Affiche de commémoration reprenant le monument du quai Branly |
Comme tous les ans à
cette époque, une cérémonie commémore les morts de ces combats. Celle-ci a été
instaurée en 2003. Le 5 décembre de cette année, un monument national en faveur des victimes des conflits en Afrique
du Nord a été inauguré par le Président Jacques Chirac, quai Branly, à Paris.
Cette date ne marque pas un événement historique de ces combats mais
l’inauguration d’un monument de mémoire.
Monument de mémoire quai Branly à Paris |
Certaines associations
d’anciens combattants souhaiteraient que la date choisie soit plutôt le 19
mars, date historique du cessez-le-feu.
D’autres, comme l’UNC, ne
le souhaitent pas car, entre le 19 mars 1962 et 1964, il y eut encore des
victimes.
A Pérenchies, le choix de
la section locale a été respecté et, tous les ans, une cérémonie se déroule
place des Anciens Combattants, devant la stèle imaginée par Jean-Claude MAEBE,
un membre aujourd’hui décédé de la section locale et dessinée par sa fille.
Elle représente les contours de notre commune et porte les mentions
suivantes :
En hommage aux
combattants.
Indochine
1945-1957.
Afrique du Nord
1952-1964.
T.O.E. et tous
les conflits
2002
(NDLR
Explications qui ne
figurent pas sur la stèle :
T. O. E. = Théâtre
d’Opérations Extérieures.
2002 est la date
d’inauguration du monument pérenchinois)
Le monument pérenchinois lors de la cérémonie de 2019 avec le porte-drapeau : Daniel BROHY |
La levée des couleurs. 5 décembre 2019 |
La cérémonie du 5 décembre 2019 |
Photo de groupe à la fin de la cérémonie du 5 décembre 2019 |
Quelques
souvenirs récoltés auprès des Pérenchinois
De
nombreux Pérenchinois ont participé à ce conflit qualifié aujourd'hui de
guerre. Voici la lecture d'un extrait d'une lettre envoyée le 3 août 1956 par
un soldat à sa fiancée »
« Je fais réponse à ta lettre que j'ai
reçue hier au soir et qui m'a fait grand plaisir et m'a passé un peu le
cafard que j'ai d'être loin de toi. J'espère que tout le monde va bien à
Pérenchies. Ici, la santé est bonne mais le temps est toujours aussi chaud.
On n'a pas fini d'en voir car déjà on ne peut pas tenir. Comment cela va-t-il être car notre section
doit ravitailler un village et les bêtes sur un piton. Il n'y a que des
petites pistes et il faut que l'on y monte assez souvent. Ce matin, je suis
allé à la 4ème compagnie pour leur porter le ravitaillement. Heureusement, c'était
en camion. Mais la piste était
vraiment mauvaise. Vivement que tout cela soit fini et qu'on soit débarrassé
car j'en ai vraiment marre et je voudrai bien retourner en France car tu
sais, le pays ne me plaît pas du tout. Pourtant, c'est joli. Ce n'est que des
montagnes. Mais je préfère Pérenchies car là, au moins, je suis prés de toi.
Je ne pensais faire que 12 mois ou 18 au plus ! Mais cela va faire deux
ans et ils ne parlent pas de nous libérer. Souvent, je pense que s'il n'y
avait pas eu ce qui se passe en ce moment en Algérie, on serait mariés et
l'un près de l'autre. Tandis que là, on est séparés. Le destin est vraiment
cruel Tu souhaiteras bien le bonjour à
tout le monde de ma part. Henri »
Extrait
d’une lettre écrite par Henri JOURDAN à sa fiancée Anne-Marie CAZIER et
envoyée le 3 août 1956
|
9.
Gérard RICHARD dans le train Rafale en Algérie.Non datée |
Si vous avez vécu les conflits d’Afrique du Nord, si
un membre de votre famille y a participé, si vous avez un souvenir à raconter,
un document (cartes, lettres de correspondance, médailles, objets de là-bas, …)
à nous prêter, une photographie à nous confier, merci de nous contacter à cette
adresse mail : ririjourdan@aol.com
Pérenchies a une histoire. Merci de nous aider à la
retrouver, à la préserver.
Philippe JOURDAN
Président de l’association d’histoire locale « Si
Pérenchies m’était contée… »
9 décembre 2019
Photographies de la cérémonie du 5 décembre
2019 : Christiane LEGRAND
Photographies d’époque prêtées par d’anciens soldats.
Mise en page : Jean-Pierre COMPERE