dimanche 3 mai 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? L’église Saint-Léger.


Document : Pérenchies et son passé numéro 40


L’ancien Maître-Autel de l’église Saint-Léger de Pérenchies. Années 60/70 ?
Document SPMC numéro4 412
Commentaire :
« La photographie représente l’ancien Maître-Autel de l’église Saint-Léger de Pérenchies. L’Abbé Michel DOOGHE, curé de la paroisse de 1969 à 1992, l’a fait démonter afin que le chœur corresponde plus à ce que l’église d’alors demandait.
Il formait un bel ensemble en bois avec les stalles qui sont toujours dans le chœur mais ne sont plus à l’endroit d’origine comme le banc de communion dont une partie est à l’entrée de l’église et l’autre qui constitue l’autel de la chapelle de semaine.
L’œuvre dorée qui forme le bas de l’autel a été attaquée par les insectes. Heureusement, la paroisse a su la rénover et elle se trouve aussi dans la chapelle de semaine.
Le haut de l’autel, tout en bois, a été protégé par Pierre DEMEYERE qui l’a stocké durant de nombreuses années dans un garage rue Jules DRUMEZ. L’association d’histoire locale et la ville de Pérenchies ont, il y a quelques années, récupéré ces éléments pour les sauvegarder.
Il semblerait que l’ensemble du mobilier a été reconstruit après la guerre 1914/1918 dans les années 20. L’autel daterait donc de cette époque.

A l’occasion de la publication de notre plaquette sur l’histoire de la paroisse en 2007, nous avions demandé à Pierre DEMEYERE, industriel du bois dont l’usine emploie de très nombreux Pérenchinois de nous parler de ses souvenirs sur le thème de la paroisse dont il s’occupait beaucoup. C’est lui également qui a sauvegardé le souvenir d’une des chapelles pérenchinoises au croisement de la rue de la Prévôté et de la rue de Picardie. Celle-ci devant être détruite afin d’agrandir la rue, il en a fait construire sur le nouveau parking de son entreprise une nouvelle décorée par l’artiste Christian Weppes plus connu sous le nom de CHRIS pour y remettre les statues d’origine.
Voici donc quelques éléments de son texte :

Mes souvenirs sur la paroisse par Pierre Demeyère rédigés vers le 8 mai 2006.

Je suis né à  Pérenchies au 90, rue de la Prévôté le 15 mai 1925. J’ai été baptisé en l’Eglise de Pérenchies. Ma confirmation s’est déroulée à Quesnoy sur Deûle avec le Cardinal LIENART. Il y eut ensuite ma Communion Solennelle.
Je me suis marié le 12 juillet 1947 avec Geneviève LANGLART,  née le 7 juillet 1928 et baptisée aussi à Pérenchies.
Je fréquente l’Eglise Saint Léger depuis 1928.
Je me souviens des noms de curés suivants : VANCOSTENOBLE, SCHABAILLIE, CAPELLE en 1937, je crois, DENECKER, DESRUQUES, DHOOGHE, ROBITAILLIE, DESQUIENS, puis Dominique DESPLANQUE et à ce jour Christophe WAMBRE. Il y eut aussi des vicaires : Raymond LEFEBVRE, Roger SURMONT, Jean LEDEIN (mobilisé en 1939), LEPERS, DEROO, MENART, HENNEBELLE, Alain LESAFFRE, Léon BATAILLE,…, plusieurs auxiliaires, malades et étrangers (portugais), les aumôniers de la Maison de Retraite CAPELLE, Pierre CREPIN préparant les jeunes au séminaire.
L’école Sainte-Marie était tenue par les religieuses sécularisées : Madame MARIA devenue après la guerre Sœur MARIA, Mesdames Germaine, Andrée, Madame DENISE devenue Sœur Elizabeth, Madame LOUISE devenue Sœur Clara, Madame VICTOIRE et quelques autres. Les garçons pouvaient fréquenter la maternelle avant d’entrer à l’Ecole Publique rue de la mairie. Les filles avaient le choix entre continuer à Sainte-Marie ou gagner l’école publique, rue de la Prévôté.
Les filles recevaient le catéchisme très tôt à l’école Sainte-Marie. Pour les garçons, c’était après 6 ans avec le vicaire de la paroisse, aidé aussi par quelques religieuses, rue de la Prévôté, dont Sœur ISAIE et Sœur SAINT PIERRE, Sœur JULIENNE et Sœur ADRIENNE qui s’occupaient surtout des filles avec Monsieur le Curé qui les préparait aux communions privées d’abord et aux communions solennelles lère et 2ème et confirmation.
Les garçons étaient confiés aux vicaires qui assuraient aussi le patronage du jeudi, du dimanche et des vacances.
Deux messes matinales étaient célébrées tous les jours de la semaine à 6h30 et à 7h. Il y en avait quatre le dimanche : à 6h, 7h, 9h et 10h30. La Grand’ messe était chantée par la Chorale Maîtrise mixte paroissiale.
Il y avait ensuite les vêpres à 15h, suivis du Salut au Saint Sacrement
Quatre processions extérieures se déroulaient dans l’année. La première avait lieu à la Fête Dieu. Un reposoir était installé à la Maison de Retraite. Plus tard, cette procession fut prolongée rue de Lomme. Il y avait aussi une procession par la rue E. Agache avec plusieurs arrêts aux chapelles et reposoirs dont un au parc de l’ancien Château Agache.
Une troisième se déroulait le 15 août par les rues du Kemmel et Jules Drumez avec un reposoir à la Chapelle située à l’angle du bout de cette rue. La dernière, le 2ème dimanche de septembre, avait lieu pour la rentrée des moissons, rue de la Prévôté, avec arrêt aux Chapelles et en dernier lieu la chapelle qui existe toujours (Fondation FAUQUEMBERGUE ) dans les bas.
Tous les 5 ou 6 ans, avait lieu une « mission » durant 3 semaines. Tous les soirs, au cours du salut, des missionnaires diocésains ou rédemptoristes prêchaient. Ils visitaient au cours de ces trois semaines toutes les habitations de la paroisse.
Au cours de l’année, diverses autres cérémonies avaient lieu. Pour les communions solennelles, c’était un dimanche. Pour les communions privées, c’était le jeudi. Les confirmations étaient administrées à Quesnoy, dans l’église du Doyenné par l’Evêque ou un prélat le représentant.
Les Saints Patrons et Patronnes des sociétés musicales étaient célébrés au cours de la Grand-messe les dimanches de Ste Cécile et de Ste Barbe.
Les kermesses paroissiales ont été décidées avant la dernière guerre, vers 1936/37 par les vicaires LEFEBVRE et SURMONT pour recueillir les fonds nécessaires et construire la clôture en plaques de béton qui entourait la cour du patronage.
Sous l’impulsion de Monsieur le Curé DENECKER, elles furent réorganisées après la guerre pour participer au fonctionnement de l’Externat Sainte-Marie de la rue Gambetta.
Un groupe de bonnes volontés se réunissait six mois avant la fête prévue généralement en juin. D’anciennes figures de la paroisse en étaient les animateurs, sous la direction du Vicaire et s’évertuaient à rechercher des lots et tous moyens pour que cette grande fête familiale qui se déroulait dans la cour et les locaux du patronage de la salle Jeanne d’Arc, et qui durait plusieurs jours, soit réussie et draine des capitaux pour aider l’Ecole.
On y trouvait des jeux, des stands de tir, des comptoirs de lingeries confectionnées par des dames volontaires de la paroisse et deux grandes tombolas. Buvettes et restaurant rendaient l’aspect des plus familial.
Par la suite, cette kermesse fut transférée dans les locaux de l’Externat Sainte Marie et la salle des fêtes de la rue Gambetta.
Le sacrement de réconciliation, les confessions, était administré tous les samedis après-midi et le dimanche matin avant les messes matinales par le curé, le vicaire et l’aumônier de la Maison de Retraite dont le confessionnal était très fréquenté. En certaines occasions, des prêtres étrangers y participaient surtout au moment des missions.
Le dimanche, la communion était distribuée aux deux messes matinales. Le sacrement des malades, l’Extrême Onction, était administré par un prêtre à domicile.
A leur arrivée dans la paroisse, les nouveaux curés étaient reçus en grande pompe au bout de la rue de la Prévôté venant de Quesnoy, ornée de fleurs, bannières et fausses portes décorées.
Le cortège officiel commençait chez Madame et Monsieur Lucien DEMEYERE où le nouveau pasteur revêtait les vêtements sacerdotaux, accueilli par de nombreux prêtres du doyenné ainsi que par Monsieur le Maire et son conseil municipal, des chrétiens engagés et les enfants des écoles.
Le nouveau curé était conduit jusqu’à l’église à la porte de laquelle il était accueilli par un discours de bienvenue prononcé par un membre laïc engagé de la paroisse.
Puis avait lieu l’intronisation solennelle par le Doyen et l’Homélie du nouveau curé. Ainsi, nous avons connu l’arrivée des curés SCHABAILLIE, CAPELLE, DENECKER et DESRUQUES.
Par la suite, ces cérémonies furent abrégées et concentrées à l’église avant de disparaître dans une relative discrétion »

