mardi 31 mars 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? Le café du textile, siège de la Pêche AGACHE.


En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie.
La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

Philippe JOURDAN
Président de « Si Pérenchies m’était contée … »

Document : Pérenchies et son passé numéro 12

Document SPMC numéro 304.
Photo du journal LA VOIX DU NORD. Non datée. Années 70 ?
Réception  de l’association de pêche AGACHE, en son siège, au café du textile.

Commentaire :
Cette photographie provient du journal « LA VOIX DU NORD ». A cette époque, on pouvait se rendre à Armentières où les photographies publiées étaient déposées dans le hall de la rédaction locale. Les personnes qui se présentaient pouvaient les récupérer. Il s’agit sans doute d’une réception à la fin d’un concours de pêche organisé par la société de pêche AGACHE qui avait son siège en ce café. On remettait alors des coupes et des prix. Le Maire de l’époque, Roger DUTRIEZ, est présent avec les responsables de l’association et les pêcheurs du jour.
Remarquez les pantalons très larges. Ils deviendront par la suite encore plus larges et porteront le nom de pantalons à pattes d’éléphant ou  « pattes d’éph ».
Des plaques émaillées portent le nom de « Coq Hardi ».
En 1997, Odette LEJUNTER nous avait transmis ses souvenirs :
« Ouvrière chez AGACHE, je souhaitais faire autre chose et j’ai repris en 1965, pour 21 ans, le café du textile.  Face à l’entrée de l’usine, de nombreux ouvriers y venaient. On ouvrait à 3H30 et on fermait à minuit ! Nous ne prenions pas de vacances. Le café était toujours ouvert. En 1969, la société de pêche AGACHE, dont le siège était au café du globe, décida d’en changer et notre café fut choisi. La délivrance des cartes de pêche et les inscriptions aux concours se faisaient chez nous. Il y avait donc beaucoup de pêcheurs dans la clientèle. On a alors agrandi le café d’une pièce. Les hommes aimaient aussi jouer aux cartes. Pour Pâques, on organisait des jeux de 421. Les gagnants recevaient des œufs cuits durs. Ces jeux se déroulaient au comptoir, l’occasion pour moi d’y jouer et de parler aux clients ».


Philippe JOURDAN (26 mars 2020)
Sur des souvenirs d’Odette LEJUNTER (1997).

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

lundi 30 mars 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? Un ancien estaminet, rue de la Prévôté.


En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie.
La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

Philippe JOURDAN
Président de « Si Pérenchies m’était contée … »

Document : Pérenchies et son passé numéro 11


Document SPMC numéro 210
L’estaminet « A l’ouvrage » en 1907au coin de la rue Jules Drumez et de la rue de la Prévôté.

Commentaire :
Cette photo a été prise devant l’estaminet « A l’ouvrage » tenu par la famille DUMONT-BECQUET.  Il se trouvait à l’angle des rues Jules Drumez (Adjoint au Maire de Henri Bouchery, le Maire durant la guerre 1914/1918) et de la Prévôté (lieu ou territoire où le prévôt rend la justice. Le prévôt était un agent du roi ou du seigneur. Une prévôté pouvait être aussi un lieu où exerçait un officier de gendarmerie. Un document signale qu’il y avait une prévôté dans les environs d’où partaient tous les soirs des gendarmes à la recherche des passeurs de tabac).

Cette photographie donne une foule d’informations. Le numéro 69, au-dessus de la porte, est un ancien numéro de la rue de la Prévôté. Aujourd’hui, il s’agit du numéro 107. Les affiches sur les murs donnent la date et indiquent les mois de juillet et d’août 1907. On remarque aussi que les chemises et cols sont peut-être ceux du dimanche. On voit des chaussures assez montantes, des pipes et des montres à gousset (montre au bout d’une chaîne qui était attachée au gilet et glissée dans une petite poche, le gousset). 

Jean Pruvost, né au début des années 30, dans ce café reconstruit après la guerre 1914/1918, nous avait transmis ses souvenirs :
« Mon grand-père travaillait à l’usine Agache et, c’est sa femme Julie qui tenait le café appelé avant la guerre « A l’ouvrage » puis « Au moulin » et enfin « Estaminet du moulin ». En effet, de l’autre côté de la rue Jules Drumez se trouvait un moulin (NDLR : il y avait d’abord la maison du meunier qui sera démolie dans la dernière moitié du 20ème siècle afin d’agrandir la sortie de la rue puis un des deux moulins pérenchinois, un moulin à huile à vent appelé tordoir). 
A l’étage, se trouvait une salle où étaient organisés des bals mais aussi des combats de coqs jusqu’en 1939. Des paris avaient lieu. On misait sur le meilleur coq.
La bière brassée par la brasserie LAMBELIN était en bouteilles. On buvait très peu de vin mais il y avait beaucoup d’apéritifs et surtout du genièvre. L’eau venait du robinet.  Le café était fait dans la cafetière familiale. Au milieu de l’estaminet, se trouvait le feu entouré de crachoirs car les fumeurs de pipe crachaient beaucoup. Le dimanche, mes grands-parents ouvraient à 5H pour les fermiers du quartier des Bas qui allaient à la messe à 6H.  Vers 1948/1949, ma grand-mère quitta le café qui fut repris, je crois, pour un an avant de fermer définitivement…).

Philippe JOURDAN (26 mars 2020)
Sur des souvenirs de Jean PRUVOST (1997)

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

dimanche 29 mars 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? La bière BREUVART.


En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie.
La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

Philippe JOURDAN
Président de « Si Pérenchies m’était contée … »

Document : Pérenchies et son passé numéro 10

Document SPMC numéro239
Une procession, rue de Lille (actuelle rue du Général Leclerc), dans les années 30.
Commentaire :
Cette photo doit dater des années 30. L’enfant de chœur qui porte la croix est Marcel DEVOS Fils qui est né en 1923. Derrière les enfants de Chœur, parade la clique de la Jeanne d’Arc, l’association de gymnastique.
A gauche, se trouve l’emplacement de la Cité Marguerite Saint Léger et de l’actuel local de l’association des familles. Le pignon montre une publicité pour les bières BREUVART. C’était une brasserie d’Armentières. Autrefois, les brasseries étaient les propriétaires des estaminets qu’elles louaient à des personnes. Cela pouvait être aussi un complément financier ; l’homme travaillait à la fabrique et la femme tenait un commerce.
On observe un de ces estaminets dénommé « A la terrasse ». On y vend bien évidemment les bières BREUVART.
A droite de la photo se trouve aujourd’hui l’entrée de l’actuelle rue Jacques HOUSSIN, Père.
Philippe DEVOS, membre de notre association d’histoire locale, fils de Marcel DEVOS Fils, m’a expliqué, par téléphone, que son père lui disait, qu’auparavant, à la place de cette rue, se trouvait un terrain occupé par un club des chiens de défense. On sait qu’en 1928, il y en avait deux sur notre commune. Par la suite, l’activité fut remplacée par des jardins ouvriers.

Philippe JOURDAN (26 mars 2020)

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog