En cette
période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en
dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de
plus de 8 000 photos.
Quand
l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie.
La page
sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez
pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet
présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son
passé.
Philippe
JOURDAN
Président
de « Si Pérenchies m’était contée … »
Document :
Pérenchies et son passé numéro 11
Document
SPMC numéro 210
L’estaminet
« A l’ouvrage » en 1907au coin de la rue Jules Drumez et de la rue de
la Prévôté.
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Commentaire :
Cette
photo a été prise devant l’estaminet « A l’ouvrage » tenu par la
famille DUMONT-BECQUET. Il se trouvait à
l’angle des rues Jules Drumez (Adjoint au Maire de Henri Bouchery, le Maire
durant la guerre 1914/1918) et de la Prévôté (lieu ou territoire où le prévôt
rend la justice. Le prévôt était un agent du roi ou du seigneur. Une prévôté
pouvait être aussi un lieu où exerçait un officier de gendarmerie. Un document
signale qu’il y avait une prévôté dans les environs d’où partaient tous les
soirs des gendarmes à la recherche des passeurs de tabac).
Cette
photographie donne une foule d’informations. Le numéro 69, au-dessus de la
porte, est un ancien numéro de la rue de la Prévôté. Aujourd’hui, il s’agit du
numéro 107. Les affiches sur les murs donnent la date et indiquent les mois de
juillet et d’août 1907. On remarque aussi que les chemises et cols sont
peut-être ceux du dimanche. On voit des chaussures assez montantes, des pipes
et des montres à gousset (montre au bout d’une chaîne qui était attachée au
gilet et glissée dans une petite poche, le gousset).
Jean
Pruvost, né au début des années 30, dans ce café reconstruit après la guerre
1914/1918, nous avait transmis ses souvenirs :
« Mon
grand-père travaillait à l’usine Agache et, c’est sa femme Julie qui tenait le
café appelé avant la guerre « A l’ouvrage » puis « Au
moulin » et enfin « Estaminet du moulin ». En effet, de l’autre
côté de la rue Jules Drumez se trouvait un moulin (NDLR : il y avait
d’abord la maison du meunier qui sera démolie dans la dernière moitié du 20ème
siècle afin d’agrandir la sortie de la rue puis un des deux moulins
pérenchinois, un moulin à huile à vent appelé tordoir).
A
l’étage, se trouvait une salle où étaient organisés des bals mais aussi des
combats de coqs jusqu’en 1939. Des paris avaient lieu. On misait sur le
meilleur coq.
La
bière brassée par la brasserie LAMBELIN était en bouteilles. On buvait très peu
de vin mais il y avait beaucoup d’apéritifs et surtout du genièvre. L’eau
venait du robinet. Le café était fait
dans la cafetière familiale. Au milieu de l’estaminet, se trouvait le feu
entouré de crachoirs car les fumeurs de pipe crachaient beaucoup. Le dimanche,
mes grands-parents ouvraient à 5H pour les fermiers du quartier des Bas qui
allaient à la messe à 6H. Vers
1948/1949, ma grand-mère quitta le café qui fut repris, je crois, pour un an
avant de fermer définitivement…).
Philippe
JOURDAN (26 mars 2020)
Sur
des souvenirs de Jean PRUVOST (1997)
Correction
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Bonjour merci pour l'explication des photos je ne connaissais pas. J'espère que vous allez bien à bientôt marie José colas
RépondreSupprimerBonjour ,
RépondreSupprimerMes parents ont habité à l’étage de 1949 à 1951 , c’était Mr et Mme TROUBAT qui tenaient l'épicerie , merci pour toutes ces belles photos