jeudi 27 juin 2024

Nos réunions d’avril à juin 2024… Jeudi 16 mai 2024. 2ème partie.

Chaque jeudi, hors vacances scolaires, entre 18H30 et 20H15, nous nous réunissons dans le local Pierre BONTE afin d’évoquer le passé de Pérenchies, de découvrir les nouveaux documents de notre patrimoine et de préparer nos activités.

Voici le compte-rendu simplifié pour nos réunions des mois d’avril à juin 2024.

Merci à nos membres actifs pour leur soutien et l’aide apportée.

Merci à nos correspondants pour l’envoi de documents ou d’informations.


Réunion SPMC du jeudi 16 mai 2024.
 Photographie Patricia LESSART. Vue 1.

  

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… ».

Le 20 juin 2024.

 

Ecusson SPMC.

  

SOUVENIR DU PETIT PONT DE LA PETITE Belgique

Sonia, membre de notre association, a apporté une série de photographies, prises par un habitant du quartier, qui montre les travaux durant 2 jours de l’installation du nouveau pont.

Ce magnifique reportage a rejoint notre fonds documentaire. Bravo au photographe. Grâce à lui, ces moments sont préservés pour l’histoire de notre patrimoine.


L’ancien passage et le nouveau pont de la Petite Belgique.
Photo d’un habitant du quartier.


LES TRAVAUX DE LA RUE HENRI BOUCHERY

Les travaux, rue Henri Bouchery, continuent à un bon rythme. Plusieurs de nos membres nous ont apporté quelques pavés avec l’accord des autorités. Ils seront conservés dans notre fonds documentaire.

 


Les anciens pavés de la rue Henri Bouchery.
Fonds documentaire SPMC.


Vue des travaux de la rue Henri Bouchery. Mai 2024. Vue 1.
Photographie transmise à SPMC.


Vue des travaux de la rue Henri Bouchery. Mai 2024. Vue 1.
Photographie transmise à SPMC.

 

Nous avons retrouvé dans notre fonds photographique un document de 1934 montrant des travaux au même endroit. On aperçoit les pavés.

 

Rue de la mairie le 24 août 1934. Numéro 29. Face à la maison CAPPOEN.
Document SPMC.


Vue des travaux de la rue Henri Bouchery. Mai 2024. Vue 3. On aperçoit les anciens pavés.
Photographie transmise à SPMC.

 

PLONGEE DANS NOS ARCHIVES

a)      Le coq de l’église

A l’occasion de la préparation de l’exposition sur la guerre 1939/1945, nous avons récupéré l’ancien coq du clocher. On y voit des impacts de balles. Celles-ci sont-elles les traces des tirs qui ont eu lieu lors de la Seconde Guerre mondiale ?

 

Photographie de l’ancien coq de l’église.
 Fonds documentaire SPMC.


Cet ancien coq a été remplacé par un autre plus récent en 1987.

  

Descente du coq de l’église en 1987.
Photographie André DUPONT.

 

Le nouveau coq de l’église en 1987. Photo de presse VOIX DU NORD.
Présence du maire, du curé, de l’adjoint aux travaux et du personnel communal.


En 2014, lors de la remise en état de l’église, on a descendu ce coq afin de le nettoyer.


Travaux sur l’église en 2014.
Photographie André DUPONT.


Coq descendu en 2014.
 Photographie André DUPONT.

 

b)     Le football portugais

L’association des Portugais de Pérenchies a offert à SPMC 18 anciennes coupes gagnées lors des différentes rencontres sportives dans le dernier quart du XXème siècle. Merci à elle.

 

Une des 18 coupes offertes par le Club des Portugais de Pérenchies à SPMC.

 

EVOCATION

Une de nos connaissances, Jean-Pierre TINTILIER, a raconté l’histoire de son grand-père, Alvaro SOARES, d’origine portugaise, qui a participé à la guerre 1914/1918. 

Histoire du poilu portugais Alvaro SOARES. Rencontre avec son petit-fils Jean-Pierre TINTILIER. Par Antonio MARRUCHO. Avril 2020.

  

Alvaro SOARES.
Photographie de la famille TINTILIER.


« Elle est belle, l’histoire que nous allons vous raconter, et pourtant plus de 100 ans sont passés depuis sa racine, son début. Elle a commencé le 15 mai 1917 avec l’arrivée du soldat du Corpo Expedicionário Português, Álvaro Soares Ferreira, à Aire-sur-la-Lys.

