Document :
Pérenchies et son passé numéro 28
Commentaire :
« Cette
photographie n’est pas datée. On peut peut-être l’estimer aux années
80/90 ?
Nous
sommes sur le pont du chemin de fer de la grand-place de Pérenchies. La voie de
chemin de fer date de 1848. Cela ne s’est pas fait sans mal. De nombreuses
personnes étaient contre car les terres et la ville se retrouvent un peu
coupées en deux. De plus, l’ancienne église est menacée par les vibrations du
passage des trains et la proximité de l’ancien cimetière n’est pas un atout.
Néanmoins,
le train passera et sera, sans doute, une des raisons de l’achat d’une filature
de lin installée par l’industriel Julien LE BLAN en 1838 et qui périclitait par
les familles AGACHE et DROULERS entre 1848 et 1849.
Le
triangle vert que l’on devine est aujourd’hui un petit square qui accueille des
jeux d’enfants mais aussi des voitures. Autrefois, s’y trouvaient l’église et
le cimetière qui l’entourait.
L’église
menacée par le passage répété des trains fut déplacée à sa place actuelle. Il
semblerait qu’une partie de son chœur aurait pu être transformée pour un temps
en une chapelle.
Par
la suite, le cimetière, trop petit, sera déplacé à son emplacement actuel. Les
personnes qui achetèrent, à la fin du 20ème siècle, les nouvelles
maisons de la rue de la poste y trouvèrent parfois des restes humains lors de
l’entretien de leurs jardins.
Sur
le côté donnant sur la rue de Lille
(actuelle rue du Général Leclerc), un petit square restera longtemps. A
l’occasion du centenaire des Ets Agache, un buste d’Edouard AGACHE y sera
installé en 1928. Il disparaitra lors de
la guerre 1939/1945, emmené par les soldats allemands. Le piédestal restera
longtemps vide avant de disparaître un jour.
On
remarque une affiche publicitaire sur un des murs pour CASTORAMA. Un premier
magasin fut installé à Englos en 1969 sous l’enseigne « CENTRAL
CASTOR », la première grande surface destinée au bricolage. Le nom se transforme et, en 1977, on voit
apparaître un slogan désormais célèbre : « Chez Casto, y’a tout
c’qu’il faut ! ».
A
gauche du pont, se trouve une maroquinerie-parfumerie aux trois vitrines. Ce
fut un magasin important pour les Pérenchinois, surtout pour les petits cadeaux
pour les fêtes. Un nom me revient en mémoire : M. DUTRIAUX. Je me souviens
aussi d’une opération commerciale où le magasin accueillit la chanteuse de
variétés Julie Piétri pour une vente de produits cosmétiques.
Au
loin, également à gauche, on remarque les silos à grains qui appartenaient, je
crois, à M. HOUSSIN Père. Les grains y étaient stockés. Il y avait, devant, une
énorme balance permettant la pesée des camions ».
Philippe
JOURDAN (9 avril 2020)
Correction
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
En cette
période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en
dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de
plus de 8 000 photos.
Quand
l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie.
La page
sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez
pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet
présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son
passé.
Philippe
JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … ». 20
mars 2020
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