mardi 24 avril 2018

Quelques pages ajoutées au grand livre de notre histoire locale


En 2017, Francette Waterblez remet à l'association d'histoire locale « Si Pérenchies m'était contée... » deux cahiers provenant de ses études au collège d'Armentières.
 
Francette Waterblez (à gauche) avec Mme Vanhée sur le stand de l'association qu'elle a créée " Sourires d'Indonésie"
à l'occasion du forum des associations en 2017.
Par la suite, un texte est envoyé.
Début janvier 2018, nous lui proposons alors de le mettre sur notre blog en rassemblant quelques illustrations provenant de notre fond documentaire et nous lui demandons également de nous faire parvenir quelques photographies personnelles.
Ce document vous est aujourd'hui présenté, une nouvelle page de l'histoire de notre ville et de ses habitants.
Alors, faites comme Francette.
Ne laissez pas votre mémoire disparaître.
Racontez vos souvenirs même en quelques pages. 
Transmettez-nous aussi vos photographies, vos documents anciens...
Si vous souhaitez les conserver, une simple reproduction nous satisfera.
Grâce à vous, l'histoire de Pérenchies et de ses habitants restera dans la mémoire collective.
Merci de répondre à cette grande quête.

24/04/2018
Philippe JOURDAN
Président de l'association d'histoire locale « Si Pérenchies m'était contée... »


Souvenirs scolaires d'une pérenchinoise de souche

                                                           Francette VANBIERVLIET, épouse WATERBLEZ
                                                           Janvier 2018

« je suis née à Pérenchies.
Mon activité professionnelle principale s'y est déroulée.
Ma retraite, également...

Chacun le sait : il faut parfois ranger la maison, faire de la place pour y ranger autre chose et créer un nouveau désordre.
Mais qui dit rangement dit "trouvailles" et "souvenirs".
Perdus dans le fonds d'un tiroir de la commode, trois cahiers sont là depuis bien des années, derniers souvenirs de mes années de collégienne.

Ce sont des cahiers d'apprentissage de la couture et du tricot des années 1958 à 1961. Ils sont mes seuls souvenirs palpables de mes années collèges.

                                                                                                      



Une page d'un cahier de couture de Mme Francette Waterblez Vanbiervliet
réalisé au collège de jeunes filles d'Armentières entre 1958 et 1961.
Document SPMC 
                                                                      


Une autre page d'un cahier de couture de Mme Francette Waterblez Vanbiervliet
réalisé au collège de jeunes filles d'Armentières entre 1958 et 1961.
Document SPMC



Une troisième page d'un cahier de couture de Mme Francette Waterblez Vanbiervliet
réalisé au collège de jeunes filles d'Armentières entre 1958 et 1961.
Document SPMC
Je suis tout de suite transportée beaucoup d'années en arrière en l'an 1958.
J'avais 11 ans. Je fréquentais pour la dernière année l'école des filles située rue de la Prévôté, actuellement école mixte Jean Macé.

Carte postale SPMC numéro 1168.
L'école communale rue de la Prévôté entre les années 20 ou 30
C'était aussi ma dernière participation aux fêtes de fin d'année organisées par l'Amicale Laïque Jules Quintrel.
La remise des prix était très solennelle et avait lieu  sur un podium installé dans l'école des garçons, rue Henri Bouchery.
A cette occasion, c'était mon papa, membre de la dite amicale, qui me remettait mes prix. C'était un grand moment de fierté pour lui comme pour moi. 

J'étais en classe de CM2.
Madame Yvette Lévêque (épouse Génovèse) était mon institutrice.

Document SPMC numéro 73.
La classe de Mme Génovèse en 1968/69 à l'école Jean Macé, rue de la Prévôté.

Après la remise des prix, Francette et Ariane Vanbiervliet dans leur jardin
avec leurs récompenses scolaires. 1957. Photographie de Francette Waterblez Vanbiervliet.

Comme j'avais un très bon bulletin scolaire, Mme Génovèse conseille alors à mes parents de poursuive ma scolarité en classe de 6ème moderne.
Deux options se présentaient :
- Bailleul, en cours complémentaire. Ce choix me permettait de revenir chaque jour à Pérenchies.
- Armentières, au collège de jeunes filles, mais en internat.

Mes parents firent le choix d'Armentières et m'y inscrivirent.

La fin de l'année scolaire, c'était aussi l'occasion pour chaque classe de présenter une danse. Ces photos ci-dessous doivent dater de ma dernière année scolaire à Pérenchies. C'était une danse russe. Sur l'une, je suis au premier plan à droite. Sur l'autre, au fond, je suis avec Micheline Blomme, (décédée depuis peu) et qui, par la suite, prendra le nom marital de Pontegnies.
Une fête de fin d'année scolaire vers 1958 dans la cour de l'école Jules Ferry, rue Henri Bouchery.
Une classe de l'école Jean Macé danse sur un air russe.
(Photographies fournies par Mme Francette Waterblez).

Document SPMC numéro 64.
Une fête de fin d'année scolaire en 1958 dans la cour de l'école Jules Ferry, rue Henri Bouchery.
La classe de Mme Barbieux de l'école Jean Macé danse.

Durant les grandes vacances, ce fut l'effervescence de la préparation du trousseau et des uniformes .

