Document :
Pérenchies et son passé numéro 51
Commentaire :
« Nous
sommes dans les années 70. C’est la Pentecôte et la célébration des professions
de foi appelées autrefois communions solennelles. Le groupe des enfants de
Chœur se prépare à précéder la procession des communiants qui célèbrent cette fête
catholique. Au loin, on les devine. Ils vont prendre la direction de l’église
Saint-Léger de Pérenchies et stationnent au début de l’avenue du Kemmel.
A
gauche, se trouve le square qui s’étendait derrière le monument aux morts. A
côté, on voit l’entrée d’un garage. Il s’agissait de la morgue où le cercueil
était déposé pour être visité et béni par les participants aux funérailles. Le
local était tendu d’une toile noire décorée de motifs métalliques. La famille
se tenait, debout, de chaque côté du
cercueil.
Ensuite,
se trouvait ce que l’on appelait le jardin du curé avec un préfabriqué qui
servait pour le catéchisme ou les réunions paroissiales.
La
première maison, où l’on voit une personne à la fenêtre, était le presbytère
composé de deux maisons, celle du curé puis celle des autres prêtres permanents
comme les vicaires ou de passage comme les missionnaires.
Aujourd’hui,
le square et le jardin du curé, propriétés de la ville, sont devenus deux
places qui accueillent des véhicules en stationnement et, tous les samedis, le
marché.
Les
enfants de Chœur portent une simple aube blanche et une croix. Quelques années
auparavant, ils étaient vêtus d’une tenue rouge et d’un haut blanc décoré de
dentelles. Il me semble que si on remonte plus loin dans le temps, ils avaient
même des sortes de chaussons rouges et une petite calotte sur la tête. Il ne
reste rien de ces tenues car elles ont été rangées autrefois avec les bannières
qui décoraient l’église le jour des funérailles ou des mariages dans une salle
où l’humidité les a détruites en même temps que le dais de procession.
Le
personnage au centre des deux files est le responsable des enfants de Chœur que
l’on appelait tout simplement le chef des enfants de chœur. Ici, il s’agissait
d’André SLEMBROUCK. A cette époque, seuls les garçons pouvaient servir les
messes. Par la suite, le groupe devient mixte.
Comme
l’a rappelé Roger DUTRIEZ, dans un autre texte publié sur ce blog, à Pâques,
ceux-ci allaient en équipes dans toutes les maisons de la paroisse chercher ce
que l’on appelait « les Pâques des enfants de Chœur ». Les habitants
offraient ce qu’ils voulaient, des confiseries, des biscuits, des œufs et par
la suite de l’argent qui servait à un voyage d’agrément.
Ils
étaient munis de charrettes à main pour y déposer les dons et, autrefois, d’une
crécelle en bois, un objet qui en tournant faisait du bruit. Cette crécelle
servait aussi, lors des célébrations qui précédaient la fête de Pâques, à
remplacer les petites cloches utilisées lors des offices puisque, selon la
tradition, elles étaient parties à Rome…
La
tradition s’est, petit à petit arrêtée, car il y avait de moins en moins de
pratiquants et les enfants étaient de plus en plus mal reçus par certains
habitants !
A
cette époque, la paroisse offrait aussi à deux enfants de Chœur choisis parmi
les plus anciens la possibilité de participer gratuitement au Pèlerinage de
Lourdes vers juin. Avec les pèlerins, ils étaient accueillis toujours dans le
même hôtel, « A la croix de Lorraine », il me semble. Après une nuit en train avec des périodes de
chants et de récitations de prières, la petite ville pyrénéenne de Bernadette
apparaissait avec, comme première image, alors que le train approchait de sa
gare, la grotte visible de l’autre côté d’une prairie et les chapelles
construites au-dessus ».
Philippe
JOURDAN (2 mai 2020)
En cette
période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en
dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de
plus de 8 000 photos.
Quand
l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page
sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez
pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet
présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son
passé.
Philippe
JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … » 20 mars
2020
Correction
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
message de formulaire