Notre association a repris ses activités pour la fin de la saison 2024. Voici quelques informations historiques locales vues lors de nos réunions des membres actifs de SPMC du jeudi soir.
Philippe JOURDAN, Président de
SPMC.
26 septembre 2024.
PIERRE BONTE
Il a célébré le 15 septembre
2024 ses 92 ans. Nous lui avons envoyé un petit mot d’amitié.
« Pierre, un bon
anniversaire et nos souhaits d'un prompt rétablissement.
Tous les membres de "Si
Pérenchies m'était contée..." se joignent à moi.
Amicalement. Philippe JOURDAN.
Celui-ci nous a rapidement
répondu : « Merci cher Philippe ! Je vais beaucoup regretter de ne
pas être avec vous et mes amis pérenchinois vendredi et samedi prochains. Bonne
fête de la Tarte à prônes ! Amitiés. Pierre. »
En son honneur, notre page
Facebook a publié quelques pages sur l’histoire de sa vie.
Panneau réalisé par Philippe JOURDAN sur l’histoire de Pierre BONTE. Document SPMC. Site CANVA. |
REUNION DU LUNDI 16 SEPTEMBRE
2024
Quelques membres actifs se
réunissent tous les lundis après-midi hors vacances scolaires afin de classer
nos documents mais aussi de préparer nos activités.
En voici quelques vues :
RETOUR SUR LES EPINGLETTES
OFFERTES PAR MARIE-CLAUDE VERVISCH
Raymond VERVISCH, le père de
Marie-Claude, est né à Prémesques en 1909.
Durant son service militaire,
il fut maréchal des logis. (Grade de sous-officier dans les régiments de
cavalerie, d’artillerie, du train et du matériel de l’armée de terre française
et dans la gendarmerie nationale française. Ce grade correspond à celui de
sergent dans les autres régiments).
Il fut bourrelier-sellier. (Le
bourrelier travaille la bourre et le cuir afin de réaliser des pièces
d'attelage pour le travail des chevaux. Ce terme maintenant peu utilisé
différenciait le bourrelier, travaillant à la campagne, du sellier, travaillant
à la ville).
Il travailla pour la mairie de
Lille et entretenait l'ensemble des harnachements des chevaux comme les colliers,
les selles, …
Il habita rue de la mairie
avec ses parents jusqu'à son mariage en 1943.
Raymond VERVISCH lors de son service militaire. Années 20/30. Document familial. |
La ferme DUTHOIT devenue aujourd’hui la base de loisirs du Fort. Le cheval de trait porte des harnachements réalisés par Raymond VERVISCH |
Terrain scolaire. Carte postale SPMC. Années 50. On aperçoit à gauche la maison VERVISCH. |
QUELQUES POINTS D’HISTOIRE
LOCALE
a) L’EVECHE
ACHETE LA MAISON PAROISSIALE. LA PAROISSE LANCE UNE SOUSCRIPTION.
Souscription pour l’achat de la maison paroissiale achetée par l’évêché. Journal paroissial « EAUX VIVES » numéro 2 de juin 2024. |
DES TRACES DES BLOCKHAUS DE LA
GUERRE 1914/1918.
Plusieurs blockhaus de la
guerre 1914/1918 existent encore sur le territoire de notre ville.
Parfois, des restes
apparaissent dans certaines propriétés.
Un habitant nous a expliqué
qu’il venait de découvrir que sa cave était, en fait, un blockhaus enterré.
Un autre, ayant acheté une
maison, a découvert dans le jardin des restes d’un de ces blockhaus.
La loi permet aujourd’hui à
ces propriétaires de détruire, s’ils le souhaitent, ces restes de constructions
militaires témoins de notre passé.
Reste d’un blockhaus de 1914/18 dans un jardin pérenchinois. 9 juin 2024. |
POURSUITE DE NOS RECHERCHES
SUR 39/45
Suite à nos appels sur les
réseaux sociaux, plusieurs personnes nous ont fait parvenir des documents et
des témoignages sur la guerre 1939/1945 à Pérenchies. D’autres les ont publiés
sur leurs pages Facebook.
