mercredi 27 mai 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? Les trois cloches de l’église Saint-Léger de Pérenchies.

Document : Pérenchies et son passé numéro 60

 

 

Deux des cloches de l’église Saint-Léger de Pérenchies.


Document SPMC numéro 4 419

 Commentaire :

« Nous sommes dans le clocher de l’église Saint-Léger de Pérenchies. On aperçoit deux des trois cloches. L’une porte le nom de Marie-Lucie-Maxima et l’autre Agnès-Donata. Elles datent de 1929.

Dans un ancien numéro de Noël du journal paroissial, Germaine Dumont, ancienne résidente des Sapins Bleus et aujourd’hui disparue, évoquait le souvenir de son frère, sonneur de cloches dans notre église de Pérenchies, parallèlement à son activité professionnelle pratiquée en l’usine textile Agache.

 

Voici quelques informations sur l’histoire de nos cloches.

Les cloches d’une église rythment la journée en donnant l’heure qu’il est. Elles annoncent aussi les messes, les célébrations, les baptêmes, les mariages ou encore les funérailles. Elles étaient donc très importantes dans la vie d’une paroisse.

En 1880, trois cloches sont installées en l’église Saint-Léger et baptisées. Pierre Durant est alors le curé de notre ville.

Des trois cloches, ne demeurent aujourd’hui que les textes suivants :

1ère cloche.

J’ai été baptisée en l’an 1880 avec mes deux sœurs. J’ai reçu au baptême les noms de : Eugénie, Charlotte, Alexandrie, Henriette, Louise, Marguerite, Marie Josèphe, Madeleine.

J’ai eu pour parrain Edouard Agache, industriel, bienfaiteur de l’église et de la commune et pour marraine Eugénie Jonglez Hovelacque, protectrice des pauvres.

DROUOT, fondeur à Douai, faubourg Notre Dame, Nord.

2ème cloche.

 Je m’appelle Madeleine, Françoise, Charlotte.

J’ai eu pour parrain François Louis Delefortrie, trésorier de la Fabrique et pour marraine Adèle Dancoisne Bara.

DROUOT, fondeur à Douai. Nord.

3ème cloche.

Je m’appelle Appoline Louise Eugénie.

J’ai eu pour parrain Louis Decottignies, adjoint de la commune et pour marraine Pauline Lamblin Lesage.

DROUOT, fondeur à Douai. Nord.

 

En 1905, les sonneurs de cloches, Victor et Edouard Wagnon, de la Cour saint Antoine, signalent au maire de la commune plusieurs avaries et des problèmes de sécurité.

Le 28 novembre 1905, le marteau de la grosse cloche se casse et tombe sur le plancher causant un fracas formidable.

 

Durant la guerre 14/18, les troupes allemandes séjournent à Pérenchies. C’est une base de repli par très éloignée de la ligne des tranchées. L’église est détruite par l’artillerie anglaise.

Entre le 14 et le 15 juillet 1917, les Allemands font sauter le clocher et s’emparent des cloches brisées afin de récupérer le métal. La ville étant évacuée, aucun habitant n’a assisté à cet événement.

 

Lors de la reconstruction, le culte a lieu dans une salle, rue de la Prévôté.  Par la suite, une  église  provisoire sera installée  rue  Gambetta prolongée.

Jean  Poupart,  aujourd’hui décédé, racontait que les  enfants  de  chœur  appelaient  les  fidèles  à l’office en utilisant un couvercle de métal attaché par un câble entre deux poteaux.

 

Lors d’une  exposition de l’association d’histoire locale, on fit descendre une cloche qui se trouvait dans le grenier du clocher posée sur le plancher. Elle est  aujourd’hui  exposée  près  de  l’autel du Bon Pasteur. Sa  présence  laisserait  supposer qu’elle fit office en  attendant  d’autres  cloches  dont  le  besoin se faisait sentir.

On y lit :

Marie Louise Désirée de Pérenchies.

1925.

Parrain : Louis Delebarre.

Marraine : Veuve Louis Lamblin.

Curé : D. Vancostenoble CH.

 

12 ans après la disparition des cloches de 1880, trois autres sont commandées par la commune à la Fonderie de bronze de Bretagne de Brest.

Le poids approximatif total est de presque 2 000kg (760kg, 580kg, 440kg) pour un coût, hors honoraires de l’architecte, de 43 000F.

Les diamètres des trois cloches sont de 90 cm, 1m et 1m10.

 

Voici ce qu’on peut lire sur les trois cloches actuelles de l’église qui annoncent, à leur façon, aujourd’hui grâce à l’électricité et non aux bras du sonneur, la vie de la paroisse.

 

Je m’appelle Marie Lucie Maxima.

Je remplace avec mes sœurs les cloches volées par l’ennemi en juillet 1917, notre demeure ayant été dynamitée pour nous ravir.

Avec elles, je célèbre la gloire de Dieu et les louanges à Marie. Que notre voix chante la foi, l’espérance et la charité et bénisse tous les chrétiens aux solennités du seigneur.

Baptisée l’an du seigneur 1929.

Monsieur l’Abbé Schabaillie étant curé.

Monsieur Henri Bouchery étant maire.

J’ai eu pour parrain Monsieur Maxime Descamps. Pour marraine Madame Jean Delemer, née Marie Lucie Agache.    

 

Je m’appelle Agnès Donata.

Je convoque les paroissiens à célébrer le grand jour du Seigneur.

Je sonne leurs joies et leurs deuils.

Baptisée l’an du seigneur 1929.

J’ai eu pour parrain Monsieur Edouard Donat Agache et pour marraine : Madame Claude saint Léger, née Agnès Marie Josèphe Wattine.

 

Je m’appelle Marie Pauline Henriette.

Chaque jour, aux paroissiens, je rappelle les gloires de Marie et de son divin Fils.

Je sonne l’angélus et appelle au sacrifice divin.

Baptisée l’an du Seigneur 1929.

J’ai eu pour parrain Monsieur Henri Bouchery, Maire de Pérenchies.

Pour marraine : Mademoiselle Marie Lambelin.

 

Lors du baptême des cloches, une cérémonie assez importante se déroulait. Les cloches sont considérées comme des personnes qui vont recevoir le baptême. On les couvrait d’un vêtement blanc. Des dragées étaient distribuées par les parrains et les marraines.

Pour la cérémonie de Pérenchies, nous n’avons pas encore retrouvé de documents de cette époque. Peut-être, qu’au fond d’un grenier, se trouvent quelques photographies jaunies ou un article de presse ? »

 

Philippe JOURDAN (3 mai 2020)

 

En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.

Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.

N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … »  20 mars 2020

 

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

 

mardi 26 mai 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? La Jeanne d’Arc en parade.

Document : Pérenchies et son passé numéro 59

 

Défilé de la société « La Jeanne d’Arc » dans les années 30.

Document SPMC numéro 2 085


Commentaire :

«La société de gymnastique de Pérenchies « La Jeanne d’Arc » défile dans une rue que je ne reconnais pas. Peut-être est-ce dans une autre ville ? Peut-être pas ? Un appel est lancé aux lecteurs. Elle est précédée par une clique musicale.

Dans notre plaquette de 2011 sur l’histoire des sports, cette association est souvent évoquée. Voici quelques informations recueillies dans les archives municipales :  

  

Les archives m'ont raconté...

 

1885

Création d'une société de gymnastique dite " L'Avenir de Pérenchies ".

1912

21 août 1912. Création de l’association " La Jeanne d'Arc " dont le siège sera rue Gambetta. Son objet est le développement des forces physiques et morales des jeunes gens. Le président en est E. Lambelin. Le trésorier est Arthur G... Le secrétaire est Maurice Pollet.

Avant 1914

Une école privée pour les garçons est créée, rue Gambetta. Une salle des fêtes s'y trouve adjointe. Elle servira aussi aux exercices physiques des jeunes garçons.

Guerre 1914/1918

La salle des fêtes de la rue Gambetta qui servait aussi de salle de sport est détruite.

1920

Le 18 septembre 1920, les sociétés ne se sont pas encore reformées.

La société de gymnastique " la Jeanne d'Arc " de Pérenchies est reconnue comme une société de formation prémilitaire. Président : M. DHAINE. 9, rue de la Gare.

1921

Le Président de la Jeanne d'Arc est E. Lambelin. Le secrétaire est Noël Saingier. Le trésorier est René Ma... 

1927

Dimanche 12 juin 1927. Fête de Gymnastique organisée par la " Jeanne d'Arc " de Pérenchies.

Programme : Défilé des sociétés invitées, envol d'un ballon, sauts divers, pyramides, l'orchestre de Pérenchies donnera une audition, fête de nuit sur la Grand'Place avec ballets, poses plastiques et feu d'artifice.

La manifestation est organisée au profit du Bureau de Bienfaisance et de la Société sous la Présidence d'Honneur de Monseigneur LEQUIEN, Evêque de la Martinique.

1929

Le 7 juillet 1929, le grand Hebdomadaire Illustré rend compte de la fête de gymnastique de l'Union de Flandre. La fête est placée sous la présidence de sa Grandeur Monseigneur LIENART, Evêque de Lille et du Général LACAPELLE, Gouverneur Militaire de Metz.

Programme :

- 7H. Stade de l'USP. Concours des Adultes et Pupilles.

- Rue de la Mairie, rues Carnot et Pasteur, place de la Gare. Concours de Musiques et Batteries.

- Midi. Au stade. Messe à la mémoire des 600 gymnastes de l'Union de Flandre, tombés au Champ d'Honneur.

- De 10H à midi. Concours de décorations de maisons.

- 14H30. Défilé. 3 colonnes (58 sociétés).

