mercredi 5 mai 2021

Evocation de la seconde guerre mondiale. 1939/1945. Partie 1 sur 2.

  

Le monument aux morts de la Grand'Place en novembre 2020.
Photo ville de Pérenchies.


Dimanche 25 avril 2021, a été commémoré, dans toute la France, le souvenir de la déportation et ce 8 mai 2021, on va célébrer la fin de la seconde guerre mondiale.

La pandémie que nous connaissons ne permet pas, pour la seconde année, de participer à ce devoir de mémoire comme nous le voudrions.

Voici quelques éléments de cette histoire locale et nationale que nous ne devons pas oublier. Ces divers documents ont été commentés lors de nos réunions d’histoire locale en visioconférence en avril 2021.

 


Pavoisement rue Kuhlmann à l’occasion de la fête de la Libération en 1945.
Document SPMC numéro 2 501.


Philippe JOURDAN

Président de l’association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était contée… »

5 mai 2021.

 

LE BOMBARDEMENT DE LOMME DELIVRANCE EN AVRIL 1944

La Voix du Nord a évoqué, il y a 77 ans, dans la nuit du 9 au 10 avril 1944, le bombardement de la gare de triage de Lille-Délivrance un peu après minuit et en deux vagues par 228 avions anglo-américains qui ont déversé plus de 2 200 bombes détruisant les alentours et les villes voisines.

A Lomme, il y eut 4 000 maisons détruites, plus de 600 morts et des milliers de blessés.

 

A Pérenchies, il y eut des conséquences.

Document 1

Enquête après la guerre  1939/1945, rédigée par le maire de Pérenchies en 1950.

Marie-Claude VERVISCH l’a retrouvée aux archives du Nord sous la cote 3 T 1816

- Le territoire de votre commune a-t-il été bombardé, par les alliés de 1940 à 1945 ? Oui.

A quelles dates ?

1er : le 11 avril 1944

(NDLR : selon les sources, le bombardement a eu lieu dans la nuit du 9 au 10 avril 1944 vers minuit).

Le 2ème : le 26 août 1944.

Quel objectif visaient-ils ?

1er : gare de Lomme-Délivrance.

2ème : train en gare de Pérenchies

Cet objectif a-t-il été atteint ?

1er : oui.

2ème : non.

Des dégâts ont-ils été commis par les bombardements alliés ? Oui.

Y a-t-il eu des maisons détruites ? 6.

Y a-t-il eu des victimes ? 6.

 

Document 2

La carte de la situation géographique du bombardement.

 

Carte du bombardement de Lille/Lomme Délivrance dans la nuit du 9 au 10 avril 1944.
Sources INTERNET : Site "France-Crashes 39/45 " et " Tragédies en France (1953)
par Mgr L. Détrez et Ambert Chatelle ".

 

Document 3

L’évocation dans notre Blog du 31 juillet 2019 de l’événement et des conséquences par Pierre Haigneré, réfugié à Pérenchies en avril 1944.

 « Le 10 avril 1944, un déluge de bombes s’abattait sur la cité de Lille Délivrance et sur la gare de triage faisant un grand nombre de victimes et provoquant d’immenses destructions dans la gare mais surtout sur les maisons des cheminots dont plus de la moitié était dévastée et rendue inhabitable.

Ma famille vécut cet enfer, blottie sous l’escalier, et sortit quasiment indemne pour rejoindre les autres habitants qui, hébétés, contemplaient la désolation du quartier et essayaient avec des moyens dérisoires de sauver les personnes enfouies sous les décombres.

Pendant deux à trois jours, nous errâmes dans des abris provisoires mis à disposition par des voisins compatissants mais il fallut rechercher un logement plus pérenne et nous prîmes la route avec une carriole tirée par un âne emmenant le peu de mobilier pas trop endommagé pour nous réfugier chez une vieille dame propriétaire d’une ancienne forge au hameau du Fresnel entre Pérenchies et Houplines composé de quelques fermes et de maraîchers.


Pierre Haigneré à l’âge de 7 ans, un an avant les faits racontés.
Document SPMC.


Ce fut une vraie surprise pour mes parents, mes deux frères et moi-même. Agé de 8 ans, je découvrais un monde rural jusqu’alors inconnu qui ouvrait des espaces immenses consacrés à l’agriculture et au maraîchage d’où étaient absents les commerces traditionnels mais surtout l’école, le stade et la piscine que je fréquentais assidûment dans mon quartier cheminot aujourd’hui anéanti.

Nous étions devenus des « sinistrés » ou selon le cas, des « réfugiés ». Une nouvelle vie commençait avec de nombreuses contraintes….

Lomme le 13 novembre 2018. »

 

Document 4

Ma vie à Pérenchies pendant la guerre 39/45 par Madame MARSELOO.

« On avait aussi hébergé pendant plusieurs mois un couple de rescapés du bombardement de Lille Délivrance. Cette nuit-là, on s’est tous réveillé et on s’est caché dans une petite pièce dans le noir jusqu’au matin. Une bombe est tombée au Grand But et d’autres vers Verlinghem. On a eu très peur. Il y avait souvent des alertes mais jamais si près ».

