Il y a deux ans, nous
avions retrouvé un autocollant sur un garage de notre commune. Cette découverte
avait fait l’objet d’un article sur les anciennes voitures et les garagistes en
2017 paru sur notre blog.
Un de nos membres, Eliane
HAUSPIE, ancien receveur du trésor Public, à la retraite dorénavant, nous
signala alors qu’elle connaissait un descendant de M. et Mme VERSCHEURE qui
avaient tenu un garage rue de la Prévôté puis rue de Lomme. Celui-ci deviendra
plus tard le garage DEGRYSE toujours en activité.
Aujourd’hui, Eliane nous
a transmis le fruit de ses recherches avec un texte et de nombreuses
photographies très intéressantes qui, enfin, sortent de la vieille boite à
photos ou des albums familiaux. Preuve est qu’il y a encore beaucoup de petits
trésors d’histoire locale à retrouver.
MARCEL
VERSCHEURE, GARAGISTE A PERENCHIES
« Marcel VERSCHEURE,
mécanicien, a épousé Madeleine, préparatrice en pharmacie.
En avril 1939, ils
décident de venir s’installer à Pérenchies. Ils trouvent une opportunité au 6,
rue de la Prévôté, l’ancien Bar des Sports.
Madeleine abandonne sa
profession pour gérer le café et la pompe à essence qui servait pour les
cyclomoteurs. Marcel installe alors son garage à côté.
Le
camion de l’établissement horticole de Georges STARK est stationné
devant
le café de M. et Mme VERSCHEURE (Après 1939)
|
Souhaitant s’agrandir, il
déménage au 53, dans la même rue, en
face des écoles publiques. Ce garage deviendra par la suite les ateliers
municipaux jusqu’en 2016.
Le 15 octobre 1955, un
événement important marque la vie de Marcel
VERSCHEURE.
Le Président de la
République française, René COTY, doit inaugurer les écluses de Trystam dans le
port de Dunkerque.
Timbre de René COTY réalisé en 1964. |
Toutes les tractions
Citroën des garages de la région sont réquisitionnées pour former le cortège
présidentiel. Les véhicules Renault ne sont pas souhaités en raison de la
collaboration de la firme avec le régime nazi lors de la seconde guerre
mondiale. La traction bleue d’Islande de Marcel se fera remarquer, toutes les
autres étant noires. Elle sera placée en seconde position juste derrière celle
du président et transportera du personnel de sécurité et deux journalistes
célèbres de l’époque : Léon ZITRONE et Raymond MARCILLAC.
En 1969, le garage
VERSCHEURE est spécialisé dans le
dépannage des poids lourds. Le 53 de la rue de la Prévôté est trop exigu et
d’un accès peu aisé. Marcel se met alors à la recherche d’un espace plus vaste.
On lui propose l’actuel site de la future Source Saint Léger, avenue du Kemmel.
Le site peut convenir mais l’étroitesse de la rue et des rues adjacentes ne
permet pas des manoeuvres aisées pour tracter des camions en panne ou
accidentés.
C’est donc Monsieur
VANDERSTRAETEN qui achètera le terrain, intéressé par la présence d’une source
qui pourrait entrer dans la fabrication de ses sodas. Sur les conseils d’un
géologue, il fit des recherches sur le site pour trouver une source. Pérenchies
étant située sur une faille géologique du plissement hercynien, une source
devait forcément s’y trouver. Celle-ci sera effectivement découverte en 1969.
Elle est aujourd’hui devenue la source Sainte Sophie produite par CRISTALINE.
Marcel décide alors
d’acquérir un terrain situé au 68, rue de Lomme à l’entrée de la commune. Le
nouveau garage Citroën y est construit dès septembre 1969. Des pompes à essence
y seront construites également.
20
septembre 1969. Terrassement par la famille VERSCHEURE.
|
Vers
1969. L’inauguration du garage.
Monsieur
Marcel VERSCHEURE et son fils Francis (4ème et 5ème à partir de la gauche)
|
La famille VERSCHEURE
fera également construire sa maison juste à côté du garage.
Par la suite, le garage
sera acheté par Jacques HOUSSIN Père puis par la famille DEGRYSE qui s’y trouve
toujours ».
publicité garage Degryse ( encart la Voix du Nord juin 1983) |
Texte et recherche faits par Eliane HAUSPIE.
Texte remis en forme et précisé par Philippe JOURDAN
20 novembre 2019
Photographies provenant de la famille de Marcel et
Francis VERSCHEURE.
Mise en page : Jean-Pierre COMPERE.
APPEL
A TOUS
La découverte de ces photographies très intéressantes
prouve que des documents sont encore à découvrir sur notre ville. Ouvrez vos
albums et contactez-nous.
Pérenchies a un passé. Merci de nous aider à le
préserver.
Philippe JOURDAN
Président de l’association d’histoire locale « Si
Pérenchies m’était contée… »
Le quatrième à droite près de l'amie6 blanche c'est le frère d'attilio patrignani.
RépondreSupprimerEt sur avant 1966 car toute la famille est partie au Canada cette année là, je correspond encore mais difficilement avec eux,Attilio à perdu beaucoup de son français.
Merci pour cette information supplémentaire. Les petits ruisseaux font la grande rivière. Tout document ou témoignage est un pas en avant pour notre association.. Philippe JOURDAN
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