Pérenchies et son passé numéro 115.
Carte
postale du vendredi : Pérenchies dans les années 1950 à 1970.
Le centre sportif scolaire de la rue Henri Bouchery. Document SPMC numéro 1 256. |
Commentaire :
En 1945, le Maire, Maurice
VANHONACKER, projette la création d’un centre sportif scolaire situé rue Henri
Bouchery. Il sera destiné aux élèves des écoles.
Ce terrain ne sera acheté qu’en
1947 aux Brasseries Motte-Cordonnier. Comme ce terrain est cultivé par Emile
VERVISCH, maraîcher à Lompret, une indemnité d’éviction est donc décidée. La
brasserie lilloise émet cependant une condition : « Pendant 20 ans,
après la vente, il lui sera réservé l’exclusivité pour les bières, vins et
liqueurs qui pourraient être débités
dans le stade » !
Celui-ci servira donc aux écoles
qui l’entourent mais aussi à la pratique de la gymnastique avec la Jeanne d’Arc
qui vient y utiliser le portique mais aussi l’espace de plein air pour
l’exécution des mouvements.
Des concours de chiens de
défense s’y pratiquent également avec l’Amical Club du Chien de Défense de Pérenchies
(1959-1962) dont le siège était au café du Pélican, rue Edouard Agache.
Des bâtiments en brique
agrandissent l’école. Insuffisants, des préfabriqués sont mis en place. Chaque
année, la fête des écoles publiques s’y déroule. Les cailloux rouges salissent
les chaussures. Un chapiteau sera même dressé à l’occasion de la fête de la
bière.
Dans les années 60/70, un
collège public y est alors construit, composés de nombreux préfabriqués très
différents les uns des autres. Celui-ci, appelé un temps C.E.G. (Collège
d’Enseignement Général), deviendra C. E. S. (Collège d’Enseignement Secondaire)
et sera transféré dans le quartier de l’Europe.
Le 25 novembre 1977, la
Communauté urbaine de Lille le dénommera « Collège Jacques MONOD »,
du nom d’un médecin biochimiste mort en 1976.
En 1978, le terrain est à
nouveau à la disposition de la ville. La piste sera redessinée et un plateau
d’évolution pour le basket et le volley réalisé. Un sautoir en hauteur et en
longueur est également créé.
Les préfabriqués de l’ancien
collège sont alors soit détruits soit attribués aux associations (Judo-Club,
Cercle des Italiens, Enfance et Loisirs, Amicale laïque Jules Quintrel, Chorale
Saint-Léger, les Portugais de Pérenchies, …). Un autre sera même utilisé pour
le tri du courrier de la Poste.
En été, les centres aérés
municipaux s’y installent pour deux mois.
Une partie du stade sera cédée à
l’école privée afin d’agrandir le collège Sainte-Marie.
Un double parking occupe
aujourd’hui l’espace. Il fut dénommé « Place Roger Dutriez », un
ancien maire de la commune (1971-1995).
Au premier plan, des jardins
sont apparents. Ce sont des jardins ouvriers. Autrefois, l’usine Agache les
attribuait aux ouvriers qui voulaient s’occuper en cultivant et ainsi, apporter
un plus dans les assiettes des membres de la famille. C’était aussi l’occasion
d’éviter qu’ils ne restent trop longtemps dans les estaminets et y dépensent leur
salaire.
Celui-ci était versé en une
seule fois, au mois. Par la suite, il le sera en deux fois, à la quinzaine.
Certaines femmes avaient aussi pris l’habitude de venir le chercher afin
d’éviter au « chef de famille » toute tentation !
Philippe
JOURDAN
23 novembre
2020
En cette seconde et nouvelle
période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales
composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
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