Document :
Pérenchies et son passé numéro 40
L’ancien
Maître-Autel de l’église Saint-Léger de Pérenchies. Années 60/70 ?
Document SPMC
numéro4 412
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Commentaire :
« La
photographie représente l’ancien Maître-Autel de l’église Saint-Léger de
Pérenchies. L’Abbé Michel DOOGHE, curé de la paroisse de 1969 à 1992, l’a fait
démonter afin que le chœur corresponde plus à ce que l’église d’alors
demandait.
Il
formait un bel ensemble en bois avec les stalles qui sont toujours dans le
chœur mais ne sont plus à l’endroit d’origine comme le banc de communion dont
une partie est à l’entrée de l’église et l’autre qui constitue l’autel de la
chapelle de semaine.
L’œuvre
dorée qui forme le bas de l’autel a été attaquée par les insectes.
Heureusement, la paroisse a su la rénover et elle se trouve aussi dans la
chapelle de semaine.
Le
haut de l’autel, tout en bois, a été protégé par Pierre DEMEYERE qui l’a stocké
durant de nombreuses années dans un garage rue Jules DRUMEZ. L’association
d’histoire locale et la ville de Pérenchies ont, il y a quelques années,
récupéré ces éléments pour les sauvegarder.
Il
semblerait que l’ensemble du mobilier a été reconstruit après la guerre
1914/1918 dans les années 20. L’autel daterait donc de cette époque.
A
l’occasion de la publication de notre plaquette sur l’histoire de la paroisse
en 2007, nous avions demandé à Pierre DEMEYERE, industriel du bois dont l’usine
emploie de très nombreux Pérenchinois de nous parler de ses souvenirs sur le
thème de la paroisse dont il s’occupait beaucoup. C’est lui également qui a
sauvegardé le souvenir d’une des chapelles pérenchinoises au croisement de la
rue de la Prévôté et de la rue de Picardie. Celle-ci devant être détruite afin
d’agrandir la rue, il en a fait construire sur le nouveau parking de son
entreprise une nouvelle décorée par l’artiste Christian Weppes plus connu sous
le nom de CHRIS pour y remettre les statues d’origine.
Voici
donc quelques éléments de son texte :
Mes souvenirs sur la paroisse par Pierre Demeyère
rédigés vers le 8 mai 2006.
Je suis né à
Pérenchies au 90, rue de la Prévôté le 15 mai 1925. J’ai été baptisé en
l’Eglise de Pérenchies. Ma confirmation s’est déroulée à Quesnoy sur Deûle avec
le Cardinal LIENART. Il y eut ensuite ma Communion Solennelle.
Je me suis marié le 12 juillet 1947 avec Geneviève
LANGLART, née le 7 juillet 1928 et
baptisée aussi à Pérenchies.
Je fréquente l’Eglise Saint Léger depuis 1928.
Je me souviens des noms de curés suivants :
VANCOSTENOBLE, SCHABAILLIE, CAPELLE
en 1937, je crois, DENECKER, DESRUQUES, DHOOGHE, ROBITAILLIE, DESQUIENS, puis
Dominique DESPLANQUE et à ce jour Christophe WAMBRE. Il y eut aussi des
vicaires : Raymond LEFEBVRE, Roger SURMONT, Jean LEDEIN (mobilisé en
1939), LEPERS, DEROO, MENART, HENNEBELLE, Alain LESAFFRE, Léon BATAILLE,…,
plusieurs auxiliaires, malades et étrangers (portugais), les aumôniers de la
Maison de Retraite CAPELLE, Pierre CREPIN préparant les jeunes au séminaire.
L’école Sainte-Marie était tenue par les religieuses
sécularisées : Madame MARIA devenue après la guerre Sœur MARIA, Mesdames
Germaine, Andrée, Madame DENISE devenue Sœur Elizabeth, Madame LOUISE devenue
Sœur Clara, Madame VICTOIRE et quelques autres. Les garçons pouvaient
fréquenter la maternelle avant d’entrer à l’Ecole Publique rue de la mairie.
Les filles avaient le choix entre continuer à Sainte-Marie ou gagner l’école
publique, rue de la Prévôté.
Les filles recevaient le catéchisme très tôt à l’école
Sainte-Marie. Pour les garçons, c’était après 6 ans avec le vicaire de la
paroisse, aidé aussi par quelques religieuses, rue de la Prévôté, dont Sœur
ISAIE et Sœur SAINT PIERRE, Sœur JULIENNE et Sœur ADRIENNE qui s’occupaient
surtout des filles avec Monsieur le Curé qui les préparait aux communions
privées d’abord et aux communions solennelles lère et 2ème
et confirmation.
Les garçons étaient confiés aux vicaires qui
assuraient aussi le patronage du jeudi, du dimanche et des vacances.
Deux messes matinales étaient célébrées tous les jours
de la semaine à 6h30 et à 7h. Il y en avait quatre le dimanche : à 6h, 7h,
9h et 10h30. La Grand’ messe était chantée par la Chorale Maîtrise mixte
paroissiale.
Il y avait ensuite les vêpres à 15h, suivis du Salut
au Saint Sacrement
Quatre processions extérieures se déroulaient dans
l’année. La première avait lieu à la Fête Dieu. Un reposoir était installé à la
Maison de Retraite. Plus tard, cette procession fut prolongée rue de Lomme. Il
y avait aussi une procession par la rue E. Agache avec plusieurs arrêts aux
chapelles et reposoirs dont un au parc de l’ancien Château Agache.
Une troisième se déroulait le 15 août par les rues du
Kemmel et Jules Drumez avec un reposoir à la Chapelle située à l’angle du bout
de cette rue. La dernière, le 2ème dimanche de septembre, avait lieu
pour la rentrée des moissons, rue de la Prévôté, avec arrêt aux Chapelles et en
dernier lieu la chapelle qui existe toujours (Fondation FAUQUEMBERGUE ) dans
les bas.
Tous les 5 ou 6 ans, avait lieu une « mission »
durant 3 semaines. Tous les soirs, au cours du salut, des missionnaires
diocésains ou rédemptoristes prêchaient. Ils visitaient au cours de ces trois
semaines toutes les habitations de la paroisse.
Au cours de l’année, diverses autres cérémonies
avaient lieu. Pour les communions solennelles, c’était un dimanche. Pour les
communions privées, c’était le jeudi. Les confirmations étaient administrées à
Quesnoy, dans l’église du Doyenné par l’Evêque ou un prélat le représentant.
Les Saints Patrons et Patronnes des sociétés musicales
étaient célébrés au cours de la Grand-messe les dimanches de Ste Cécile et de
Ste Barbe.
Les kermesses paroissiales ont été décidées avant la
dernière guerre, vers 1936/37 par les vicaires LEFEBVRE et SURMONT pour
recueillir les fonds nécessaires et construire la clôture en plaques de béton
qui entourait la cour du patronage.
Sous l’impulsion de Monsieur le Curé DENECKER, elles
furent réorganisées après la guerre pour participer au fonctionnement de
l’Externat Sainte-Marie de la rue Gambetta.
Un groupe de bonnes volontés se réunissait six mois
avant la fête prévue généralement en juin. D’anciennes figures de la paroisse
en étaient les animateurs, sous la direction du Vicaire et s’évertuaient à
rechercher des lots et tous moyens pour que cette grande fête familiale qui se
déroulait dans la cour et les locaux du patronage de la salle Jeanne d’Arc, et
qui durait plusieurs jours, soit réussie et draine des capitaux pour aider
l’Ecole.
On y trouvait des jeux, des stands de tir, des
comptoirs de lingeries confectionnées par des dames volontaires de la paroisse
et deux grandes tombolas. Buvettes et restaurant rendaient l’aspect des plus
familial.
Par la suite, cette kermesse fut transférée dans les
locaux de l’Externat Sainte Marie et la salle des fêtes de la rue Gambetta.
Le sacrement de réconciliation, les confessions, était
administré tous les samedis après-midi et le dimanche matin avant les messes
matinales par le curé, le vicaire et l’aumônier de la Maison de Retraite dont
le confessionnal était très fréquenté. En certaines occasions, des prêtres
étrangers y participaient surtout au moment des missions.
Le dimanche, la communion était distribuée aux deux
messes matinales. Le sacrement des malades, l’Extrême Onction, était administré
par un prêtre à domicile.
A leur arrivée dans la paroisse, les nouveaux curés
étaient reçus en grande pompe au bout de la rue de la Prévôté venant de
Quesnoy, ornée de fleurs, bannières et fausses portes décorées.
Le cortège officiel commençait chez Madame et Monsieur
Lucien DEMEYERE où le nouveau pasteur revêtait les vêtements sacerdotaux,
accueilli par de nombreux prêtres du doyenné ainsi que par Monsieur le Maire et
son conseil municipal, des chrétiens engagés et les enfants des écoles.
Le nouveau curé était conduit jusqu’à l’église à la
porte de laquelle il était accueilli par un discours de bienvenue prononcé par
un membre laïc engagé de la paroisse.
Puis avait lieu l’intronisation solennelle par le
Doyen et l’Homélie du nouveau curé. Ainsi, nous avons connu l’arrivée des curés
SCHABAILLIE, CAPELLE, DENECKER et DESRUQUES.
Par la suite,
ces cérémonies furent abrégées et concentrées à l’église avant de disparaître
dans une relative discrétion »
Philippe JOURDAN (16 avril 2020)
En cette
période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en
dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de
plus de 8 000 photos.
Quand
l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page
sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez
pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet
présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son
passé. Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était
contée … » 20 mars 2020
Correction
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Bonjour à tous,
RépondreSupprimerPhilippe ne vous laisse guère de répit ! Mais c'est passionnant ; je prends plaisir à lire chaque jour ces souvenirs...
Je vous espère tous en forme. Je pense que l'on en a pour quelque temps encore... l'horizon recule chaque jour.
Je constate que vous ne manquez pas d'occupations...
Bonne semaine à tous.
Bises.
Marie-Josèphe
Notre président Philippe s'est engagé pendant cette période de confinement à faire publier chaque jour un article sur l'histoire locale.Thérèse-Marie et moi l'aidons de notre mieux pour la relecture et l'édition et tant pour Philippe que pour nous cela prend du temps. Mais pour nous trois, l'histoire locale est une passion que nous désirons faire partager à la population de Pérenchies et d'ailleurs.Les commentaires de nos lecteurs nous font toujours plaisir, nous encouragent et nous aident à nous améliorer.Merci à tous.
SupprimerThérèse-Marie et Jean-Pierre