 

Mme Marseloo et sa fille et le café de la Place
Document SPMC numéro 252


Document 5

Le 10 avril 1944, le bombardement de Lille-Délivrance par François BAILLET (juillet 2004)

« La nuit est printanière. A la recette des PTT à Pérenchies, tout le monde dort. Je suis réveillé par le ronronnement d’un moteur d‘avion. Ma chambre qui est au premier étage s’ouvre par deux fenêtres dont l’une donne rue de Lille et l’autre rue de la poste face au café tenu par Madame Denise SAPIN. Il n’y a ni volets ni persiennes mais seulement des doubles rideaux roses suffisamment épais pour ne pas laisser passer la lumière électrique filtrer à l’extérieur et installés par ma mère. L’avion s’est éloigné. Je n’entends plus le bruit du moteur.

Soudain, ma chambre est inondée d’une lueur rougeâtre et murs et plafond s’embrasent. Je me lève, soulève les double-rideaux. Dans le ciel, des fusées éclairantes. On voit comme en plein jour. On perçoit le bruit vrombissant d’une première vague de bombardiers. Je dégringole les escaliers qui conduisent à la cave.

Nous allons être bombardés, dit mon père. Cette cave, j’en avais une peur bleue. Elle avait été bien étayée certes, mais mon père avait décliné poliment l’offre de son voisin, le docteur Nuyts, de la faire communiquer avec la sienne prétextant qu’en sa qualité de gérant des fonds publics, percer le mur n’aurait pas été prudent. Pas d’échappatoire possible donc si la maison venait à s’effondrer. Enterrés vivants ! A cette seule idée, mon sang  se glace dans mes doigts, ma bouche, mes lèvres se dessèchent et, toujours ces vrombissements, ce sol qui tremble au fur et à mesure que les bombes, par chapelets entiers, la défoncent. Bref, pendant plus d’une heure, les escadrilles se succèdent, vague après vague. Que visent-elles ? Nous n’en savons rien. Nous l’apprendrons au lever du jour : la gare de triage de Lille-Délivrance.

Les bombes atteignent Lomme d’abord, la campagne puis Pérenchies. La dernière est tombée au pied d’un arbre situé à l’entrée du pré qui jouxte la propriété de Monsieur Louis Ducroquet, qui fait fonction de maire, 1 rue de Lomme. L’arbre est déraciné. La clôture ornementale qui limitait le terrain est gravement endommagée ainsi que le garage. Une poutre maîtresse de la toiture est sectionnée. Les éclats ont brisés les vitres ».

 

Charles LEMAHIEU, mort dans un camp d’internement en 1945.

Document 1. Une image mortuaire.

Sur le site de vente par correspondance DELCAMPE, une image mortuaire a été mise en vente. Elle évoque le décès de Charles LEMAHIEU, né à Pérenchies le 17 septembre 1924. Il vivait en Belgique..

 

Image mortuaire de Charles LEMAHIEU (1924-1945)
Site DELCAMPE.



Il était le fils de Georges LEMAHIEU et d’Antoinette DECLERCQ.

Il fut arrêté par la SS allemande le 20 juin 1943 et exilé en Allemagne le 20 janvier 1944.

Il est mort pour la patrie le 17 mars 1945 dans le camp de Siegburg.

 

Document 2. Les recensements.

1906

LEMAHIEU Charles, né en 1864 à Prémesques. Menuisier chez Agache. 26, rue de la Prévôté.

NOE Juliette, son épouse, née en 1865 à Pérenchies. Sans profession.

LEMAHIEU Louis, né en 1886 à Pérenchies. Leur fils. Mécanicien chez Agache.

LEMAHIEU Henri, né en 1886 à Pérenchies. Leur fils. Menuisier chez Agache.

LEMAHIEU Julia, née en 1888 à Pérenchies. Leur fille. Bobineuse chez Agache.

LEMAHIEU Adrienne, née en 1896 à Pérenchies. Sans profession.

LEMAHIEU Georges, leur fils, né en 1901 à Pérenchies. Sans profession.

1911

LEMAHIEU Adrienne est épeleuse chez Agache.

1921

LEMAHIEU Charles est contremaître chez Agache.

65, rue Gambetta.

LEMAHIEU Georges-Paul, leur fils, né en 1901 à Pérenchies est mécanicien chez Despatures. 

1926

LEMAHIEU Georges est ajusteur chez Agache.

7 avenue du Kemmel.

Sa femme, Antoinette DECLERCQ, née en 1898 à Ploegsteert (B). Epicière par la suite.

LEMAHIEU Charles. Né à Pérenchies en 1924.

Document 3. Recherches sur INTERNET.

SIEGBURG

Siegburg est une ville allemande entre BONN et OVERATH.