L’histoire nous est racontée par son petit-fils Jean-Pierre TINTILIER.

On sent dans les mots utilisés par le petit-fils, la parole qui se libère, un besoin de partager, de savoir, d’aller au-delà. Jean-Pierre voit partir son grand-père bien tôt, toutefois les souvenirs sont là, un amour présent malgré le temps qui passe. On sent beaucoup de pudeur dans cette histoire, le petit-fils évoquant son grand-père, presque toujours par son prénom : Álvaro.

Depuis 3 ans, Jean-Pierre TINTILIER habite Pérenchies (Nord). « Les 75 ans, c’est pour bientôt ». Tout d’abord il a été fonctionnaire d’État aux Ponts et Chaussées, puis Équipement et Logement. Il a ensuite créé son bureau d’études, qu’il a géré jusqu’à sa retraite. 

Votre grand-père a participé à la Ière Guerre Mondiale. Depuis quand vous vous êtes intéressé à son l’histoire ?

Avant de répondre à votre question, je me permets de donner quelques dates pour situer et mettre dans le contexte de sa participation à la Grande Guerre : Mon grand-père Álvaro Soares Ferreira est né le 09 juillet 1898, dans la Paroisse de Sé, à Porto. 

Le 06 octobre 1914, il débute ses études aux Beaux-Arts de Porto et le 09 mai 1916, il s’engage dans l’Armée de terre portugaise pour 25 ans.

Le 15 mai 1917, il est en France, probablement à Aire-sur-la-Lys, avec le CEP.

Avant le 5 mars 1919, il est de retour au Portugal, retour obligatoire avec les autres soldats, mais le 5 septembre 1919, il revient en France par amour pour Marthe, ma grand-mère maternelle, à Witternesse, petit village à proximité d’Aire-sur-la-Lys.

Quand mon grand-père est décédé, j’avais 9 ans. Les signes d’affection qu’il me prodiguait me manqueront alors pour toujours.

C’est vers mes 20 ans que j’ai commencé à m’intéresser un peu plus à son histoire. Avant cet âge, pour moi, mon grand-père était comme les autres. Je me suis rendu compte alors du paradoxe entre son métier et son niveau intellectuel et artistique. J’ai voulu aller plus loin, c’est alors que mes recherches ont commencé. J’ai voulu découvrir qui était mon grand-père portugais. 

Quelle profession a-t-il exercé ?

Álvaro a exercé le métier de mineur de fonds, tout d’abord à Ligny-les-Aires, puis à Auchy-les-Mines. Je souhaite rendre hommage à l’ensemble des mineurs, notamment mon père Daniel et ses trois beaux-frères Soares. Tous ont également exercé ce métier. J’invite les lecteurs qui ne connaissent pas ce métier, d’effectuer des visites ou de lire la presse et des livres d’époque. La solidarité entre les mineurs était remarquable. Ce lien prend tout son sens, car sans solidarité, la vie d’Álvaro et de sa famille aurait été encore plus difficile. Le métier de mineur avait comme conséquence un âge moyen de vie inférieur à la moyenne. Mon grand-père, Álvaro n’a profité que quelques mois de sa retraite ! 

Sa participation à la Grande Guerre est-elle un motif de conversation en famille ?

Il est évident que personnellement la participation de mon grand-père à la Grande Guerre je ne cesserai de l’évoquer : Álvaro et ses camarades ont fait preuve d’un courage extraordinaire. Il faut penser à la vie dans des tranchées, humidité et froid, conditions qui ne sont pas celles du Portugal. Je dirais également qu’ils ont été tous des héros eu égard à l’armement qui leur avait été donné. Armement qui ne leur laissait pas la moindre chance face à l’armement de l’ennemi !

A-t-il appris le portugais à sa famille ?

Non. Il n’a pas appris le portugais ni à ses enfants ni à ses premiers petits-enfants. Dommage que cela ne fut pas inné ! 

Avez-vous senti qu’il avait un peu de gène à se dire d’origine portugaise ?

Álvaro était très apprécié dans le village, beaucoup de ses voisins venaient lui rendre visite afin que celui-ci les aide en ce qui concerne les formalités administratives.

