mercredi 25 novembre 2020

CONNAISSEZ-VOUS PERENCHIES EN CARTES POSTALES ET SON PASSÉ ?

Pérenchies et son passé numéro 113.

Carte postale du mercredi : Pérenchies et sa reconstruction.

 

La Cité de la Collerie dans les années 20. Prémesques.
Document SPMC numéro 1 204.


Commentaire :

Même si la carte porte le nom de notre ville, nous sommes sur le territoire de Prémesques. Dans les années 20, notre ville retrouve une partie de sa population revenue dans un champ de ruines. Presque toutes les maisons sont détruites. Petit à petit sous l’impulsion d’Henri Bouchery, le Maire, et de Madame Saint-Léger, la femme d’un administrateur des établissements Agache, celles-ci sont reconstruites lorsque la structure initiale est encore là. Mais, il faudra aussi rebâtir celles qui n’existent plus.

En attendant, on se loge où on peut. L’ancienne salle des fêtes devient un foyer avec une cantine. Des maisons provisoires en bois, des baraquements, sont élevés à l’emplacement du parc du Château Jeanson, rue de la Prévôté, et rue de la Fabrique à la place des bâtiments industriels. Cela ne suffit pas.

Alors, les dirigeants de l’entreprise décident de construire cette cité, près du quartier de la Montagne, à Prémesques. Son nom officiel était la Cité de la Collerie. Cela venait sans doute de la rue de la Cueillerie, toute proche. Pourtant, on l’appellera d’un autre nom : « le Maroc ». Pourquoi ce nom ? Certaines personnes pensent que les habitations pouvaient évoquer des constructions que l’on pouvait voir dans d’autres contrées, éloignées, alors françaises. D’autres pensent à une expression désignant un lieu simple, sans grand confort, comme on pouvait l’imaginer dans « un bled » qui, familièrement, était un village retiré, généralement sans attrait!

La plus grande partie des familles était composée d’immigrés venant des provinces flamandes belges mais on trouvait aussi quelques Italiens, une ou deux familles polonaises et une portugaise. Toutes ces personnes étaient venues reconstruire la ville. 

Il devait bien y avoir, à peu près, 150 maisons. Un faible loyer était perçu. Pour y vivre, il fallait travailler chez Agache.

Comme il n’y avait pas d’eau courante, il fallait aller à la pompe. L’électricité y fut installée vers 1935.

Par la suite, à partir de 1937, l’usine construisit, en face, des pavillons que l’on peut toujours voir.

Mais, les maisons d’urgence, comme on les appelait, demeureront longtemps. En effet, c’est entre 1940 et 1950 que les derniers habitants abandonnèrent les lieux. Enfant, dans les années 60, je me souviens y être allé avec le centre aéré. C’était un immense terrain vague où poussaient des herbes folles et des arbustes propices aux jeux de cache-cache et d’épervier.

Puis, un jour, de la terre, venant de la construction du métro,  a été ramenée afin de réduire la pente qui était assez forte. Puis, un stade de football y a été construit.     

 Philippe JOURDAN

23 novembre 2020

 En cette seconde et nouvelle période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.

N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

 

Relecture et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

 

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