jeudi 26 septembre 2024

Quelques nouvelles de nos réunions de septembre et d’octobre 2024. 2ème partie.

Notre association a repris ses activités pour la fin de la saison 2024. Voici quelques informations historiques locales vues lors de nos réunions des membres actifs de SPMC du jeudi soir.

Philippe JOURDAN, Président de SPMC.

26 septembre 2024.

 

PIERRE BONTE

Il a célébré le 15 septembre 2024 ses 92 ans. Nous lui avons envoyé un petit mot d’amitié.

« Pierre, un bon anniversaire et nos souhaits d'un prompt rétablissement.

Tous les membres de "Si Pérenchies m'était contée..." se joignent à moi.

Amicalement. Philippe JOURDAN.

 

Celui-ci nous a rapidement répondu : « Merci cher Philippe ! Je vais beaucoup regretter de ne pas être avec vous et mes amis pérenchinois vendredi et samedi prochains. Bonne fête de la Tarte à prônes ! Amitiés. Pierre. »

 

En son honneur, notre page Facebook a publié quelques pages sur l’histoire de sa vie.

 

Panneau réalisé par Philippe JOURDAN sur l’histoire de Pierre BONTE.
Document SPMC. Site CANVA.

 

REUNION DU LUNDI 16 SEPTEMBRE 2024

Quelques membres actifs se réunissent tous les lundis après-midi hors vacances scolaires afin de classer nos documents mais aussi de préparer nos activités.

En voici quelques vues :

 

 




 
 

RETOUR SUR LES EPINGLETTES OFFERTES PAR MARIE-CLAUDE VERVISCH

 


Raymond VERVISCH, le père de Marie-Claude, est né à Prémesques en 1909.

Durant son service militaire, il fut maréchal des logis. (Grade de sous-officier dans les régiments de cavalerie, d’artillerie, du train et du matériel de l’armée de terre française et dans la gendarmerie nationale française. Ce grade correspond à celui de sergent dans les autres régiments).

Il fut bourrelier-sellier. (Le bourrelier travaille la bourre et le cuir afin de réaliser des pièces d'attelage pour le travail des chevaux. Ce terme maintenant peu utilisé différenciait le bourrelier, travaillant à la campagne, du sellier, travaillant à la ville).

Il travailla pour la mairie de Lille et entretenait l'ensemble des harnachements des chevaux comme les colliers, les selles, …

Il habita rue de la mairie avec ses parents jusqu'à son mariage en 1943.

 

Raymond VERVISCH lors de son service militaire. Années 20/30.
Document familial.


La ferme DUTHOIT devenue aujourd’hui la base de loisirs du Fort.
Le cheval de trait porte des harnachements réalisés par Raymond VERVISCH

 

Ancienne maison de la famille VERVISCH, rue Henri BOUCHERY.
 La maison sera 
détruite par la suite. 1973.
On aperçoit derrière un des préfabriqués du terrain scolaire qui servira à la poste puis aux associations.
Document SPMC.

 

Terrain scolaire. Carte postale SPMC. Années 50.
On aperçoit à gauche la maison VERVISCH.


QUELQUES POINTS D’HISTOIRE LOCALE

a)      L’EVECHE ACHETE LA MAISON PAROISSIALE. LA PAROISSE LANCE UNE SOUSCRIPTION.

Souscription pour l’achat de la maison paroissiale achetée par l’évêché.
Journal paroissial « EAUX VIVES » numéro 2 de juin 2024.

 

DES TRACES DES BLOCKHAUS DE LA GUERRE 1914/1918.

Plusieurs blockhaus de la guerre 1914/1918 existent encore sur le territoire de notre ville.

Parfois, des restes apparaissent dans certaines propriétés.

Un habitant nous a expliqué qu’il venait de découvrir que sa cave était, en fait, un blockhaus enterré.

Un autre, ayant acheté une maison, a découvert dans le jardin des restes d’un de ces blockhaus.

La loi permet aujourd’hui à ces propriétaires de détruire, s’ils le souhaitent, ces restes de constructions militaires témoins de notre passé.