Plusieurs fois ma grand-mère me disait qu’Álvaro était appelé le Grand Français ! Si on lui demandait, il n’hésitait pas à jouer un morceau de musique avec l’un de ses instruments. C’était pour lui certainement sa façon d’être solidaire. 

Il me semble, que contrairement à la majorité des soldats portugais, votre grand-père avait une certaine culture. Il aimait la musique, l’écriture…

Álvaro, durant toute sa vie en France, n’a cessé de jouer de la musique. Il savait jouer du violon, de la mandoline, du banjo et de la guitare portugaise. Plus d’une fois, il m’a fait asseoir près de lui, sur une marche du poulailler. Pendant 10, 15 minutes, il jouait du Mozart ! Forcément, quand j’écoute un morceau de Mozart, je pense à mon grand-père.

Quand il jouait de la mandoline, c’était l’alternance entre la tristesse et la joie, c’était difficile de ne pas avoir une larme à l’œil !

Il aimait aussi créer des morceaux de musique.

Au plan littéraire, j’ai retrouvé dans ses papiers, un poème qu’il avait demandé à son frère Abílio: «Ma Mère» de Guerra Junqueiro. J’ai retrouvé également un poème qu’il a composé lui-même : « L’enfant de Strasbourg ». Ma grand-mère me disait qu’il parlait souvent aux murs ! En fait, à ce moment-là, c’est qu’il était en train de composer une musique ou un poème. Cela permettait à Álvaro d’oublier sa vie de dur labeur et de s’évader, probablement, vers son Portugal natal. 

Voulez-vous nous parler de l’histoire de la fleur « L’ennemi du peintre ». Pourquoi ce nom ?

Álvaro cultivait aussi son jardin. C’est lui qui m’a donné goût au jardinage. Je me souviens des premiers semis qu’il m’a fait faire, des carottes. Il avait planté des arbustes à fruit, et quand j’allais picorer des groseilles ou des framboises, je le surprenais me regardant avec un air amusé. Il aimait, également, beaucoup une fleur vivace appelée « Le désespoir des peintres ou l’ennemi du peintre », car difficile à peindre. À ce jour, je suis heureux d’entretenir dans mon jardin cette fleur qui provient de la souche d’origine que mon grand-père cultivait ! 

Votre grand-père a-t-il gardé des relations avec le Portugal ?

Álvaro a correspondu avec son frère Abílio, jusqu’à 1922, et il n’est jamais retourné au Portugal. 

Entretenez-vous des relations avec votre famille au Portugal ?

Pendant plus de 15 ans, jusqu’à mes 37 ans, je n’ai cessé de chercher la famille d’Abílio, notamment son frère. J’ai adressé de nombreux courriers à l’Ambassade du Portugal à Paris, au Consulat de Lille, j’ai même fait paraître une annonce dans le journal Notícias de Porto. Tout cela a été en vain. Un jour, cependant, je me rappelle encore, c’était un dimanche, il y a de cela 35 ans, je reçois un appel téléphonique du Portugal : un ami, José do Patrocínio nous annonçait qu’il avait retrouvé notre famille portugaise ! Encore merci à José ! Quelques mois plus tard, nous avons été reçus comme des princes, par nos parents. Bien que chaque famille ne connaisse que sa langue maternelle, tout s’est bien passé. Nous avons engrangé beaucoup de souvenirs. En ce qui me concerne, c’était comme si j’avais toujours vécu au Portugal. Moi, qui n’aimais pas la viande rouge, enfin j’étais compris ! C’est vrai que j’adore la cuisine portugaise, la preuve, pour cette première escapade portugaise, j’ai grossi de 7 kg en trois semaines ! Jorge et Léonilde nous ont présentés à toute la famille dès ce premier séjour. A chaque fois c’était plein d’affection. Miguel et Patrícia, leurs enfants, alors âgés de 4 et 2 ans, ont chacun aujourd’hui un beau métier et ont fondé chacun une famille. Régulièrement, nous nous voyons, nous échangeons beaucoup. La belle histoire continue et particulièrement, en ce moment, nous pensons beaucoup à Léonilde et à Jorge. 

Vous avez fait d’autres recherches sur votre grand-père ?

