vendredi 11 décembre 2020

CONNAISSEZ-VOUS PERENCHIES EN CARTES POSTALES ET SON PASSÉ ?

Pérenchies et son passé numéro 129.

Carte postale du vendredi : Pérenchies dans les années 1950 à 1970.

 

Le calvaire de Pérenchies après 1945.
Document SPMC numéro 1 273.

 

Commentaire :

La seconde guerre mondiale est terminée. Le bilan est moins désastreux que celui de la guerre 1914/1918. Néanmoins, pour les familles touchées, la vie ne sera plus jamais comme avant. Des hommes sont partis et ont laissé leurs familles durant de longues années. Ils n’ont pas vu leurs enfants grandir. La femme est devenue chef de famille.

Certains soldats ont été tués, d’autres blessés à tout jamais, physiquement et psychologiquement. D’autres ont été faits prisonniers et se sont retrouvés à des centaines et même des milliers de kilomètres de leur patrie, de leur famille. Le dernier prisonnier de guerre est rentré  en 1945.

Notre ville a été occupée et a connu le ravitaillement, le marché noir, la collaboration, l’entente avec l’ennemi. Certains se sont révoltés et ont pris le maquis. Des sabotages ont eu lieu mais aussi on a pu voir des sentiments, sans doute sincères mais contre nature en cette période de guerre, se produire. Alors, à la libération, des personnes furent tondues, des règlements de comptes eurent lieu. Parfois même, ces dénonciations ne furent point vraies.

Au petit matin, des enfants virent la gestapo emmener leur père pour une destination connue dans des lieux où des humains furent considérés comme des animaux et où les pires gestes furent commis…  

Notre ville fut aussi meurtrie en son sein. Des attaques par avions débouchèrent sur quelques maisons effondrées mais aussi sur des vies ôtées dont celles de plusieurs enfants.

Notre ville échappa à un destin de martyre lorsqu’un soldat allemand fut abattu dans le café de la gare. Mais le destin veillait ainsi que quelques braves qui prirent les décisions nécessaires.

A la fin de la guerre, la population voulut remercier le ciel de n’avoir pas subi les mêmes drames vécus un quart de siècle auparavant et que les Pérenchinois avaient encore en mémoire.

Alors, un comité d’érection se mit en place et ce calvaire dessiné par Adolphe MASSELOT, un sculpteur capinghemmois, surgit de terre à l’emplacement d’un ancien estaminet « A l’Aventure » détruit entre 1914 et 1918 et jamais reconstruit. C’était l’endroit où des bombes envoyées sur Lille/Lomme Délivrance avaient trouvé leurs limites empêchant notre ville de revivre un « nouveau calvaire ».   

Le 2 septembre 1945, lors du premier anniversaire de la Libération, le monument en pierres blanches fut inauguré en grandes pompes en présence de toutes les autorités et même du cardinal de Lille.

Deux rangées d’arbres l’entouraient. Une grande plaque disposée sur le sol le désignait comme marque de reconnaissance de la population.

En 1994, pour le 50ème anniversaire de notre libération par les troupes britanniques, c’est là que se déroulèrent un partie des festivités et le feu d‘artifice traditionnel.

Il y a quelques jours, le saule pleureur qui se trouvait derrière a été abattu car, malade, il était devenu dangereux. Il sera vite remplacé car il est entré dans notre patrimoine.

 

 Philippe JOURDAN

27 novembre 2020

 En cette seconde et nouvelle période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.

N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

 Relecture et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

 

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