mardi 23 janvier 2018

L'inauguration de l'hotel de ville de Pérenchies

Une de nos membres qui se ballade souvent dans notre département  et ailleurs afin de trouver des documents et lieux qui peuvent relater des traces de notre histoire et de notre passé nous a transmis ce petit texte et ce document que nous mettons avec plaisir sur notre blog.
Elle a , par ailleurs, reproduit le texte figurant sur le journal afin qu'il puisse être lu par tous.
Les photos du quotidien ont également été scannées par ses soins et ajoutées à l'article de 1931.

23/01/2018
Jean-Pierre COMPERE
Administrateur

"En promenade à Merville, ce matin j'ai vu cette page du grand hebdomadaire illustré de 1931.
C'est l'inauguration de l'hôtel de ville, avec un groupe de personnalités ayant assisté à cette inauguration."


Marie Claude VERVISCH




L’inauguration de l’hôtel de ville de Pérenchies
Texte publié dans le journal : « Le grand hebdomadaire illustré » du 5 juillet 1931

« Il manquait à la gracieuse commune de Pérenchies un hôtel de ville digne d’elle. C’est chose faite maintenant et dimanche dernier, fut inauguré officiellement le nouveau bâtiment. Il se dresse sur la place principale de la commune faisant face à l’église et au monument aux morts, et il est entouré de cette multitude de maisons bourgeoises et de maisons ouvrières, dont les groupes sont égayés par des jardins et des allées plantées d’arbres.
Cet hôtel de ville est l’œuvre de monsieur Boudin, architecte à Lille, qui a conçu une construction simple, pratique, répondant à tous les besoins de la vie d’une commune, mais qui, en même temps, ne manque nullement d’élégance.
Il est conçu dans le style Renaissance flamande, comporte un étage très élevé et surmonté d’un toit en pente raide, dont l’arête est surmontée d’un clocheton. A la base du toit se dresse un motif décoratif où ont été sculptées les armes de la commune.
A l’intérieur, il comporte une disposition susceptible de faciliter, dans la plus grande mesure, le fonctionnement des services municipaux.
Le rez-de-chaussée est consacré à toute la partie administrative, l’étage comporte une vaste salle qui sert tant aux délibérations du conseil qu’à l’organisation de fêtes ; à mi-hauteur règnent des tribunes qui permettent au public d’assister aux séances.
Des annexes ont été aménagées à droite, pour le logement du concierge ; à gauche, pour les consultations médicales ; dans le fond, pour le service de police et l’entrepôt des outils des cantonniers.
Mais rien, même s’il s’agit des locaux destinés aux « violons », n’est rébarbatif, tout est gracieux et élégant.
Les travaux n’ont duré qu’un an et demi : la première pierre a été posée à la fin de 1929.
Dès maintenant s’ouvre pour cette commune, où l’entente règne d’une façon si étroite entre toutes les classes de la société, où les établissements Agache ont contribué au développement toujours accru de la population, une ère de prospérité et de bonheur, qui font de cette petite ville un modèle de concorde et d’harmonie.
La fête de l’inauguration a débuté par le dépôt d’une gerbe de fleurs au monument aux morts, qui se dresse à l’ombre de l’église, et dont la base disposée en exergue, avec panneaux contenant la liste des noms des soldats de Pérenchies morts pour la France, est surmonté d’un poilu, l’arme au pied.
M. Bouchery, maire, entouré de ses adjoints, MM. Lambelin et Fresnoy, des membres du conseil municipal ; de M. Langlart, secrétaire, et d’une grande partie de la population, assistait à cette cérémonie.
Quelques moments après, les personnalités officielles et les invités se retrouvaient en mairie, où ils étaient accueillis par les notes de la Marseillaise, lancées par la musique des établissements Agache, dirigée par M. Thellier.
Un banquet d’une élégance et d’un goût raffinés fut servi ensuite par les soins de M. Loeil, dans la salle du conseil municipal à l’étage. Des fleurs ornaient à profusion la table en fer à cheval.
A la table d’honneur où présidait M. Bouchery, maire, avaient pris place notamment : MM. Bonneville, conseiller de préfecture, Groussau, député ; Emmanuel Descamps, président du conseil d’administration des établissements Agache ; l’abbé Capelle, curé de Pérenchies ; Meurillon, conseiller général ; Lesaffre, conseiller d’arrondissement.
Au dessert, de nombreux discours furent prononcés, célébrant la renaissance de Pérenchies.
Après le banquet, on procéda à l’inauguration du parc communal, magnifiquement aménagé et dont le terrain fut donné par M. Donat Agache ; le parc porte aujourd’hui son nom.
Un concert très apprécié fut donné à cette occasion par l’harmonie et la chorale dirigée par M. Thellier et par la société des trompettes, dirigée par M. Boidin.
Différentes œuvres furent exécutées à la perfection par ces phalanges artistiques, notamment la symphonie fantastique, de Berlioz, l’hymne à la joie, de Bach, et la marche héroïque, de Saint Saëns.
La plus grande gaieté régna toute la soirée dans cette belle commune, où la fête fut égayée par un temps radieux. »










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