.

f) Administration.

- Le renouvellement de l’agrément du Centre Social CAL Docteur NUYTS.

Réflexion de nos membres actifs sur les liens entre le centre social CAL Docteur NUYTS et notre association, nos attentes, nos souhaits.

3 autres réunions auront lieu prochainement dans cette structure partenaire. Nous y participerons.

- AG OMCL 2023

Ce sera le dimanche 26 mars 2023 à 9H en mairie.

Nos représentants : Titulaire : Philippe JOURDAN. Suppléante : Patricia LESSART.

De nouveaux statuts seront proposés.

Nous sommes toujours en attente de réponse à notre demande de partenariat afin de faire venir des géants à notre fête de septembre dans le cadre de l’animation de la ville.

- Caution pour l’utilisation des salles municipales.

La ville nous a informé :

Un chèque de caution doit être utilisé pour la location des salles municipales.

- 220€ pour toutes les salles.

- 1 000€ pour les tribunes de la salle Gérard LENFANT.

- 260€ pour le limitateur acoustique du restaurant de l’Europe.

g) Des contacts, des demandes…

- Fête de l’Andouillette à Arras.

Le dimanche 27 août 2023. Nous n’y allons pas cette année.

- Demande de nos géants par l’association « Frères des Géants » pour la fête à Loos.

Le 10 juin 2023. Nous ne sommes pas disponibles.

- 4^ème forum de la Fédération des géants.

Il se déroulera à Cambrai le 1^er et le 2 avril 2023. La distance nous empêche d’y être. De plus, nos sorties étant limitées, par manque de porteurs, nous préférons ne pas y aller.

7) L’HISTOIRE DE PERENCHIES

a) Le jubilé de l’école Sainte-Marie de Pérenchies dans le bulletin paroissial.

Il est écrit, concernant le jubilé de l’ensemble scolaire Sainte-Marie : « En 1868, les sœurs de Sainte-Marie d’Angers créaient l’école Sainte-Marie de Pérenchies. On fêtera donc les 150 ans de l’école et les 50 ans du collège lors de son jubilé le samedi 16 septembre 2023. »

Selon l’état de notre dépouillement des archives, en 1868, l’école publique de Pérenchies n’a plus d’institutrice. En effet, le 17 avril 1868, la demoiselle DELEVOYE, institutrice de l’école publique, qui fonctionne rue de la Prévôté, en face du parc du château Agache, dans un local loué par MM AGACHE et DROULERS depuis 1857, quitte ses fonctions, nommée ailleurs.

La rue de la Prévôté. Photo/Carte allemande de la guerre 1914/1918.
Document SPMC numéro 1 094

L’école pourrait être cette maison blanche à droite ?

Le maire de l’époque (1861-1870 et 1874-1881), Auguste POLLET, s’en inquiète auprès de Madame AGACHE qui propose d’intervenir auprès de la Congrégation religieuse de la Charité de Sainte-Marie La Forêt d’Angers où elle possède une habitation secondaire.

Le 16 mai 1868, la Préfecture du Nord nomme Mademoiselle DUBILLOT, sœur Marie Hyacinthe en religion, pour le poste d’institutrice pour l’école publique de Pérenchies. Il y a donc 155 ans.

Le 17 mars 1869, une seconde religieuse arrive en fonction du grand nombre d’élèves.

En octobre 1900, les religieuses arrêtent leur fonction d’institutrices de l’école publique et ouvrent une école libre dans des locaux appartenant à la famille AGACHE il y a 123 ans.

Carte postale SPMC. L’école privée rue de la Fabrique (actuelle rue Edouard Agache).
Document SPMC numéro 1 043.

Vers 1910, la famille AGACHE décide la création d’une école privée pour les garçons qui sera construite rue Gambetta, à côté de la salle des fêtes. Elle ne fonctionnera qu’une année, en 1913, à cause de la guerre. L’installation de l’école rue Gambetta célèbre donc ses 110 ans.

La rue Gambetta avant 1914. La salle des fêtes des Ets Agache.
Carte postale SPMC numéro 1 054.

L’école Sainte-Marie de la rue Gambetta après la guerre 1914/1918.
Document SPMC.

Lors des journées ouvertes de l’école Sainte-Marie ce mois-ci, nous avons rencontré le président de l’OGEC et le président des parents d’élèves. Une réunion aura lieu afin de bien définir l’intitulé historique de l’événement. Nous y prendrons part avec plaisir.

b) La SNCF a nettoyé les abords des voies ferrées de la ligne de chemin de fer.

Avec surprise, nous avons vu que les arbustes bordant la voie ferrée ont été nettoyés malgré cette période de nichées des oiseaux.

Cette action a révélé la présence des blockhaus de la guerre 1914/1918 qui sont maintenant totalement visibles.

