Notre association d’histoire locale rassemble des documents sur le passé de notre ville et l’histoire de ses habitants.
Il y a quelques années,
Philippe JOURDAN, président de l’association « Si Pérenchies m’était
contée… », émit l’idée que les membres actifs puissent raconter leur vie
montrant ainsi que chacun peut ajouter un chapitre au grand livre de l’histoire
locale des habitants de Pérenchies.
Il y eut un premier texte
racontant la jeunesse d’Anne-Marie LAMBIN.
Puis, Marie-Thérèse PEULMEULLE
raconta sa vie professionnelle chez Agache puis au service de la commune.
Le président ne resta pas en
reste et quelques éléments de sa vie furent dévoilés à l’occasion d’une remise
de médaille.
Il en fut de même pour Pierre
DUFOSSEZ qui nous transmit quelques petites informations à l’occasion de la fin
de son mandat de président de l’OMCL.
Aujourd’hui, Daniel BROHY et
son épouse, Roselyne, se livrent à cet exercice.
Entrons donc dans l’histoire d’un Pérenchinois et que cela incite chacun à raconter sa propre histoire afin de permettre de garder celle-ci dans notre patrimoine.
N’hésitez pas à en faire de
même. Pérenchies a une histoire. Ensemble, nous la retrouvons, la préservons et
la transmettons.
Philippe JOURDAN
Président de SPMC.
Janvier 2024.
Je me nomme Daniel Louis
Marcel BROHY et je suis né le 20 avril 1944 au Havre en Seine Maritime.
Mon père portait les prénoms
de Louis Gabriel Eugène et avait épousé ma mère Emilienne MAREZ. Celle-ci
mourra en 1945 d’une maladie « Chaud/Froid » due aux mauvaises conditions
durant les bombardements anglais lors de la Seconde Guerre mondiale.
Mon père qui ne m’avait pas
reconnu le fera sur le lit de mort de ma mère.
La maman de Daniel |
Il se remarie et aura 3 filles
de sa nouvelle épouse. On connaîtra alors plusieurs déménagements puis un
divorce mettra fin à cette seconde union.
Mes 3 sœurs et moi-même sommes
alors placés à la DDASS dans deux familles différentes. De 10 ans à 16 ans, je
vivrai à Brametot, un village de moins de 200 habitants en Seine-Maritime en
région de Haute-Normandie où j’apprendrai la menuiserie. Je suis accueilli par
la famille ALOUETTE, Armand et Blanche.
L’église de Brametot. |
La Place de Brametot. |
Communion de Daniel BROHY à Brametot vers 1956. |
Je travaille ensuite dans des fermes où on m’héberge jusqu’à 19 ans. Je suis alors appelé sous les drapeaux de juillet 1963 à décembre 1964.
Daniel BROHY à Brametot vers 1956. Avec Blanche ALOUETTE. |
Livret militaire de Daniel BROHY. Vers 1963. |
Service militaire de Daniel BROHY au 43ème RI à Lille en 1963. |
Je fais mes classes au 43ème R. I. à Lille
avant de partir en Algérie à 80 km d’Oran, à Mostaganem. Je suis chargé du
maintien de l’ordre et du rapatriement du matériel. Durant cette période, je ne
serai pas confronté à des faits de guerre.
Daniel BROHY en Algérie. Vers 1963/1964. |
Lors de mes classes à Lille,
je découvre la petite ville ouvrière de Pérenchies lors de marches de nuit qui
nous entraînent sur des chemins à travers les champs.
La Grand’Place de Pérenchies. Années 50/60. Carte postale. |
Service national de Daniel BROHY en Algérie vers 1963/1964. Exercice à la corde. |
Service national de Daniel BROHY en Algérie vers 1963/1964.Un village algérien au loin. |
Service national de Daniel BROHY en Algérie vers 1963/1964. La place de Mostagenem. |
Service national de Daniel BROHY en Algérie vers 1963/1964. Vue de la Méditerranée et du port d’Oran. |
Service national de Daniel BROHY en Algérie vers 1963/1964. Le Djebel. |
Durant quelques temps, j’ai correspondu avec une fille du Nord qui arrive à me faire rentrer ensuite, après mon armée, fin 1964, comme convoyeur chez Delespaul Havet à Marcq-en-Barœul.
L’usine DELESPAUL à Marcq-en-Baroeul. |
J’habite alors dans un foyer pour
travailleurs, rue Voltaire, à Lille. Par la suite, je partirai rue de Gand,
dans un café, le relais des postiers, qui, plus tard, deviendra le premier
établissement de Claude THOMAS, les premières Folies de Paris.
Comme je n’ai que mon permis
militaire, je ne peux pas conduire dans le civil et il faut que je le fasse
valider. J’ai alors 21 ans.
Vers 1965/66, je décide de
quitter Delespaul-Havet pour rentrer comme chauffeur chez GEFCO à Lille, porte
des postes. C’était une société de transport Peugeot. Puis j’entre pour 2 ans à
la brasserie Guérin à Saint-André. Comme je dois trouver un nouveau lieu
d’hébergement, un des chauffeurs de la boîte m’héberge pour me dépanner.
Un jour, je fais la
connaissance d’un agent d’assurance avec qui je sympathise. Il me dit habiter à
Pérenchies entre Lille et Armentières et tenir le café de la cloche rue Edouard
Agache, pas loin de l’entrée d’une grande filature industrielle, les Ets Agache.
Il m’invite donc à y venir un jour boire un verre et, petit à petit, je m’y
rends régulièrement le week-end. Je m’y fais des amis avec lesquels j’évoque
mon service militaire et, parfois, on y danse.
C’est là que je rencontrerai,
un jour, celle qui deviendra ma femme et avec qui, je fonderai ma famille. Elle
se nomme Roselyne CASTELEIN.
Roselyne CASTELEIN et deux de ses amies, Marcelle MALLET et Jeanine DESOODT. Ecole ménagère. Ets Agache. Années 60. |
L’école ménagère des Ets Agache. Avec Roselyne CASTELEIN. Années 60. |
L’école ménagère des Ets Agache. Années 60. Marcelle MALLET, Geneviève THOMS, future belle-sœur de Roselyne, Thérèse DALLESNES, future Mme DEFONTAINE et Roselyne CASTELEIN. |
Le café de la cloche, rue Edouard Agache. Roselyne CASTELEIN et ses amies de la confection. Au loin, l’entrée de l’usine Agache. Années 60. |
Les Ets Agache de Pérenchies. |
Ma future épouse est née à Prémesques le 12 mars 1949
sous les prénoms de Roselyne Louisette Marguerite. Elle est la fille de Romain
Victor CASTELEIN et de Madeleine Jeanne Marguerite BARTIER. Elle est alors brodeuse
aux Ets Agache de Pérenchies.
Elle a eu 3 frères, Serge, Jean-Pierre et Pierre.
Roselyne CASTELEIN, née en 1949, enfant. |
Romain CASTELEIN, père de Roselyne BROHY-CASTELEIN. |
Le mariage des parents de Roselyne. |
Roselyne et son père. |
La mère de Roselyne CASTELEIN. |
La mère de Roselyne CASTELEIN. |
Roselyne CASTELEIN. |
Président de SPMC
Janvier 2024.
Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE
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