Les premiers jours et tous les autres de ma fréquentation de l'internat furent d'une incroyable tristesse. Pérenchies, mes amies et ma famille me manquaient tellement !
Chaque lundi matin, ce furent des pleurs, à l'heure de partir à la gare de Pérenchies.

Carte postale SPMC numéro 1186.
La gare de Pérenchies. Années 30.
Je prenais le train de 7H19 pour Armentières. Ce train existe toujours.
J'étais habillée de mes habits bleu marine et de mon béret.
Je portais une valise, un cartable et un pot de beurre pour la semaine.
En effet, ce pot de beurre permettait d'améliorer mes petits déjeuners d'interne. Nous avions du thé et du pain à volonté mais rien d'autre. J'avais aussi parfois de la confiture et des biscuits IDC. Comme les casiers n'étaient pas réfrigérés, à la fin de la semaine, le beurre était rance ! 
A l'époque où j'étais pensionnaire, nous avions, au repas, un verre de bière chacune!.
A l'étage, se trouvaient les dortoirs. A gauche, c'étaient les salle de classes.

Je n'ai pas de photos de classes avec mon uniforme. Nous n'étions pas riches. Rien ne manquait dans mon cartable mais, les photos, c'était un petit plus dont on pouvait se passer.
 
Photographie trouvée par Marie Claude Vervisch montrant le collège de jeunes filles d'Armentières
durant l'année scolaire 1957/58

A cette époque, la couture et le tricot étaient enseignés dans le cadre du travail manuel.  Ces apprentissages ont disparu du cursus scolaire des collèges et sont devenus les arts plastiques.
Mon apprentissage de la couture est alors devenu une passion.
A partir de 14 ans, avec mon amie Brigitte, chaque samedi, nous nous rendions aux cours de couture dispensés dans les locaux de l'usine Agache de Pérenchies.

Carte postale SPMC numéro 1244.
La sortie de l'usine Agache vers 1940/1950.

Carte postale SPMC numéro 1253.
Vue aérienne des Ets Agache.
Fin des années 50 et début des années 60. Cette carte a été envoyée en 1962.

Je ne me rappelle plus dans quel cadre ils étaient donnés mais ils étaient ouverts à toutes les Pérenchinoises travaillant ou pas à l'usine.
C'était un peu ma distraction hebdomadaire.
Ce que je retiens de ces moments c'est une grande camaraderie. Il y avait aussi  des moments de rigolades avec l'insouciance des nos jeunes années. Ces cours me permettaient de m'habiller à moindre coût et de renouveler ma garde robe.

Francette Waterblez Vanbiervliet à l'âge de 15 ans en 1962 avec une jupe confectionnée
au cours de couture des Ets Agache. (Photo Francette Waterblez).



Un jour, peut-être, ces cahiers seront-ils exposés et consultés lors d'une prochaine exposition. Ils rappelleront à certaines d'autres souvenirs et à moi, mes jeunes années du collège.

Une quatrième page d'un cahier de couture de Mme Francette Waterblez Vanbiervliet
réalisé au collège de jeunes filles d'Armentières entre 1958 et 1961.
Document SPMC


Quelques autres photographies fournies par Francette :



Francette Waterblez Vanbiervliet a 12 ans (1959). Elle est en compagnie de sa marraine Jacqueline
le jour de sa communion.. (Photographie fournie par Francette Waterblez).



Francette Waterblez Vanbiervliet, sa mère et Claudie et Ariane, ses sœurs,
au bout du jardin de la maison familiale,  rue Faidherbe vers 1960.
(Photographie fournie par Francette Waterblez).
Photographie prise vers 1960 lors de la braderie de la rue Edouard Agache.
Francette Waterblez Vanbiervliet a 13 ans. Elle est en compagnie d'une amie qui était la fille du boulanger
en face de l'usine, Christiane « Béaghel » (orthographe incertaine). (Photographie fournie par Francette Waterblez).

Nous avons retrouvé sur internet de vieilles cartes postales du collège. En voici quelques unes :

Le collège de jeunes filles d'Armentières. La façade.
(Carte postale ancienne d'Armentières. Origine : internet. Non datée)

Le collège de jeunes filles d'Armentières. La cour.
(Carte postale ancienne d'Armentières. Origine : internet. Non datée)

Le collège de jeunes  filles d'Armentières. Autre vue de la cour.
(Carte postale ancienne d'Armentières. Origine : internet. Non datée)
Le collège de jeunes filles d'Armentières. Le réfectoire.
(Carte postale ancienne d'Armentières. Origine : internet. Non datée)


Le collège de jeunes filles d'Armentières. La porte d'entrée.
(Carte postale ancienne d'Armentières. Origine : internet. Non datée)








Texte : Francette Waterblez
Mise en page et illustrations : Philippe Jourdan
Mise en forme pour le blog : Jean-Pierre Compere

2 commentaires:

  1. Yves et Régine CAYZEELE25 avril 2018 à 10:21

    Remerciements Les Amis
    Supers Souvenirs De Notre Amie Francette .
    Gros Bisous
    Yves Et Régine .

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  2. francette WATERBLEZ-VANBIERVLIET18 février 2024 à 16:45

    J"ai pris plaisir à relire mon récit de souvenirs.Merci à Marie Claude pour avoir retrouvé ces photos d'Armentières. .

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