Tout de suite après avoir, enfin, retrouvé la famille portugaise, je me suis lancé dans des recherches généalogiques, nos parents ne savaient rien sur l’ascendance d’Abílio, lui-même étant décédé relativement jeune, à 46 ans. Álvaro et Abílio étaient fils de Maximina Ferreira et fils naturels de Manoel (ou Manuel) Soares. Après plus de trente ans de recherches, j’ai enfin abouti en ce qui concerne mes recherches d’ancêtres pour la branche Ferreira. J’espère, par ailleurs, que bientôt nous pourrons faire la connaissance d’autres parents, lors de notre prochain voyage au Portugal. Braga et la région de Guarda feront partie de notre pèlerinage, car c’est dans ces endroits qu’ont vécus nos ancêtres de la branche Ferreira. Par contre, en ce qui concerne Manuel Soares, mes recherches sont bloquées. Trois documents confirment sa paternité. Le seul élément le concernant est où Manuel est décédé, au deuxième semestre 1919, en principe à la Paroisse de Santo Ildefonso, à Porto. Je tiens à remercier Généalogia FB (Manuela Alves) et César Baptista Tavares, qui, par leurs aides, m’ont permis de progresser dans mes recherches. 

Vous possédez, notamment, un joli écrit de votre grand-père qu’il a envoyé à votre grand-mère. Comment avez-vous découvert cette carte postale ?

Il y a quelques mois, mes cousines Pierrette et Christiane, filles de Jean-Pierre, deuxième fils d’Álvaro, m’ont envoyé la superbe carte-postale qu’Álvaro avait adressée à Marthe depuis le Portugal, avant son retour définitif pour la France. La lecture de cette carte m’a profondément ému. En la lisant j’entendais les notes qui m’égrainaient du violon ! 

Vous vous rendez, depuis le milieu des années 50, au Cimetière Militaire Portugais à Richebourg. Pourquoi ce besoin ?

C’est vrai que des dizaines de fois, je me suis rendu au Cimetière portugais de Richebourg. Souvent, je faisais d’une pierre deux coups, car le cimetière se trouve sur l’itinéraire Auchy-les-Mines – La Gorgue, ville où résidait mon grand-père paternel qui travaillait au moulin de cette ville. Par ailleurs, ce cimetière est pour moi un lieu de recueillement et de communion avec Álvaro. 

Parlez-nous du besoin de reconnaissance.

Álvaro, en tant que soldat, avec une vie difficile dans les tranchées, et en tant que mineur de fonds, les règles de protection des mineurs étant à cette période quasiment inexistantes, a tout donné à la France. Il n’a pas pu profiter de sa retraite et de sa famille. Un document retrouvé fait apparaître que jusqu’en 1930, il n’avait droit à aucune aide, la raison étant que son épouse Marthe et ses enfants, avaient acquis par le mariage ou la naissance, la nationalité portugaise. Je ne peux, en pensant à tout cela, qu’éprouver une certaine amertume. Je suis convaincu que d’autres familles sont dans la même situation. Aussi, en tant que petit-fils, je voue à mes grands-parents une grande reconnaissance, qu’en tant que Français, j’éprouve à l’égard de tous les soldats portugais ayant participé à ce terrible conflit, un devoir de reconnaissance. 

Il semblerait que le fait de dire que vous étiez d’origine portugaise, à parfois, facilité certains contacts au niveau de votre travail…

J’ai fait la connaissance de José do Patrocínio par l’intermédiaire de Fernando Gama, que j’ai connu lors de la réalisation de chantiers. J’ai toujours respecté tous ceux que je côtoyais à l’occasion des chantiers. Mais lorsque les personnes étaient d’origine portugaise, d’emblée je leur précisais que j’étais petit-fils de Portugais. S’il y avait une barrière, celle-ci disparaissait de suite. 

Avez-vous un souhait à formuler ?

Plusieurs fois j’ai fait la demande auprès des autorités compétentes de pouvoir réaliser un plan interactif du Cimetière Militaire de Richebourg. Dans le cadre de mon bureau d’études, j’ai eu à réaliser de telles prestations. En cliquant tout simplement sur un nom de soldat, il serait possible de faire apparaître la photo de la stèle et l’endroit où elle se trouve dans le cimetière. Je pense que pour les Portugais qui ont un parent inhumé dans ce cimetière, cela serait très précieux et utile. De ma part, bien sûr, j’aurais fait ce travail à titre gratuit. Ce projet pourrait être aujourd’hui complété par la réalisation d’un film à l’aide d’un drone. Et enfin, en répondant à vos questions, il m’est venu à l’esprit une autre idée : ne pourrait-on pas, dans le cimetière, apposer une plaque ou un petit monument, par lesquels toutes les familles des soldats restés en France manifesteraient leur souvenir éternel ? Sur cet ouvrage seraient gravés tous les noms des soldats restés en France. Ainsi et aussi, de cette façon, seraient rassemblés tous les soldats. 

Voici une histoire, parmi bien d’autres, qui reste à écrire sur la participation des Portugais à la Ière Guerre Mondiale et le siècle qui a suivi.

Un bout d’histoire du CEP qu’Aurore Rouffelaers a commencé à étudier, notamment avec l’exposition qu’elle a organisée lors des cérémonies du Centenaire de la Bataille de La Lys sous le nom de « Racines ». Une exposition, qui, d’une certaine façon, a permis la libération de la parole en se disant « Je ne suis pas seul ».

Un besoin de rendre hommage, un besoin de rechercher ses racines.

 

Réunion SPMC du jeudi 16 mai 2024.
Photographie Patricia LESSART. Vue 2.

 

Philippe JOURDAN

Président de SPMC

20 juin 2024.

  

Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE

jeudi 20 juin 2024

Nos réunions d’avril à juin 2024… Jeudi 16 mai 2024. 1ère partie.

Chaque jeudi, hors vacances scolaires, entre 18H30 et 20H15, nous nous réunissons dans le local Pierre BONTE afin d’évoquer le passé de Pérenchies, de découvrir les nouveaux documents de notre patrimoine et de préparer nos activités.

Voici le compte-rendu simplifié pour nos réunions des mois d’avril à juin 2024.

Merci à nos membres actifs pour leur soutien et l’aide apportée.

Merci à nos correspondants pour l’envoi de documents ou d’informations.

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… ».

Le 18 juin 2024.

 

DECES

Nous avons appris le décès de Mme Pierre DEMEYERE dont le mari avait dirigé l’usine de meubles, rue de la Prévôté.

 


La famille de M. et Mme Pierre DEMEYERE.
 Document SPMC numéro 6 977.

  

NAISSANCE

Un nouveau géant est né à l’occasion des 40 ans du Centre historique minier de Lewarde.

Il mesure 3,70m de haut et pèse 50kg.

Le visage a été composé à partir de 40 photographies d’identité des guides, des anciens mineurs.

Il porte un casque jaune et une broderie des 68 noms des guides anciens mineurs sur la jupe.

Il y a aussi un bouton en forme de taillette, un jeton du mineur, avec l’indication 1984, la date de l’ouverture du musée au public, une montre à gousset, autorisée uniquement au fond de la mine, et symbole de l’heure de rendez-vous avec les visiteurs.

Concepteurs : Dorian DEMARCQ, Romane GARDES, Nicole CUGNY et Stéphane DELERENCE.

Parrain : Jean la Houille, le géant de la ville d’Anzin.

Marraine : Sainte Barbe, patronne des mineurs, de Lens.

 

Léon, le géant du centre historique minier de Lewarde. 2024.
Document INTERNET.

 

EVENEMENTS PASSES

 

1)      20 avril 2024. Visite de l’exposition historique de Wez-Macquart sur la guerre 14/18.


20 avril 2024. Visite de l’exposition historique de Wez-Macquart.

 

Au cours de la visite, on a aperçu une photo de la ferme Saint-Antoine à Pérenchies durant la guerre 1914/1918. On y voit des tranchées de défense allemandes.

 

Ferme Saint-Antoine (Ferme COCQUEEL). Guerre 1914/1918. Ouvrage militaire allemand.
Fonds Jurgend.

  

2)      28 avril 2024. Commémoration de la Déportation.

 

28 avril 2024. Commémoration de la Déportation.
Photographie de Christiane LEGRAND.


Eugène GHESQUIERE, prisonnier durant la guerre 1939/1945.
Document SPMC numéro 4 752.


Le monument des Déportés.
 Photographie Christiane LEGRAND.

 

Voici le texte qui figure sur la plaque du souvenir, rue des résistants.

"A nos déportés.

L'histoire nous fait connaître des moments sombres. Notre rôle consiste à ne pas les oublier et à les transmettre à nos enfants afin qu'ils les conservent en mémoire. Ces périodes ont été nombreuses mais 1939/45 a été particulièrement sombre, meurtrière et ignoble.

En souvenir des femmes et des hommes qui ont refusé l'asservissement, combattu le nazisme et l'extrémisme, subi la déportation, donné leur vie pour nos libertés, résisté pour garder la tête haute.

Rappelons nous également des réseaux :

•du Maquis de Vendresse

•du Capitaine Michel.

•de la Voix du Nord.

La ville de Pérenchies, reconnaissante, affirme ce jour, 30 avril 2000, journée des déportés, sa volonté de reconnaître tous ses enfants et de mettre en valeur leurs actions".

 

CREATION DU COMITE DE LIBERATION DE PERENCHIES LE 6 SEPTEMBRE

1944.

Le 6 septembre 1944 à 16 heures, il est créé un Comité local de Libération de Pérenchies, suivant les instructions du Comité départemental de Libération, afin d’administrer provisoirement la commune.

(Les Comités départementaux de Libération sont créés à l'initiative du Conseil national de la Résistance (CNR), dans le cadre de l'ordonnance du 21 avril 1944 portant organisation des pouvoirs publics en France à la Libération. L'article 19 concerne plus particulièrement les CDL, qui sont chargés, selon les statuts de 1944, des missions suivantes : " action immédiate dans la clandestinité, préparation de l'insurrection, préparation de l'action prochaine et publique dans le cadre du département ". Appuyés sur des comités locaux, ils assurent l'administration civile en attendant la libération du département et le rétablissement des institutions locales et départementales.

Les CDL et CLL possèdent souvent une commission d'épuration, et préparent les dossiers en vue du passage ou pas des collaborateurs présumés devant les cours de justice).


Cachet du Comité de Libération de Pérenchies. 1944.
 AMP. DSCO8455

 

Composition du Comité de Pérenchies

Raymond BEAUSSART, maire provisoire, remplaçant Emile POLET, déporté en Allemagne.

-          Pour le Comité VOIX DU NORD.

Joseph POLET, Robert BECQUART, Robert DURIBREUX, Léon DE GRAVE, Paul FACON qui remplace Maurice VANHONACKER, déporté en Allemagne, ,

-          Pour les Démocrates populaires.

Albert CASIER, Albert DUTHOIT.

-          Pour le Parti communiste.

Marceau LOUVET, Arthur CAYZEELE.

-          Pour le Front national.

Firmin BUSSON.

-          Pour la C. G. T.

Fernand MAES.

 

Points étudiés

Le ravitaillement.

Des répartitions seront faites. Des affiches informeront la population.

Le lait.

Le service sera rétabli le 7 septembre.

Vengeance personnelle.

Un appel est lancé à la population afin qu’aucune vengeance personnelle ne soit exercée. Tous les faits reprochés à des habitants doivent être signalés aux représentants des F. F. I. qui feront opérer toutes enquêtes et poursuites éventuelles par les autorités de justice.

Armes de guerre.

Toute détention d’armes de guerre est interdite. Elles doivent être déposées au centre des F. F. I. au café de l’étoile d’or avant le 10 septembre 1944.

Obsèques des victimes.

Elles auront lieu aux frais de la commune le vendredi 8 septembre 1944 à 10H. Les corps seront exposés à la mairie à partir du jeudi 7 septembre à 18 heures.

 

REUNION DU COMITE DE LIBERATION DE PERENCHIES LE 9 SEPTEMBRE 1944

12 membres sont présents.

De nouveaux membres.

2 membres nouveaux sont accueillis, ceux-ci ayant pris une part importante dans la résistance.

Il s’agit de Fernand SAPIN et de Marcel LANGLART.

Le Maire provisoire demande l’entrée de Claude SAINT-LEGER au sein du Comité.

M. DURIBREUX demande d’attendre la prochaine réunion avec les deux nouveaux membres afin de se prononcer.

 

Points étudiés

Obscurcissement des lumières.

Celui-ci reste toujours en vigueur.

Retour de corps.

Les corps de Gérard ARDAENS et de Roger LECERF seront rapatriés.

Marché noir.

Afin de mettre fin au commerce noir, il sera demandé par opposition d’une affiche de signaler toute vente au-dessus des cours.

Vente de conserves.

Une vente aura lieu le 12 septembre 1944. 2 boites de viande par personne (5frs) et une boite de légumes gratuite sont prévues.

