En cette
période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en
dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de
plus de 8 000 photos.
Quand
l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie.
La page
sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez
pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet
présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son
passé.
Philippe
JOURDAN
Président
de « Si Pérenchies m’était contée … »
Document :
Pérenchies et son passé numéro 14
Document
SPMC numéro 3 670.
Le
café tabac « LE RALLYE ». Photo non
datée. Années 50/60 ?
Rue
de la Prévôté.
|
Commentaire :
Ce
café se trouvait rue de la Prévôté, en face du jardin public. Avant 1914, il
était donc face au parc du château JEANSON et se nommait « AU ZANZI-BAR ». Ce nom ne venait sans doute pas de l’archipel tanzanien dans
l’Océan Indien mais plutôt d’un jeu de 3 dés, une variante du 421, le zanzibar.
Un « zanzi », c’était lorsque les trois dés indiquaient la même
valeur. L’estaminet était tenu par Mme FICHELLE. C’était un tabac et une
buvette mais aussi le bureau de la Brasserie Coopérative « La
Loosaise » ainsi qu’une épicerie et une conserverie. Les spécialités
étaient les gaufres et les cartes postales illustrées. A côté, se trouvait le
moulin rouge dont le nom n’a sans doute rien à voir avec le cabaret parisien
mais venait du petit moulin rouge en bois qui se trouvait comme enseigne. On ne
sait pas s’il avait un rapport avec les deux moulins pérenchinois. On a aussi
connaissance d’un estaminet qui porte ce même nom à Haubourdin.
Avec
la guerre, toutes les maisons sont démolies et on va donc reconstruire.
En
1934, Aimée et Emile POLET rachètent le café
à Mme FICHELLE.
En
1953, Paulette POLET, la fille des nouveaux propriétaires et son mari Hubert
VANDENBILCKE reprennent le café. Ils continuent la vente des boissons de la
Brasserie PELICAN et du tabac. Le café prend le nom de « LE RALLYE »
car c’est le nom d’une cigarette qui vient de sortir. Quelques revues seront
aussi vendues mais les journaux sont interdits car la VOIX DU NORD avait son
dépositaire ailleurs dans la ville. Au départ, la tasse de café était gratuite.
C’est le verre d’alcool qui l’accompagnait qui était facturé. C’était surtout
du genièvre. En 1958, avec l’arrivée de la machine à café, celui-ci devient
payant à la grande déception des clients.
On
y vendait aussi des cartes postales dont beaucoup étaient proposées pour les
fêtes comme la Saint-Nicolas, la Sainte-Catherine, la Saint-Eloi, la
Sainte-Barbe ou la Sainte-Cécile.
En
1963, le P. M. U. est ouvert avec les paris sur les courses de chevaux. Ce fut
tout de suite un grand succès et il a fallu cesser l’activité de la vente de
l’essence. Nous avions, en effet, des pompes installées sur le trottoir. Le
dimanche, 8 personnes travaillaient dans le débit de tabac.
Ce café existe encore et porte
toujours le même nom. Le moulin rouge voisin est devenu une agence
bancaire.
Philippe
JOURDAN (26 mars 2020)
D’après
les souvenirs de Mme Paulette VANDENBILCKE-POLET (Août 1997).
Correction
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
message de formulaire