 

Reste d’un blockhaus de 1914/18 dans un jardin pérenchinois. 9 juin 2024.

 

POURSUITE DE NOS RECHERCHES SUR 39/45

Suite à nos appels sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes nous ont fait parvenir des documents et des témoignages sur la guerre 1939/1945 à Pérenchies. D’autres les ont publiés sur leurs pages Facebook.

Ainsi, l’histoire de Pérenchies et de ses habitants ne tombera pas dans l’oubli.

 

a)      RECHERCHES SUR LES VICTIMES DE 39/45. Claude LECLERCQ

 

Tombe de Claude LECLERCQ dans le carré militaire du cimetière de Pérenchies.
Photographie SPMC.


Claude LECLERCQ est né le 9 avril 1922 dans le Pas-de-Calais. Il était le fils de Georges LECLERCQ et de Marie-Hélène FINNE. Il était célibataire. Il habitait Cité Saint Léger à Pérenchies. Il était de la classe 1942. Il fut soldat de 2ème classe au 2ème R. I. puis au 9ème R. I.

Il fut déporté du travail et déclaré « Tué à l’ennemi ».

Il est décédé le 9 février 1945 à Potsdam. Il fut déclaré « Mort pour la France ».

 

Mary LECLERCQ nous explique qu’il était le frère de son père Paul LECLERCQ. Elle nous a transmis une photo de cette victime de la guerre 1939/1945 ainsi qu’une autre qui montre une tombe portant le nom de son oncle. Elle ne peut dire si cette tombe est celle de Postdam où il fut tué.

Claude LECLERCQ.
Document familial.


Tombe de Claude LECLERCQ. Lieu indéterminé. Postdam ou tombe provisoire à Pérenchies ? Document familial.

 

b)     RECHERCHES SUR LES VICTIMES DE 39/45. Georges DELEM.

Mary LECLERCQ évoque aussi dans sa famille un Georges DELEM qui avait épousé Madeleine HUETTE.

Selon nos informations, Georges DELEM figure comme combattant sur le monument aux morts de la Grand’Place. Il était né le 12 mars 1910. Il était le fils d’Emile DELEM, peigneur de lin, né à Ypres, et d’Estelle PACQUET, étirageuse, née à Messines en Belgique. Il habitait au 137, rue de la Prévôté. Il s’est marié à Pérenchies, le 20 septembre 1935, avec Marie Madeleine HUETTE. Il est décédé le 9 mai 1948 à Pérenchies. 

c)      RECHERCHES SUR LES VICTIMES DE 39/45. Alfred HUETTE

Mary LECLERC évoque enfin Alfred HUETTE qui est le frère de sa mère Jacqueline LECLERCQ-HUETTE.

Selon nos documents, Alfred HUETTE est inscrit sur le monument aux morts et est enterré dans le carré militaire du cimetière de Pérenchies.

  

Tombe d’Alfred HUETTE. Carré militaire du cimetière de Pérenchies.

 

Il fut soldat 2ème classe, classe 1929, au 13ème R.I.

Il était né à Pérenchies le 1er avril 1909. Il était le fils d’Henri HUETTE et d’Amélie HOUQUE. Il était célibataire.

Il est décédé le 3 juillet 1940, à l’âge de 31 ans, des suites de ses blessures, à l’hôpital de Romilly sur Seine (Aube). Mention : Mort pour la France

 

Alfred HUETTE. Photo du dossier militaire.

 

d)        RECHERCHES SUR LES TEMOINS DE 39/45. Rémy CAYZEELE

Roseline DERYCKE évoque Rémy CAYZEELE qui était le frère de sa maman et nous transmet des photos de sa famille.

 

Rémy CAYZEELE.
 Photographie familiale.


Rémy CAYZEELE et son épouse lors d’une remise de décoration.
 Photographie familiale.

 

d)     RECHERCHES SUR LES TEMOINS DE 39/45. Bernard DEPOORTER

Monique DEPOORTER évoque son père Bernard DEPOORTER : « Mon père, Bernard DEPOORTER, était un grand ami de Rémi CAYZEELE. Ils ont été arrêtés ensemble par les Allemands sur les lignes de chemin de fer. Je joins une photo où Rémy CAYZEELE est en haut à droite et, mon père en bas à gauche. »  

Rémy CAYZEELE et Bernard DEPOORTER.
 Document familial.

 

Rémy CAYZEELE.
Partie de la photographie transmise par Monique DEPOORTER.

 

Monique DEPOORTER nous avait déjà transmis l’histoire de son père. En voici le texte que vous pourrez retrouver sur l’une de nos plaquettes sur « Pérenchies durant la guerre 1939/1945 ». 

Mon père, Bernard DEPOORTER, par Monique.

« Mon père a toujours été très discret concernant sa période de déportation. Ce n'est que très tardivement qu'il a raconté quelques moments de cette période.

Mon père a été arrêté le 9 mars 1944 par la Gestapo, à l'âge de 20 ans. Il a été interné à la prison de Loos Les Lille jusqu'au 10 Juillet 1944.

Mon père a été arrêté à Pérenchies avec son ami Rémy CAYZEELE sur la voie ferrée. Ils aidaient tous les deux à transférer des armes et à distribuer des tracts contre les Allemands. Alice, la mère de mon père, aidait le père de Rémy depuis le début à cacher des armes et des tracts.

Le jour de son arrestation, ma grand-mère avait raconté que la maison avait été entourée par les Allemands avec leurs chiens et personne n'avait pu les prévenir. Ils ont été arrêtés avec des tracts sur eux.

A la prison de Loos, mon père avait raconté qu'il était avec deux Anglais qui parlaient assez bien le français. Ils lui avaient bien dit de ne rien "lâcher" lors de son "passage à tabac" car sinon ils recommenceraient sans cesse. Il n'a jamais raconté en détail ces moments pénibles.

Ma mère qui connaissait déjà mon père (ils se sont connus très jeunes à 16 ans) se rendait régulièrement avec Alice, ma grand-mère, lors des procès car elles ne savaient pas quand mon père devait être jugé.

Lors des procès, les personnes étaient immédiatement soit fusillées soit déportées. Ma mère m'a raconté qu'un jour un jeune couple d’Armentières était jugé car ils avaient chez eux de la toile de parachute. Leurs parents étaient présents et ils ont été condamnés à la peine de mort et fusillés sur le champ. Leurs parents étaient effondrés.

Mon père a été condamné aux travaux forcés. Il a été déporté en Allemagne, le 11 Juillet 1944, à la prison de Rheinbach. Dans les jours qui sont suivi, il a été envoyé à Konigs-Winter pour travailler dans une fabrique de roues pour les canons, les chars et les trains. Le camp se trouvait en face de l'usine. Les conditions de détention étaient extrêmement pénibles : surveillance constante avec brimades, très peu à manger.

Le temps de travail était de 12 heures, parfois 14 heures par jour. Ils n'avaient aucune protection pour travailler dans les forges et ils avaient les yeux qui brûlaient. Il ne fallait surtout pas se blesser car les Allemands ne soignaient pas les blessés.

Mon père a connu Lun certain Louis qui avait 22 ans de plus que mon père. Il était du Pas-de-Calais et cheminot. Il avait été condamné comme résistant et déporté le 27 octobre 1943. Il a été un grand soutien pour mon père. Il lui donnait souvent une part de sa ration de nourriture. Ils se sont toujours côtoyés jusqu'au décès de Louis. Mon père disait que sans lui, il n'aurait pas gardé le moral. Mon père m'a raconté une anecdote concernant un soldat allemand. Il était déjà tard et il travaillait à la forge lorsqu'un soldat allemand de garde déjà d'un certain âge lui a fait signe de se rapprocher vers un coin à l'écart. Mon père n'était pas très rassuré mais il est allé le rejoindre.

Le soldat lui présenta alors une cigarette et demanda s’il était de " Pérenchies " ? Mon père lui répondit par l’affirmative. Le soldat s’écria alors " Ah ! Pérenchies ! " et lui expliqua comme il put qu'il y avait fait la guerre 14-18. Il n'a pas eu d'autres contacts car le soldat prenait un risque en parlant à mon père.

Quand les Allemands ont su que les troupes alliées arrivaient, ils ont transféré les prisonniers vers d'autres prisons. Mon père a été transféré à la prison de Butzbach en mars 1945. En sachant que les troupes alliées arrivaient, il avait repris espoir et il avait très peur quand il y avait des bombardements sur la prison.

Il a été libéré par les troupes américaines le 4 avril 1945. Le 8 avril, il fut rapatrié en France au centre d'accueil de Longuyon en Meurthe et Moselle.

Il s'est marié avec ma mère, Ginette, le 31 août 1945 ».

  

Bernard DEPOORTER.
Autre partie de la photographie transmise par Monique DEPOORTER.


C’EST ARRIVE A PERENCHIES

1)      UNE FUITE DE GAZ A PERENCHIES

Ce vendredi 13 septembre 2024, une fuite de gaz a été décelée rue Edouard Agache. 65 maisons ont été évacuées et se sont trouvées sans électricité. Les habitants ont été accueillis au complexe de l’Horloge. La rue est restée fermée pour des vérifications. 101 logements ont été impactés. Les habitants ont pu regagner leurs maisons. Des mesures ont été effectuées et les trous seront rebouchés. La rue Agache est restée interdite à la circulation pendant les travaux. Certaines odeurs de gaz résiduelles pouvant provenir des tas de terre imprégnés, il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

RAPPEL DE FAITS PASSES

Cela nous replonge dans le passé lors d’un incident important causé aussi par le gaz et intervenu le mercredi 13 février 1980. Une grosse canalisation a subi une surpression qui provoqua des fuites sur toute la commune. La ville a été déclarée sinistrée et a fait la une des journaux et de la télévision. Une association de défense a ensuite été créée afin de défendre presque 200 dossiers de sinistrés.

 

Accident sur le réseau du gaz survenu à Pérenchies le 13 février 1980.
Article VOIX DU NORD. Document SPMC numéro 1.

        

Accident sur le réseau du gaz survenu à Pérenchies le 13 février 1980.
Article VOIX DU NORD. Document SPMC numéro 2.

 

Accident sur le réseau du gaz survenu à Pérenchies le 13 février 1980.
Article VOIX DU NORD. Document SPMC numéro 3.

 

Accident sur le réseau du gaz survenu à Pérenchies le 13 février 1980.
Article VOIX DU NORD. Document SPMC numéro 4.

 

2)      DEBUT DES REPETITIONS DU GRAND SPECTACLE 2025

Les répétitions du nouveau Grand Spectacle proposé par l’OMCL ont commencé. Le spectacle sera donné dans un an vers la Toussaint 2025.

 

3)      VOYAGE DU CFIP EN Italie

Le CFIP a organisé un voyage dans la région de notre ville jumelle Piétralunga durant ce mois de septembre 2024.

 

Le groupe de Pérenchinois devant la mairie et l’église de Piétralunga.Septembre 2024.
Photographie de Patricia LESSART.


Retrouvailles avec Carla et Giuseppe MOSCATELLI, des amis de Piétralunga.Septembre 2024. Photographie de Patricia LESSART.

 

4)      RENCONTRE DU MAIRE DE PERENCHIES ET DU NOUVEAU MAIRE DE PIETRALUNGA

Suite à de nouvelles élections municipales, un nouveau maire a été élu à Piétralunga en Italie. Il s’agit de Francesco RIZZUTI. Une délégation municipale avec le maire, Karim LOUZANI, est allée à sa rencontre afin de préparer les prochains échanges qui pourraient s’envisager entre nos deux villes.

 

Francesco RIZZUTI est le nouveau maire de Piétralunga.

 

Philippe JOURDAN

Président de SPMC

26 septembre 2024.

  

Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

message de formulaire