On y trouvait une prison où on rassemblait, entre autres, en attendant leur départ pour les camps de concentration, les prisonniers NN.

LES PRISONNIERS NN, « Nuit et Brouillard ».

C’est le nom de code afin de désigner ceux qui ont commis des infractions contre le Reich ou les forces d’occupation dans les territoires occupés.

 

Le travail. Dessin d’Henri GAYOT publié dans le site BLOG ADIRP 37-41
 avec l’autorisation de son fils André.
Janvier 2019. INTERNET.


Document du Ministère de la défense. Collection « Mémoire et Citoyenneté » numéro 36. Recherches sur Internet.

 « Lancée le 10 mai 1940, l’offensive du IIIe Reich en Europe occidentale impose à la Belgique, la Hollande, le Luxembourg, la Norvège et la France de vivre sous le joug de l’occupant. La résistance à l’envahisseur nazi s’organise dès les premiers mois.

Dans un premier temps, les sanctions contre ces actions de résistance sont fortes.

Leurs auteurs font l’objet de poursuites et sont condamnés soit à mort, soit à de lourdes peines de prison purgées en Allemagne.

Toutefois, ces poursuites n’ont pas le résultat escompté : les condamnés à mort deviennent des martyrs, tandis que procès, peines de prison et peines capitales contribuent à renforcer les cohésions nationales et la volonté de résistance.

Hitler envisage alors d’adopter d’autres mesures à l’encontre de ces résistants occidentaux.

On publie des décrets appelés NN (Nacht und Nebel).

Ces textes instaurent un statut spécial pour tous les opposants qui représentent un danger pour la sécurité de l’armée allemande et constituent des ennemis du Reich : saboteurs, communistes, opposants politiques, responsables de réseaux, agents parachutés…

"Le décret NN doit être appliqué aux cas : d'attentats à la vie et coups portés aux personnes ; d'espionnage ; de sabotage ; de menées communistes ; de fomentation de troubles ; d’avantages procurés à l'ennemi par aide portée au passage des frontières ; de tentative de gagner les forces armées ennemies ; d'aide portée aux membres des forces armées ennemies ; enfin en cas de détention illégale d'armes."

"Les audiences des tribunaux en Allemagne, compte tenu des "menaces à la sécurité nationale", doivent se dérouler à huis clos et dans le secret le plus absolu."

Ainsi, lorsque la police allemande arrête une personne soupçonnée d’entretenir des contacts "avec l’ennemi" dans l’un des cinq pays mentionnés, l’inculpé est traduit en justice dans son propre pays aux conditions que l’action judiciaire puisse être menée à son terme dans un délai de 8 jours et qu’une condamnation à mort soit prononcée.

Si ces conditions ne peuvent être remplies, l’intéressé est secrètement déporté en Allemagne pour y être soit interné en attendant de faire l’objet de poursuites judiciaires, soit emprisonné dans un camp de concentration sous le sigle NN où il est condamné à mourir d’épuisement par le travail et les mauvais traitements. 

Un débat anime les historiens sur l’origine des termes « Nacht und Nebel ».

Sur le document en 1941, on remarque deux initiales « NN » qui peuvent désigner plusieurs choses : Non Nemo (personne) ou encore Norge und Nederland (Norvège et Hollande) où la loi est d’abord appliquée pour être ensuite étendue aux 3 autres pays.

Certains historiens penchent davantage sur « L’Or du Rhin », l’opéra de Richard Wagner, qui jouit de l’admiration d’Hitler. Un personnage lance une malédiction à l’autre en s’écriant « Nacht und Nebel gleich ! » c’est-à-dire « Nuit et brouillard tout de suite !". Aussitôt, la forme humaine du personnage maudit disparaît dans une colonne de fumée.

Cette justification "mythologique" serait l'allégorie des conditions particulièrement épouvantables que subissent les prisonniers NN dans les lieux d'internement et de déportation. Il faut intimider. Face aux actes de résistance et d’opposition, un simple emprisonnement, même s’il s’agit de la réclusion à vie, est interprété comme "un signe de faiblesse". Hitler exige la peine de mort ou "une mesure laissant la famille et la population dans l’incertitude quant au destin du coupable".

Dès leur arrivée au camp, les prisonniers NN sont distingués des autres prisonniers ; les lettres NN, aux couleurs vives, rouge ou jaune selon les catégories, sont peintes sur leurs vêtements, les exposant particulièrement aux sévices des gardiens SS ou des prisonniers de droit commun désignés comme surveillants des déportés.

Les témoignages concordent sur le sort particulier réservé aux prisonniers NN, la mort, rarement évitable, par différents moyens : la faim, le froid ou la chaleur torride, la maladie, l’épuisement. D’une façon générale, tout était savamment pesé, calculé, pour abêtir, avilir et faire disparaître des hommes dont la seule faute était d’aimer et de défendre leur patrie contre l’occupant nazi. Ils sont soumis à un régime pénitentiaire particulièrement féroce : les rations alimentaires sont moindres que celles des autres détenus ; ils sont pendant très longtemps interdits de soins infirmiers ; les sévices sont permanents : coups gratuits, humiliations, jeux sadiques, exécutions sommaires ; ils subissent les stations debout interminables sur les places d’appel ; aucune communication n’est permise avec leurs codétenus. De plus, ils sont employés à des travaux exténuants de terrassement, des travaux totalement inutiles, mais harassants.

