Pérenchies et son passé numéro 113.
Carte
postale du mercredi : Pérenchies et sa reconstruction.
La Cité de la Collerie dans les années 20. Prémesques. Document SPMC numéro 1 204. |
Commentaire :
Même si la carte porte le nom de
notre ville, nous sommes sur le territoire de Prémesques. Dans les années 20, notre
ville retrouve une partie de sa population revenue dans un champ de ruines.
Presque toutes les maisons sont détruites. Petit à petit sous l’impulsion d’Henri
Bouchery, le Maire, et de Madame Saint-Léger, la femme d’un administrateur des
établissements Agache, celles-ci sont reconstruites lorsque la structure
initiale est encore là. Mais, il faudra aussi rebâtir celles qui n’existent
plus.
En attendant, on se loge où on
peut. L’ancienne salle des fêtes devient un foyer avec une cantine. Des maisons
provisoires en bois, des baraquements, sont élevés à l’emplacement du parc du
Château Jeanson, rue de la Prévôté, et rue de la Fabrique à la place des
bâtiments industriels. Cela ne suffit pas.
Alors, les dirigeants de
l’entreprise décident de construire cette cité, près du quartier de la Montagne,
à Prémesques. Son nom officiel était la Cité de la Collerie. Cela venait sans
doute de la rue de la Cueillerie, toute proche. Pourtant, on l’appellera d’un
autre nom : « le Maroc ». Pourquoi ce nom ? Certaines
personnes pensent que les habitations pouvaient évoquer des constructions que
l’on pouvait voir dans d’autres contrées, éloignées, alors françaises. D’autres
pensent à une expression désignant un lieu simple, sans grand confort, comme on
pouvait l’imaginer dans « un bled » qui, familièrement, était un
village retiré, généralement sans attrait!
La plus grande partie des
familles était composée d’immigrés venant des provinces flamandes belges mais
on trouvait aussi quelques Italiens, une ou deux familles polonaises et une
portugaise. Toutes ces personnes étaient venues reconstruire la ville.
Il devait bien y avoir, à peu
près, 150 maisons. Un faible loyer était perçu. Pour y vivre, il fallait
travailler chez Agache.
Comme il n’y avait pas d’eau
courante, il fallait aller à la pompe. L’électricité y fut installée vers 1935.
Par la suite, à partir de 1937,
l’usine construisit, en face, des pavillons que l’on peut toujours voir.
Mais, les maisons d’urgence,
comme on les appelait, demeureront longtemps. En effet, c’est entre 1940 et
1950 que les derniers habitants abandonnèrent les lieux. Enfant, dans les
années 60, je me souviens y être allé avec le centre aéré. C’était un immense
terrain vague où poussaient des herbes folles et des arbustes propices aux jeux
de cache-cache et d’épervier.
Puis, un jour, de la terre, venant
de la construction du métro, a été
ramenée afin de réduire la pente qui était assez forte. Puis, un stade de
football y a été construit.
23
novembre 2020
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
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