Philippe JOURDAN (16 avril 2020)


En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé. Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … »  20 mars 2020


Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

samedi 2 mai 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? L’Alliance pérenchinoise.


Document : Pérenchies et son passé numéro 39

Défilé de l’Alliance pérenchinoise devant l’entrée de l’usine des Ets AGACHE.
Non daté. Vers 70/80 ?
Document SPMC numéro 4 358

Commentaire :
« Nous restons dans le quartier de l’usine qui a tant marqué notre ville et ses habitants. A gauche, on voit l’entrée avec la conciergerie et au loin les trois cheminées appelées ballots, la grande verrière et l’horloge.
A droite, on voit le café du textile et, un peu plus loin, l’endroit où les géants pérenchinois furent photographiés avec le Baudet d’Estaires.

Souvenirs de Daniel LOUVET, toujours président, en 2020, de la Société.

« Parmi les sociétés locales, l’Alliance pérenchinoise tient une place importante.
C’est en septembre 1906 que la société voit le jour. M. Jeanson, le maire de l’époque, offrit d’ailleurs le drapeau à la nouvelle société. Le conseil municipal avait approuvé les statuts.
Le siège fut le café « A la clef de fa », rue de la mairie (actuelle rue Henri Bouchery).
Le Président en était M. Vangilven aidé de messieurs Legrand et Frémeaux.
Pour permettre l’achat des instruments de musique, une souscription fut ouverte en ville.

En juin 1929, le groupement musical obtient un premier prix d’excellence et un magnifique bronze toujours précieusement conservé.

Après la seconde guerre mondiale, avec l’appui du maire Maurice Vanhonacker et d’Emile Polet, la société est réorganisée. En 1948, elle reçoit un nouvel emblème.

En 1955, un uniforme sera désormais porté par tous les membres.

En 1967, 4 filles lancent la section de majorettes.

Depuis 1947, plusieurs chefs se sont succédé : Henri Lissy, Claude Dumont, André Vancopenolle, Philippe Vandaele, Rudy Platteeuw.
Chaque année, l’association fêtait la Sainte Barbe, sa patronne.

Ces dernières années, l’Alliance a changé de nom et est devenue la Batterie Fanfare. Elle fête désormais la Sainte Cécile, patronne des musiciens ».

L’Horloge Agache. Information transmise par Philippe JOURDAN dans un bulletin d’informations.
En 1993, les trois cheminées de l’usine textile « Agache » étaient abattues. Elles étaient l’un des symboles de cette puissante entreprise linière qui fit de Pérenchies une cité ouvrière importante. Un autre de ces symboles était une énorme horloge installée comme le montrent des photos anciennes de notre commune sur le mur donnant sur la rue Edouard Agache  Elle y avait été construite sans doute dans les années 1920 à 1930 lors de la reconstruction de l’usine ; celle-ci ayant été entièrement détruite lors de la guerre 1914/1918. Elle rythmait depuis la vie de l’usine, les sorties et les entrées des ouvriers.
Lors de la démolition de l’usine, le mécanisme fut conservé et l’ensemble de pierres déposé sur le sol en attendant la possibilité d’un futur monument commémoratif qui ne vit jamais le jour.
Aujourd’hui, l’horloge est conservée par l’association «  Si Pérenchies m’était contée… » et le tour en pierres et en bêton est stocké dans les ateliers municipaux à l’abri ».
              

Philippe JOURDAN (16 avril 2020)

En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé. Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … » 20 mars 2020

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog