Chaque jeudi, hors vacances scolaires, entre 18H30 et 20H15, nous nous réunissons dans le local Pierre BONTE afin d’évoquer le passé de Pérenchies, de découvrir les nouveaux documents de notre patrimoine et de préparer nos activités.
Voici le compte-rendu
simplifié pour nos réunions des mois d’avril à juin 2024.
Merci à nos membres actifs
pour leur soutien et l’aide apportée.
Merci à nos correspondants
pour l’envoi de documents ou d’informations.
Philippe JOURDAN
Président de « Si
Pérenchies m’était contée… ».
Le 28 mai 2024.
DES DOCUMENTS TRANSMIS SUR ROLAND
DESQUIREZ, FRERE DE PAUL DESQUIREZ, PERE.
Roland DESQUIREZ, frère de Paul DESQUIREZ, père, durant son service militaire. Photographie de Roland DESQUIREZ transmise à SPMC. |
Photographie de Roland DESQUIREZ transmise à SPMC. Banquet de l’Harmonie AGACHE. Photo de presse NORD ECLAIR. 19 décembre 1969. |
IL Y A 80 ANS, LE BOMBARDEMENT DE LILLE/DELIVRANCE.
François BAILLET. Juillet 2004.
La nuit est printanière. A la recette des PTT à Pérenchies, tout le monde
dort. Je suis réveillé par le ronronnement d’un moteur d‘avion. Ma chambre
qui est au premier étage s’ouvre par deux fenêtres dont l’une donne rue de
Lille et l’autre rue de la poste face au café tenu par Madame Denise SAPIN. Il
n’y a ni volets ni persiennes mais seulement des doubles rideaux roses
suffisamment épais pour ne pas laisser passer la lumière électrique filtrer à
l’extérieur et installés par ma mère. L’avion s’est éloigné. Je n’entends plus
le bruit du moteur.
Soudain, ma chambre est inondée d’une lueur rougeâtre et murs et plafond
s’embrasent. Je me lève, soulève les double rideaux. Dans le ciel, des fusées
éclairantes. On voit comme en plein jour. On perçoit le bruit vrombissant d’une
première vague de bombardiers. Je dégringole les escaliers qui conduisent à la
cave.
Nous allons être bombardés, dit mon père. Cette cave, j’en avais une peur
bleue. Elle avait été bien étayée certes, mais mon père avait décliné poliment
l’offre de son voisin, le docteur NUYTS, de la faire communiquer avec la sienne
prétextant qu’en sa qualité de gérant des fonds publics, percer le mur n’aurait
pas été prudent. Pas d’échappatoire possible donc si la maison venait à
s’effondrer. Enterrés vivants ! A cette seule idée, mon sang se glace
dans mes doigts, ma bouche, mes lèvres se dessèchent et, toujours ces
vrombissements, ce sol qui tremble au fur et à mesure que les bombes, par
chapelets entiers, la défoncent. Bref, pendant plus d’une heure, les
escadrilles se succèdent, vague après vague. Que visent elles ? Nous n’en
savons rien.
Nous l’apprendrons au lever du jour : la gare de triage de
Lille-Délivrance.
Les bombes atteignent Lomme d’abord, la campagne puis Pérenchies.
La dernière est tombée au pied d’un arbre situé à l’entrée du pré qui
jouxte la propriété de Monsieur Louis DUCROQUET, qui fait fonction de maire, 1
rue de Lomme.
L’arbre est déraciné. La clôture ornementale qui limitait le terrain est
gravement endommagée ainsi que le garage. Une poutre maîtresse de la toiture
est sectionnée. Les éclats ont brisé les vitres.
Pierre HAIGNERÉ.
Le 10 avril 1944, un déluge de
bombes s’abattait sur la cité de Lille Délivrance et sur la gare de triage
faisant un grand nombre de victimes et provoquant d’immenses destructions dans
la gare mais surtout sur les maisons des cheminots dont plus de la moitié était
dévastée et rendue inhabitable.
Ma famille vécut cet enfer,
blottie sous l’escalier, et sortit quasiment indemne pour rejoindre les autres
habitants qui, hébétés, contemplaient la désolation du quartier et essayaient
avec des moyens dérisoires de sauver les personnes enfouies sous les décombres.
Pendant deux à trois jours, nous
errâmes dans des abris provisoires mis à disposition par des voisins
compatissants mais il fallut rechercher un logement plus pérenne et nous prîmes
la route avec une carriole tirée par un âne emmenant le peu de mobilier pas
trop endommagé pour nous réfugier chez une vieille dame propriétaire d’une
ancienne forge au hameau du Fresnel entre Pérenchies et Houplines composé de
quelques fermes et de maraîchers. Nous étions devenus des
« sinistrés » ou selon le cas, des « réfugiés ».
RAPPORT DU MAIRE DE PERENCHIES SUR LA CHUTE
D’UNE BOMBE D’AVION LE 10 AVRIL 1944.
Rapport du maire de Pérenchies au préfet du
Nord sur la chute d’une bombe d’avion le 10 avril 1944 vers 1H du matin.
En confirmation de ma communication
téléphonique de ce jour, 10 avril 1944, j’ai l’honneur de vous aviser qu’une
bombe d’avion est tombée sur le territoire de la commune, au cours de la nuit
du 9 au 10 avril 1944, vers 1H. Il n’y a aucune victime. Seuls quelques dégâts
aux immeubles situés aux environs du point de chute. Le maire.
