Pérenchies et son passé numéro 108
Carte
postale du vendredi : Pérenchies dans les années 1950 à 1970.
Carte postale des Ets AGACHE datée de 1962. Côté recto. Document SPMC numéro 1 253. |
Carte postale des Ets AGACHE datée de 1962. Côté verso. Document SPMC numéro 1 253 Bis. |
Commentaire :
Cette carte était un avis de
passage envoyé par les établissements AGACHE afin d’annoncer à ses clients la
venue prochaine de son représentant. Elle est datée du 15 mars 1962. Sur son
recto, une photographie de la Société Anonyme de Pérenchies et sa formidable
étendue. On aperçoit sur la gauche les trois cheminées. Sur la droite, un
espace cultivé. Sont-ce des jardins ouvriers ? Au loin, on découvre la rue
de Lille devenue la rue du Général Leclerc. On peut y voir le château d’eau
aujourd’hui disparu et deux grands bâtiments dénommés LL, c’est-à-dire Longs
Brins. On y stockait les matières premières venues par la voie privée de chemin
de fer qui reliait l’usine à la gare de Pérenchies. Aujourd’hui, c’est le
magasin MATCH. Plus sur la droite, on devine plus qu’on ne voit la résidence
actuelle des Sapins Bleus qui fut autrefois l’Hospice Agache, maison bâtie en
1926 pour les vieux ouvriers, reconnaissable par sa chapelle. Elle était tenue
de mains de fer par les religieuses de Sainte-Marie d’Angers et se nommait
« Fondation Edouard Agache ».
Si la carte continuait sur la
droite, on découvrirait un espace boisé où le propriétaire pouvait chasser. Un
garde-chasse était chargé de surveiller le lieu. Il y avait aussi, dans la
perspective de l’entrée de l’usine, l’ancienne ferme Agache dont les bâtiments
demeurent toujours, rue de Lomme. Si vous y passez, regardez derrière
l’abri-bus. Vous y verrez la même enceinte en briques et en fer que l’on
trouvait avant 1914, rue de la Fabrique, aujourd’hui, la rue Edouard Agache.
Philippe
JOURDAN
16
novembre 2020
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
« Cela concerne la carte postale n°1253 relative aux Etablissements Agache.
RépondreSupprimerSur la droite de la photo on voit un terrain cultivé. Ce ne sont pas des jardins ouvriers. Ceux-ci se situaient rue Philippe de Girard, face au terrain de sport, et rue Carnot.
Ce que nous voyons c'est le jardin des patrons tels René Descamps, Max Descamps et sans doute d'autres comme Claude Saint Leger, …Il y avait beaucoup d'héritiers dans la lignée des Agache.
Le jardinier avait sa maison dans le jardin même. Il s'appelait Paul Thibaut. IL y cultivait des légumes, des fruits, des fleurs, il y avait aussi une serre où poussait une grande vigne.
Chaque jour ou presque, une camionnette allait à Lille faire ses livraisons. C'était Madame Thibaut qui préparait les paniers. Elle était autoritaire, très pénétrée de son rôle et Paul devait obéir. Monsieur Gillon a remplacé Monsieur Thibaut quand celui-ci a pris sa retraite. Mais cela n’a pas duré longtemps car une loi nouvelle a interdit ce type d'avantages car ce personnel était rétribué par l'usine. C'était considéré comme un « Abus de biens sociaux".
Il y avait aussi un jardin du même type à Seclin derrière l'usine de la rue des Martyrs. Quand je suis allé travailler dans cette usine-là, en 1959, le jardin n'était plus exploité".
Marcel Gabet