Alain DEPARIS et Christiane LEGRAND ont photographié les lieux.

Un blockhaus de la guerre 1914/1918 photographié en mars 2023.
Proximité de la rue KUHLMANN.
Document SPMC.

Un blockhaus de la guerre 1914/1918 photographié en mars 2023.Chemin de l’Oris.
Document SPMC.

Nous avons proposé à la Voix du Nord d’évoquer ce sujet dans un futur reportage.

c) Contact avec Philippe BRIDELANCE, correspondant de la Voix du Nord.

Celui-ci a proposé de participer à un projet présentant une photo ancienne et une autre photo du même lieu de nos jours. Ces photos seraient accompagnées d’une notice historique.

10 anciennes cartes postales ont été choisies par lui-même. Il ira faire les photos actuelles.

Les 10 sujets ont été traités sous forme de 10 notices envoyées cette semaine.

En voici un modèle :

VUE 1. Document SPMC numéro 1 019. Le calvaire de Pérenchies.

Rue de Lille (actuelle rue du Général Leclerc et emplacement du calvaire).
Carte postale SPMC numéro 1 019.

Nous sommes avant la guerre 1914/1918. Un estaminet « A la nouvelle aventure », exploité par Eugène LESOEN originaire de Belgique comme son épouse Eugénie BART qui l’aide dans son commerce, divise la rue de Lille en deux voies dont celle de droite se nomme la rue du Grand Bœuf. Par la suite, par déformation, on l’appellera la rue du Grand But. Vers 1906, elle prendra le nom de rue de Lomme qu’elle conserve depuis.

En 1906, le recensement indique que le couple habite le 70, rue de Lille. Tous les deux sont cabaretiers. On mentionne deux enfants, Blanche et Eugène.

L’habitation doit louer des chambres puisque 10 personnes, 6 hommes et 4 femmes, y vivent aussi. Elles ont entre 18 et 35 ans et travaillent à la SAP, la Société Anonyme de Pérenchies, c’est à dire la fabrique Agache comme tisseur, fileuse, journalier ou peigneuse et sont toutes célibataires.

Le recensement de 1911 montre que la famille est toujours présente mais le père est devenu marchand de légumes tandis que la mère reste cabaretière. 2 autres enfants ont agrandi la cellule familiale. 6 autres personnes non liées à la famille y logent également.

Durant la Première Guerre mondiale, la maison est démolie et ne sera pas reconstruite.

En 1926, la famille Agache inaugurera, en face, la Fondation Edouard Agache pour les vieux ouvriers. L’établissement est alors tenu par les religieuses de la Congrégation Sainte-Marie la Forêt d’Angers. Une chapelle y sera même construite. C’est aujourd’hui la résidence pour personnes âgées « les Sapins Bleus ».

L’espace de l’ancien café restera plusieurs décennies un terrain vague sur lequel, après la Seconde Guerre mondiale, on érigera le calvaire de Pérenchies sur un projet de l’Abbé Pruvost et un dessin du sculpteur Adolphe MASSELOT qui vit à Capinghem et est connu pour ses créations religieuses et ses monuments aux morts.

Le mémorial bénéficie d’une souscription publique. Les paroissiens, qui composent une large part de la population locale, veulent ainsi remercier leur dieu d’avoir épargné, selon eux, la ville durant la guerre 1939/1945. Tous ont encore en mémoire la tragédie de 1914/1918 où presque la totalité de la ville a été démolie sous les tirs des Anglais qui bombardaient Pérenchies occupée par les soldats allemands.

Le lieu a été aussi choisi parce qu’il marque dans la mémoire collective la limite de la zone des bombes tombées durant le bombardement de Lille/Délivrance en mai 1944 causant de nombreux morts et d’énormes dégâts dans la ville voisine. A Pérenchies, le bilan est moins lourd avec seulement quelques maisons détruites mais aussi, malheureusement, quelques décès.

Le 2 septembre 1945, le calvaire est inauguré. Le cardinal Liénart est même présent. Une grande procession est organisée, les rues sont pavoisées garnies de drapeaux, de bannières et de mâts entourés de végétation et de fleurs. Toute la population est présente pour deux jours de fête.

Aujourd’hui, le lieu voit passer une circulation automobile très importante. Le quartier est en attente de restructurations depuis de nombreuses années suite à l’implantation de nouveaux quartiers, de la transformation en lofts de la minoterie Dissaux, de l’inauguration de l’Avenue de Lisieux, de l’arrivée de surfaces commerciales et d’entreprises, de la disparition d’autres et de la mise en sens unique récente de la rue de Lomme et de la réduction de la vitesse.

Depuis 1900, la vie a changé, d’autres problèmes se sont créés nécessitant réflexion et projets.