lundi 9 décembre 2019

Commémoration en mémoire des victimes de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie.


Affiche de commémoration reprenant le monument du quai Branly
Comme tous les ans à cette époque, une cérémonie commémore les morts de ces combats. Celle-ci a été instaurée en 2003. Le 5 décembre de cette année, un monument national  en faveur des victimes des conflits en Afrique du Nord a été inauguré par le Président Jacques Chirac, quai Branly, à Paris. Cette date ne marque pas un événement historique de ces combats mais l’inauguration d’un monument de mémoire.

Monument de mémoire quai Branly à Paris
Certaines associations d’anciens combattants souhaiteraient que la date choisie soit plutôt le 19 mars, date historique du cessez-le-feu.
D’autres, comme l’UNC, ne le souhaitent pas car, entre le 19 mars 1962 et 1964, il y eut encore des victimes.
A Pérenchies, le choix de la section locale a été respecté et, tous les ans, une cérémonie se déroule place des Anciens Combattants, devant la stèle imaginée par Jean-Claude MAEBE, un membre aujourd’hui décédé de la section locale et dessinée par sa fille. Elle représente les contours de notre commune et porte les mentions suivantes : 
En hommage aux combattants.
Indochine
1945-1957.
Afrique du Nord
1952-1964.
T.O.E. et tous les conflits
2002
(NDLR
Explications qui ne figurent pas sur la stèle :
T. O. E. = Théâtre d’Opérations Extérieures.
2002 est la date d’inauguration du monument pérenchinois)



Le monument pérenchinois lors de la cérémonie de 2019 avec le porte-drapeau : Daniel BROHY

La levée des couleurs. 5 décembre 2019

La cérémonie du 5 décembre 2019

Photo de groupe à la fin de la cérémonie du 5 décembre 2019
Quelques souvenirs récoltés auprès des Pérenchinois


Départ ou retour d’Algérie par la mer. Vers 1957. Henri JOURDAN
Document SPMC numéro 3 137

De nombreux Pérenchinois ont participé à ce conflit qualifié aujourd'hui de guerre. Voici la lecture d'un extrait d'une lettre envoyée le 3 août 1956 par un soldat à sa fiancée »

 «  Je fais réponse à ta lettre que j'ai reçue hier au soir et qui m'a fait grand plaisir et m'a passé un peu le cafard que j'ai d'être loin de toi. J'espère que tout le monde va bien à Pérenchies. Ici, la santé est bonne mais le temps est toujours aussi chaud. On n'a pas fini d'en voir car déjà on ne peut pas tenir.  Comment cela va-t-il être car notre section doit ravitailler un village et les bêtes sur un piton. Il n'y a que des petites pistes et il faut que l'on y monte assez souvent. Ce matin, je suis allé à la 4ème compagnie pour leur porter le ravitaillement. Heureusement, c'était en camion.  Mais la piste était vraiment mauvaise. Vivement que tout cela soit fini et qu'on soit débarrassé car j'en ai vraiment marre et je voudrai bien retourner en France car tu sais, le pays ne me plaît pas du tout. Pourtant, c'est joli. Ce n'est que des montagnes. Mais je préfère Pérenchies car là, au moins, je suis prés de toi. Je ne pensais faire que 12 mois ou 18 au plus ! Mais cela va faire deux ans et ils ne parlent pas de nous libérer. Souvent, je pense que s'il n'y avait pas eu ce qui se passe en ce moment en Algérie, on serait mariés et l'un près de l'autre. Tandis que là, on est séparés. Le destin est vraiment cruel  Tu souhaiteras bien le bonjour à tout le monde de ma part. Henri »
Extrait d’une lettre écrite par Henri JOURDAN à sa fiancée Anne-Marie CAZIER et envoyée le 3 août 1956



















9.


D. PORTENAERT, instituteur en Algérie en 1959. 
Document SPMC numéro 2 683
Corvée de lessive pour Roland BUYSSE en Algérie en 1959.
Document SPMC numéro 4 781

Campement en Algérie vers 1960/1961. Document M. MAY.
Document SPMC numéro 5 493
M. MAY, soldat en Algérie vers 1960/61.
Document SPMC numéro 5 494
François GREMEZ en Algérie vers 1960/61
Document SPMC numéro 3 839
Souvenir d’Algérie. Document M. GILLON. Non datée.
Document SPMC numéro 3 845.
Gérard RICHARD dans le train Rafale en Algérie.Non datée
Michel SALE en Afrique du Nord. Non datée.
Document SPMC numéro 6 698

Si vous avez vécu les conflits d’Afrique du Nord, si un membre de votre famille y a participé, si vous avez un souvenir à raconter, un document (cartes, lettres de correspondance, médailles, objets de là-bas, …) à nous prêter, une photographie à nous confier, merci de nous contacter à cette adresse mail : ririjourdan@aol.com
Pérenchies a une histoire. Merci de nous aider à la retrouver, à la préserver.

Philippe JOURDAN
Président de l’association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était contée… »
9 décembre 2019
Photographies de la cérémonie du 5 décembre 2019 : Christiane LEGRAND
Photographies d’époque prêtées par d’anciens soldats.
Mise en page : Jean-Pierre COMPERE


mercredi 4 décembre 2019

Quelques fêtes en cette fin d’année… 2ème partie


      
Carte postale ancienne « Saint Nicolas et son âne». Début 20ème.

-        SAINT-ELOI
Eloi de Noyon (vers 588-1er décembre 660) était l’évêque de Noyon et le ministre des finances de Dagobert 1er. Tout le monde connaît la célèbre chanson où Eloi remet à l’endroit « la culotte de Dagobert ».
Il est fêté le 1er décembre. Il fut aussi orfèvre et fabricant de monnaie.  C’est lui qui aurait fondé l’église de Dunkerque.

Vitrail d’une église indéterminée représentant Saint-Eloi.
Saint-Eloi est le patron des ouvriers qui utilisent un marteau : orfèvres, forgerons, mécaniciens, serruriers, fondeurs, cochers, maréchaux-ferrants, fermiers, vanniers, métallurgistes, …..


Carte ancienne de Saint-Eloi pour les cheminots.
La gare de Pérenchies dans les années 30 à 50.
Carte postale  SPMC numéro 1 242

Carte ancienne de Saint-Eloi pour les Maréchaux-ferrants
Le dernier Maréchal-Ferrant de Pérenchies, Michel VERAEGHE en 1974, rue du Général Leclerc.
Document SPMC numéro 1 751
A Pérenchies, autrefois, on organisait des repas dans les estaminets. On envoyait aussi des cartes de vœux à l’occasion de cette fête.

L’estaminet GRUSON-LEROY à Pérenchies (Entrée du cimetière).
Document SPMC numéro 207
-        SAINTE-BARBE
Barbe, Barbara ou Barbare est une Sainte fêtée le 4 décembre.
Elle aurait vécu au IIIème siècle en Asie mineure près du détroit du Bosphore. Ne voulant pas se marier afin de se consacrer au Christ, son père l’enferme puis le gouverneur romain lui ordonne de tuer sa fille. Des amis chrétiens veulent récupérer son corps mais ne voulant pas être dénoncés, ils réclament le corps de « la jeune femme barbare » d’où son nom.
Elle est déclarée comme une martyre car elle est morte pour sa foi. L’iconographie lui attribue une palme, symbole de vitalité. On la représente aussi avec une plume, un livre, une tour où elle était emprisonnée ou une plume de paon qui témoigne de l’éternité.

Vitrail dans une église indéterminée représentant Sainte-Barbe.
Les gens l’implorent contre la foudre. Elle est la patronne des mineurs, des artilleurs, des pompiers et du génie militaire, des architectes et des géologues.


Carte ancienne de Sainte-Barbe.
A Pérenchies, les musiciens de l’Alliance pérenchinoise fêtaient autrefois la sainte-Barbe. Ce n’est plus le cas de la Batterie Fanfare de Pérenchies qui a décidé en 2018 de fêter la Sainte-Cécile, patronne des musiciens.

Sainte-Barbe fêtée par l’Alliance pérenchinoise vers 1970/1980.
Salle du Moulin Rouge, rue de la Prévôté. Les musiciens.
Document SPMC numéro 2995 1er cliché.
Sainte-Barbe fêtée par l’Alliance pérenchinoise vers 1970/1980.
Salle du Moulin Rouge. Autre vue. Les majorettes.
Document SPMC numéro 2995.Second cliché.

Carte postale ancienne pour la Sainte-Barbe chez les pompiers.
Les pompiers des Ets Agache à Pérenchies. Photo supposée entre les deux guerres. Entraînement dans l’usine.
Document SPMC numéro 5 528.

-        SAINT-NICOLAS     
      Saint-Nicolas fut l’évêque de la ville de Myra, située en Asie Mineure, l’actuelle Turquie. Il serait né en 270 et mort le 6 décembre 310, date choisie pour sa fête. On raconte qu’il sauva sa ville de la famine d’où sa grande générosité. C’est pourquoi, à l’origine, les cadeaux offerts étaient comestibles. On le célèbre depuis le Moyen-Age. Il est le patron des petits enfants et des écoliers car selon la légende, il aurait ressuscité 3 enfants assassinés et mis au saloir par un boucher. Certains auteurs évoquent une autre version dans laquelle il sauva trois personnes adultes. L’erreur viendrait de la représentation picturale des temps passés où les personnages de moindre importance étaient représentés plus petits que les personnages principaux. Durant des siècles, on aurait pu ainsi croire qu’il s’agissait d’enfants !
Image d’Epinal de Saint Nicolas.
Une autre légende raconte aussi comment il a aidé trois sœurs très pauvres en faisant apparaitre de l'or dans les chaussettes qu'elles avaient mises à sécher pendant la nuit. Ce serait l’origine des chaussettes que l’on accroche sur la cheminée. Comme évêque, il porte un manteau pas toujours rouge selon les époques, une mitre (chapeau) et une crosse qui peut symboliser soit le bâton de commandement soit  le bâton du berger avec lequel il rattrape les brebis égarées. Il est parfois accompagné d’un autre personnage : le père Fouettard qui tient un martinet pour punir les enfants qui n’ont pas été sages.

Des friandises sont offertes aux enfants selon les pays et les régions. On y trouve des pains d’épices, des spéculoos ou des petits Jésus en sucre rose.
Moule et Saint-Nicolas  en spéculoos.
Confiserie « Pt’it Jésus en sucre »
Le saint personnage utilise souvent un âne qui était un des moyens de transport le plus utilisé. Dans certaines régions, on offre de grosses oranges qui symbolisent le soleil.    
Lors de la saint Nicolas, des cartes décorées étaient envoyées aux enfants par la famille mais aussi par les amis.
Carte ancienne de Saint Nicolas.
Carte ancienne de Saint Nicolas. Années 50/60
Saint Nicolas est surtout fêté dans l’est et le nord. Au début du XVIIe siècle, des Hollandais émigrèrent aux États-Unis et fondèrent une colonie appelée New Amsterdam qui, en 1664, devint New York. En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint-Nicolas se répandit aux États-Unis. Pour les Américains, Sinter Klaas (Santa Nikolaaus)  devint rapidement Santa Claus qui donnera naissance au Père Noël. Après plusieurs décennies, la société chrétienne trouva plus approprié que cette "fête des enfants" soit davantage rapprochée de celle de l'Enfant Jésus. Ainsi, dans les familles chrétiennes, saint Nicolas fit désormais sa tournée la nuit du 24 décembre.
Photo avec Saint-Nicolas. Début de la seconde moitié du 20ème siècle.
Document SPMC numéro 2 970. Prêt Betty Vandenmessynck.

Saint Nicolas et Françoise DUBAELE en 1956.
Document SPMC numéro 2 804. Prêt Martine OSTENDE.

Char de Saint-Nicolas réalisé par Henri JOURDAN. Décembre 1995.
Document SPMC numéro 4 334
A suivre…
Philippe JOURDAN
Président de l’association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était contée… »
Photographies : SPMC
Documents : internet
4 décembre 2019
Mise en page : Jean-Pierre COMPERE