Ces résistants meurent sans gloire ni sépulture, au nom d’une dignité niée ».

 

AVRIL 2021. MORT DE M. HUBERT FAURE DU COMMANDO FRANÇAIS KIEFFER.

Dans la nuit du 16 au 17 avril 2021, est décédé l’avant-dernier membre vivant du commando Kieffer, le seul bataillon français ayant participé au débarquement sur les côtes normandes le 6 juin 1944.

Hubert FAURE et 176 camarades avaient participé à cet épisode important de notre histoire nationale.

Il est mort à l’âge de 106 ans.

Le dernier survivant, Léon GAUTIER, est aujourd’hui âgé de 98 ans.

 





Hubert FAURE, membre du commando KIEFFER vers 1944.
Document INTERNET.









Hubert FAURE, membre du commando KIEFFER
lors de l'inauguration de sa rue dans sa ville natale de Neuvic
Document INTERNET



LE RESEAU VOIX DU NORD COMMEMORE SES 80 ANS

En avril 1941, il y a 80 ans, était publié le premier numéro de La Voix du Nord, un journal clandestin rédigé par Jules NONTOUR et Natalis DUMEZ. 65 exemplaires seront imprimés pour être distribués. La date présumée serait le 1er avril 1941 mais celle-ci ne figure pas sur le document. On ne sait pas non plus où il fut fabriqué. On suppose qu’il s’agissait du quartier de Fives à Lille.



Logo VOIX DU NORD. 5 mars 1942.
Document INTERNET.



En 1943, il sera tiré à 15 000 exemplaires.

M. DUMEZ sera arrêté et déporté en septembre 1942.

 

Natalys DUMEZ. Résistant.
Document INTERNET.


M. NOUTOUR est arrêté en septembre 1943. Il mourra en déportation en 1945.   


Jules NOUTOUR. Résistant.
Document INTERNET.

 

Le 5 septembre 1944, il paraît au grand jour sous le numéro 66 dont le rédacteur en chef est Jules HOUCKE.


Jules HOUCKE. Résistant.
Document INTERNET.


Plusieurs Pérenchinois vont s’illustrer dans le réseau VOIX DU NORD. Vous pouvez lire leurs actions dans les nombreux ouvrages réalisés sur ce thème ou dans les musées qui évoquent ce sujet comme au Musée de la résistance du Fort de BONDUES.

 

Photographie prise lors de la Libération de Pérenchies en septembre 1944. Rue de Lille, actuelle rue du général Leclerc. Lucien RIQUIER, Henri WUIDIN, Omer VERET ? et une autre personne. Mention en-dessous de « Mouvement Voix du Nord ».
Document SPMC numéro 5 288.



N’hésitez pas non plus à relire le dossier en trois parties réalisé en mai 2020 sur le thème de l’histoire de la guerre 1939/1945 à Pérenchies que vous pouvez découvrir sur notre Blog.

  

Le Bleuet de France.

 

Philippe JOURDAN

Président de SPMC.

Avril 2021.

 

 

 

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(8€ pour 2021) à l’adresse suivante :

 

Philippe JOURDAN

Si Pérenchies m’était contée…

67, rue Jean MOULIN

59840 PERENCHIES

 

 

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

mercredi 28 avril 2021

Registre du Denier des Ecoles Laïques de Pérenchies de 1935 à 1952. Histoire de l’Amicale laïque Jules Quintrel. 1ère partie/3

En 2020, l’Amicale laïque Jules Quintrel de Pérenchies se préparait à célébrer ses 85 ans. Lors d’une assemblée générale au Centre Social CAL Docteur Nuyts, un vieux registre attira mon attention. Il relatait la création de cette association pérenchinoise par le compte-rendu des diverses commissions et AG entre 1935 et 1952.

Si la pandémie ne permit pas l’organisation de nombreuses manifestations, elle permit de recopier ce document avec l’accord de son actuel président, Yves HUJEUX, qui accepta de le confier à l’association d’histoire locale.

Cet ouvrage montre ainsi l’histoire de ces bénévoles qui voulaient apporter leur aide à l’école publique de notre ville mais présente aussi des discussions, des désaccords, des « coups de sang » de ces amicalistes qui défendaient des idées sur l’égalité, la liberté, la fraternité et la laïcité.

Comme tout être humain, ils agissent avec leurs qualités, leurs défauts, leur volonté, leur intolérance ou leur grande clairvoyance. Certains sont marqués politiquement, d’autres sont là dans la foi associative qui les anime.

Par contre, ils ont tous la volonté d’agir et de donner.

Notre association « Si Pérenchies m’était contée… » n’a pas légitimité pour en faire une étude sociale ou politique. Elle ne présente que des événements d’histoire locale. Chacun en tirera ses conclusions, ses réflexions, ses  critiques. 

Il y a quelques semaines, la Municipalité de Pérenchies, a demandé à notre société de proposer des noms en rapport avec l’histoire de notre ville pour la dénomination d’une résidence, rue du Nord. Ensuite, elle a choisi dans nos propositions celle qui lui semblait possible pour dénommer un lieu proche des écoles.

Le nom de Jules QUINTREL, le président fondateur  de l’amicale laïque, ancien instituteur public, a ainsi  été choisi, sans doute dans l’idée de rendre hommage à cette association qui, depuis 1935, fait beaucoup pour nos écoles communales, ses élèves et ses enseignants et pour la culture des élèves et de ses adhérents. 

Aujourd’hui, à l’heure où nous n’avons même pas une photographie de Jules Quintrel, où nous ne savons pas où il fut enterré, son nom demeure dans l’histoire de notre ville.

Peut-être que cet article attirera l’attention d’un membre de sa famille, d’un passionné de généalogie et d’histoire et que de nouveaux documents verront le jour.

Pérenchies a une histoire. Chaque jour, elle se révèle à nous… 

 

Prenons donc connaissance de cette suite d’événements simplement recopiés, de ces moments passés vécus par des Pérenchinois, des amis de l’école publique, des défenseurs de valeurs qu’ils voulaient partager et que chacun d’entre nous jugera selon ses propres idées car notre société actuelle, forgée par leurs actions, nous le permet aujourd’hui. 

 

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… »

28 avril 2021.

 

HISTOIRE DE LA LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT

Selon WIKIPEDIA.

La Ligue de l'enseignement est une confédération de 25 000 associations locales qui s’appuie sur 103 fédérations départementales, elles-mêmes regroupées au sein d'unions régionales.

On y compte plusieurs milliers de salariés et des centaines de milliers de bénévoles. On y œuvre dans les domaines de l'éducation populaire ou de l'enseignement, des pratiques artistiques et culturelles, des activités sportives, des vacances et des loisirs, de la formation professionnelle ou de l'action sociale.

 

HISTOIRE

Monarchie de Juillet et Second Empire

Avec la révolution de 1848, le suffrage masculin est institué. Louis-Napoléon Bonaparte est élu Président de la République. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, un journaliste républicain, Jean Macé, fait remarquer qu’avant d’instituer le suffrage universel, il aurait fallu trente ans d’instruction obligatoire…

 


Portrait de Jean MACE (1815-1894).
Document INTERNET.

 

Il est contraint à l’exil en Alsace où il crée en 1863 la Société des bibliothèques populaires du Haut-Rhin, initiative qui s'étend rapidement à la France entière.

Le 15 novembre 1866, Jean Macé annonce officiellement la naissance de la Ligue française de l’enseignement, s’inspirant de la Belgique où avait été fondée, en 1864, une ligue destinée à défendre la laïcité. 

Elle se fixe alors, comme objectif, l'instauration d'un service public de l'enseignement soustrait à la tutelle de l'église catholique, laïque par son contenu comme par ses maîtres, ouvert à tous et dont l'universalité serait garantie par son caractère obligatoire et sa gratuité.

 

Troisième République

Une pétition pour une instruction publique, gratuite, obligatoire et laïque est lancée, avec l’aide de la presse libérale, et connaît un très grand succès.

Avec l'arrivée de Jules Ferry au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-arts, et sous l’influence d’autres ligueurs, le Parlement vote les lois scolaires : gratuité de l’enseignement primaire le 16 juin 1881, obligation et laïcité le 28 mars 1882.



Jules FERRY ( 1832-1893).
Document INTERNET.



Le 21 avril 1881, la Ligue est consacrée « organisation républicaine » par Léon Gambetta.

En 1886, plus du tiers des députés et des sénateurs sont membres de la Ligue. Toutefois, les lois scolaires ne sont pas toujours appliquées.

 

La Ligue appelle au développement des œuvres post- et péri-scolaires afin d’implanter en tout homme les principes indispensables aux citoyens d’une démocratie.

Patronages, amicales d’anciens élèves, mutuelles, coopératives voient le jour sur tout le territoire et connaissent un grand succès qui inspire au gouvernement la loi de 1901 sur les associations.

Le 9 juillet 1901, la Ligue française de l'Enseignement devient la première association déclarée selon la loi du 1er juillet 1901.

 

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, la Ligue appelle toutes les sociétés adhérentes à aider la défense nationale.

Aux lendemains de la guerre, elle se trouve très affaiblie. De nombreux militants sont morts dans les tranchées.

 

Entre-deux-guerres

En décembre 1925, la Ligue modifie ses structures, se décentralise et devient la « Confédération générale des œuvres laïques scolaires, postscolaires, d’éducation et de solidarité sociale » qui sera reconnue d’utilité publique par le décret du 31 mai 1930.

 

Ecole des filles et école maternelle, rue de la Prévôté. Années 20/30.
Document SPMC numéro 1 168




Ecole des filles vers 1929.
Document SPMC numéro 136.



Avec le souci de mettre l’art, les techniques, les disciplines sportives au service de tous, la ligue crée des sections spécialisées.

La première, en 1928, l’UFOLEP (Union française des œuvres laïques d’éducation physique) et sa filiale, l’USEP (Union sportive de l'enseignement du premier degré), créée en 1939, permettent à des centaines de milliers d’enfants la pratique du sport.

 

En 1933, ce sont la chorale, la danse, le théâtre, la musique la photo, la peinture, la sculpture, le folklore qui, grâce à l’UFOLEA (Union française des œuvres laïques d’éducation artistique), deviennent accessibles au grand nombre, ainsi que le cinéma, grâce à l’UFOCEL (devenue plus tard l’UFOLEIS : Union française des œuvres laïques pour l’éducation par l’image et le son).

 

En 1934, dans le cadre de l’UFOVAL, la Ligue s’attache à développer les colonies de vacances et les centres d’adolescents.

Avec le CLAP (Centre laïque d’aviation populaire), elle se soucie aussi de l’aviation populaire : modèles réduits pour les jeunes, aviation sportive pour les adultes.




Le club d’aéromodélisme de Pérenchies en visite à Bondues. Années 40 ?
Document SPMC numéro 6 199.



Léon LOMMEZ et un ami du club d’aéromodélisme de Pérenchies. 1942.
Document SPMC numéro 6 303.


La franc-maçonnerie joue un rôle clé dans ce réseau enseignant. En dépit de la difficulté à évaluer leur influence, on estime qu'ils représentent 40 % de la direction de la Ligue de l’enseignement avant la Seconde Guerre mondiale.

A cette même époque, les socialistes captent progressivement l’adhésion des réseaux enseignants et francs-maçons, avec l'appui de la gauche du Parti radical.



Document SPMC numéro 37.



L’école des garçons vers 1930.
Document SPMC numéro 31.



Sortie des élèves du certificat d’études à Malo en 1932.
Document SPMC numéro 28



Sortie à Malo. Certificat d'études. Années 30 ?
Document SPMC numéro 45.
Photo de M. LENGLARD Gustave.




Les enfants de l’école des garçons à Bray-Dunes en 1931.
Document SPMC numéro 6 317.



L’école des garçons en 1931. Séance de gymnastique.
Document SPMC numéro 6 715.




L’école des garçons en 1933 avec les lauréats du certificat d’études et M. DELABY, le directeur. Document SPMC numéro 84.

 



Alexis FACON, instituteur en 1933. Ecole des garçons.
Document SPMC numéro 8.



Ecole des garçons en 1933.M. Facon et sa classe.
Document SPMC numéro 85.



Vendredi 17 mai 1935. L’école des garçons.
Document SPMC numéro 97.


 

Registre transmis par Yves HUJEUX, président de l’Amicale Laïque Jules Quintrel, à Philippe JOURDAN, président de l’association d’histoire locale, en mars 2021.

Passages choisis et recopiée par Philippe JOURDAN en mars 2021.

 

Premier feuillet.

Le présent Registre, contenant cent un feuillets, et destiné à transcrire les comptes-rendus des réunions du Conseil d’administration et les délibérations des Assemblées générales de l’Association dite Denier des Ecoles laïques de Pérenchies, a été coté et paraphé par Nous, Délégué de Monsieur le Préfet du Nord, Lille le 19 septembre 1935. Numéro : 3 190.

 

Réunion préparatoire du 7 août 1935.

Plusieurs amis, ayant émis le désir de voir se fonder à Pérenchies une société de défense scolaire, M. Quintrel, instituteur en retraite, les réunit le mercredi, 7 août 1935, et leur parla de son intention de fonder le Denier des Ecoles laïques de Pérenchies.

L’idée fut adoptée avec enthousiasme et un comité provisoire fut  (adopté : mot barré et remplacé) formé qui se composait ainsi :

Président provisoire : M. Quintrel Jules. Vice-président provisoire : M. Debruyne Henri.

Secrétaire provisoire ; M. Lemai Charles. Trésorier provisoire : M. Théry Césaire.

Membres provisoires : M.M. Beuvet Rémy, Creton François, Vromant Désiré, Duribreux Robert et Grave Gustave.

Le comité se réunira plus tard pour élaborer les statuts de la nouvelle société.

Signature : Quintrel.

 



Signature de Jules QUINTREL en1935.
Registre de l’association « Denier des écoles laïques de Pérenchies ».




Registre de l’association « Denier des écoles laïques de Pérenchies. 1935. Page 1



Registre de l’association « Denier des écoles laïques de Pérenchies. 1935. Page 2.





Registre de l’association « Denier des écoles laïques de Pérenchies. 1935. Page 3.




