dimanche 14 juin 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? La chorale paroissiale.

Document : Pérenchies et son passé numéro 75


La chorale paroissiale de Pérenchies. Non datée. Sans doute, les années 50/60 ?
Document SPMC numéro 4 638
Commentaire :
«Nous sommes devant l’église de Pérenchies. La chorale paroissiale pose.
On remarque de nombreuses personnes que l’on reconnait.  Remarquez les petites chaussettes blanches très à la mode à cette époque.
Deux religieuses de la Congrégation de Sainte-Marie-la-Forêt d’Angers sont en tenue traditionnelle. Elles portent le voile et une croix qui surmonte un cœur. Malgré de nombreuses recherches et, jusqu’à la maison-mère à Angers, nous n’avons pas réussi à en retrouver une pour nos archives. Si vous en possédez une, n’hésitez pas à nous contacter. 
La chorale est mixte. Au milieu se trouve l’Abbé Lommez. »

Voici un texte réalisé en 2006 par un membre de cette chorale qui y est entré quelques années après la date de ce cliché.

Mes souvenirs de la maîtrise paroissiale par Thérèse DUMEZ (janvier 2006)
Je suis entrée à la chorale appelée en ce temps-là maîtrise paroissiale à la fin des années 1960. Le directeur de chœur était Monsieur Julien Vierstraete. Sous l’impulsion de Sœur Suzanne, avec deux amies, nous avons rejoints la chorale pour une « aventure » qui devait durer, pour ma part, environ 20 ans. La maîtrise était composée d’hommes et de femmes d’un certain âge. Il y avait très peu de jeunes. Nous étions un peu isolés. A l’époque, seules les jeunes filles chantaient à la chorale. Les femmes mariées n’avaient pas le droit. A croire que le mariage les avait rendues aphones ou bien s’agissait-il encore d’une règle inventée par je ne sais quel « sage frustré »? Enfin quelques années plus tard, elles ont réintégré le groupe et ont ravi les oreilles des paroissiens par leur voix. A la suite de Vatican II, les messes ont été dites en français et nous avons appris  tous les chants de la messe, chants que nous connaissions déjà mais en latin. Ouf, enfin nous allions comprendre ce que nous disait le prêtre. Monsieur Vierstraete est décédé quelques mois après notre intégration dans la chorale. Il a été remplacé, dans un premier temps, par Monsieur Raymond Pichon, excellent chanteur mais qui n’avait pas la vocation d’un maître de chœur et peut-être n’avait-il pas l’envie de le devenir. Il faut reconnaître que c’est un sacré travail. C’est ainsi que nous avons accueilli Ghislain Gruson qui a amené des jeunes gens et des jeunes filles. Le travail de Ghislain a été considérable. D’une chorale vieillissante, il en a fait une chorale de jeunes et des chants nouveaux plus rythmés sont apparus. Ce n’était pas facile, nous n’étions pas des musiciens, mais de simples amateurs de chants. On ne connaissait pas forcément le solfège mais nous avions tous la même envie, celle de chanter pour donner une autre impulsion aux  messes dominicales. Chaque dimanche, nous étions là ainsi qu’à chaque grande fête liturgique. Nous assurions toutes les cérémonies de la semaine de Pâques, les deux ou trois messes consacrées aux communions, la messe de Minuit, la messe de Noël. La messe de minuit était la messe où il y avait le plus de monde. On venait des communes voisines et parfois de plus loin pour entendre le Minuit Chrétien  qu’interprétait si bien Mario Del Médico. C’était la messe la plus difficile, je crois, pour les choristes. A minuit, la voix n’est plus très claire (et pas seulement la voix). Le contraste entre le froid de l’extérieur et la chaleur de la tribune était considérable. Pour ces messes de Noël, nous n’oublierons pas les voix de Mario, de Raymonde, de Geneviève et de Renée. Tous ont mis beaucoup d’émotion dans leur interprétation. Je suis sûre que chaque Pérenchinois a un souvenir de l’une de ces messes. La fête la plus importante pour la chorale était la Sainte-Cécile, patronne des musiciens et des choristes. Je me souviens de l’année où nous avons chanté l’Alléluia  d’Haëndel. Personne n’y croyait et cependant nous l’avons interprété d’une façon tout à fait honorable. Les répétitions ont été difficiles. Ghislain s’est souvent fâché. Il faut dire que cette bande de jeunes n’était pas toujours disciplinée.
Mes amies se sont mariées et je suis restée seule à la chorale. Pour des raisons professionnelles et de changement de domicile, j’ai moi aussi quitté la chorale. Au départ de Ghislain, c’est Roland Dewulf qui a pris la succession. Il a poursuivi le travail commencé par Ghislain  et a donné à la chorale une autre ampleur. L’envie de retourner à la chorale se faisant sentir, après une Ste Cécile, j’ai demandé à Roland si je pouvais revenir. Sa réponse  a été la suivante : « si la tribune peut le supporter ! » C’est ainsi, qu’à la  fin des années 1980, j’ai réintégré la chorale. Des membres, que j’avais connus quelques années auparavant, étaient partis, les plus âgés notamment. D’autres étaient arrivés. La tribune avait été modifiée. L’orgue avait changé de place. Par contre l’escalier en colimaçon fait de marches en pierre bleue n’avait pas changé. Les jours de pluie, il était particulièrement dangereux. Roland, avec son souci de perfection, nous a fait découvrir un autre répertoire et avec Philippe a mis à dure épreuve nos voix et notre patience. Que de travail ! Mais aussi, que de plaisir. Les répétitions avaient lieu à l’église. L’été, le frais de l’édifice était agréable. L’hiver, c’était une autre histoire. Les bonnets, les gants étaient de rigueur. L’abbé Dooghe nous avait, un moment, prêté un chauffage au  gaz. Ce geste fut apprécié mais il fut sans grand effet. Plus tard, grâce à Roland et aussi à Albert qui allumait le feu, la chorale Agache nous a prêté son local pour que nous puissions assurer nos répétitions durant le mois de décembre pour la préparation de la fête de Noël. Les messes dominicales étaient appréciées des paroissiens et les Abbés Dooghe et Robitaillie aimaient beaucoup notre participation qui aider les gens à prier. L’abbé Dooghe disait souvent : « Chanter c’est prier deux fois » ou encore « Ils chantent bien mais qu’est-ce qu’ils sont bavards !».  Il avait raison. Aucun chef n’a réussi à faire taire les choristes. Pire, je me souviens que durant l’homélie, certains allaient chez Mimi, le café en face, pour « s’éclaircir la voix ! ».
Ils revenaient, pour chanter le Credo. Nous assurions aussi les messes de mariage. Le mois de juin et le mois de septembre étaient les mois où  nous passions nos samedis à la tribune pour animer les messes de mariage. Il nous est arrivé de chanter trois messes le même jour ! Les messes d’enterrement étaient assurées par les choristes retraités. Lorsque l’un de ses membres disparaissait, la chorale était présente en plus grand nombre. Je me souviens notamment du décès de Madame Gombert, ma voisine de chorale. Le jour de ses funérailles, sa place est restée vide. Longtemps j’ai pensé à Antoinette en arrivant à la tribune.  Nous avons eu la chance à Pérenchies d’avoir une chorale  qui était réellement au service de la paroisse. Même si les statuts avaient changé, sa principale activité était de servir la paroisse. Beaucoup nous l’enviait. »


Le président de SPMC (21 mai 2020)

Nous allons continuer jusque fin juin 2020 cette programmation journalière avec 6 documents par semaine et un dossier plus complet le jeudi.  La page est toujours publiée chaque jour à partir de 10H. N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Les activités de l’association ne reprendront pas avant septembre. Toutes les animations dont l’exposition du 15 août sont annulées.
21 mai 2020


samedi 13 juin 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? Les religieuses de Sainte-Marie-la-Forêt.

Document : Pérenchies et son passé numéro 74
 
Quelques religieuses de Pérenchies, rue Gambetta. Non datée.
Inconnue -  Sœur Adrienne - Sœur Gabrielle - Sœur Renée-Marie - Sœur André.
Document SPMC numéro 4 600
Commentaire :
«Nous sommes dans l’école Sainte-Marie de la rue Gambetta devant ce qui est, de nos jours, le bâtiment administratif de l’établissement scolaire privé.
Autrefois, c’était le lieu d’habitation d’une partie des religieuses de la Congrégation de Sainte-Marie-la-Forêt d’Angers à Pérenchies. La plupart des religieuses qui y vivaient s’occupait de l’école Sainte-Marie et des œuvres de la paroisse (enseignement, catéchisme, jeunesse, …).
Certaines des religieuses, ici présentes devant la salle qui servait de salle à manger, sont connues. 
De gauche à droite :
-        Non reconnue à ce jour. Est-ce une religieuse ?
-        Sœur Adrienne. Elle s’est occupée du Patronage Saint-Léger mais était aussi une des directrices du centre aéré municipal d’été.
-        Non reconnue à ce jour. Elle pourrait porter le nom de Sœur Gabrielle et aurait été présente entre un et deux ans à Pérenchies pour s’occuper de l’administration scolaire de l’école privée Sainte-Marie. Un jour d’hiver, glissant sur les feuilles humides de la cour, elle se serait cassé le bras.
-        Sœur Renée-Marie. Elle enseignait comme institutrice.
-        Sœur Andrée. De son vrai nom Andrée ALBERTI, elle enseignait également comme institutrice. Elle gérait aussi administrativement le patronage Saint-Léger et organisait des colonies de vacances l’été. Durant plusieurs années, elle quitta la France pour l’Afrique pour y gérer une école.

Sœur André est décédée en octobre 2019. Un article lui a été consacré sur notre blog. N’hésitez pas à aller y voir quelques photos qui la concernaient. Voici une partie du texte que je lui avais consacré.

« Nous avons appris le décès de Soeur André, ce mercredi 9 octobre 2019. De son vrai nom Andrée ALBERTI, sœur André de la Congrégation de Sainte-Marie La Forêt d’Angers fut religieuse à l'école Sainte-Marie de Pérenchies. Elle y enseignait.
Elle organisa aussi des colonies de vacances durant l'été. Elle s'occupait également du Patronage Saint-Léger dans le cadre de l'Action Catholique de l'Enfance (Perlin-Pinpin, Fripounet, Djin et Formule 1).
Après avoir passé une partie de sa retraite dans la région parisienne en compagnie de Sœur Adrienne, elle vivait depuis quelques  années dans la maison de retraite des religieuses de Sainte Marie d'Angers.
Au cours de sa vie de religieuse, elle avait aussi fait un séjour en Centre-Afrique durant plusieurs années. De caractère assez autoritaire, elle n'était pas toujours facile. Néanmoins, j'ai eu l'occasion de l'accompagner comme animateur sur trois colonies (1975, 1976 et 1978) et sur un déplacement d'élèves à Paris en 1978. J'en garde d'excellents moments et des souvenirs impérissables. Je me souviens de trois colonies : Bains-les-Bains en 1975, Chavanod en 1976 et Lezignan près de Lourdes en 1978. Une cinquantaine d’enfants partait en train pour un séjour de 3 semaines en été. La colonie n’avait pas beaucoup de moyens.  Soeur André conservait tout ce qu’elle pouvait pour réduire les coûts (pots de yaourts, restes de papier, costumes de la kermesse ou des processions). Il y avait des dizaines de cartons stockés durant l’année dans le grenier de la rue Gambetta. Ceux-ci partaient quelques jours avant nous avec les bagages des colons. Un wagon de la SNCF était en effet prévu en gare de Pérenchies pour recevoir caisses et valises.
Les activités se déroulaient le matin et l’après-midi était réservée aux sorties et aux grands jeux en extérieur. On marchait et on marchait ! On emmenait souvent le pique- nique dans des petits seaux en plastique qui avaient contenu de la crème ou du yaourt pour les collectivités. Toujours le même menu pour ces sorties : jambon, salade de pommes de terre et tomates. Pour le dessert, c’était souvent un fruit. Tout cela se portait facilement dans ces petits seaux. Toujours pour réduire le coût, l’intendante et l’infirmière étaient également des religieuses qui ne se faisaient pas payer. Le soir, c’était la veillée.
On faisait aussi un journal de colonie avec des stencils bleus et de certaines couleurs. Il ne fallait pas se tromper car la page était irrécupérable. Ensuite, on dupliquait cet exemplaire en plusieurs pages colorées. Pour occuper les enfants les jours de pluie, on chantait dans le réfectoire. On chantait en marchant, on chantait dans le bus… Et la journée passait. C’était simple mais à cette époque, on était un peu moins exigeant.
On avait aussi une animation sur la kermesse avec des stands puis la fête de fin de colonie où on dansait ou réalisait des petites scénettes. Pour les grands jeux, c’était des jeux d’opposition avec des bandes de tissus que l’on passait dans sa ceinture et qu’il fallait attraper pour battre son adversaire. On cherchait une pâture ou un petit bois qui pouvaient nous accueillir et nous devenions douaniers ou bandits…  Que de souvenirs…. 9 octobre 2019 »

Le président de SPMC (21 mai 2020)

Nous allons continuer jusque fin juin 2020 cette programmation journalière avec 6 documents par semaine et un dossier plus complet le jeudi.  La page est toujours publiée chaque jour à partir de 10H. N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Les activités de l’association ne reprendront pas avant septembre. Toutes les animations dont l’exposition du 15 août sont annulées.
21 mai 2020


vendredi 12 juin 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? Les pompiers de Pérenchies.

Document : Pérenchies et son passé numéro 73

Les pompiers des Ets Agache de Pérenchies. Photographie non datée. Peut-être entre 1920 et 1939 ?
Document SPMC numéro 5 528
Commentaire :
«Nous sommes sur le site des Ets Agache de Pérenchies. Les pompiers s’entrainent. La photographie n’est pas datée. Derrière, on observe les trois cheminées. Leur taille semble indiquer  qu’il s’agit de celles de l’après-guerre 14/18. Les roues du matériel étant encore en bois, l’estimation pourrait être entre 1920 et 1939 ?
Notre ville fait partie du SIVOM Alliance Nord-Ouest qui possède un groupe d’archivistes. Chaque année, des fiches thématiques sont réalisées pour chaque ville. L’un des thèmes était « les sapeurs-pompiers du Sivom ANO. »
Voici quelques informations puisées dedans :
On trouve trace dans les archives communales d’un arrêté du 8 mai 1848 qui officialise la création d’un corps dénommé « Sapeurs-pompiers municipaux de Pérenchies ». On y compte 40 hommes dont 2 lieutenants, 1 chirurgien, 9 sous-officiers, 2 sapeurs de feu, 25 sapeurs-pompiers et 1 tambour.
La pompe et ses agrès appartiennent au citoyen Le Blan et sont déposés dans son établissement (Le Blan est le premier industriel de Pérenchies. Son usine sera rachetée par les familles Agache et Droulers).
Le corps assure également un service d’ordre et est muni de 30 fusils.
Le 12 avril 1894, la nuit, un incendie éclate dans l’usine Agache. Les dégâts sont lourds. Un magasin de fils a brûlé. 400 ouvriers du tissage se retrouvent au chômage.
En 1905, le corps est dissout et la Société de Tir et de Sauvetage d’Incendie est créée l’année suivante.
Les pompiers interviennent aussi pour les incendies dans la ville.
En novembre 1947, le service départemental d’incendie et de secours est créé. Les pompiers des Ets Agache n’interviendront plus ou très rarement sur les départs de feu dans la commune.
La presse relate ainsi que, le jeudi 5 juin 1958, un incendie se déclare au 78, rue du Général Leclerc. Deux maisons seront entièrement détruites. A 18h, les pompiers des Ets Agache, ceux de Lomme et ceux de Lille réussissent à vaincre le feu.
L’association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était contée… » a reçu, en dépôt, le drapeau de la société de Tir et de Sauvetage ainsi qu’un uniforme et un ancien casque de parade.
La caserne des pompiers de Lomme a, quant à elle, hérité d’une autopompe récupérée dans l’usine lors de sa fermeture. En voici la photographie. On peut regretter que ce patrimoine soit parti ailleurs mais, au moins, il a été préservé et se trouve donc dans le petit musée de la caserne.»


Document explicatif sur la Moto-Pompes Incendie de la compagnie des pompiers des Ets Agache de Pérenchies.
Le matériel réel se trouve au petit musée de la caserne des pompiers de Lomme.
Document SPMC numéro 1521


Le président de SPMC (21 mai 2020)


Nous allons continuer jusque fin juin 2020 cette programmation journalière avec 6 documents par semaine et un dossier plus complet le jeudi.  La page est toujours publiée chaque jour à partir de 10H. N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Les activités de l’association ne reprendront pas avant septembre. Toutes les animations dont l’exposition du 15 août sont annulées.
21 mai 2020