Si Pérenchies m'était contée ...: Nos réunions d’histoire locale. Jeudi 16 janvier 2025.2ème partie/2.

Chaque jeudi, hors vacances scolaires, se déroule dans notre salle d’histoire locale, la salle Pierre BONTE, située au Complexe de l’Horloge, une réunion durant laquelle nous préparons nos activités mais aussi où nous découvrons de nouveaux documents sur le passé de notre ville et sur son patrimoine.

Voici la suite du compte-rendu de notre réunion du 16 janvier 2025.

Philippe JOURDAN

Président de SPMC.

Le 17 janvier 2025.

3) LA VIE DE NOTRE ASSOCIATION, suite.

j) Contact avec la famille DERONNE

« Je reviens vers vous dans le cadre de la préparation de votre exposition du mois de mars 2025 sur les résistants pérenchinois. Nous souhaitons vous prêter les documents concernant notre grand-père, Paul DERONNE ».

C’est avec plaisir que nous présenterons ces documents durant l’exposition.

PAUL DERONNE (1910-1944)

« Membre FFI de la résistance, groupe de résistance de la légion JR de Lambersart.

Il demeurait rue Henri BOUCHERY à Pérenchies

Le 5 septembre 1944 vers 06h30 Paul DERONNE part en reconnaissance dans la direction de Lompret avec un petit détachement dont Charles, son frère. Ce détachement, arrivé aux environs de la barrière (passage à niveau de la voie ferrée), fut pris sous le feu d’un fusil-mitrailleur allemand posté à l’intérieur d’un ancien blockhaus. Paul fut atteint de quatre balles en pleine poitrine dans la région du cœur et la mort fut instantanée. Son corps fut, dans un premier temps, rapatrié à Lambersart et son nom fut inscrit sur la stèle de la Libération à Lambersart.

Il fut enterré, par la suite, au carré militaire de Pérenchies et son nom est aussi inscrit sur le monument aux morts de sa ville natale.

Paul DERONNE était père de 3 enfants : Pierre, Thérèse et Marie-Paule. Sa femme, Yvonne, était enceinte d’un quatrième, Paul, qui ne connaitra jamais son père.

Electricien de métier, il avait fait son service militaire comme sapeur électricien radio de première classe au 110° régiment d’Infanterie puis réserviste au 73° régiment d’infanterie de Lille au sein duquel il fut combattant de la guerre 1939-1940.

Réfractaire au S.T.O., il avait reçu cinq feuilles lui intimidant de partir. Forcé de quitter son travail, il fut sans ressources pendant plusieurs mois.

A titre posthume, il a reçu la médaille militaire et le grade de sergent-chef homologué lieutenant, mesure compensatoire pour aider sa veuve et ses quatre enfants reconnus pupilles de la nation.

Le 10 avril 1944, lors des bombardements de Lille-Délivrance, son frère, Jean, 30 ans, sa femme, Marie-Louise, 23 ans, et leur fils, René, âgé de 16 mois, furent tués par une torpille tombée à l’aplomb de leur maison dans la cité familiale des cheminots ! »

k) Nos pages Facebook.

Durant les fêtes, un dossier sur les jeux anciens fut présenté ainsi qu’une petite histoire de la crèche de l’église.

L’épiphanie

Facebook SPMC numéro 883 du 5 janvier 2025.

Gaspard, Balthazar et Melchior sont les noms des trois rois-mages de la Nativité. Certaines personnes évoquent même un quatrième ?

Ces trois statuettes représentent ces personnages. Ils proviennent de l'ancienne crèche de l'église Saint-Léger de Pérenchies. Ils sont très fragiles car ils sont en plâtre et un peu fissurés.

Ils composaient une énorme crèche qui figurait une grotte qui était installée devant l'actuel autel du Bon Pasteur du côté gauche de l'église. Vue la taille de la structure, il fallait sans doute plusieurs jours de montage.

L'abbé DOOGHE, curé de la paroisse entre 1969 et 1992, décida, un jour, de remplacer les sujets par d'autres en cire qui prendraient place dans une reconstitution d'une étable. Ne sachant que faire des statuettes, une famille de paroissiens lui proposa de les récupérer et de les mettre dans un grenier dans le quartier des Bas. Par la suite, la famille s'agrandissant, le grenier fut transformé en chambre et il ne fut plus possible de les stocker.

C'est alors que je les récupérai pour les stocker chez moi dans le grenier familial.

Par la suite, lors de la création de l'association d'histoire locale, ils furent déposés dans notre fonds documentaire afin de les sauvegarder définitivement.

Philippe JOURDAN, président de SPMC.

La crèche actuelle a aussi ses rois-mages qui sont mis le jour de l’épiphanie.

l) Noces d’or pour 2 de nos membres adhérents.

M. et Mme HAUSPIE, qui habitent à Deûlémont, ont célébré leurs noces d’or. Toutes nos félicitations.

1) 4) A SAVOIR SUR NOTRE VILLE

a) DES INFORMATIONS ONT ETE DONNEES LORS DES VŒUX DU MAIRE

- Passage aux 30 à l’heure dans tout Pérenchies.

- Réflexion sur un projet d’une nouvelle école dans un autre quartier.

- Installation d’un office des Jumelages.

- Possibilité d’une création d’un nouveau jumelage avec le Portugal.

- Fin des travaux salle des fêtes en mai 2025.

- Fin des travaux rue de Lomme fin mai.

- Projet d’un nouvel équipement sportif rue de la Prévôté à côté des écoles.

- Suite de la réflexion sur le projet de rénovation des salles Wagnon et Polet.

- Rénovation des appartements Place de l’Europe.

b) INCENDIE CITE SAINT LEGER le 22 12 2024

Jean-Pierre VERWAERDE a été victime d'un incendie le dimanche 22 décembre 2024 au matin. La maison a été complètement brûlée. Un des occupants est actuellement aux services des grands brûlés.

c) DANS LA PRESSE

La Voix du Nord nous a informés :

- Evolution du nombre d’habitants.

La Voix du Nord a évoqué l’état de la population de notre secteur. Pérenchies avait en 2016 8409 habitants. En 2022, elle en compte 8 552. La hausse est de 1,7%.

- A Lomme, 1 000 logements dont 700 chambres étudiants sont en cours de construction près de l’hôpital Saint-Philibert et la zone commerciale.

- Le plus grand complexe de padel au nord de Paris avec 20 terrains y sera aussi construit.

- Le bois de la Chanterelle à Verlinghem est repris par la Mel. Idem pour le petit bois de la base de loisirs du Fort. Projet « Portes des Belles-Terres »

d) QUELQUES PHOTOGRAPHIES VUES SUR FACEBOOK

- L’hiver à Pérenchies Photographie de Didier DELIGNE

- Un récupérateur d’eau, installé par Promesse de fleurs près du pont Ballot, transforme le paysage prémesquois.

- La friche de la gare se prépare à accueillir plusieurs appartements.

e) DES NOUVELLES DES BLOCKHAUS, CHEMIN DE L’ORIS

Le talus SNCF présentant quelques faiblesses, des travaux de renforcement ont eu lieu sur le côté nord du chemin de l’Oris.

Des témoignages de 1958 nous ont été transmis par d’anciens jeunes qui y avaient trouvé un magnifique terrain d’aventures risquant même leur vie…

Marcel COOPMAN nous raconte quelques souvenirs de sa jeunesse :

« Quand nous étions jeunes, on passait par le trou de la mitrailleuse et on sortait de l'autre côté de la voie. On avait trouvé pas mal de choses à l'intérieur. Il y avait Raymond VANDOORINE, Serge CLAUW, Claude DHOOGE et moi, Marcel COOPMAN.

Nous avons retrouvé des lits et des balles. On enlevait la tête et, ensuite, nous mettions le feu. Cela faisait un petit feu d’artifice.

Il y avait aussi des caisses. A l'intérieur, il y avait un genre de goudron. On a mis le feu. La matière se transformait en gaz !

Il y avait aussi des billes de plomb et on s’amusait avec des frondes.

Il y avait aussi quelques armoires et des chaises.

Un jour, on a trouvé deux grenades. Alors, on les a signalées au garde-champêtre de Pérenchies.

Le long de la ligne de chemin de fer était notre royaume, du petit pont au pont ballot. A côté du café Roussel, il y avait 5 abris.

On s’amusait aussi où se trouve maintenant Cristaline. Là, il y avait un abri à chaque coin d'un carré et un centre. Ils étaient reliés ensemble par des souterrains. Celui du centre avait un tube enfoncé dans le sol. On a jeté des cailloux et on entendait « plouf ». Il y avait donc de l’eau au fond où la société Saint léger est venue après. Ces souvenirs datent de la période de notre jeunesse, vers 1958 ».

Une photographie du Chemin de l’Oris nord proposée par le site Facebook de M. ROUSSEAU.