vendredi 3 avril 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? « Le rallye » et ses pompes à essence.


En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie.
La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

Philippe JOURDAN
Président de « Si Pérenchies m’était contée … »

Document : Pérenchies et son passé numéro 14

Document SPMC numéro 3 670.
Le café tabac « LE RALLYE ». Photo non  datée. Années 50/60 ?
Rue de la Prévôté.
Commentaire :
Ce café se trouvait rue de la Prévôté, en face du jardin public. Avant 1914, il était donc face au parc du château JEANSON et se nommait « AU ZANZI-BAR ». Ce nom ne venait sans doute pas de l’archipel tanzanien dans l’Océan Indien mais plutôt d’un jeu de 3 dés, une variante du 421, le zanzibar. Un « zanzi », c’était lorsque les trois dés indiquaient la même valeur. L’estaminet était tenu par Mme FICHELLE. C’était un tabac et une buvette mais aussi le bureau de la Brasserie Coopérative « La Loosaise » ainsi qu’une épicerie et une conserverie. Les spécialités étaient les gaufres et les cartes postales illustrées. A côté, se trouvait le moulin rouge dont le nom n’a sans doute rien à voir avec le cabaret parisien mais venait du petit moulin rouge en bois qui se trouvait comme enseigne. On ne sait pas s’il avait un rapport avec les deux moulins pérenchinois. On a aussi connaissance d’un estaminet qui porte ce même nom à Haubourdin.  
Avec la guerre, toutes les maisons sont démolies et on va donc reconstruire.
En 1934, Aimée et Emile POLET rachètent le café  à Mme FICHELLE.
En 1953, Paulette POLET, la fille des nouveaux propriétaires et son mari Hubert VANDENBILCKE reprennent le café. Ils continuent la vente des boissons de la Brasserie PELICAN et du tabac. Le café prend le nom de « LE RALLYE » car c’est le nom d’une cigarette qui vient de sortir. Quelques revues seront aussi vendues mais les journaux sont interdits car la VOIX DU NORD avait son dépositaire ailleurs dans la ville. Au départ, la tasse de café était gratuite. C’est le verre d’alcool qui l’accompagnait qui était facturé. C’était surtout du genièvre. En 1958, avec l’arrivée de la machine à café, celui-ci devient payant à la grande déception des clients.
On y vendait aussi des cartes postales dont beaucoup étaient proposées pour les fêtes comme la Saint-Nicolas, la Sainte-Catherine, la Saint-Eloi, la Sainte-Barbe ou la Sainte-Cécile.
En 1963, le P. M. U. est ouvert avec les paris sur les courses de chevaux. Ce fut tout de suite un grand succès et il a fallu cesser l’activité de la vente de l’essence. Nous avions, en effet, des pompes installées sur le trottoir. Le dimanche, 8 personnes travaillaient dans le débit de tabac.
Ce café existe encore et porte toujours le même nom. Le moulin rouge voisin est devenu une agence bancaire. 

Philippe JOURDAN (26 mars 2020)
D’après les souvenirs de Mme Paulette VANDENBILCKE-POLET (Août 1997). 



Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

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