lundi 8 mai 2023

MARGUERITE-MARIE NUYTS. Toute une vie au service de Pérenchies… 2ème partie sur 4.

Entretien entre Marguerite-Marie NUYTS et Philippe JOURDAN en 2022.

Texte relu par Mlle NUYTS le 3 juin 2022.

 

Marguerite-Marie NUYTS en 2006.
Document SPMC.

 

Le 5 mai 1935, mon père participe aux élections municipales sur la liste d’Henri BOUCHERY, dans une liste d’Union Républicaine.

On y trouve aussi : Victor BEAUREPAIRE, Emile CAZIER, Henri COCQUEEL, Gaston COISNE, Victor DELMERRE, Maxime DESCAMPS, Paul DESPATURE, Géry DESRUMAUX, Eloi DEWAELE, Louis DUCROQUET, Louis DUTHOIT, Jules FAUQUEMBERGUE, René FRENOY, Henri GHESENS, Edmond LAMBELIN, Jules LAMBIN, Arthur POUILLE, Paul THIBAUT, Emile VROLANT, Paul CREPEL (Maraîcher), et Henri PLANQUE (Couvreur, administrateur de l’Union des Combattants).

Le bulletin de vote indique que mon père est Docteur et Vice-Président de l’Union des familles nombreuses.

Une autre liste de cette époque a été conservée. On ne sait pas s’il y en avait d’autres de déclarées.

Celle conservée est une Liste de Concentration Républicaine et de Défense Ouvrière. On y trouve : Robert DURIBREUX (menuisier, ancien combattant), Rémy BEUVET (entrepreneur, mutilé de guerre), Edouard BIGOT (employé de commerce, ancien combattant), Firmin BUSSON (commerçant), François CRETON (retraité des PTT, pensionné de guerre), Ferdinand DAUCHET (grand mutilé de guerre), Henri DEBRUYNE ( maçon, ancien combattant), Henri DELFORCE (artisan), Raphaël DESBONNET (commerçant), Fernand DUBOIS (cheminot, ancien combattant), Louis GELE (ouvrier plombier-zingueur), Lucien GOUY (chauffeur, ancien combattant), Gustave GRAVE (Tailleur, ancien combattant), Alfred GUERIN (Ouvrier plafonneur, ancien combattant), KESTELEYN (ouvrier serrurier), Charles LEMAI (ouvrier mécanicien, ancien combattant), Julien POUTRAIN (ouvrier des PTT), Jules QUINTREL (instituteur en retraite), Césaire THERY (ouvrier métallurgiste syndiqué, ancien combattant).

Les voix reçues ont été comptabilisées par quelqu’un. C’est Louis DUCROQUET qui a reçu le plus de voix (500) suivi d’Edmond LAMBELIN (499) puis de Jules LAMBIN (488), Maxime DESCAMPS (485), Henri BOUCHERY (481), Victor BEAUREPAIRE (479) et Julien NUYTS (478).

Le meilleur score de l’autre liste se monte à 390 voix pour la tête de liste, Robert DURIBREUX et 378 pour Rémy BEUVET.

La campagne a été assez difficile. On reproche à la majorité sortante d’être trop proche des industriels. La majorité répond en évoquant un esprit de haine et de basse politique.

Cet état d’esprit perdura durant de nombreuses élections. La droite et la gauche s’opposeront ainsi mais sauront se retrouver lors des moments de guerre.         

 

De 1935 à 1940, mon père sera maire de Pérenchies. Par la suite, il sera aussi Premier adjoint de Joseph POLET.

 

Réception en mairie de Pérenchies avec le maire Joseph POLET (1944 puis de 1947 à 1963).
Avant 1958. On aperçoit M. NUYTS.
 Document SPMC.


Après la mort de mon père, mon frère, Jean-Pierre, sera, durant un mandat, conseiller municipal.

 

J’ai encore en mémoire les grèves de 1936 ! Des ouvriers communistes de chez Agache défilaient en criant « A mort Nuyts ! ». Certains d’entre eux étaient les clients de mon père et je ne comprenais pas !

Comme maire, il rencontrait souvent Max DESCAMPS, membre de la famille AGACHE, et administrateur des usines de Pérenchies.

Durant la guerre 1939/1945, des ouvriers de chez Agache sont venus aider ma famille en creusant un abri dans le jardin. Un de nos amis l’appelait « La villa des Trouillards » ! Il y avait des bancs qui se transformaient en couchettes.

 

En 1939, des Anglais sont arrivés dans la commune, logeant chez les gens.

J’ai gardé des photos de plusieurs Anglais dans notre jardin. L’un était très ému car il avait une fille du même âge qu’une de mes sœurs.

 

Soldat anglais dans le jardin de la demeure de la famille NUYTS en 1940.
Document SPMC.

 

Après la guerre, nous garderons contact et il reviendra à la maison.

 

Un jour, les Anglais sont partis car les troupes allemandes approchaient.

La première guerre est encore dans la mémoire des habitants de Pérenchies. L’ennemi fait peur.

Beaucoup de gens partent et évacuent. Mon père ne veut pas quitter son poste de maire et de médecin et il décide de rester.

Mes grands-parents Sarazyn dans une voiture, ma mère dans une autre munie d’une remorque que l’on utilisait pour partir en vacances, et les 9 enfants prennent la direction de la Bretagne où vivait le frère de ma mère.

A cause d’un bombardement à Yaucourt-Bussus, à 10 kilomètres d’Abbeville, les deux voitures vont être séparées.

Durant les mitraillages, on se cachait sous une couverture ouatée pour oublier les avions et les tirs.

On ne peut pas contacter notre père resté dans le Nord. On n’a aucune nouvelle. Ma famille se réfugie alors dans un château abandonné par son propriétaire. Le concierge, toujours présent, nous propose de nous installer au 1er étage. On y restera un mois. J’ai encore le souvenir de cet espace qui me semblait tellement grand. On s’inquiète beaucoup pour nos grands-parents.

Un jour, on voit un homme arriver vers nous. On s’aperçoit alors que c’est notre grand-père. Il nous apprend que notre père nous recherche. Il n’a plus la volonté de rester éloigné de sa famille et il a demandé à la préfecture de quitter son poste et sa fonction de maire. Son premier adjoint, Louis DUCROQUET, qui n’avait pas d’enfants, fera alors fonction de maire et assumera les charges administratives. 

Mon père avait envoyé Léon De Grave à notre recherche et celui-ci avait retrouvé nos grands-parents dont la voiture ne fonctionnait plus.

La décision est prise d’abandonner la destination première et de rentrer à Pérenchies.

Nous avons alors connu l’occupation ennemie et les drames de la guerre.

Lors des alertes, on se cachait parfois dans le couloir de la maison. Notre voisine, Mme BAILLET, la postière, venait nous y rejoindre.

Je la revoie encore criant « : « Sainte-Vierge, priez pour nous ! » ou, lorsqu’on entendait le bruit d’une bombe : « Celle-là, elle va nous tuer ! »

 

Lors du bombardement de Lille-Délivrance, je me souviens du bruit fort des bombes qui explosaient.

Avec deux de mes sœurs, le dimanche suivant, nous nous sommes rendues à Lomme. On regrettera toujours d’y être allées car ce que nous y avons vu n’est pas imaginable. Des maisons détruites partout. Les rails du tramway projetés sur les 1ers étages.

 

Lors de la guerre, 2 filles de la famille FLODROPS seront tuées à Pérenchies. Elles se dénommaient Françoise et Geneviève. Par la suite, leur mère, après la naissance d’un fils, appellera deux autres de ses enfants Marie-Françoise et Marie-Geneviève, en souvenir d’elles.

 

J’ai vécu aussi le drame du soldat allemand tué dans le café du coin de la rue de la gare.


La rue de la gare. Années 20/30.
Document SPMC numéro 1 206.


Un dénommé LETAILLE avait tué ce soldat dans le café proche de notre habitation.

Le FFI arriva, blessé à la cuisse, chez nous. Il avait voulu saisir le fusil du soldat endormi et celui-ci, réveillé, avait tiré avant qu’il ne tire à son tour.

Du café à notre maison, il y avait des traces de sang.

Mon père a alors donné un de ses pantalons pour remplacer celui qui était souillé. Après avoir soigné Aurélien LETAILLE, mon père est parti dans le café. C’était la débâcle et les autres soldats allemands ne s’étaient aperçus de rien. Heureusement, car la population aurait subi des représailles.

  

La rue de Lille aux environs de la Seconde Guerre mondiale.
Document SPMC numéro 3 129.

 

Je ne sais pas ce qui s’est passé alors dans le café. Mon père n’a jamais évoqué devant nous ce moment dramatique. Certains ont dit que le soldat avait été tué sur le coup. D’autres qu’il vivait encore.

Je sais seulement qu’un dénommé Rémy BEUVET a transporté le corps caché dans une petite charrette qu’il utilisait pour sa profession de maçon.

Il habitait à quelques dizaines de mètres du café.

Au risque de sa vie, il est allé l’enterrer dans le cimetière communal évitant, sans aucun doute, un drame.

Je n’ai jamais cru que mon père ait pu abréger les souffrances du soldat allemand. Chrétien, très pratiquant, et médecin, il n’aurait pas pu commettre ce geste !

On ne saura jamais ce qui s’est vraiment passé en cette période trouble que nous avons vécue et subie.        


Le docteur NUYTS et son épouse.
Document SPMC.

 

Le Docteur NUYTS (1898-1958).
 Document SPMC.

 

Le 6 septembre 1944, notre ville a été libérée. Des militaires en convois ont traversé notre cité sous l’alégresse générale. Les enfants se faisaient photographier sur les chars et on avait sorti les drapeaux.  


Libération de Pérenchies. Septembre 1944.
 Document SPMC numéro 2531 Ter.

 

 

La libération de Pérenchies. La rue de Lille et le bureau de poste. 6 septembre 1944.
Document SPMC numéro 2 526. 

 

La libération de Pérenchies. Rue de Lille, à côté de la maison NUYTS. 6 septembre 1944.
Document SPMC numéro 3 810. 

 

Après la guerre, on a inauguré le calvaire qui fut érigé grâce à une souscription afin de remercier que la ville n’ait pas subi ce qu’elle avait connue lors de la Première Guerre mondiale.

Mon père étant le président de cette opération, nous avons eu la chance d’accueillir chez nous le Cardinal Liénart venu bénir le monument. De grosses tentures avaient été accrochées sur la façade et un écusson en bois y était fixé.

Une procession est passée devant notre maison avant de gagner le monument commémoratif en face de la maison de retraite Agache.

 

Le Docteur NUYTS et le Cardinal Liénart devant la maison familiale de la famille NUYTS,
 le 2 septembre 1945, le jour de l’inauguration du calvaire.
Document SPMC numéro 2 542.


Passage de la procession devant la maison du Docteur NUYTS, le 2 septembre 1945.
Document SPMC numéro 2 172.


Défilé, avenue du Kemmel avec les enfants NUYTS après la guerre 1939/1945.
Document SPMC.

 

Philippe JOURDAN, Président de SPMC.

Novembre 2022.

 

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog.

vendredi 5 mai 2023

MARGUERITE-MARIE NUYTS. Toute une vie au service de Pérenchies… 1ère partie sur 4.

Entretien entre Marguerite-Marie NUYTS et Philippe JOURDAN en 2022.

Texte relu par Mlle NUYTS le 3 juin 2022.


Marguerite-Marie NUYTS en 2006.
 Document SPMC.

 

Je suis née à Pérenchies le 4 octobre 1926, dans la maison familiale, rue de Lille, l’actuelle rue du Général Leclerc, dans la chambre de mes parents à l’étage. Mon père, médecin, aidé d’un autre médecin, a procédé à l’accouchement.  



Acte de naissance de Marguerite-Marie NUYTS, née le 4 octobre 1926 à Pérenchies
.Etat civil pérenchinois.
Document transmis par la famille à SPMC.

 

Mon père, Julien Alfred NUYTS était né à Bertry, dans la maison familiale, rue de la gare, dans le Cambrésis, le 11 octobre 1898.

 


Julien NUYTS, père de Marguerite-Marie NUYTS.
 Document SPMC.

  

Ses parents, Julien Bonaventure Ferdinand NUYTS, mon grand-père paternel, né à Roubaix le 22 novembre 1867 (il décédera, à Pérenchies, le 2 janvier 1943), fabricant de tissus, sachant signer, et son épouse Blanche Angèle Aline FREMONT, ma grand-mère paternelle, sans profession, étaient âgés l’un de trente ans et l’autre de 23 ans.

 

Julien Bonaventure NUYTS et son fils, Julien Alfred NUYTS, dans la campagne.
Début du XXème siècle.
 Document SPMC.

  

Blanche FREMONT, mère du Docteur Julien NUYTS.
 Document SPMC.

 

Ma mère se nommait Marguerite-Marie Honorine Joséphine SARAZYN. Elle était née dans la capitale du Nord, à Lille, le 12 août 1901, 3 rue de la Grande Allée.

Son père, mon grand-père maternel, Alfred Paul Lucien SARAZYN, avait 34 ans, était architecte et savait signer.

Sa mère, ma grand-mère maternelle, se nommait Julia Célina DUTHILLEUL et avait 29 ans. Elle n’exerçait pas de profession.

 


Marguerite-Marie NUYTS-SARAZYN, mère de Marguerite-Marie NUYTS.
Document SPMC.

  

Dans sa jeunesse, mon père voulait s’orienter vers la philo mais, comme son père souhaitait qu’il soit médecin, il suivit la volonté paternelle et fit des études à Lille à Jeanne d’Arc. C’est là qu’il rencontra les frères de celle qui deviendrait ma mère. Il fera ensuite des études de médecine.

 

Signature du Docteur NUYTS sur une ordonnance le 26 octobre 1926.
 Document SPMC.

 

Mes parents se sont mariés le 15 avril 1922 à Lille.

Mon père était alors étudiant en médecine.

On sait par l’acte de mariage qu’il avait d’abord habité à Mons en Baroeul puis au 3, rue de la Bassée à Lille.

Son père exerce alors la profession de directeur d’usine. Il habite avec son épouse à Saint-Etienne.

Ma mère, quant à elle, habitait chez ses parents, au 63, rue Meurein à Lille. La majorité étant alors de 21 ans, elle était encore mineure.

Les témoins furent Benjamin DUQUESNOY, comptable, domicilié à Mons-en-Baroeul, et Pierre SARAZYN, élève officier au troisième Génie, en garnison à Versailles.

Les époux, les parents et les témoins savent tous signer. 

 

Mariage de Julien NUYTS et de Marguerite-Marie SARAZYN, le 15 avril 1922.
Document SPMC.

 

Le jeune couple va tout d’abord vivre à Lille puis à Lomme dans une maison appartenant à la famille de ma mère. Cette demeure était dénommée « Le Flaquet ». Selon le dictionnaire, ce mot signifie le bas du dos ou ce qui est bas d’où le mot « flaque ».

 

Le 14 juin 1924, les jeunes parents d’une petite fille arrivent à Pérenchies et s’installent au 29, rue de Lille. Je ne sais pas pourquoi mes parents avaient choisi Pérenchies. Il semblerait que la maison familiale était autrefois une pharmacie. Il n’y avait qu’un seul étage. Mon père fera agrandir la demeure par son beau-père, Monsieur SARAZYN qui était architecte de profession.

 


La poste et la maison familiale avant l’arrivée de la famille NUYTS.Avant 1914.
Document SPMC numéro 1 078.


La poste et la maison familiale de la famille NUYTS. Années 40 ?
Document SPMC numéro 1 216.

 

La poste et la maison familiale de la famille NUYTS. Années 50/60 ? On voit l’élévation
Document SPMC numéro 6 251.

 

10 enfants feront le bonheur du couple :

-          Suzanne née le 6 avril 1923 à Lille. Elle sera préparatrice en pharmacie.

-          Julien, né le 7 septembre 1924, à Pérenchies. Il sera prêtre.

 


Fête de Prémices (Première messe après ordination) de Julien NUYTS Fils,
 le 4 juillet 1948 en présence de toute la famille.
Document SPMC numéro 2 422.

 

-          Denise, née en 1925 à Pérenchies.

-          Marguerite-Marie Mathilde NUYTS, née le 4 octobre 1926, à Pérenchies.

-          Jeanne-Marie NUYTS, née le 16 septembre 1927, à Pérenchies.

-          Francine NUYTS, née le 17 avril 1929, à Pérenchies. Elle sera infirmière.

 

La famille NUYTS à la plage avant 1933.
Document SPMC.


La famille NUYTS à la plage durant les années 30.
Document SPMC.

  

-          Jean-Pierre NUYTS, né le 17 mars 1933, à Pérenchies. Il sera professeur en médecine, agrégé en neuro-pédiatrie.

-          Nicole NUYTS, née le 22 janvier 1935, à Pérenchies. Elle sera professeur d’Espagnol.

-          Thérèse NUYTS, née le 17 août 1937, à Pérenchies. Elle sera psychologue.

-          Jacques NUYTS, né le 16 novembre 1941, à Pérenchies. Il sera ingénieur en aéronautique.

 


Les enfants NUYTS vers 1942 dans le jardin de la maison familiale.
Document SPMC.

 

La famille NUYTS au grand complet vers 1942 dans le jardin de la maison familiale.
Document SPMC


Madame NUYTS et l’un de ses fils Jean-Pierre. Années 40 ?
Document SPMC.

  

Ma scolarité se fera à Sainte-Odile à Lambersart.

 

Certificat médical signé par le Docteur NUYTS précisant que le jeune Gustave LENGLARD
 peut travailler aux Ets Agache de Pérenchies.
 Le 29 septembre 1932.
Document SPMC.

 

Philippe JOURDAN, Président de SPMC.

Novembre 2022.

  

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog.

mercredi 26 avril 2023

Nos activités associatives d’avril 2023… 2ème partie.

Lors de nos réunions d’histoire locale du jeudi soir, des éléments de notre passé et de l’histoire de Pérenchies sont racontés, l’occasion d’échanger sur ces moments vécus par nos prédécesseurs.

En voici quelques-uns.

 

Philippe JOURDAN

Président animateur de SPMC.

Le 15 avril 2023.


Réunion du 6 avril 2023. Quelques membres actifs.
Photographie Patricia LESSART

   

LA SALLE PIERRE LECERF

Une affiche du badminton annonçant une manifestation sportive montre une coquille sur le nom. La salle Pierre LECERF porte le nom d’un ancien champion de tir à l’arc handicapé. 

 

Petit historique :

La salle Pierre LECERF a été inaugurée le 14 novembre 1976.

Pierre LECERF était un champion de tir à l’arc. En fauteuil roulant, il participa, entre autres, aux J. O. de Tokyo de 1964 où il reçut 13 médailles pour la France.

  

Pierre LECERF (1933 – 1976).
Cadre accroché dans l’espace Francis GREGOIRE, complexe sportif Pierre LECERF.

 

Roger DUTRIEZ, maire, et Gérard LENFANT, adjoint au maire, souhaitaient que le nouvel équipement sportif prenne le nom d’un sportif handicapé afin d’attirer l’attention sur le monde du handicap. C’est la Fédération Française des Sports qui proposera ce nom accepté par le conseil municipal.


Inauguration de la salle Pierre LECERF le 14 novembre 1976.
Document SPMC numéro 5 778


La salle Pierre LECERF en novembre 1976.
Document SPMC numéro 5 726

 

VISITE DES ARCHIVES DE LA MEL

La MEL a organisé des journées « Portes Ouvertes » dans son nouveau centre d’archives de Ronchin.

 


50 ans des archives de la MEL. Visite des nouveaux locaux à Ronchin.
 25 et 26 mars 2023.
Photographie Marie-Claude VERVISCH.

 

Voici un résumé des premières années de la Communauté Urbaine de Lille réalisé à partir de l’ouvrage « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille, 1967 – 1977, collection MEMOIRE, édition MEL de septembre 2018 et de documents des archives de la MEL et de notre association d’histoire locale SPMC.

 

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
 Collection MEMOIRE. Edition MEL.
Septembre 2018. Archives MEL.

 

Le 31 décembre 1966, la Communauté Urbaine de Lille, la CUDL, est créée. Cela représente 89 communes et un million d’habitants.

Celles-ci vont, en se rassemblant, coordonner leurs actions dans l’intérêt public.

C’est le Premier Ministre de l’époque, Georges POMPIDOU qui lance l’idée de développer de grandes métropoles et permettre ainsi de faire poids face à la capitale. Les communes ont peur de perdre leur identité.

Le Préfet intervient alors afin de convaincre les élus par des réunions organisées à la Préfecture de Lille en septembre 1966.

Le 22 décembre 1967, le préfet du Nord réunit les maires des villes concernées afin de procéder à l’élection du président de la CUDL.

 

Paul DESQUIREZ, maire de Pérenchies, représente notre ville.

 

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL. Page 31. 22 décembre 1967
Les maires dans la salle des fêtes de la Préfecture à Lille.
Présence du maire de Pérenchies, Paul DESQUIREZ.

 

Paul DESQUIREZ, maire de Pérenchies de 1963 à 1971.
Document SPMC.


Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 31. 22 décembre 1967.
Les maires dans la salle des fêtes de la Préfecture à Lille.

 

Le 2 février 1968, la première réunion du Conseil communautaire a lieu dans le hall de la mairie de Lille en présence des maires.

 

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
 Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018.
Archives MEL.Page 32. 22 décembre 1967. Premier conseil communautaire en mairie de Lille.

 

Le maire de Lille, Augustin LAURENT, est ainsi nommé premier président de la communauté.


Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
 Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 31.
 Augustin LAURENT, maire de Lille, 1er président de la CUDL. Décembre 1967.

 

Des compétences sont attribuées, certains obligatoires pour toutes les communes et d’autres selon les diverses volontés :

L’urbanisme, la modernisation et l’équipement.

La création de zones d’aménagement concerté pour le logement et l’industrie.

Le service du logement et des HLM.

La lutte contre l’incendie. Le centre de secours et de lutte contre l’incendie de Lomme sera inauguré en février 1978.

  

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977. Collection MEMOIRE.
 Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 49.
Inauguration de la caserne des pompiers de Lomme le 25 février 1978.

 

Le transport de voyageurs. En avril 1989, le métro arrive à proximité de Pérenchies à l’hôpital Saint-Philibert.

 

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977. Collection MEMOIRE.
 Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 93.
Station de bus à Lille, rue Esquermoise le 10 mars 1976.
Extrait. Direction Pérenchies.


Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
 Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 92.
 Les transports en commun.
Documents entre 1971 et 1978.

 

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977
 Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 97.
 Essai de circulation du prototype du métro de Lille, le VAL. Années 70.

 

Les lycées et les collèges. En septembre 1976, le collège Jacques MONOD de Pérenchies est ouvert.

L’eau, l’assainissement et les ordures ménagères.

 


Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 129.
 Publicité de la société TRU pour les poubelles. 1973.


Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
 Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 128.
Un camion de la TRU. 1971.


La distribution du gaz et de l’électricité.

Les abattoirs et les machés d’intérêt national. Le MIN de Lomme est opérationnel en 1972.

 


Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
 Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 106.
Le MIN de Lille à Lomme. Le marché d’Intérêt National. Années 70.

  

Le voiries et l’éclairage.

Les équipements culturels, sportifs ou socio-éducatifs. Le Stadium-Nord est inaugurée en juin 1976.

Les équipements sanitaires.

Les espaces verts.

La création de crématoriums. Celui de Wattrelos verra le jour en 1981.

 

Le 3 juillet 1969, l’Hôtel de Communauté est inauguré à Lille, rue du ballon. En 1976, il est agrandi.

 

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL.Page 53.
 Le siège de la Communauté Urbaine de Lille. Agrandissement en 1976.

 

Après les élections municipales de 1971, c’est le nouveau maire, Roger DUTRIEZ, qui représentera notre ville à la CUDL.

  

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
 Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Archives MEL. Page 57.
 Réunion du conseil communautaire du 7 novembre 1975.
Roger DUTRIEZ, maire de Pérenchies.

 

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Page 58.
 Réunion du conseil communautaire du 14 mai 1976.
Roger DUTRIEZ, maire de Pérenchies. Archives MEL

 

Afin d’avoir plus de poids face aux grandes villes, les petites communes se rassemblent. Pour Pérenchies, ce sera le GADEC (Groupe d’Action Démocratique d’Entente Communautaire).

Les 90 conseillers se répartissent selon leurs opinions :

Gauche :

Parti socialiste : 40 membres.

Parti communiste : 16 membres.

Autres : 5 membres.

Apparenté au parti socialiste : 3 membres.

Droite :

GADEC : 19 membres.

GUC (Groupe d’Union Communautaire) : 7 membres.

 

Arthur NOTEBART, le maire de Lomme, devient le second président de la CUDL.

 

Livre « La naissance de la Communauté Urbaine de Lille. 1967 – 1977.
 Collection MEMOIRE. Edition MEL. Septembre 2018. Page 56.
 Arthur NOTEBART, maire de Lomme, deuxième président de la CUDL.
Séance du 22 janvier 1976.


Les femmes sont encore peu représentées au sein du conseil : 2 en 1968 et 6 en 1977. 

  

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… »

15 avril 2023

  

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE.