mercredi 13 mai 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? La cérémonie des vœux en mairie dans les années 80


 Document : Pérenchies et son passé numéro 48

Cérémonie des vœux en mairie de Pérenchies. Non daté. Années 80 ?
Document SPMC numéro5 943
Commentaire :
«Nous sommes dans le salon d’honneur de la mairie de Pérenchies à l’occasion d’une cérémonie des vœux dans les années 80.
Le 1er adjoint, Gérard LENFANT, présente ses vœux au premier magistrat Roger DUTRIEZ, Maire de Pérenchies de 1971 à 1995.

Sur le document, de gauche à droite, nous voyons Roland DEWULF (conseiller municipal), Alphonse DAVID (conseiller municipal), Gérard LENFANT (conseiller municipal), Roger DUTRIEZ (Maire), son épouse Monique DUTRIEZ, Paul DESQUIREZ, ancien Maire de Pérenchies de 1963 à 1971, Eugène GHESQUIERE, secrétaire de la mairie de Pérenchies.
De dos, nous voyons une partie du public. A gauche, Madame NUYTS, responsable de l’Association Générale des Familles et à droite Marcel DEVOS Fils, président de la Chorale Agache.

Derrière, on voit, taillé dans la pierre, l’écusson de la ville et au-dessus le buste de Marianne.
Depuis la Révolution française, ce buste est le symbole de la République. Il est présent dans chaque mairie. On pouvait aussi le trouver autrefois dans certaines écoles.
Le prénom choisi vient des deux prénoms Marie et Anne qui étaient ceux les plus portés par la population d’alors. La raison en était religieuse car Marie est la mère de Jésus-Christ et Anne, sa grand-mère maternelle. Chose assez étonnante pour une république laïque !
Marianne est coiffée d’un bonnet phrygien, symbole de la liberté, en référence à la coiffe que portaient les esclaves romains lorsqu’ils étaient affranchis et devenaient des hommes libres.
La coutume d’installer le buste dans les mairies date du début de la Troisième République (1870 à 1940).
En 1871, le président Adolphe THIERS (1797-1877) qui exercera sa fonction de 1871 à 1873 interdit l’utilisation du bonnet révolutionnaire. On  le remplacera alors par une couronne végétale de blé, de feuilles de chêne ou de rameaux d’olivier, parfois surmontée d’une étoile, symbole des lumières.
Le bonnet reviendra à partir de 1879.

De très nombreuses femmes ont servi de modèles dont des artistes célèbres.
Le journaliste de radio et de télévision, Pierre BONTE, né dans notre commune, a longtemps collectionné ces effigies. Une partie de sa collection a été offerte à l’Assemblée nationale et une autre au Sénat où on peut les voir exposées.

Roger DUTRIEZ est né à Pérenchies en 1926. Il est aujourd’hui décédé. Ce fut une personnalité de notre ville.
En 2005, il nous avait raconté sa vie. En voici quelques éléments :


SOUVENIRS DE ROGER DUTRIEZ  (avril 2005)

« J’étais sur la place parlant avec des amis quand un conseiller municipal me fit signe qu’il avait quelque chose à me demander. C’était un dimanche, au début de l’année 1953. Je m’approchais, il me dit alors :
« Tu sais que  c’est au mois de mars prochain qu’auront lieu les élections municipales. Actuellement on prépare la liste des personnes qui se présenteront au suffrage des électeurs. Ton nom a été cité pour faire partie de l’équipe, on cherche des jeunes. Accepterais-tu de nous rejoindre ? »

Surpris par cette proposition je lui réponds que je vais réfléchir et en parler chez moi. Quand j’ai raconté cela, mon père m’a dit : « Un commerçant ne doit jamais faire de politique. »
Je lui répondis que je considérais qu’être conseiller municipal, c’était de l’action civique, au service de la population. Cela ne changea pas son avis.

Cependant après réflexion et avis de mon entourage, j’acceptais et je fus élu, avec la liste de Monsieur Joseph POLET.
J’étais à 26 ans le plus jeune conseiller. C’était en mars 1953.
Je suis désigné membre de deux commissions : la commission famille et jeunesse et la commission des travaux.

C’est ainsi que je fis mes premiers pas dans la vie d’élu municipal.

J’effectue alors trois mandats comme conseiller municipal, fidèle aux réunions et manifestations auxquelles je suis invité.

Au lendemain des élections de 1965, Monsieur  le Maire me demande de venir le voir à son bureau afin de parler de la jeunesse.
En 1946, la municipalité avait lancé un centre de vacances municipal. C’était le temps de la municipalité de gauche qui voulait concurrencer la paroisse. Je me souviens que le vicaire de l’époque reprochait à la municipalité en place de financer leur centre de vacances et de refuser toute aide au patronage.
Après l’élection de la liste de Joseph POLET en 1947, les rapports étaient meilleurs. Avec l’Abbé Etienne DUPIRE, on fusionna les deux centres, lui-même devenant moniteur du centre municipal.
Les colonies de vacances qui avaient beaucoup de succès pendant et après la guerre 1939/1945 attiraient de moins en moins de jeunes qui préfèrent des activités leur permettant de rentrer chez eux le soir.

C’est ainsi qu’on lança les centres aérés ou de vacances qui accueillaient les jeunes du matin au soir avec possibilité de repas le midi.

Gérard LENFANT accepta de diriger ce centre. Quelques années, il se déroulera à Beaucamps-Ligny dans les locaux de l’école Sainte-Marie. Les enfants étaient emmenés en bus le matin, passaient la journée dans la campagne des Weppes et rentraient le soir.
Le centre était clôturé par une grande fête qui se passait à Pérenchies avec confection des chars et une soirée dans le jardin public qui attirait la foule des parents.
Plus tard, on reviendra à une double formule : le centre à Pérenchies et une colonie. Celle-ci aura lieu plusieurs années au château de Sailly-Flibeaucourt aux environs d’Abbeville puis quelques années en Corrèze dans un collège ».


Philippe JOURDAN (27 avril 2020)





En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … »  20 mars 2020

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE,  administrateur du Blog

mardi 12 mai 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? L’école des garçons de la rue de la mairie


Document : Pérenchies et son passé numéro 47

La cour de l’école Jules FERRY dans les années 30, rue de la mairie.
Document SPMC numéro 6 144
Commentaire :
« Nous sommes dans les années 30 dans la cour de récréation de l’école Jules Ferry, rue de la mairie.
Aujourd’hui, il s’agit de la rue Henri BOUCHERY.
Par les archives municipales, on sait que le 14 juillet 1836, le Maire François FAUQUEMBERGUE a posé la première pierre d’une maison d’école. Est-ce qu’il en existait une auparavant ? On n’en a pas de trace.
Il est fort probable qu’elle se situait près de la mairie qui se trouvait alors rue de Lille (future rue du Général Leclerc) près de l’ancien cimetière (actuel square).
Elle n’avait qu’une salle de classe. Les garçons et les filles étaient séparés par une cloison et l’enseignant, monté sur une estrade en hauteur, avait une vue sur les deux parties. 

En 1843, l’école est agrandie et elle compte deux classes, l’une pour les garçons et l’autre pour les filles. Rappelons qu’à cette époque, la ville compte moins de 900 habitants. Elle ne donne pas l’impression d’être importante pour la Municipalité puisque, le 7 mai 1845, le préfet fait remarquer au maire que le mobilier de l’école est dans un très mauvais état.

En 1857, la classe des filles est transférée, rue de la Prévôté, près de la Grand’Place, dans une maison louée à la commune par Messieurs AGACHE et M. DROULERS.

En 1878, une école de garçons et une nouvelle mairie sont construites rue de Verlinghem qui deviendra la rue de la mairie puis la rue Henri Bouchery.

En 1897, Le Maire, M. DECOTTIGNIES signale que le développement considérable de la commune nécessite un agrandissement urgent de l’école des garçons qui est constituée de 3 classes pour 253 garçons de 6 à 13 ans. La cour est insuffisante et les récréations sont scindées.
Il est décidé d’acheter le terrain voisin qui appartient à Mme Veuve CLAISE et ainsi, de construire 2 nouvelles classes, un logement pour les adjoints et un préau couvert.

Vers 1900, on découvre aussi, par les registres de présences, que les absences sont assez nombreuses.
On a relevé les motifs invoqués par les parents : maladie, pas d’habit, pas de chaussures, école buissonnière, blessure, indisponible car l’enfant a soigné sa mère malade, indisposition, a pris soin de son frère, soigne le petit, travaille chez lui, …

En 1910, un établissement privé pour les garçons est mis en construction, rue Gambetta et financé par la famille Agache. L’école ne fonctionnera qu’une année, en 1913, à cause de la guerre.

En 1912, l’école publique Jules Ferry est de nouveau agrandie.

Vers 1929, de l’huile de foie de morue est distribuée dans les écoles durant les 6 mois d’hiver. Celle-ci est offerte par les Ets Agache. Le personnel enseignant demande à M. Agache que cette distribution soit accompagnée d’une indemnité  relative à cette distribution journalière, celle-ci étant un travail supplémentaire mais aussi la cause de nombreux désagréments (vêtements et chaussures tâchés). La ville décide alors de la prendre à charge en votant une allocation de 50 francs par an et par maître payable en 2 fois.

En 1934, on sait que des séances de cinéma scolaire fonctionnent dans une des salles de classe.

Le 27 juillet 1937, le Maire, Julien NUYTS et le conseil municipal décident de donner le nom de Jules FERRY à l’école publique des garçons.

En 1943, on sait qu’une neuvième classe est créée. Les effectifs sont de 29 à 38 élèves par classe.

Jules FERRY (1832-1893) était un homme politique français qui a fait voter en 1881/1882 les lois scolaires rendant l’école gratuite, laïque et obligatoire. Par gratuite, on entend le fait que les enseignants ne sont pas payés par les parents.
Il mènera aussi une politique coloniale active qui fera que la France s’emparera de la Tunisie, de Madagascar, d’une partie de l’Afrique équatoriale et du Tonkin en Indochine.


Dans notre plaquette sur l’histoire des écoles, plusieurs personnes ont raconté leurs souvenirs de l’école Jules Ferry. En voici quelques-uns. 

SOUVENIRS D’ECOLE DE 1940 de Jean Grossey (2005)

« Il m’arrive encore, parfois, de regarder une photographie de mon enfance, une photo un peu passée : la classe de 6ème * de l’école Jules Ferry… Il y a plus de cinquante ans.
Trente-cinq élèves réunis autour d’un instituteur qui ne doit plus être de ce monde.
Mais les instituteurs d’alors, ne se laissaient pas marcher sur les pieds, et certains avaient même la réputation d’avoir la main leste ou lourde.
Curieux d’ailleurs, qu’à l’époque beaucoup d’enseignants portaient l’uniforme… derrière les barbelés des camps de prisonniers alors que l’armée, la Wehrmacht, s’était annexée notre préau, nous obligeant à faire la gymnastique dans la cour par tous les temps.
Entre le buste de Socrate et la photo du Maréchal Pétain, on en était réduit à faire cours dans des classes en surnombre, juchés sur des bancs deux fois trop hauts pour des gamins de 9-10 ans. Malheur à celui qui laissait tomber involontairement son plumier. Les « colles » pleuvaient drues le jeudi matin. Inhumain certes, mais on n’en est pas mort.
A 35 en classe de 6ème, à supposer que l’effectif ait été au complet le jour de la photo et avec de trop rares enseignants, entre deux alertes aériennes qui nous précipitaient sous les bancs, beaucoup ont quand même réussi à suivre une scolarité « normale ».
Et qu’on ne vienne pas nous prétendre que tous étaient des fils de « nantis », même si alors un gosse sur dix seulement quittait la « communale », pour entrer au lycée ».
 
*La classe de sixième n’évoque pas une classe d’un collège.


Lire, écrire et compter…par Paul Lambin (1996)

« Curieusement, je n’ai pas conservé des années passées à l’école des souvenirs mémorables. Après quelques temps à l’école privée de la rue Gambetta, qu’on appelait l’école des Sœurs, je suis entré à 6 ans à la grande école, c’était en 1927. Les classes étaient numérotées je crois, de la 10ème à la première. Je ne me souviens que des professeurs des grandes classes : M. Blondeau, M. Carlier, M. Lejeune et surtout M. Delaby qui était à l’époque le directeur et de ce fait officiait en 1ère, la classe du certificat. J’avais, et je crois que nous avions tous, le plus profond respect pour ces professeurs qui avaient une grande autorité sur leurs élèves, mais je dois dire, que les parents de ce temps-là, soutenaient sans réserve les maîtres. Bien souvent, les cent lignes que ma conduite m’avait values étaient doublées par mon père. J’y regardais à deux fois avant de recommencer. Je n’étais pas un très bon élève, sauf peut-être, en composition française où j’obtenais souvent la meilleure note. Nous nous servions d’un matériel plutôt rudimentaire : quelques cahiers, une géographie, seul livre avec quelques illustrations en couleur, un livre de calcul, un livre de grammaire et un autre de lecture et une leçon de choses. Tenant bien à l’aise dans un plumier en bois : un porte-plume, un compas, une règle, une gomme. Nous avions aussi une ardoise avec son porte-craie. Avec cela, pratiquement tout le monde avait son certificat d’étude, en tous cas, tous savaient lire, écrire et compter. Souvent au printemps, alignés dans la cour, nous nous passions la cuillère de fer blanc qui contenait l’huile de foie de morue que nous devions boire obligatoirement. Ensuite, pour faire passer ce délicieux breuvage, nous avions droit à un bonbon à la menthe.

Le samedi après-midi, pour les grandes classes, il y avait une séance de cinéma dans la salle qui est maintenant la mairie annexe. C’était un documentaire suivi d’un grand film : les aventures du chien Rintintin, Tom Mix, Buffalo Bill ou Michel Strogoff, … Inutile de dire que c’était, pour nos yeux d’enfants, une grande fête.
Tout au long des classes, il y avait un grand jardin qui était le domaine privilégié du beau-père de M. Delaby, M. Carre. Nous bénéficions quelquefois d’un cours d’histoire naturelle improvisé quand il apportait dans les classes des fruits ou des légumes pour nous expliquer la nature.

« Quelquefois, les filles de l’école laïque venaient aussi au cinéma. Pour nous, les garçons, c’était toute une affaire ! »



Souvenirs d’école de 1933 à 1943…Témoignage de Jules VERWAERDE (1996)

« Je suis entré à l’externat Sainte Marie à l’âge de 4 ans. J’étais dans la classe de Sœur Denise. Tous les élèves de maternelle se trouvaient dans la même classe. J’y suis resté jusqu’en 1935. Quand on était sage, on avait la croix avec un ruban de couleur. J’ai un jour eu la croix avec un ruban bleu.
En 1935, je suis rentré à l’école des garçons, rue Henri Bouchery. Je suis resté avec Monsieur Blavoet  pendant  4 ans  parce que qu’il a changé plusieurs fois  de classe. Il y avait six classes dans l’école. Tous les 15 jours, on avait une séance de cinéma, c’était à tour de rôle, pour toutes les classes. Tous les jours, j’étais chargé d’aller chercher les biscuits vitaminés et les petites pilules roses à l’ancienne mairie. C’était distribué à tous les enfants des écoles pendant la guerre. Il en restait des morceaux, je les récupérais et je les distribuais à mes copains en échange de quelques conseils pour mes devoirs.  
Après Monsieur Blavoet, je suis allé en classe avec Monsieur Roger Herreng. Dans sa classe, je ne voulais rien faire parce que je n’aimais pas l’école. Je fabriquais des frondes avec des élastiques et je lançais les plumes avec. Comme punition, le maître m’envoyait chez Monsieur Delaby, le directeur. J’y allais avec un grand sourire car il m’envoyait dans son jardin pour cueillir des fruits ou soigner les légumes. Le jardin se trouvait derrière l’école. C’était lorsqu’on était dans la classe de Monsieur Delaby qu’on passait le certificat d’études.
Tous les dimanches après-midi, après les vêpres, nous allions au patronage ».



Souvenirs d’école. Alphonse David (Texte rédigé en 1996)

« En 1925, âgé de 4 ans, j’ai pris le chemin de l’école maternelle de la rue de la Prévôté qui  était composée de deux classes. Nous étions habillés de petits tabliers noirs. L’école  était  dirigée par Madame Ghésens  secondée  par  une  autre  enseignante  et  deux  dames  de  service.  Avec  beaucoup  de  patience,   elles  nous  ont  appris  les  premières  lettres  de  l’alphabet et à lire, écrire et compter.  La lecture  de  l’alphabet  se  faisait  au tableau et à  voix  haute  avec  beaucoup  de  répétitions  et  les  premières  lettres,  nous  les  avons écrites  à  la  craie  sur  des  ardoises  en  carton  ou  sur  des  ardoises encadrées de bois.
On  nous  a  appris  à  compter  avec  des   bûchettes,  des  petits  bâtons  de  bois  coupés par nos parents que nous emportions dans des petits sacs de toile. A  la  sortie  de  l’école maternelle, nous savions presque tous lire, écrire  et  compter. 
Après  les  deux  mois de vacances, (août et septembre), nous entrions à l’école Jules Ferry qui n’était pas mixte. Elle se composait de 6 classes, de  la  6ème à la 1ère, celle  de  la  préparation  au  Certificat d’Etudes Primaires. L’école fonctionnait du lundi au samedi de 8H30 à 11H30 et de 13H30 à 16H30. Le jeudi était jour de congé. Ceux qui le désiraient, en payant, pouvaient avoir une heure d’études surveillées le soir pour faire les devoirs et apprendre les leçons.
Pendant la récréation, les billes et les ballons étaient interdits. Les jeux à courir, mais sans vitesse excessive, étaient autorisés. Une année, un panneau de basket fut placé. La fin de la récréation était signalée par la cloche de l’école. On devait se mettre en rangs en silence.
Chaque année, ceux, qui étaient capables, montaient d’une classe pour arriver vers 12,13 ans au C. E. P.
Chaque matin, une morale était inscrite au tableau. Notre directeur possédait un jardin potager et, une fois par semaine, il nous donnait des explications sur les plantations.
Une heure par semaine, monsieur Maes, musicien de l’Harmonie Agache, nous faisait chanter. On avait aussi une heure d’éducation physique. Souvent, on nous alignait et nous faisait faire des mouvements avec les bras et les jambes.
J’ai connu deux directeurs : M. Devaux et M. Delaby. Ils étaient très exigeants sur la discipline et les devoirs.
A la fin de l’année, le Maire et le Conseil Municipal présidaient la distribution des prix.
En dehors des vacances d’été, nous avions 5 jours à Noël et 15 jours à Pâques.
Pour le certificat, ceux qui l’avaient pouvaient s’acheter des cocardes tricolores et se promener avec dans les rues. Quelques-uns continuaient leurs études. Les autres entraient dans le monde du travail.

Le 9 octobre 1934, en culottes courtes, j’entrai à la fabrique Agache. Nous étions fiers de partir au travail et d’apporter, à nos parents, une modeste paie ».


Philippe JOURDAN (27 avril 2020)







En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … ». 20 mars 2020

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE,  administrateur du Blog