- 15H. Au stade. Grande Fête de Gymnastique.

- Défilé dans le stade.

- Présentation des drapeaux. Hymne National. Exécution musicale par les fanfares et batteries.

- 16H. Mouvements d'ensemble par les adultes.

- 16H15. Travail artistique aux appareils. Productions primées aux concours de la matinée.

- 16H45. Mouvements d'ensemble par les pupilles.

- 17H. Productions primées aux concours de la matinée.

- 17H30.Apothéose finale. Pyramides.

- Remise du Drapeau Fédéral et du Fanion des Pupilles.

- Pendant la fête, concert par la Musique des Etablissements Agache.

1937

La salle des fêtes appartient aux établissements Agache. C'est dans cette salle que se pratiquent les activités de certaines associations para militaires.

1945

La Municipalité projette la création d'un centre sportif. Le Maire est Maurice VANHONACKER. Ce terrain d'Education Sportive sera situé rue Henri Bouchery. Il sera destiné aux enfants des écoles.

Un plan indique alors les réalisations prévues : une piste de 100 m en ligne droite, un anneau de course de 200 m, des fosses sablées pour le sautoir, les poids et un portique, deux terrains de volley-Ball, deux terrains de basket, des barres de suspension, des poutres d'équilibre, des plateaux d'évolution.  

1947

Le treize janvier 1947, le conseil municipal décide l'acquisition du terrain d'éducation sportive. Il est acheté aux Brasseries Motte Cordonnier. C'est un terrain de 75 ares 81.

Celui-ci étant occupé par un maraîcher de Lompret, Monsieur Emile VERVISCH, il est prévu une indemnité d'éviction. 

Les Brasseries Malteries " MOTTE CORDONNIER " acceptent de vendre leur parcelle pour l'établissement d'un terrain de sports rue Henri Bouchery.

Une condition est émise : durant 20 ans, la brasserie aura l'exclusivité des bières, vins et liqueurs qui pourraient être débités sur le stade.

1962

Le Président de la Jeanne d'Arc est Jean Finot. Le secrétaire est René Dubaële. Le trésorier est Claude Delobeau.

Janvier 1966

Bal de la Société de gymnastique la Jeanne d'Arc.

1968

Souhait de la construction d'un gymnase, d'une piscine et d'un restaurant scolaire. Aménagement d'une place publique avec parkings

1969

Travaux prévus : aménagement de la salle de gymnastique.

1970

Après l'acquisition des anciens locaux du patronage, un important effort d'aménagement a été entrepris. La salle de cinéma a été entièrement transformée en une belle salle de réunions qui est occupée presque à plein temps.

La salle de gymnastique a été également transformée par l'installation d'un parquet avec un pourtour carrelé et l'aménagement de vestiaires et de locaux sanitaires.

Reste le chauffage à réaliser.

1974

Le 3 novembre 1974. Réception en mairie en l'honneur du Champion de France de Gymnastique Philippe DEL MEDICO de la société " La Jeanne d'Arc de Pérenchies ".

1978

Le Président de la Jeanne d'Arc est M. DUTHOIT.

Savez-vous que la Jeanne d'Arc a été fondée en 1906 ? Son but était de promouvoir la gymnastique masculine et la préparation militaire. Quelques anciens sont cités : Henri FINOT, Paul DESCAMPS, Emile DHAENE, Maurice DUBAELE, Jean Marie FLODROPS, Marcel PLANQUE, Norbert VILLERS et ses fils, Jean OFLACK, Albert CREUS, ...

La Jeanne d'Arc est affiliée à la F. S. C. F., membre de l'Union de Flandre. Depuis 1946, une section féminine a été créée. L'effectif actuel est de 120 gymnastes.

La section des garçons est encadrée par Francis PORTENART et les entraîneurs : Pascal et Patrick TAMPERE, Jean Claude DECANTE, Franck FINOT, Philippe DELMEDICO.

La section féminine est dirigée par Mme et M. PELISSIER aidés de Jacqueline PARENT et Mlle Véronique PORTENART.

L'intendance est assurée par J. FINOT et L. DUBOIS, présidents d'honneur, René DUBAELE, secrétaire, Mme J. FINOT, trésorière et l'aumônier, l'Abbé MENART.

Sont cités pour les aides apportées : la Ville de Pérenchies (salle et subventions), le comité d'entreprise des Ets Agache-Willot, l'Office Municipal des Sports, les commerçants qui contribuent au succès de Ball-Trap annuel.

Depuis 1954, la section masculine a participé à 10 championnats de France en section.

Plusieurs gymnastes sont cités : Bernard DUTHOIT, Philippe DEL MEDICO, René KUYLLE, Jean - Michel KAWZAK, Jean Pierre GRUSON, Michel GRUSON, Jacqueline FINOT, Francine PORTENART ».

 

Philippe JOURDAN (3 mai 2020)

 

 

 

En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.

Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie. La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.

N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … »  20 mars 2020

 

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog