LE
SAPIN DE NOEL
Carte ancienne « Joyeux Noël » avec un sapin |
2 000 ans avant
Jésus-Christ, les Celtes se réunissaient autour d’un épicéa le 24 décembre pour
la fête du Solstice d’hiver. L’arbre était associé au dernier mois de l’année.
Symbole de renaissance, le conifère était décoré de fruits, de fleurs ou encore
de blé.
Malgré les festivités chrétiennes
et le catéchisme enseigné durant des siècles, tout le monde est d’accord pour
dire aujourd’hui que l’enfant Jésus n’a pas pu naître à la date commémorée. En
effet, pour mieux évangéliser les foules, le clergé du 4ème siècle
aurait décidé de fixer la date de naissance de Jésus-Christ au 25 décembre en
se greffant sur une fête païenne, celle du solstice d’hiver. Nous en
reparlerons dans un autre article prochain.
De nombreux peuples ont
utilisé les arbres qui demeurent verts
car ils symbolisent le renouveau de la vie. Au Moyen-Age, on racontait
l’histoire d’Adam et d’Eve dans des spectacles joués devant les cathédrales ou
les églises. On y voyait donc déjà un arbre orné de pommes. On y mettait
parfois un conifère, symbole de fertilité et de nouvelle vie car il était
difficile en hiver de trouver un pommier.
Conifère et pommes |
De nombreuses histoires
différentes racontent l’origine de l’arbre de Noël. C’est en Alsace et en
Allemagne que la tradition s’est implantée fortement. A la différence des
catholiques qui privilégiaient la crèche, chez les protestants, ce fut d’abord
le sapin décoré. La plus vieille mention écrite vient de Sélestat dans le
Bas-Rhin et date de 1521. Notre ville a un rapport avec cette ville alsacienne.
En effet, après la guerre 1914/1918, comme la ville de Lisieux, elle aida notre
ville en lui versant une somme d’argent qui permit la création d’une
« auberge » dans l’école privée Sainte-Marie en ruines, rue Gambetta,
pour accueillir les habitants qui rentraient d’évacuation dans une ville en
ruines. Nous avons quelques photos la montrant avec une enseigne « A la
ville de Schlestadt ». C’est l’ancien nom de la ville de Sélestat porté à
cette époque.
L’auberge « A la ville de Schlestadt ».
Entre 1919 et le début des années 20.
Document SPMC numéro 3 109
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Autre
vue de l’auberge « A la ville de Schlestadt ». Entre 1919 et le début
des années 20
Document SPMC numéro 25
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Boules de Noël anciennes |
La tradition chrétienne voudrait
d’ailleurs que le sapin ne soit installé que la veille de Noël et qu’il soit
retiré 12 jours après (c’est-à-dire le jour de l’Épiphanie). Les décorations
étant comestibles, parfois on accrochait le sapin au plafond afin d’éviter
qu’elles ne soient dévorées par la vermine.
On raconte que lors d’une grande
sécheresse en 1858 dans les Vosges, les arbres n’avaient pas produit assez de
fruits rouges pour les utiliser en décorations. On aurait alors remplacé les
pommes par des boules de verre.
Suite à la guerre de 1870, les
Alsaciens quittent leur région et s’implantent un peu partout en France. Ils
feront découvrir la tradition de l’arbre de Noël aux autres régions de France.
Carte postale ancienne avec un sapin |
Pochette de disque « Mon beau sapin » |
L’arbre de Noël de la famille JOURDAN dans les années 60. Document SPMC numéro 2 401 |
Sapin dans la classe de CE1 de Mle SINNESAELE.Décembre 1968
Document SPMC numéro 3976
Sapin dans la classe de CE1 de Mme GOIDIN à l'école Jean MACE.Décembre 1968
Document SPMC numéro 3973
A suivre…
Philippe JOURDAN
Président de l’association d’histoire locale « Si
Pérenchies m’était contée… »
Photographies : SPMC
Documents : internet
18 décembre 2019
Mise en page : Jean-Pierre COMPERE
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