lundi 11 mai 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? Jour de fête à Pérenchies


 Document : Pérenchies et son passé numéro 46

Un mariage à Pérenchies avant 1914.
Document SPMC numéro 6 141

Commentaire :
« Ce document présente un mariage au début du XXème siècle. Les participants à la noce sont rassemblés pour la photo de famille. Chacun a mis sa tenue du dimanche. Les femmes ont les cheveux tirés en chignons. Un jeune homme est en tenue militaire. Fait-il son service national ou est-il militaire de carrière ?
Chaque personne porte une boutonnière pour montrer que c’est un mariage.
La mariée a une robe noire car elle doit pouvoir servir par la suite. En principe, elle a pu porter pour la cérémonie un petit voile blanc, signe de pureté.
Dans ses cheveux, on voit une couronne de fleurs. Souvent, la mariée la conservait avec la fleur de la boutonnière et elle était exposée dans la chambre ou le salon sous un globe en verre. 
On remarque un petit canon relié à un membre du groupe. Sans doute, qu’un ou plusieurs coups étaient tirés pour le bonheur des mariés.
Des enfants portent des bouquets de fleurs. Une très vieille femme au premier rang a un mouchoir blanc en mains. Sans doute, l’émotion. 
Plusieurs hommes portent la moustache.

Le mariage était un temps fort de la vie des habitants de notre ville. Certains d’entre eux pouvaient se faire entre cousins.
C’était l’occasion pour la femme de quitter sa famille. La virginité était une valeur essentielle. Elle emmenait alors dans sa nouvelle demeure son trousseau, c’est-à-dire un ensemble de linges qu’elle avait brodés les années précédentes parfois aidée des autres femmes de la famille.

D’autres fêtes marquaient l’année. En voici quelques échos.

Souvenirs de Georges VANHEE, né en 1899.
(Publication SERVIR. Fin des années 70. Début 80.)

Les cortèges de mariage se faisaient généralement à pied. Les invités se rendaient chez la jeune fille et de là, par couples, bras dessus, bras dessous, on se dirigeait vers la mairie puis l’église. Les vins d’honneur étaient souvent limités aux invités de la noce qui assistaient ensuite au repas familial. La soirée se terminait en chansons et danses.
Dans les familles aisées, les cortèges de mariage se faisaient en voitures attelées, coupés, landaus ou cabriolets.

Le jour de l’an, toute la maisonnée se levait très tôt pour aller étrenner la famille, sans oublier les parrains et marraines. Les écoliers lisaient des lettres de compliments et de souhaits, lettres illustrées et écrites avec une plume neuve et d’une écriture soignée.

A l’épiphanie, jour des Rois, chaque client recevait ses étrennes du boulanger et du boucher : une coquille et un petit morceau de viande. Les familles fêtaient les Rois par un petit souper au cours duquel on tirait les Rois. Pour cela, on achetait une feuille de papier, genre images d’Epinal, sur laquelle figuraient le Roi, la Reine, les valets, le boulanger, le boucher, le menuisier, … On découpait chaque petite image et chacun tirait la sienne pour la plus grande joie des enfants.

Au Carnaval, des masques déambulaient dans les rues en chantant.

Le Mardi gras, on ne travaillait pas l’après-midi. A Pâques, certains cafés organisaient des concours de boules ou de dés. On pouvait gagner des œufs.

A la Pentecôte, c’était la Ducasse des Bas (NDLR : rue de la Prévôté.). Elle était très fréquentée.

Le 15 août était célébré comme à présent.

Au cours de l’année, il y avait quatre processions. Les deux principales se déroulaient en juin. La  société de gymnastique et l’Harmonie y participaient.
La première se rendait dans l’avant-cour du château de la  famille Agache où un reposoir était dressé.  La  rue  de  la  fabrique était jonchée  d’herbe  fraîche  pour  la  circonstance.  Beaucoup  de maisons  arboraient  bannières   et  drapeaux.  Certaines fenêtres s’ornaient d’une petite chapelle alors que le sol était parsemé de pétales de roses dispersés  par  des petites filles en blanc portant une corbeille enrubannée.
La deuxième procession se rendait rue de Lille.
La  troisième,  le 15 août,  se rendait à  la chapelle face au  moulin  (NDLR  :  angle  des  rues  de  la  Prévôté  et  de Picardie).
La quatrième, dite  des Moissons, descendait  jusque dans les «Bas ». (NDLR : rue de la Prévôté).

La Toussaint était célébrée comme on le fait actuellement. Il y avait cependant beaucoup moins de fleurs au cimetière où l’on ne portait que de simples bouquets. L’après-midi, après les Vêpres (NDLR : service religieux se déroulant après quinze heures), certains se rendaient au cimetière en procession. 

Noël était une fête religieuse. Pas de réveillons comme à présent. Peut-être, quelques soupers dans certaines familles. Où il y avait des enfants, on mangeait de la coquille avec café ou chocolat. La messe de minuit était célébrée à cinq heures du matin

Philippe JOURDAN (27 avril 2020)


En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … ». 20 mars 2020



Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE,  administrateur du Blog

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