A l'occasion de l'anniversaire du Cercle Franco Italien de
Pérenchies (C. F. I. P. ), une remarquable plaquette a été réalisée par les
membres de l'association sous la responsabilité de Serge Moutiez, le président,
et Florence Cappelli, la rédactrice.
Ceux-ci nous ont donné l'accord de publier sur notre blog la page
qui concerne l'histoire de Primo et ainsi de lui rendre hommage.
L'intégration de Primo est un exemple pour tous et qui montre bien
que l'immigration n'est pas signe d'isolement et de mise à l'écart. Les
Italiens ont su s'intégrer, malgré de nombreuses difficultés, parce qu'ils en
ont eu la volonté. Leurs descendants sont aujourd'hui français et perpétuent,
pour certains, l'histoire de leurs origines. Ce mélange réussi permet à notre
pays d'être encore plus fort en offrant à l'autre le meilleure de sa culture et
de ses traditions.
Primo en fut l'un des exemples les plus marquants.
Il participa à la vie du CFIP en étant, de longues années,
président.
Il fut aussi le président de l'Alliance pérenchinoise.
Il fut enfin adjoint au Maire à l'époque où Roger Dutriez était
maire de notre commune. Il apporta ainsi tout son savoir et ses compétences au
niveau des travaux.
26/12/2016
Philippe JOURDAN
Président de l'association d'histoire locale "Si Pérenchies
m'était contée..."
1946….
Nous devions, à Magnano Riviera, comme presque partout en ce
temps là en Italie, faire face à une grave pénurie de travail, à cause de cela,
nous ne pouvions qu’envisager un avenir sombre et incertain.
Les six mois de formation vécus à l’arsenal de Trieste où,
la plupart du temps, nous n’avions pas de professeur, ne m’encourageaient guère à
l’expectative.
Las aussi de voir, autour de moi, chacun rechercher en vain
une activité attractive et justement rétribuée, je décidai de rompre,
d’effectuer un grand saut, c'est-à-dire de quitter le pays, la famille, les
amis et de tenter de rejoindre le flux du travail là où il se trouvait à
cette époque, en France!
Nous étions cinq à tenter l’aventure, nous étions deux âgés
de dix sept ans et trois adultes semblaient nous encadrer. Aucun de nous ne
connaissait la langue Française, aucun de nous n’était invité à se rendre en
France…nous étions des clandestins ! Nous étions en novembre !!
Le train nous conduisit jusqu’au Mont Cenis, les turbulences
météorologiques nous clouèrent quatre jours au pied des Alpes ensuite il nous
fallut trois autres journées pour atteindre ce sommet et une autre journée encore, de montagne.
Les repas étaient à la hauteur du viatique que nous avions
emporté !
Puis la route, l’autobus, jusqu’à Saint Jean de Maurienne,
le centre d’accueil de Montmélian et sa visite médicale d’accès en France.
Le train à nouveau, puis la gare de Pérenchies où une tante
m’attendait, oh ! Joie, munie d’un engagement de travail, nous étions le 19 novembre,
j’embauchais le 23 ! Venu pour le travail, je n’entendais pas m’y soustraire,
même une seule journée !
Les Ets Lapouille, à Armentières, m’employèrent jusqu’en
1953.
L’année 1953 fut riche d’événements : je me mariais, je
créais mon entreprise, j’effectuais mon service militaire ; ce qui me permit
d’adopter la nationalité française en 1954.
Durant ce temps de service militaire, de 1953 à 1955, mon
frère Jean tint la « boutique » puis nous nous associâmes.
Le logement, à mon arrivée en France, me fut offert chez mon
oncle, à Pérenchies.
En 1950, mon frère Jean vint me rejoindre puis, trois mois
plus tard, mes parents et ma sœur vinrent de Belgique.
En 1951, nous n’avions pas de capital mais, avec mon frère,
nous avons négocié la transformation d’un
baraquement en maison de cinq
pièces à la condition sine qua non de ne pas payer de loyer pendant quinze
années.
Deux ans plus tard nous cassions ce contrat et achetions une
maison dans la même rue.
Après avoir convolé, nous sommes restés trois mois chez mes
parents puis nous avons à nouveau négocié : il s’agissait cette fois d’une maison à
rénover, toujours pas de loyer à payer.
Mon épouse et moi-même avons fait l’acquisition de notre
première maison, en 1957.
Retirés à présent à Moulle, nous n’avons qu’à nous louer de
l’accueil que nous a réservé la France devenue, après tout, mon pays.
-*Le rédacteur incline
à penser que cette émigration a un rude parfum d’aventure, la famille Del
Medico a prouvé, s’il en était besoin, les qualités d’énergie et de cœur des
migrants Italiens.*-
Extrait de la plaquette du C. F. I. P. sur l'histoire de
l'immigration.
Voici quelques photos où figurait Primo DEL MEDICO
Le conseil municipal
Le nouveau conseil municipal est installé. Vers 1970/71. Maire :
Roger Dutriez
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Mars 1977. Installation du nouveau conseil municipal. Primo est au
deuxième rang, le 1er à gauche.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Le 6 mars 1983. Installation du conseil municipal. Maire : Roger
Dutriez. Primo est à droite au 1er rang.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Le 6 mars 1983. Installation du conseil municipal. Maire : Roger
Dutriez. Primo est à droite au 1er rang.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Photo de groupe pour les élections municipales. 1989. Primo est à
gauche entre Danièle Lekien et Michel Vanhaverbeke.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
Les réceptions
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Inauguration de la cantine scolaire de la rue du Nord en 1972 en présence
de Maurice Schumann. Le maire est Roger Dutriez. A droite, primo Del Médico.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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1978. Inauguration du terrain sportif rue Henri Bouchery
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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1er mai 1985. Le banquet des aînés. Les élus et les bénévoles
assurent le service. Cantine scolaire rue du Nord et salle Jeanne d'Arc.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Voeux en mairie en 1987
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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La pose du nouveau coq sur le clocher de l'église saint Léger en
décembre 1987.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Départ des religieuses. Réception en mairie (entre 1988 et 1995?).
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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L'Alliance Pérenchinoise
1975/1980. Réception en mairie à l'occasion de la Sainte Barbe en
décembre. Photo sur le perron de l'hôtel de ville..
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Années 80. L'Alliance pérenchinoise et ses majorettes devant le
futur centre social.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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L'Alliance pérenchinoise.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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1983. L'Allliance pérenchinoise rue Henri Bouchery.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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L'Alliance pérenchinoise.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Le magasin de la rue Edouard Agache
La rue Edouard Agache et le magasin Del Médico
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Le magasin Del Médico, rue Edouard Agache, le 21 mai 1987.
(Document Si Pérenchies m'était contée...)
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Remerciements Pour Ces Magnifiques Souvenirs De Primo
RépondreSupprimerUn Homme de <3 Qui Nous Quitte
Sincères Condolèances à Sa Famille .
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