lundi 7 décembre 2020

CONNAISSEZ-VOUS PERENCHIES EN CARTES POSTALES ET SON PASSÉ ?

Pérenchies et son passé numéro 125.

Carte postale du lundi : Pérenchies avant 1914.

 

 

La rue de la Fabrique, actuelle rue Edouard AGACHE, avant 1914.
Document SPMC numéro 1 069.


Commentaire :

Nous sommes rue Edouard AGACHE avant la guerre 1914/1918. Elle se dénomme alors rue de la fabrique à cause de l’usine qui s’y trouve.

En 1838, un industriel lillois, Julien LE BLAN, y a installé une filature et un tissage qui employaient 350 ouvriers. En 1840, il déclarera : « on a employé des enfants de la campagne qui n’avaient pas la plus légère idée du métier qu’on allait leur apprendre ».

En 1847, il n’arrive pas à surmonter la crise et l’usine textile est achetée par Donat AGACHE et Florentin DROULERS dont les enfants décideront la séparation des biens. Edouard AGACHE, le fils aîné recevra les installations de Pérenchies.

Une de ses descendantes, que j’avais rencontrée dans son hôtel particulier de la rue de l’Hôpital Militaire à Lille, m’avait raconté qu’un tirage au sort s’était déroulé. Edouard AGACHE avait reçu Lille ! Or, ce choix ne lui plaisait pas. Alors, il demanda à changer et  ce fut accordé !

L’usine ne cessera de se développer et notre ville se transformera petit à petit d’un village agricole en une cité industrielle. 

A droite, on devine l’entrée de l’usine. La rue est presque déserte. Quelques habitants sont sortis attirés par la présence du photographe. Les femmes portent de longues robes et un tablier. Les cheveux sont attachés en chignon.

Au loin, l’église Saint-Léger dresse son clocher que l’on ne reconnait pas. Il sera détruit lors de la Première Guerre mondiale et sera reconstruit différemment.

A gauche, il y a une chapelle dénommée Notre Dame de Lourdes.

Adolescent, je me souviens l’avoir vue. Depuis, sa propriétaire l’a murée car les vitres étaient régulièrement cassées… Elle existe donc toujours mais derrière le mur de l’habitation.  

Dans la rue, se trouvaient de nombreux commerces souvent tenus par des femmes. Le nombre d’estaminets y était également important. Lors de la sortie de l’usine, ils étaient très fréquentés. C’était aussi le siège des associations locales.

En face de l’usine, derrière l’un de ces établissements, se trouvaient un tir à l’arc horizontal et un autre sur une perche verticale.  

 

Philippe JOURDAN

27 novembre 2020

 

En cette seconde et nouvelle période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.

N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

  

Relecture et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

 

 

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