Pérenchies et son passé numéro 116.
Carte
postale du samedi : Pérenchies fin 20ème, début 21ème.
La rue du Général Leclerc à la fin du 20ème siècle. Document SPMC numéro 1 316. |
Commentaire :
Quand on regarde cette carte, on
pourrait croire être en 2020. Seules les voitures témoignent d’une autre
époque. Et pourtant…
A gauche, une belle demeure se
dresse depuis plusieurs décennies. Levez les yeux et vous verrez qu’elle porte
la date de 1929.Une statue qui ne peut-être que géante de la Vierge y est aussi
installée tout en haut. Lors des processions, cette maison était richement décorée
de bannières et de guirlandes.
Comment imaginer que des
véhicules militaires anglais y ont stationné sous les vivats de la population
libérée du joug nazi en septembre 1944 ?
La jeune génération ou les
nouveaux habitants savent-ils, qu’en face, se trouvait, autrefois, l’ancienne
église de Pérenchies entourée, à l’image de celle de Verlinghem, du
cimetière ? Le passage de la voie ferrée qui coupa notre commune en deux
en sonna le glas. Trop petite, trop fragilisée par les passages des trains,
elle fut reconstruite où elle se trouve aujourd’hui. Le cimetière restera
encore longtemps avant d’être, à son tour, déplacé. On raconte que les
habitants de la rue de la Poste trouvaient parfois des ossements dans leurs
jardins !
C’est là aussi qu’avait été
installé en 1928, année de la Commémoration du Centenaire des Ets Agache, une
petite filature fondée à Lille par Donat Agache, rue du Croquet en 1828, un
buste en bronze, sur un piédestal en pierre de Soignies, et qui représentait Edouard
Agache.
Revenons à notre belle demeure. Y
vivait, dans les années 30, une famille dont le père était horloger et originaire
d’Australie. Lors de la seconde guerre mondiale, les Allemands n’apprécièrent
pas cette nationalité et il fut surveillé!
Par la suite, plusieurs
générations de fleuristes s’y sont implantées.
En face, se trouve la Maison
Colette, une ancienne boutique dénommée « Au Bon Marché ». Si on
regarde bien sous les deux fenêtres, on voit encore des petites gargouilles
taillées dans la pierre pour évacuer les eaux de pluie. En 1931, le recensement
nous signale la présence de Léonie Berte (née en 1879), épouse Colette,
commerçante, de sa fille Marie-Louise (née en 1906) et de sa petite fille
Denise (née en 1929).
Sur la photographie, une agence
bancaire occupe le rez-de-chaussée.
Au XIXème siècle, c’est là que
se trouvait la première maison commune, c’est-à-dire la mairie, et, à son côté,
l’école composée d’une seule classe.
Un plan nous montre que la pièce
était divisée en deux espaces séparés par une cloison. D’un côté, on trouvait
les garçons et de l’autre les filles. A cette époque, la morale voulait que les
élèves ne soient pas mélangés. Cela dura encore longtemps puisque moi-même, né
en 1958, je fis toute ma scolarité primaire, dans les années 60, à l’école
Jules Ferry fréquentée exclusivement par des garçons. En maternelle, les sexes étaient mélangés.
C’est en entrant au collège, que je retrouvai des élèves du sexe opposé.
Dans la vieille et unique classe
du 19ème, le même enseignant avait alors un pupitre, monté sur une
estrade, afin de dominer les deux groupes distincts.
La première école connue date de
1836. En 1843, elle fut agrandie avec une salle pour les garçons et une autre
pour les filles.
Philippe
JOURDAN
23
novembre 2020
En cette seconde et nouvelle
période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales
composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
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