mercredi 18 décembre 2019

Quelques fêtes en cette fin d’année… 4ème partie


LE SAPIN DE NOEL
Carte ancienne « Joyeux Noël » avec un sapin
2 000 ans avant Jésus-Christ, les Celtes se réunissaient autour d’un épicéa le 24 décembre pour la fête du Solstice d’hiver. L’arbre était associé au dernier mois de l’année. Symbole de renaissance, le conifère était décoré de fruits, de fleurs ou encore de blé.
Malgré les festivités chrétiennes et le catéchisme enseigné durant des siècles, tout le monde est d’accord pour dire aujourd’hui que l’enfant Jésus n’a pas pu naître à la date commémorée. En effet, pour mieux évangéliser les foules, le clergé du 4ème siècle aurait décidé de fixer la date de naissance de Jésus-Christ au 25 décembre en se greffant sur une fête païenne, celle du solstice d’hiver. Nous en reparlerons dans un autre article prochain.
De nombreux peuples ont utilisé  les arbres qui demeurent verts car ils symbolisent le renouveau de la vie. Au Moyen-Age, on racontait l’histoire d’Adam et d’Eve dans des spectacles joués devant les cathédrales ou les églises. On y voyait donc déjà un arbre orné de pommes. On y mettait parfois un conifère, symbole de fertilité et de nouvelle vie car il était difficile en hiver de trouver un pommier.
Conifère et pommes
De nombreuses histoires différentes racontent l’origine de l’arbre de Noël. C’est en Alsace et en Allemagne que la tradition s’est implantée fortement. A la différence des catholiques qui privilégiaient la crèche, chez les protestants, ce fut d’abord le sapin décoré. La plus vieille mention écrite vient de Sélestat dans le Bas-Rhin et date de 1521. Notre ville a un rapport avec cette ville alsacienne. En effet, après la guerre 1914/1918, comme la ville de Lisieux, elle aida notre ville en lui versant une somme d’argent qui permit la création d’une « auberge » dans l’école privée Sainte-Marie en ruines, rue Gambetta, pour accueillir les habitants qui rentraient d’évacuation dans une ville en ruines. Nous avons quelques photos la montrant avec une enseigne «  A la ville de Schlestadt ». C’est l’ancien nom de la ville de Sélestat porté à cette époque.
L’auberge « A la ville de Schlestadt ». Entre 1919 et le début des années 20.
Document SPMC numéro 3 109
                    Autre vue de l’auberge « A la ville de Schlestadt ». Entre 1919 et le début des années 20                                                               Document SPMC numéro 25
Dès cette époque, le sapin est décoré avec des pommes, des confiseries et des petits gâteaux.

Boules de Noël anciennes
La tradition chrétienne voudrait d’ailleurs que le sapin ne soit installé que la veille de Noël et qu’il soit retiré 12 jours après (c’est-à-dire le jour de l’Épiphanie). Les décorations étant comestibles, parfois on accrochait le sapin au plafond afin d’éviter qu’elles ne soient dévorées par la vermine.
On raconte que lors d’une grande sécheresse en 1858 dans les Vosges, les arbres n’avaient pas produit assez de fruits rouges pour les utiliser en décorations. On aurait alors remplacé les pommes par des boules de verre.
Suite à la guerre de 1870, les Alsaciens quittent leur région et s’implantent un peu partout en France. Ils feront découvrir la tradition de l’arbre de Noël aux autres régions de France.
Carte postale ancienne avec un sapin
Pochette de disque « Mon beau sapin »
L’arbre de Noël de la famille JOURDAN dans les années 60. Document SPMC numéro 2 401


Sapin dans la classe de CE1 de Mle SINNESAELE.Décembre 1968 
Document SPMC numéro 3976



Sapin dans la classe de CE1 de Mme GOIDIN à l'école Jean MACE.Décembre 1968
Document SPMC numéro 3973


A suivre…
Philippe JOURDAN
Président de l’association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était contée… »
Photographies : SPMC
Documents : internet
18 décembre 2019
Mise en page : Jean-Pierre COMPERE


mardi 17 décembre 2019

Maria a rejoint Mario….


Madame Maria DI BATTISTA, née PALMERIO, est décédée le 13 décembre 2019 à l’âge de 94 ans.Ses funérailles auront lieu à Pérenchies le mercredi 18 décembre 2019 à  9H30.
Avec Mario FAGIANELLI, décédé dernièrement à Piétralunga, elle avait contribué à l’existence du cercle franco-italien de Pérenchies et participé à l’immigration italienne sur notre commune.
En novembre 1949, avec sa mère, elle avait rejoint ses deux frères et sa sœur installés en France car les conditions de vie étaient difficiles à POPOLI en Italie. Son mari, Nicolas, la rejoindra en mars 1950. Il trouvera un emploi chez Kuhlmann. Le couple sera hébergé avec le reste de la famille chez Despatures à Pérenchies avant de trouver une première maison et, enfin, celle qui abritera la petite famille.
Suite au décès de son mari en 1969, Maria trouvera un emploi de couturière  pour subvenir à ses besoins. Parfois, elle retournera pour de courts séjours dans sa ville italienne d’origine tout en sachant que sa vie est dorénavant dans son pays d’adoption.
Dans le recueil sur l’immigration italienne rédigé par le cercle franco- italien en 2007, elle raconte sa première nuit en France. 
Elle et sa mère la passèrent dans une salle d’attente de la gare du Nord à Paris ! En effet, le contrôleur, les jugeant trop lentes sur le quai, siffla, sans les attendre, le départ du train ! Celui-ci prit la direction de Lille avec un de ses frères et  les bagages dedans.
Sans papiers, sans argent et ne connaissant pas un seul mot de la langue de leur nouveau pays, elles durent attendre, dans l’incertitude, le retour du frère le lendemain. 

Patrice SANSOVINI, Maria DI BATTISTA, Serge MOUTIEZ (président du CFIP),
Florence CAPPELLI et Pierre ZANNIER, membres du Centre Franco-Italien de Pérenchies.
Maria DI BATTISTA et Florence CAPPELLI

Nous présentons toutes nos condoléances à la famille et aux membres du CFIP.
Lors d’une réception le 4 juin 2006 pour les 30 ans de la création du CFIP, Patrice SANSOVINI, membre du CFIP et dont le père participa à l’immigration italienne vers Pérenchies, dit :« Tous ces hommes et ces femmes ont participé au développement de Pérenchies et à son histoire et ils sont devenus de vrais Pérenchinois.
Cette communauté s’est intégrée en toute tranquillité mais cela n’a pas toujours été facile. Conscients qu’en tant qu’Italiens sur le sol français, à une époque où on ne parlait pratiquement pas de l’Europe des Citoyens, ils restaient des étrangers, les premiers de leurs devoirs furent de s‘intégrer à la population, d’apprendre la langue et de respecter les lois du pays d’accueil.
L’intégration ne se prétend pas. Elle s’apprend avec humilité ».

Philippe JOURDAN
Président de l’association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était contée… »
17 décembre 2019
Texte réalisé grâce à la plaquette sur l’immigration italienne à Pérenchies réalisée par le CFIP en 2007.
Photographies : Florence CAPPELLI et Serge MOUTIEZ
Mise en page : Jean-Pierre COMPERE