Registre de l’association « Denier des écoles laïques de Pérenchies. 1935. Page 4.



Réunion du Conseil d’administration provisoire, le 24 août 1935, au siège.

Le samedi, 24 août 1935, le Conseil d’administration provisoire s’est réuni à 19 heures, au siège, salle Debruyne

Etaient présents : M. M. Quintrel, Debruyne, Lemai, Théry Césaire, Beuvet, Duribreux, Creton, Vromant et Grave.

Absent : Néant.

 

M. M. Quintrel et Lemai avaient préparé un projet de statuts. Les différents articles en furent discutés par le Conseil provisoire. Ce projet devra être approuvé par l’Assemblée générale.

Il y fut décidé également qu’on procéderait à l’élection du Conseil d’administration définitif, comprenant 15 membres élus et 3 membres de droit, à la nomination du Collecteur des Cotisations mensuelles par l’Assemblée générale qui aura lieu le dimanche 8 septembre 1935, au siège du Denier.

Après avoir décidé de faire imprimer et distribuer un Appel à la population de Pérenchies, pour faire connaître la société, la séance est levée à 21 heures. 

Signatures : Quintrel, Lemai.



Rue de Lille. Carte postale aux environs des années 30.
Document SPMC numéro 1 216.

 

Assemblée générale du 8 septembre 1935 au siège.

Le dimanche 8 septembre 1935, à 18 heures, l’Assemblée générale pour la formation légale du Denier des Ecoles laïques de Pérenchies a eu lieu au Siège, salle Debruyne, rue de Lille.

Le Président provisoire ouvre la séance à 18H15. 27 sociétaires sont présents sur 68 inscrits. Plusieurs membres s’étaient fait excuser.

A ce propos, le Président, reconnaissant que ce jour était une journée de fête, excuse les sociétaires absents et exprime l’espoir de voir augmenter le nombre de membres présents dans les autres réunions.

On passe à la discussion du projet de statuts, élaboré par la Commission provisoire d’administration.

Chaque article est discuté, puis voté à l’unanimité. L’ensemble des statuts est aussi voté à l’unanimité. Puis on passe à l’élection définitive des quinze membres du Conseil d’administration. En voici les résultats :

Inscrits : 68. Présents : 27. Nul : 0. Total des suffrages exprimés : 27. Majorité absolue : 14. Ont obtenu :

M. M. et Mmes : Quintrel Jules : 27 voix ; Debruyne Henri : 27 voix ; Lemai Charles : 27 voix ; Théry Césaire : 27 voix ; Duribreux Robert : 27 voix ; Beuvet Rémy : 27 voix ; Vromant Désiré ; 27 voix ; Grave Gustave : 27 voix ; Creton François : 27 voix ; Bossaert Raymond : 27 voix ; Colette-Berthe : 27 voix ; Facon Apollon : 27 voix ; Lévêque Maurice : 27 voix ; Pollet Emile : 27 voix et Gontier-Turpin : 27 voix.

Tous ces candidats, ayant obtenu la majorité absolue, sont proclamés élus conseillers d’administration du Denier.

On décide que la Commission administrative se réunira au Siège, le samedi 14 septembre 1935 pour élire les quatre membres du Bureau définitif, et pour discuter le Règlement intérieur.

Ensuite, on passe à la nomination du Collecteur des Cotisations mensuelles. Le Président demande s’il est des amateurs pour assumer cette fonction. Personne ne répondant, il propose M. Jean Lamoitte. L’Assemblée vote sa nomination à l’unanimité des membres présents.

Enfin, le Président propose de nommer Président d’honneur du Denier Monsieur Leroy, Inspecteur primaire de la circonscription de Lille-Banlieue, dont dépend Pérenchies. Les institutrices proposent également de nommer Monsieur Launay, Inspecteur d’Académie. L’Assemblée, à l’unanimité, vote cette double nomination et prie le Président de leur adresser une invitation pressante pour qu’ils veulent bien accepter ces fonctions d’honneur.

La séance est levée à 20heures, 45.

Le Président, M. Quintrel. Le Secrétaire, M. Lemai.

 

Emile POLET et sa fille Paulette dans son café, avant 1939.
Document SPMC numéro 260



Le café Henri DEBRUYNE, rue de Lille. Non daté.
Document SPMC numéro 6 728


 

Conseil d’administration du 14 septembre 1935, au Siège.

Le samedi 14 septembre 1935, à 19 heures 30, le Conseil d’administration du D. E. L. P. s’est réuni au Siège, salle Debruyne, rue de Lille.

Etaient présents : Mesdames Ghésens, Colette et Gontier, Messieurs Quintrel, Debruyne, Lemai, Théry, Duribreux, Facon, Vromant, Lévêque et Grave.

Etaient excusés : M. M. Delaby, Beuvet, Creton, Bossaert, Pollet, Mme Ousselin.

Le Président lit le compte-rendu de la réunion de l’Assemblée générale du Dimanche 8 septembre 1935. Aucune observation n’est faite à ce sujet.

Le Président dit qu’on va procéder à l’élection du Bureau définitif du Denier. Il cède la place au Président d’âge qui est M. Grave Gustave. Ce dernier reçoit les votes des membres du Conseil d’administration. Et voici le résultat du scrutin.

Inscrits : 18 ; votants : 12 ; nuls : 0 ; suffrages exprimés : 12. Majorité absolue : 7.

Ont obtenu : Président : M. Quintrel : 12 voix. Vice-Président : M. Debruyne : 12 voix.

Secrétaire : M. Lemai : 12 voix. Trésorier : M. Théry : 12 voix.

Les 4 candidats ayant obtenu la majorité absolue sont élus membres du Bureau définitif.

Après avoir, au nom du Bureau, remercié le Conseil et proposé de son dévouement à la cause du Denier, le Président passe ensuite à la Discussion du Règlement intérieur qui est adopté à l’unanimité.

Il est décidé que les réunions du conseil se feront les premiers vendredis du mois,  à 19 heures au lieu des premiers samedis à 18 heures.

A 19h45, la séance est levée. Signatures : Quintrel et Lemai.

 

AUTRES INFORMATIONS AU FUR ET A MESURE DES PAGES

4 octobre 1935

Décision d’adopter un insigne. Nouveau collecteur : M. Facon Apollon.

Décision d’un don de 100 francs pour Mme Wiccart, femme de charge à l’école maternelle pour sa fille reçue à l’école Pratte car M. Wiccart est chômeur.

Le Denier reçoit des propositions d’imprésarios pour faire des fêtes.

Il est proposé de faire un jeu de bac aux dés dans plusieurs estaminets afin d’augmenter la caisse.

 

6 octobre 1935

Le Journal officiel portant le numéro 235 du dimanche 6 octobre 1935, à la page 10 768, sous le titre : Déclaration d’associations, porte les 3 lignes suivantes :

19 septembre 1935. Denier des Ecoles laïques de Pérenchies.

But : défense de l’enseignement laïque.

Siège : Rue de Lille, à Pérenchies (Nord).

 

20 octobre 1935

Subvention de 100 francs pour Mme Vérecke, 171, rue de la Prévôté, dont la fille, 1ère de l’école laïque de filles, reçue au CEP avec la mention bien, a été reçue à l’école Pratte. Des explications ont été apportées par Mme Ousselin.

Le jeu de Bac aux dés se fera chez M. Debruyne Henri.

Les autres membres du denier, qui sont cafetiers, feront gagner des lapins et autres lots offerts par des sociétaires, toujours au profit de la Caisse du denier. Les jeux se feront les 3 et 10 novembre 1935.

Le secrétaire annonce qu’ultérieurement, M. Debruyne fera, au profit de la Caisse, le don des bénéfices obtenus dans un concours de coqs.

 

22 octobre 1935.

Cinq troncs  qu’on fera peindre aux couleurs françaises par un membre du Denier sont commandés.

Un insigne en forme d’écu est retenu dans un catalogue d’un fabricant parisien.



Dessin de l’insigne commandé en 1935 par le Denier.
Registre de l’association « Denier des écoles laïques de Pérenchies ».



Pour le concours de Bac aux dés, il est prévu d’acheter 3 lapins. 3 autres et une poule sont offerts par des sociétaires.

 

6 décembre 1935.

C’est M. Guilbert, peintre décorateur, qui peindra les 5 troncs (2francs50 chacun).

Ils seront fermés par des cadenas offerts par Mme Veuve Collette-Berthe qui reçoit les félicitations de la Commission.

1 tronc sera mis au siège, le second à l’école des garçons (petit vestibule sur la cabine du cinéma. Cette indication a été barrée au crayon), le 3ème à l’école des filles dans le vestibule, le 4ème à l’école maternelle dans le vestibule, le 5ème chez M. Pollet (débit de tabacs, rue de la Prévôté).

300 insignes sont commandés.

On fait le bilan du concours de Bac aux dés. 475 cartes ont été vendues chez M. Debruyne (une poule, un lapin), et pour les lapins, chez M. Aerts, chez M. Pollet, Chez M. Vandenbusche, chez M. Dewilde et chez M. Riou.

Plusieurs sujets sont étudiés : distribution de livrets de caisse d’épargne par classe, de prix spéciaux pour acte de courage, de probité, …

Il est décidé d’acheter un timbre en caoutchouc avec l’en-tête du denier.

Réflexion sur le projet d’un séjour de vacances pour les enfants chétifs ou de santé délicate.

Il est décidé que les convocations ne soient pas envoyées aux membres par la poste mais que la convocation des membres se fasse par voie de presse (le Réveil du Nord et l’Echo du Nord).

 

A suivre…

  

Philippe JOURDAN,

Président de l’association « Si Pérenchies m’était contée… ».

16 Avril 2021

  

Relecture et édition : Jean-Pierre COMPERE,

Administrateur du Blog.