Ainsi, l’histoire de
Pérenchies et de ses habitants ne tombera pas dans l’oubli.
a)
RECHERCHES SUR LES VICTIMES DE 39/45.
Claude LECLERCQ
Tombe de Claude LECLERCQ dans le carré militaire du cimetière de Pérenchies. Photographie SPMC. |
Claude LECLERCQ est né le 9
avril 1922 dans le Pas-de-Calais. Il était le fils de Georges LECLERCQ et de
Marie-Hélène FINNE. Il était célibataire. Il habitait Cité Saint Léger à
Pérenchies. Il était de la classe 1942. Il fut soldat de 2ème classe
au 2ème R. I. puis au 9ème R. I.
Il fut déporté du travail et
déclaré « Tué à l’ennemi ».
Il est décédé le 9 février
1945 à Potsdam. Il fut déclaré « Mort pour la France ».
Mary LECLERCQ nous explique qu’il était le frère de son père
Paul LECLERCQ. Elle nous a transmis une photo de cette victime de la guerre 1939/1945
ainsi qu’une autre qui montre une tombe portant le nom de son oncle. Elle ne
peut dire si cette tombe est celle de Postdam où il fut tué.
Claude LECLERCQ. Document familial. |
Tombe de Claude LECLERCQ. Lieu indéterminé. Postdam ou tombe provisoire à Pérenchies ? Document familial. |
b)
RECHERCHES SUR LES VICTIMES DE 39/45.
Georges DELEM.
Mary LECLERCQ évoque aussi dans
sa famille un Georges DELEM qui avait épousé Madeleine HUETTE.
Selon nos informations,
Georges DELEM figure comme combattant sur le monument aux morts de la
Grand’Place. Il était né le 12 mars 1910. Il était le fils d’Emile DELEM,
peigneur de lin, né à Ypres, et d’Estelle PACQUET, étirageuse, née à Messines
en Belgique. Il habitait au 137, rue de la Prévôté. Il s’est marié à
Pérenchies, le 20 septembre 1935, avec Marie Madeleine HUETTE. Il est décédé le
9 mai 1948 à Pérenchies.
c) RECHERCHES
SUR LES VICTIMES DE 39/45. Alfred HUETTE
Mary LECLERC évoque enfin Alfred
HUETTE qui est le frère de sa mère Jacqueline LECLERCQ-HUETTE.
Selon nos documents, Alfred
HUETTE est inscrit sur le monument aux morts et est enterré dans le carré
militaire du cimetière de Pérenchies.
Tombe d’Alfred HUETTE. Carré militaire du cimetière de Pérenchies. |
Il fut soldat 2ème classe, classe 1929, au 13ème
R.I.
Il était né à
Pérenchies le 1er avril 1909. Il était le fils d’Henri HUETTE et
d’Amélie HOUQUE. Il était célibataire.
Il est décédé le 3 juillet 1940, à l’âge de 31 ans, des suites de ses blessures, à l’hôpital de Romilly sur Seine (Aube). Mention : Mort pour la France
Alfred HUETTE. Photo du dossier militaire. |
d) RECHERCHES SUR LES TEMOINS DE 39/45. Rémy CAYZEELE
Roseline DERYCKE évoque Rémy
CAYZEELE qui était le frère de sa maman et nous transmet des photos de sa
famille.
Rémy CAYZEELE. Photographie familiale. |
Rémy CAYZEELE et son épouse lors d’une remise de décoration. Photographie familiale. |
d)
RECHERCHES SUR LES TEMOINS DE 39/45. Bernard
DEPOORTER
Monique DEPOORTER évoque son père Bernard DEPOORTER : « Mon père, Bernard DEPOORTER, était un grand ami de Rémi CAYZEELE. Ils ont été arrêtés ensemble par les Allemands sur les lignes de chemin de fer. Je joins une photo où Rémy CAYZEELE est en haut à droite et, mon père en bas à gauche. »
Rémy CAYZEELE et Bernard DEPOORTER. Document familial. |
Rémy CAYZEELE. Partie de la photographie transmise par Monique DEPOORTER. |
Monique DEPOORTER nous avait déjà transmis l’histoire de son père. En voici le texte que vous pourrez retrouver sur l’une de nos plaquettes sur « Pérenchies durant la guerre 1939/1945 ».
Mon père, Bernard DEPOORTER,
par Monique.
« Mon père a toujours été
très discret concernant sa période de déportation. Ce n'est que très
tardivement qu'il a raconté quelques moments de cette période.
Mon père a été arrêté le 9 mars
1944 par la Gestapo, à l'âge de 20 ans. Il a été interné à la prison de Loos
Les Lille jusqu'au 10 Juillet 1944.
Mon père a été arrêté à
Pérenchies avec son ami Rémy CAYZEELE sur la voie ferrée. Ils aidaient tous les
deux à transférer des armes et à distribuer des tracts contre les Allemands.
Alice, la mère de mon père, aidait le père de Rémy depuis le début à cacher des
armes et des tracts.
Le jour de son arrestation, ma
grand-mère avait raconté que la maison avait été entourée par les Allemands
avec leurs chiens et personne n'avait pu les prévenir. Ils ont été arrêtés avec
des tracts sur eux.
A la prison de Loos, mon père
avait raconté qu'il était avec deux Anglais qui parlaient assez bien le
français. Ils lui avaient bien dit de ne rien "lâcher" lors de son
"passage à tabac" car sinon ils recommenceraient sans cesse. Il n'a
jamais raconté en détail ces moments pénibles.
Ma mère qui connaissait déjà
mon père (ils se sont connus très jeunes à 16 ans) se rendait régulièrement
avec Alice, ma grand-mère, lors des procès car elles ne savaient pas quand mon
père devait être jugé.
Lors des procès, les personnes
étaient immédiatement soit fusillées soit déportées. Ma mère m'a raconté qu'un
jour un jeune couple d’Armentières était jugé car ils avaient chez eux de la
toile de parachute. Leurs parents étaient présents et ils ont été condamnés à
la peine de mort et fusillés sur le champ. Leurs parents étaient effondrés.
Mon père a été condamné aux
travaux forcés. Il a été déporté en Allemagne, le 11 Juillet 1944, à la prison
de Rheinbach. Dans les jours qui sont suivi, il a été envoyé à Konigs-Winter pour
travailler dans une fabrique de roues pour les canons, les chars et les trains.
Le camp se trouvait en face de l'usine. Les conditions de détention étaient
extrêmement pénibles : surveillance constante avec brimades, très peu à manger.
Le temps de travail était de
12 heures, parfois 14 heures par jour. Ils n'avaient aucune protection pour
travailler dans les forges et ils avaient les yeux qui brûlaient. Il ne fallait
surtout pas se blesser car les Allemands ne soignaient pas les blessés.
Mon père a connu Lun certain
Louis qui avait 22 ans de plus que mon père. Il était du Pas-de-Calais et
cheminot. Il avait été condamné comme résistant et déporté le 27 octobre 1943.
Il a été un grand soutien pour mon père. Il lui donnait souvent une part de sa
ration de nourriture. Ils se sont toujours côtoyés jusqu'au décès de Louis. Mon
père disait que sans lui, il n'aurait pas gardé le moral. Mon père m'a raconté
une anecdote concernant un soldat allemand. Il était déjà tard et il
travaillait à la forge lorsqu'un soldat allemand de garde déjà d'un certain âge
lui a fait signe de se rapprocher vers un coin à l'écart. Mon père n'était pas
très rassuré mais il est allé le rejoindre.
Le soldat lui présenta alors une
cigarette et demanda s’il était de " Pérenchies " ? Mon père lui
répondit par l’affirmative. Le soldat s’écria alors " Ah ! Pérenchies !
" et lui expliqua comme il put qu'il y avait fait la guerre 14-18. Il n'a
pas eu d'autres contacts car le soldat prenait un risque en parlant à mon père.
Quand les Allemands ont su que
les troupes alliées arrivaient, ils ont transféré les prisonniers vers d'autres
prisons. Mon père a été transféré à la prison de Butzbach en mars 1945. En
sachant que les troupes alliées arrivaient, il avait repris espoir et il avait
très peur quand il y avait des bombardements sur la prison.
Il a été libéré par les
troupes américaines le 4 avril 1945. Le 8 avril, il fut rapatrié en France au
centre d'accueil de Longuyon en Meurthe et Moselle.
Il s'est marié avec ma mère,
Ginette, le 31 août 1945 ».
Bernard DEPOORTER. Autre partie de la photographie transmise par Monique DEPOORTER. |
C’EST ARRIVE A PERENCHIES
1)
UNE FUITE DE GAZ A PERENCHIES
Ce vendredi 13 septembre 2024,
une fuite de gaz a été décelée rue Edouard Agache. 65 maisons ont été évacuées
et se sont trouvées sans électricité. Les habitants ont été accueillis au
complexe de l’Horloge. La rue est restée fermée pour des vérifications. 101
logements ont été impactés. Les habitants ont pu regagner leurs maisons. Des
mesures ont été effectuées et les trous seront rebouchés. La rue Agache est
restée interdite à la circulation pendant les travaux. Certaines odeurs de gaz
résiduelles pouvant provenir des tas de terre imprégnés, il n'y a pas lieu de
s'inquiéter.
RAPPEL DE FAITS PASSES
Cela nous replonge dans le passé
lors d’un incident important causé aussi par le gaz et intervenu le mercredi 13
février 1980. Une grosse canalisation a subi une surpression qui provoqua des
fuites sur toute la commune. La ville a été déclarée sinistrée et a fait la une
des journaux et de la télévision. Une association de défense a ensuite été
créée afin de défendre presque 200 dossiers de sinistrés.
Accident sur le réseau du gaz survenu à Pérenchies le 13 février 1980. Article VOIX DU NORD. Document SPMC numéro 1. |
Accident sur le réseau du gaz survenu à Pérenchies le 13 février 1980. Article VOIX DU NORD. Document SPMC numéro 2. |
Accident sur le réseau du gaz survenu à Pérenchies le 13 février 1980. Article VOIX DU NORD. Document SPMC numéro 3. |
Accident sur le réseau du gaz survenu à Pérenchies le 13 février 1980. Article VOIX DU NORD. Document SPMC numéro 4. |
2)
DEBUT DES REPETITIONS DU GRAND SPECTACLE
2025
Les répétitions du nouveau Grand
Spectacle proposé par l’OMCL ont commencé. Le spectacle sera donné dans un an
vers la Toussaint 2025.
3)
VOYAGE DU CFIP EN Italie
Le CFIP a organisé un voyage dans
la région de notre ville jumelle Piétralunga durant ce mois de septembre 2024.
Le groupe de Pérenchinois devant la mairie et l’église de Piétralunga.Septembre 2024. Photographie de Patricia LESSART. |
Retrouvailles avec Carla et Giuseppe MOSCATELLI, des amis de Piétralunga.Septembre 2024. Photographie de Patricia LESSART. |
4)
RENCONTRE DU MAIRE DE PERENCHIES ET DU
NOUVEAU MAIRE DE PIETRALUNGA
Suite à de nouvelles élections
municipales, un nouveau maire a été élu à Piétralunga en Italie. Il s’agit de Francesco
RIZZUTI. Une délégation municipale avec le maire, Karim LOUZANI, est allée à sa
rencontre afin de préparer les prochains échanges qui pourraient s’envisager
entre nos deux villes.
Francesco RIZZUTI est le nouveau maire de Piétralunga. |
Philippe JOURDAN
Président de SPMC
26 septembre 2024.
Correction et mise en page :
Jean-Pierre COMPERE
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