Vente de tabac.

4 paquets de tabac sont prévus pour les fumeurs inscrits de Pérenchies. Le produit de ces ventes sera à la disposition du Comité pour aider les familles des victimes ou toute autre œuvre jugée utile.

Collaborateurs et trafiquants du marché noir.

Toute déposition doit porter la signature du plaignant et être remise au Comité.

 

3)      4 mai 2024. AG de l’OMCL.

 

4 mai 2024. AG de l’OMCL
.Photographie de Patricia LESSART et de Christiane LEGRAND.


4)      Dimanche 5 mai 2024. 120 ans du Chœur d’Hommes Agache et 1er concert sur les trois prévus en 2024. Accueil du Chœur de l’Armée française.

 

Dimanche 5 mai 2024. 120 ans du Chœur d’Hommes Agache.
 Concert avec le Chœur de l’Armée française.
 Photographie : Christiane LEGRAND.

 

5)      Lundi 6 mai 2024. Réunion de rangement.


Lundi 6 mai 2024. Réunion de rangement.
 Photographie Patricia LESSART.


6)      Mercredi 8 mai 2024. Cérémonie de commémoration de la fin de la Guerre 1939/1945.

 

Mercredi 8 mai 2024. Cérémonie de commémoration de la fin de la Guerre 1939/1945.
Remise de médaille à M. WARENDIEN.
Photographie de Christiane LEGRAND.


Voici quelques souvenirs racontés par Anne-Marie CAZIER, future Mme JOURDAN.

 

"J’avais douze ans. Mai 1994.

Le jour de ma communion, le 10 mai 1942, mon parrain et mon oncle étaient prisonniers. On n’avait rien. Mon père est allé faire la queue toute la journée aux abattoirs de Lille pour avoir au marché noir une langue de bœuf ».

 


Communion Anne-Marie CAZIER vers la Pentecôte 1943. Vue de la famille.
Document Philippe JOURDAN.


Communion Anne-Marie CAZIER vers la Pentecôte 1943.
Vue de la communiante.
Document Philippe JOURDAN.

 

« Quand on a évacué. On avait mis un matelas sur le camion tiré par un cheval. Les avions rasaient les toits des maisons et les vaches criaient car les fermes étaient abandonnées.

On a été mitraillé sur la route. Trois semaines après, on est rentré. Notre maison dans les bas avait été visitée et dévastée. Un canon allemand avait été rangé dans la cour. On allait chercher un peu de lait à la ferme. Chez Pétillon, on faisait la queue pour avoir un peu de sirop de sucre pour mettre sur les tartines. On allait aussi dans les mines pour chercher de la poussière de charbon.

Mes parents ne pouvaient pas travailler dans les champs car les avions passaient.

Le plus beau jour de ma vie, c’est quand les cloches ont sonné à toute volée pour la libération. Les Anglais sont venus et nous ont jeté du chocolat. Puis les prisonniers sont rentrés et la vie a repris."

 

7)      Lundi 13 mai 2024. Réunion de rangement SPMC.

Suite à l’intervention d’Alain DEPARIS, d’anciennes plaques de rues ont été démontées par la ville et remises à notre association.

 

Ancienne plaque de la rue de la poste. Don de la ville. En dépôt à SPMC.


Ancienne plaque de la rue Gambetta. Don de la ville. En dépôt à SPMC.

 

8)      Lundi 13 mai 2024. 1ère des 4 réunions sur le nouveau quartier autour de la gare.


Réflexion sur le projet d’aménagement du secteur de la gare.
Document mairie de Pérenchies.

 

Voici quelques photographies anciennes du quartier.


La gare vers 1928.
Document SPMC numéro 1 172

 

Après la guerre 14/18. Les rails menant le train des Ets Agache de la gare à l’usine.
Rue de la gare.
Document SPMC numéro 1 150.

 

La ruelle des cousins et, derrière, les Ets DESPATURE.
Document SPMC numéro 1 207.

 

Le quartier de la gare. Vers les années 50 ?
Document SPMC numéro 1 253.
Détail.


La gare. Vers les années 50 ?
Document SPMC numéro 1 289.
Détail.


Le hangar de la gare. Dernier quart du XXème siècle.
Document SPMC Photo André DUPONT.


Philippe JOURDAN

Président de SPMC

18 juin 2024. 

 

Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE