Document :
Pérenchies et son passé numéro 46
Commentaire :
« Ce
document présente un mariage au début du XXème siècle. Les participants à la
noce sont rassemblés pour la photo de famille. Chacun a mis sa tenue du
dimanche. Les femmes ont les cheveux tirés en chignons. Un jeune homme est en
tenue militaire. Fait-il son service national ou est-il militaire de
carrière ?
Chaque
personne porte une boutonnière pour montrer que c’est un mariage.
La
mariée a une robe noire car elle doit pouvoir servir par la suite. En principe,
elle a pu porter pour la cérémonie un petit voile blanc, signe de pureté.
Dans
ses cheveux, on voit une couronne de fleurs. Souvent, la mariée la conservait
avec la fleur de la boutonnière et elle était exposée dans la chambre ou le
salon sous un globe en verre.
On
remarque un petit canon relié à un membre du groupe. Sans doute, qu’un ou
plusieurs coups étaient tirés pour le bonheur des mariés.
Des
enfants portent des bouquets de fleurs. Une très vieille femme au premier rang
a un mouchoir blanc en mains. Sans doute, l’émotion.
Plusieurs
hommes portent la moustache.
Le
mariage était un temps fort de la vie des habitants de notre ville. Certains
d’entre eux pouvaient se faire entre cousins.
C’était
l’occasion pour la femme de quitter sa famille. La virginité était une valeur
essentielle. Elle emmenait alors dans sa nouvelle demeure son trousseau,
c’est-à-dire un ensemble de linges qu’elle avait brodés les années précédentes
parfois aidée des autres femmes de la famille.
D’autres
fêtes marquaient l’année. En voici quelques échos.
Souvenirs de
Georges VANHEE, né en 1899.
(Publication
SERVIR. Fin des années 70. Début 80.)
Les cortèges de mariage se faisaient généralement à
pied. Les invités se rendaient chez la jeune fille et de là, par couples, bras
dessus, bras dessous, on se dirigeait vers la mairie puis l’église. Les vins
d’honneur étaient souvent limités aux invités de la noce qui assistaient
ensuite au repas familial. La soirée se terminait en chansons et danses.
Dans les familles aisées, les cortèges de mariage se faisaient en voitures
attelées, coupés, landaus ou cabriolets.
Le jour de l’an, toute la maisonnée se levait très tôt
pour aller étrenner la famille, sans oublier les parrains et marraines. Les
écoliers lisaient des lettres de compliments et de souhaits, lettres illustrées
et écrites avec une plume neuve et d’une écriture soignée.
A l’épiphanie, jour des Rois, chaque client recevait
ses étrennes du boulanger et du boucher : une coquille et un petit morceau
de viande. Les familles fêtaient les Rois par un petit souper au cours duquel
on tirait les Rois. Pour cela, on achetait une feuille de papier, genre images
d’Epinal, sur laquelle figuraient le Roi, la Reine, les valets, le boulanger,
le boucher, le menuisier, … On découpait chaque petite image et chacun tirait
la sienne pour la plus grande joie des enfants.
Au Carnaval, des masques déambulaient dans les rues en
chantant.
Le Mardi gras, on ne travaillait pas l’après-midi. A
Pâques, certains cafés organisaient des concours de boules ou de dés. On
pouvait gagner des œufs.
A la Pentecôte, c’était la Ducasse des Bas
(NDLR : rue de la Prévôté.). Elle était très fréquentée.
Le 15 août était célébré comme à présent.
Au cours de l’année, il y avait quatre processions.
Les deux principales se déroulaient en juin. La
société de gymnastique et l’Harmonie y participaient.
La première se rendait dans l’avant-cour du château de
la famille Agache où un reposoir était
dressé. La rue
de la fabrique était jonchée d’herbe
fraîche pour la
circonstance. Beaucoup de maisons
arboraient bannières et
drapeaux. Certaines fenêtres
s’ornaient d’une petite chapelle alors que le sol était parsemé de pétales de
roses dispersés par des petites filles en blanc portant une
corbeille enrubannée.
La deuxième procession se rendait rue de Lille.
La
troisième, le 15 août, se rendait à
la chapelle face au moulin (NDLR :
angle des rues
de la Prévôté
et de Picardie).
La quatrième, dite
des Moissons, descendait jusque
dans les «Bas ». (NDLR : rue de la Prévôté).
La Toussaint était célébrée comme on le fait
actuellement. Il y avait cependant beaucoup moins de fleurs au cimetière où
l’on ne portait que de simples bouquets. L’après-midi, après les Vêpres
(NDLR : service religieux se déroulant après quinze heures), certains se
rendaient au cimetière en procession.
Noël était une fête religieuse. Pas de réveillons
comme à présent. Peut-être, quelques soupers dans certaines familles. Où il y
avait des enfants, on mangeait de la coquille avec café ou chocolat. La messe
de minuit était célébrée à cinq heures du matin.»
Philippe
JOURDAN (27 avril 2020)
En cette
période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en
dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de
plus de 8 000 photos.
Quand
l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page
sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez
pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet
présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son
passé.
Philippe
JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … ». 20
mars 2020
Correction
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur
du Blog
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