Le 13 et 14 juillet 2019 Festivités de notre fête nationale

L’association d’histoire locale a participé activement à la commémoration de notre fête nationale. En voici quelques moments forts.

LE LECTEUR

« En ce 13 juillet 2019, bienvenue à vous tous pour cette cérémonie qui s'inscrit dans les commémorations de notre fête nationale du 14 juillet.

Pour débuter cette manifestation traditionnelle, accueillons la batterie Fanfare suivie de la Confrérie de la Tarte à Prônes et du drapeau de la section locale de L'UNC»

 

 Cérémonie du 13 juillet 2019 sur la Grand’Place de Pérenchies

SONNERIE par la Batterie Fanfare

 

La Batterie Fanfare

LE LECTEUR

« Un an après la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, le gouvernement français organise une grande manifestation patriotique appelée la fête de la Fédération.

L'idée est d'unir le peuple, le Roi et l'église.

 

Fête de la Fédération 1790

La Nation française voit alors ses valeurs s'installer dans une période difficile où la Terreur apportera les pires atrocités à travers une guerre civile.

Néanmoins, le bien triomphera du mal et la fête du 14 juillet 1790 deviendra notre fête nationale.

Accueillons le drapeau de la section locale de l'Union Nationale des Combattants » 

SONNERIE PAR LA BATTERIE FANFARE

LE LECTEUR

« Nous sommes aujourd’hui réunis pour notre fête nationale issue de cette fête de 1790.

Demain, les trois communes de Pérenchies, Lompret et Verlinghem s'uniront comme tous les ans pour des manifestations festives communes à la Base de Loisirs.

 

Animations à la base de loisirs du Fort. Affiche du 14 juillet 2019

Le week-end prochain, notre ville accueillera sa ducasse annuelle et la braderie traditionnelle de la rue Edouard Agache organisée par la Batterie Fanfare.

 

Logo de la Batterie Fanfare de Pérenchies

La semaine suivante, le Grand prix cycliste pérenchinois animera le centre-ville et notre cité.

 

Grand prix de Pérenchies. Affiche 2019

Guy Santy, ancien coureur cycliste, présent lors du Grand Prix de Pérenchies.

Guy est le frère d’Alain Santy qui, lui aussi, s’illustra dans les courses cyclistes.

Dans quelques minutes, nous partirons pour un petit défilé vers le jardin public où les enfants et les animateurs des centres de vacances, du centre social CAL Docteur Nuyts et du groupe Inci'dance donneront une petite représentation de leur talent.

Juillet, période de vacances, est aussi une période de fêtes et de rassemblement.

Cependant, nous n’oublions pas les personnes qui, au travers de notre histoire, ont donné leur vie pour la défense de nos valeurs.

Ce soir, nous leur rendons hommage par cette courte cérémonie devant notre monument aux morts.

Merci de respecter ce moment ». 

SONNERIE PAR LA BATTERIE FANFARE

 

Participation active de la Confrérie de la Tarte à Prônes de Pérenchies

LE LECTEUR

« Une gerbe va être déposée par Madame Danièle LEKIEN, Maire de notre commune.

Elle sera accompagnée de :

•         Madame Brigitte LISO, Député de notre circonscription

•         Monsieur Jean Pierre BRAME, Président de la section locale de l'Union Nationale des Anciens Combattants.

 

Mme Liso (Députée), Mme Lekien (Maire de Pérenchies)

et M. Brame (Président de l’UNC, section locale de Pérenchies)

Puis quelques personnes parmi vous iront à leur tour déposer une fleur car tout au long de l'histoire de la Terre, où sept milliards de gens essaient, plus ou moins bien, de vivre en paix, c'est le peuple qui est souverain et qui détermine notre devenir et l'avenir de notre humanité.

Notre nation a apporté ses valeurs à travers de magnifiques idées.

Que la Liberté, l'Egalité, la Fraternité, la Paix, la Tolérance et le Respect des autres ne soient pas de vains mots… »

DEPOT DE FLEURS

 

Sylviana, Christiane et Maria, élues, se préparent à distribuer les fleurs

qui seront déposées sur le monument aux morts sous les regards des 4 géants pérenchinois

 

Le public présent dépose des fleurs

MINUTE DE SILENCE

DISCOURS DU MAIRE

LE LECTEUR

« Durant la période révolutionnaire, un chant composé par Rouget de Lisle fut chanté par les soldats qui venaient de Marseille pour rejoindre la capitale. Ce chant guerrier chanté par les Marseillais est aujourd'hui devenu notre hymne national.

 

Timbre 1936. Rouget de Lisle

Nous vous invitons à le chanter car il reste le symbole de notre unité et de notre pays ».

LA MARSEILLAISE

 

Illustration de la Marseillaise

LE LECTEUR

« Le 14 juillet n'est pas qu'une fête patriotique ou historique.

C'est aussi des moments de joie et de fête. Alors pour conclure cette cérémonie, gardons à l'esprit que notre pays n'a jamais été aussi meilleur que lorsqu'il a su se rassembler dans les moments difficiles mais aussi festifs.

A tous, merci de votre participation à ce 13 juillet. Dans un instant, nous prendrons la direction du Jardin public Donat Agache pour un spectacle de danses proposés par les centres de vacances, le centre Social CAL Docteur Nuyts et le groupe Incidance.

Merci à la Batterie Fanfare pour sa participation.

Place maintenant à la musique et à la fête. »

ENVOL DES BALLONS TRICOLORES

 

Les ballons et le monument

 

Les ballons et l’église Saint-Léger

DEFILE VERS LE JARDIN PUBLIC DONAT AGACHE DERRIERE LA BATTERIE FANFARE

SPECTACLE PROPOSE PAR LES JEUNES ET LES ENFANTS

Avec la participation :

-          Du Secteur Enfance des centres de vacances municipaux (petits et moyens)

-          Du Centre Social CAL Docteur NUYTS

-          Du Groupe Inci’Dance

-          Des Services municipaux

 

Le public présent lors de la soirée du 13 juillet 2019 au parc Donat Agache

à l’occasion des festivités du 14 juillet 2019

 

Le groupe Inci’Dance sur scène le 13 juillet 2019

 

Le groupe Inci’Dance au complet le 13 juillet 2019

 

Les centres de vacances municipaux le 13 juillet 2019

Les centres de vacances. 13 juillet 2019

 

Le public et la Confrérie de la Tarte à Prônes de Pérenchies lors de la soirée du 13 juillet 2019

FESTIVITES DE LA BASE DE LOISIRS DU FORT DU 14 JUILLET 2019

(Sources : bulletin d’information municipale de la ville de Pérenchies)

Dimanche 14 juillet à la base de loisirs du Fort

SIVOM Lompret, Pérenchies, Verlinghem

de 13h30 à 19h30

Concours de pétanque, du meilleur patineur, animations gratuites et kermesse

pour les enfants de Lompret, Pérenchies, Verlinghem de 6 à 12 ans

18h30

Inauguration du parcours acrobatique

 

Parcours acrobatique (Photo Voix du Nord)

FESTIVITES DE LA BASE DE LOISIRS DU FORT DU 14 JUILLET 2019

(Sources : bulletin d’information municipale de la ville de Pérenchies)

19h

Remise des récompenses aux différents compétiteurs

19h45

Concert de Philippe Loran

21h

Concert de Long Ready Green

22h

Concert Black city tribute Indochine

Vers 22h45

Feu d’artifice

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… »

09/08/2019

Mise en page : Jean-Pierre COMPERE

Photographies : Christiane LEGRAND et le Service de la Communication et de l’information de la ville de Pérenchies.

Les années de guerre (1939/1945) et le hameau du Fresnel par Pierre Haigneré

Pierre Haigneré

Le 10 avril 1944, un déluge de bombes s’abattait sur la cité de Lille Délivrance et sur la gare de triage faisant un grand nombre de victimes et provoquant d’immenses destructions dans la gare mais surtout sur les maisons des cheminots dont plus de la moitié était dévastée et rendue inhabitable.

Ma famille vécut cet enfer, blottie sous l’escalier, et sortit quasiment indemne pour rejoindre les autres habitants qui, hébétés, contemplaient la désolation du quartier et essayaient avec des moyens dérisoires de sauver les personnes enfouies sous les décombres.

Carte postale Lille-Délivrance vers les années 20 à 30

Carte postale "Lille Délivrance" avant 1945

Carte postale "Lille Délivrance"

(Frédéric Faucon, président de "Lomme des Weppes")

Les ruines de Lille Délivrance. Guerre 1939/1945

Les ruines de Lille-Délivrance après le 10 avril 1944

Document après le bombardement de Lille Délivrance.

(Frédéric Faucon, président de "Lomme des Weppes")

Pendant deux à trois jours, nous errâmes dans des abris provisoires mis à disposition par des voisins compatissants mais il fallut rechercher un logement plus pérenne et nous prîmes la route avec une carriole tirée par un âne emmenant le peu de mobilier pas trop endommagé pour nous réfugier chez une vieille dame propriétaire d’une ancienne forge au hameau du Fresnel entre Pérenchies et Houplines composé de quelques fermes et de maraîchers.

La rue du Fresnel à Pérenchies.

(Géoportail. IGN 2019)

Ce fut une vraie surprise pour mes parents, mes deux frères et moi même. Agé de 8 ans, je découvrais un monde rural jusqu’alors inconnu qui ouvrait des espaces immenses consacrés à l’agriculture et au maraîchage d’où étaient absents les commerces traditionnels mais surtout l’école, le stade et la piscine que je fréquentais assidûment dans mon quartier cheminot aujourd’hui anéanti.

 

Pierre Haigneré à l’âge de 7 ans, un an avant les faits racontés.

Nous étions devenus des « sinistrés » ou selon le cas, des « réfugiés ». Une nouvelle vie commençait avec les nombreuses contraintes d’un éloignement de toutes les structures éducatives et commerciales. Le matin, il me fallait partir assez tôt pour rejoindre à pied les classes de l’école primaire de Pérenchies qui se trouvait à 2km500m et cette distance, il me fallait la parcourir par tous les temps quatre fois par jour!

La rue de la Prévôté à Pérenchies. Années 20 à 40.

(Carte postale "Si Pérenchies m'était contée..." numéro 1 179)

Cette contrainte ne dura pas trop longtemps car ma mère, sur un conseil médical, jugea qu’il était préférable de rester le midi aux abords de l’école et, faute de cantine, m’équiper d’un sac dans lequel elle pourrait loger une « gamelle » contenant quelques légumes  à réchauffer et à consommer sur place.

Il fallait pour cela trouver un abri bienveillant proche de l’école et c’est ainsi que je pris pension au café Marseloo sur la place de l’église où je reçus un très bon accueil pendant tout mon séjour à Pérenchies.

La Grand'Place et ses cafés. Années 30 à 40.

(Carte postale "Si Pérenchies m'était contée..." numéro 1 228)

Le café Marseloo le 25 mai 1943. Mme Marseloo et sa fille.

(Photographie  SPMC numéro 269)

La guerre toutefois continuait et, dans le ciel d’été, les avions brillaient sous le soleil mais leur charge mortelle était cette fois destinée au sol allemand dont les troupes, sous pression, commençaient leur repli en évitant les grandes routes.

 C’est ainsi que leur itinéraire de retraite conduisit certaines unités à circuler par la petite voie départementale passant devant le Fresnel et même à s’y arrêter suite à une attaque imprudente de quelques résistants du côté de la barrière de Prémesques.

Des soldats firent irruption dans le petit café où les habitants s’étaient réfugiés partageant leur peur en se regroupant. J’ai un net souvenir de la scène qui suivit car le temps s’était arrêté lorsqu’un officier pointant son arme nous dévisagea pour tenter de trouver un coupable.

Ce fut certainement un moment dont les témoins de la scène se souviennent encore car s’il ne dura que quelques minutes, son intensité nous marqua pour toujours.

1er juin 1940. Un évhicule allemand fait son entrée à Pérenchies

et passe entre la mairie et le café de Mme Marseloo.

(Document "Si Pérenchies m'était contée..." numéro 5 939)

Soldats allemands en 1940  qui passent devant le cimetière de Pérenchies

afin de se rendre dans un château de Lompret.

(Document "Si Pérenchies m'était contée..." numéro 5 557)

Soldats allemands en 1940  au château Villers à Lompret.

(Document "Si Pérenchies m'était contée..." numéro 5 556)

Deux autres scènes sont liées à cette période troublée. C’est d’abord une lutte perdue que mena courageusement ma mère avec un soldat allemand qui voulait emporter le seul vélo de la famille permettant à mon père d’aller travailler.

Le café Marseloo vers 1943. Mme Marseloo,  sa fille et d'autres personnes..

(Photographie  SPMC numéro 254)

Le café Marseloo.  Mme Marseloo. L'intérieur.

(Photographie  SPMC numéro 251)

L’autre souvenir plus réconfortant car il se situe en fin des hostilités et alors que je prenais mon repas, c’est d’avoir été témoin du retour des camps de prisonniers, après cinq ans d’absence, du mari de Mme Marseloo qui, non prévenue, manifesta une immense émotion que j’ai en partie partagée et dont la mémoire reste vive.

Cette parenthèse agreste (NDLR : rustique) prit fin en 1945 mais j’emportais, outre les scènes guerrières, des souvenirs plus proches du quotidien des fermiers et des maraîchers notamment en aidant notre voisin à repiquer des plants de poireaux dans un champ qui me paraissait sans limites me causant des courbatures toute une semaine.

Le terrain de jeux que constituaient les champs de blé tout juste moissonnés avec leurs bottes de paille éparpillées nous donnaient de multiples occasions  d’inventer des histoires de bataille d’autant que les escadrons militaires dans leur passage avaient laissé des quantités de munitions que, dans notre inconscience, nous manipulions sans vergogne.

Mon grand plaisir restait le retour au domicile, en fin de journée d’été, qui s’effectuait dans la carriole du fermier tirée par un grand cheval avec parfois le droit de tenir les rênes quelques instants dans ces chemins vicinaux où ne circulait aucune voiture.

 

Photo d'illustration pour l'article. Non datée. Vers années 30.

Des maraichers dans le quartier du Fresnel à Pérenchies.

A droite, Henri Jourdan (né en 1933) et sa mère Hélène Jourdan Cotreuil en visite dans la famille Gruson .

(Photographie  SPMC numéro 1 816)

Photo d'illustration pour l'article. Non datée. Vers années 30/40

Des maraichers dans le quartier du Fresnel à Pérenchies.

A gauche, Jean-Marie Gruson et une employée agricole belge, Céline. 

(Photographie  SPMC numéro 1 808)

Photo d'illustration pour l'article. Non datée.

G. Verwaerde-Dubois. Quartier de la Prévôté à Pérenchies.

(Photographie  SPMC numéro 1 739)

Photo d'illustration pour l'article. Non datée. Années 50.

Des maraichers dans le quartier de la Prévôté et du Fresnel à Pérenchies.

Henri et Anne-Marie Jourdan..

(Photographie  SPMC numéro 1 711)

Le départ pour retrouver la cité de cheminots fut un moment important de mon enfance car à la rupture tragique de la guerre s’y était ajouté cette parenthèse que constitua le partage pendant deux années du mode de vie du monde agricole avec sa relation au temps rythmée par les saisons et les variations climatiques.

J’en garde un souvenir ému et j’utilise encore aujourd‘hui une partie de mon temps libre pour retrouver les parcours d’enfance à travers les champs et les petites mares bordant les fermes où pataugeaient les familles de canards  sous les branches basses des saules.

Lomme le 13 novembre 2018.

Pierre Haigneré

Pierre Haigneré

Texte : Pierre Haigneré.

Recherche documentaire : Philippe Jourdan, président de "Si Pérenchies m'était contée...".

Documents sur le bombardement : Frédéric Faucon, président de "Lomme des Flandres".

Mise en page : Jean-Pierre Compère.

31 Juillet 2019

NDLR : lors d'une rencontre à l'occasion du forum des Weppes, M. Haigneré m'informa de ses souvenirs relatifs à cette période difficile de notre histoire. Peu de temps après, il nous envoya ce texte que nous avons complété avec quelques uns de nos documents. N'hésitez pas à en faire de même. Tous ces moments de vie de votre mémoire en rapport avec l'histoire de notre ville et de ses habitants, vous seuls pouvez les inscrire dans notre mémoire collective et ainsi ouvrir de nouvelles pages du passé de Pérenchies. Si vous ne le faites pas, c'est tout un pan de notre patrimoine qui restera dans l'oubli et l'ignorance.

Les membres de l'association d'histoire locale "Si Pérenchies m'était contée..." le remercient pour ce partage et l'apport qu'il fait  dans la connaissance de notre passé.

Philippe Jourdan