Document :
Pérenchies et son passé numéro 52
La
rue de la Prévôté en fête. Le char du Comité des Bas « l’éveil du
printemps ».
Non
daté. Années 50 ?
Document
SPMC numéro 4 088 |
Commentaire :
« Nous
sommes dans les bas de la Prévôté juste avant le croisement avec la rue de
Quesnoy.
Il
s’agit d’une fête organisée en l’honneur des mères.
D’ailleurs,
une banderole l’indique au-dessus de la rue.
Plusieurs
animations se déroulaient dans un quartier différent chaque année avec l’aide
du Comité d’animation de l’endroit.
En
effet, chaque quartier avait son comité des fêtes. Nous connaissons ainsi celui
des Bas, du Grand But, de la P’tite Belgique, de la rue Agache ou encore de la
rue Gambetta. Il y en avait peut-être d’autres…
Plusieurs
fois, on organisa un cortège de chars tirés par des chevaux.
Ici,
nous avons le char du Comité des Bas appelé « l’éveil du printemps ».
Des jeunes filles y ont pris place comme Liliane et Jeanine GRUSON.
Malheureusement,
cette animation s’arrêtera car certains comités de quartiers vont se disputer
pour des problèmes de jalousie et d’appartenance à un quartier.
Ainsi,
cette année-là, on reprochera au Comité de la rue de la Prévôté d’avoir loué le
bas du char au Comité des Nieulles d’Armentières !
D’autres
animations ont aussi eu lieu comme l’organisation de jeux dans les cafés de
l’endroit mais aussi un concours de maisons décorées.
Les
riverains décoreront donc leur façade avec des rubans et des fleurs naturelles
ou en crépon… »
La fête des mères à Pérenchies
« La Grèce
antique adorait Rhéa, la mère de dieux.
Les Romains
célébraient les femmes mariées et les mères au mois de mars.
Plusieurs fêtes
se rapprochent de notre fête des mères au cours des siècles ou à travers les
pays du monde.
Dans les années
20, une célébration officielle voit le jour en France. En 1940, une loi déclare
cette fête comme nationale. Le gouvernement de Vichy et le Maréchal Pétain
espèrent ainsi développer la natalité.
De nos jours,
elle est célébrée le dernier dimanche de mai ou le premier dimanche de juin
pour éviter la Pentecôte.
A Pérenchies,
elle est organisée en collaboration étroite entre la municipalité et
l’association des familles.
La première
fête des mères dont les archives municipales gardent la trace porte la date du
dimanche 3 juin 1928. Des médailles sont remises à la salle des fêtes à des
familles nombreuses. Un concert précède ensuite la remise d’une gerbe au
monument aux morts.
En 1933, le 28
mai, le programme des festivités est
modifié. Une messe se déroule avant la réception par la municipalité des
mères ayant obtenu la médaille de la famille française. Se déroulent ensuite un
concours de bébés, un concours de ballons et un dépôt de gerbe.
En 1938, un
cortège d’enfants costumés et de vélos et de voitures d’enfants est organisé.
Peu à peu, ce cortège se développe avec la participation des écoles, des
quartiers et des sociétés de la ville. Des chars sont confectionnés. Des prix
et des primes seront remis.
Voici comme
exemple, l’ordre du cortège de 1939 : vélos fleuris, groupe des
travailleurs (J.O.C.), les Alsaciennes, les danseuses, les trois Bretons, le char
des Alevins de la Brème d’Or, les oiseaux de l’école maternelle laïque, Subito,
Bohémien, Bohémienne et Chinoise, char familial, loisirs en famille, marmitons,
libellule, avocats, le char de la commune libre du Petit Belgique, drapeaux,
fillettes aux fleurs, danseuses étoiles, Pierrot, Pierrette et trois
Alsaciennes, Blanche Neige et les sept petits nains, le char la paix protège
nos enfants.
En 1942, une
circulaire du Préfet demande à ce que la fête se déroule dans des locaux fermés
et qu’il n’y ait pas de cortège public.
En 1946, le
programme comporte une messe à 9 heures, un concours de bébés à 11 heures, une
remise de médailles à 16H30 et une séance récréative à 17H30 (musique, chorale,
enfants des écoles).
En 1947, le
cortège est à nouveau d’actualité avec 2 chars, 9 groupes et 2 000F de prix.
Pour gagner, les sociétés et les quartiers se donnent
de plus en plus de mal. Des querelles naissent. En 1955, celles-ci pousseront
la commune à supprimer le cortège.
En 1953, un concours de façades et de fenêtres
fleuries a lieu rue de Lomme et en 1954, rue de la Prévôté.
En 1960, l’exposition des travaux des élèves fait son
apparition.
En 1961, la séance récréative est supprimée et en
1962, c’est le dernier concours de bébés.
En 1972, le programme de la fête est le suivant :
- Messe.
- Réception par
la Municipalité. Remise des médailles de la famille.
- Exposition
des travaux des élèves et remise de prix. Remise de cadeaux aux mamans fidèles
de la consultation des nourrissons.
Depuis, en dehors de la récitation de petites poésies
par de jeunes enfants, le même canevas sert à cette manifestation.
L’association des familles collabore toujours à ces festivités ».
L’Association des Familles
« Le 22 septembre 1926, est créée l’Union des
familles nombreuses de Pérenchies. L’objet de cette association est de défendre
les intérêts matériels des chefs de familles nombreuses. Le siège est fixé au 3
de la rue de la Prévôté. Le 24 juin 1946, la dénomination est changée en
Association des familles nombreuses de Pérenchies.
L’objet est de sauvegarder les idées et traditions
morales, de développer la famille, de lutter contre la dépopulation et l’immoralité publique et, enfin, de
préserver les intérêts matériels et moraux de toutes les familles.
Monsieur Julien Nuyts, né le 11 octobre 1898, docteur,
père de 10 enfants, en est le président. Le bureau est composé d’Eugène Leire,
charcutier, 5 enfants, d’Henri Finot, quincaillier, 6 enfants et de Noël
Turbez, négociant en peaux, 3 enfants.
L’association a de nombreuses activités : organisation de la fête des
mères en collaboration avec la municipalité, concours du plus beau bébé,
organisation des demandes de médailles de la famille, services divers aux
familles, fête annuelle de Noël avec les mouvements de Jeunesse, Assemblée
Générale, …
A chaque naissance, en 1946, une prime de 300F est
attribuée.
L’association rassemble alors 212 familles adhérentes
et 988 enfants.
Au décès de M. Nuyts, son épouse prend la présidence
entourée de Jérôme Devos et de Lucien Bulcke.
Le 25 janvier 1979, Albert Menu devient le nouveau
président entouré de Jean Pierre De Grave et de Jérôme Devos.
208 familles adhèrent.
En 1980, une nouvelle dénomination est décidée.
L’association s’appellera désormais l’Association Générale des Familles de
Pérenchies ».
Philippe
JOURDAN (2 mai 2020)
En cette
période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en
dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de
plus de 8 000 photos.
Quand
l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page
sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez
pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet
présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son
passé.
Philippe
JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … » 20 mars 2020
Correction
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
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