Pérenchies et son passé numéro 125.
Carte
postale du lundi : Pérenchies avant 1914.
La rue de la Fabrique, actuelle rue Edouard AGACHE, avant 1914. Document SPMC numéro 1 069. |
Commentaire :
Nous sommes rue Edouard AGACHE
avant la guerre 1914/1918. Elle se dénomme alors rue de la fabrique à cause de
l’usine qui s’y trouve.
En 1838, un industriel lillois,
Julien LE BLAN, y a installé une filature et un tissage qui employaient 350
ouvriers. En 1840, il déclarera : « on a employé des enfants de la
campagne qui n’avaient pas la plus légère idée du métier qu’on allait leur
apprendre ».
En 1847, il n’arrive pas à
surmonter la crise et l’usine textile est achetée par Donat AGACHE et Florentin
DROULERS dont les enfants décideront la séparation des biens. Edouard AGACHE,
le fils aîné recevra les installations de Pérenchies.
Une de ses descendantes, que
j’avais rencontrée dans son hôtel particulier de la rue de l’Hôpital Militaire
à Lille, m’avait raconté qu’un tirage au sort s’était déroulé. Edouard AGACHE
avait reçu Lille ! Or, ce choix ne lui plaisait pas. Alors, il demanda à changer
et ce fut accordé !
L’usine ne cessera de se
développer et notre ville se transformera petit à petit d’un village agricole en
une cité industrielle.
A droite, on devine l’entrée de
l’usine. La rue est presque déserte. Quelques habitants sont sortis attirés par
la présence du photographe. Les femmes portent de longues robes et un tablier.
Les cheveux sont attachés en chignon.
Au loin, l’église Saint-Léger
dresse son clocher que l’on ne reconnait pas. Il sera détruit lors de la
Première Guerre mondiale et sera reconstruit différemment.
A gauche, il y a une chapelle
dénommée Notre Dame de Lourdes.
Adolescent, je me souviens
l’avoir vue. Depuis, sa propriétaire l’a murée car les vitres étaient
régulièrement cassées… Elle existe donc toujours mais derrière le mur de
l’habitation.
Dans la rue, se trouvaient de
nombreux commerces souvent tenus par des femmes. Le nombre d’estaminets y
était également important. Lors de la sortie de l’usine, ils étaient très
fréquentés. C’était aussi le siège des associations locales.
En face de l’usine, derrière
l’un de ces établissements, se trouvaient un tir à l’arc horizontal et un autre
sur une perche verticale.
Philippe
JOURDAN
27 novembre 2020
En cette seconde et nouvelle
période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales
composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
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