Léon LOMMEZ.
Quelques jours avant Pâques, nous avons été avertis par des tracts
ramassés au petit matin ;
Ceux-ci nous incitaient à passer les fêtes de Pâques à la campagne mais
nous, nous nous croyions à l’abri à 5km de Lomme
Intrigué par les bruits de moteurs qui allaient en s’amplifiant, je
montais dans ma chambre et je vis descendre une bombe éclairante surmontée d’un
parachute. La bombe s’enflamma au contact du sol dans la prairie de la ferme
voisine en une fraction de seconde. Je dégringolais l’escalier et je rejoignais
ma mère tenant dans ses bras ma petit sœur âgée d’une semaine et mon père se
préparant pour une installation rudimentaire en dessous de la cage d’escalier.
Soudain, ce fut comme un train express qui descendait sur nos têtes,
suivi d’une autre explosion. L’onde de choc, propagée par le sol, provoqua le
bris des vitres et fit trembler la maison. Les volets se mirent à battre ainsi
que la porte.
Il y eut une lumière diffuse rouge virant à l’orange et des éclairs
comme un gigantesque orage.
On entendait un bruit similaire comme une pluie de grêles. C’était les
éclats d’obus de la DCA allemande qui retombaient encore meurtriers.
Soudain, ce fut le silence. Le bombardement avait duré trois quarts
d’heure qui nous avaient paru un siècle.
Le matin, après bien des efforts, nous réussîmes enfin à ouvrir la
porte déformée. Des tuiles brisées jonchaient la chaussée laissant de-ci,
de-là, des trous béants dans les toitures. La première bombe était tombée à 40m
de notre maison dans la propriété de M. DUCROQUET, maire à cette époque,
derrière l’endroit, où se trouve aujourd’hui l’actuel calvaire qui n’existait
pas encore, creusant un entonnoir de 5 m de profondeur sur autant de diamètre et
déracinant un arbre.
Il est à signaler que le calvaire, construit en reconnaissance d’avoir
été épargné, marque l’un des endroits sur Pérenchies où les bombes
s’arrêtèrent.
Léon HOUZET dans sa locomotive en 1945. Document Mme DUMEZ. |
Anne-Marie DUMEZ a envoyé cette photo du 17 août 1945. On
y voit son grand-père maternel Léon HOUZET, cheminot à Lille/Délivrance dans sa
locomotive en gare de Lille/Délivrance. Lors du bombardement, sa famille s’est
enfuie en train vers Calais.
UNE PLAQUE DE COCHER
Mme LESUR, une de nos adhérentes,
évoque aussi une plaque en sa possession. Celle-ci indique diverses directions
dont une mentionne Pérenchies.
Plaque de cocher appartenant à Mme LESUR. |
Dans « Flâneries en
Douaisis », sur l’album de Pecquencourt, on évoque une plaque similaire.
« A l'entrée de la rue Jean Jaurès à Pecquencourt, une plaque de cochers du XIXe siècle témoigne
encore de la signalétique de l'époque, celle qui indiquait la route aux
cochers, assis en hauteur sur leurs calèches, et où les distances étaient
indiquées à l'hectomètre près (la faible vitesse de circulation de l'époque
faisait qu'un hectomètre et a fortiori, un kilomètre, ce n'était pas rien en
temps de parcours).
UNE PHOTOGRAPHIE DU GROUPE
DE DANSE PORTUGAISE
A la fin du XXème siècle, le
club des Portugais de Pérenchies avait une équipe de football mais aussi un
groupe de danses portugaise.
Groupe de danses portugaises. Document SPMC. |
AGRESSION VIOLENTE CONTRE
ORLANDO SILVESTRI
Orlando Silvestri qui habite
notre ville est un ancien champion de football. Il est de nos jours entraineur adjoint pour l’équipe de football de Valenciennes.
Lors d’un match à Lyon, il a
été violemment agressé par un stadier alors que la foule envahissait le terrain
à la fin du match.
Une plainte a été déposée.
REUNION DE RANGEMENT DU
LUNDI 8 AVRIL 2024
Réunion SPMC du lundi 8 avril 2024. Vue 1. |
Réunion SPMC du lundi 8 avril 2024. Vue 2. |
Réunion SPMC du lundi 8 avril 2024. Vue 3. |
Réunion SPMC du lundi 8 avril 2024. Vue 4. |
INSTALLATION DU NOUVEAU
CONSEIL MUNICIPAL DES JEUNES
Après des élections, celui-ci
a été installé le vendredi 5 avril 2024.
Installation du nouveau conseil des jeunes. Avril 2024. |
UNE CHAMPIONNE HABITE NOTRE VILLE
Charlotte DEVOLDER, championne de
France Elite de
BMX (Bicycle motocross), habite actuellement à Pérenchies.
Charlotte DEVOLDER, championne de BMX. |
QUELQUES DONS POUR SPMC
Don pour SPMC. Un cadre religieux. |
Don pour SPMC. Un cadre religieux sur Lourdes. |
Don pour SPMC. Une tondeuse à cheveux. |
Philippe
JOURDAN.
Président de
SPMC.
28 mai 2024.
Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE.
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