Pérenchies et son passé numéro 129.
Carte
postale du vendredi : Pérenchies dans les années 1950 à 1970.
Le calvaire de Pérenchies après 1945.
Document SPMC numéro 1 273.
Commentaire :
La seconde guerre mondiale est
terminée. Le bilan est moins désastreux que celui de la guerre 1914/1918. Néanmoins,
pour les familles touchées, la vie ne sera plus jamais comme avant. Des hommes
sont partis et ont laissé leurs familles durant de longues années. Ils n’ont
pas vu leurs enfants grandir. La femme est devenue chef de famille.
Certains soldats ont été tués,
d’autres blessés à tout jamais, physiquement et psychologiquement. D’autres ont
été faits prisonniers et se sont retrouvés à des centaines et même des milliers
de kilomètres de leur patrie, de leur famille. Le dernier prisonnier de guerre
est rentré en 1945.
Notre ville a été occupée et a
connu le ravitaillement, le marché noir, la collaboration, l’entente avec
l’ennemi. Certains se sont révoltés et ont pris le maquis. Des sabotages ont eu
lieu mais aussi on a pu voir des sentiments, sans doute sincères mais contre
nature en cette période de guerre, se produire. Alors, à la libération, des
personnes furent tondues, des règlements de comptes eurent lieu. Parfois même,
ces dénonciations ne furent point vraies.
Au petit matin, des enfants
virent la gestapo emmener leur père pour une destination connue dans des lieux
où des humains furent considérés comme des animaux et où les pires gestes
furent commis…
Notre ville fut aussi meurtrie
en son sein. Des attaques par avions débouchèrent sur quelques maisons
effondrées mais aussi sur des vies ôtées dont celles de plusieurs enfants.
Notre ville échappa à un destin
de martyre lorsqu’un soldat allemand fut abattu dans le café de la gare. Mais
le destin veillait ainsi que quelques braves qui prirent les décisions
nécessaires.
A la fin de la guerre, la
population voulut remercier le ciel de n’avoir pas subi les mêmes drames vécus
un quart de siècle auparavant et que les Pérenchinois avaient encore en
mémoire.
Alors, un comité d’érection se
mit en place et ce calvaire dessiné par Adolphe MASSELOT, un sculpteur
capinghemmois, surgit de terre à l’emplacement d’un ancien estaminet « A
l’Aventure » détruit entre 1914 et 1918 et jamais reconstruit. C’était
l’endroit où des bombes envoyées sur Lille/Lomme Délivrance avaient trouvé
leurs limites empêchant notre ville de revivre un « nouveau
calvaire ».
Le 2 septembre 1945, lors du
premier anniversaire de la Libération, le monument en pierres blanches fut
inauguré en grandes pompes en présence de toutes les autorités et même du
cardinal de Lille.
Deux rangées d’arbres
l’entouraient. Une grande plaque disposée sur le sol le désignait comme marque de
reconnaissance de la population.
En 1994, pour le 50ème
anniversaire de notre libération par les troupes britanniques, c’est là que se
déroulèrent un partie des festivités et le feu d‘artifice traditionnel.
Il y a quelques jours, le saule
pleureur qui se trouvait derrière a été abattu car, malade, il était devenu
dangereux. Il sera vite remplacé car il est entré dans notre patrimoine.
27
novembre 2020
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