jeudi 18 juillet 2024

Nos réunions d’avril à juin 2024… Jeudi 6 juin 2024.

Chaque jeudi, hors vacances scolaires, entre 18H30 et 20H15, nous nous réunissons dans le local Pierre BONTE afin d’évoquer le passé de Pérenchies, de découvrir les nouveaux documents de notre patrimoine et de préparer nos activités.

Voici le compte-rendu simplifié pour nos réunions des mois d’avril à juin 2024.

Merci à nos membres actifs pour leur soutien et l’aide apportée.

Merci à nos correspondants pour l’envoi de documents ou d’informations.

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… ».

Le 16 juillet 2024.

  

Réunion SPMC du 6 juin 2024.
Photographie de Patricia LESSART.


DECES DE MARIE-THERESE MOSTREY

 

 

Marie-Thérèse MOSTREY. 
Photographie Christiane LEGRAND.

 

C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Marie-Thérèse MOSTREY, décédée le 2 juin 2024 à l'âge de 81 ans.

Nous présentons nos condoléances à ses enfants, à sa famille et à ses nombreux amis.

Membre de notre association d'histoire locale "Si Pérenchies m'était contée..." et échevin de la Confrérie de la Tarte à Prônes de Pérenchies, elle était très active au sein de notre association où elle prenait beaucoup de plaisir à partager nos activités et à se plonger dans le passé de notre ville. Dernièrement encore, elle m'avait téléphoné, suite à ses ennuis de santé et à son hospitalisation, en disant qu'elle avait hâte de retrouver la forme afin d'être avec nous pour nos activités et nos réunions du jeudi soir. Elle était très heureuse d'être rentrée à la maison pour la fête des mères.

Elle voulait lutter contre la maladie et c'était une certitude qu'elle nous retrouverait en septembre prochain.

A part la semaine dernière, où le ton était plus faible, on sentait une battante qui voulait profiter de la vie et de son investissement dans le milieu associatif.

Elle nous a montré un grand courage et une volonté exemplaire. On était loin d'imaginer qu'elle ne reviendrait pas au local Pierre BONTE.

Merci à elle pour le travail accompli, pour sa présence émerveillée à nos réunions et pour son engagement actif.

La maladie a pris le dessus mais elle a montré qu'il ne faut pas baisser les bras et que l'espoir se vaut d'être partagé.

Membre de plusieurs associations, elle manquera beaucoup à la vie pérenchinoise.

Notre association est aujourd'hui en deuil. Nous l'avons accompagnée à sa dernière demeure le vendredi 7 juin 2024 après une messe en l'église Saint-Léger de Pérenchies.

 

DECES DE MME D’HONDT, ANCIENNE BOULANGERE

 

Alice D'HONDT-WAJDA.
Photo d'illustration du mortuaire REMORY.


On nous informe du décès de Mme Alice D'HONDT qui nous a quittés le 31 mai 2024, à Verlinghem, à l'âge de 97 ans.

Nous présentons à sa famille toutes nos condoléances.

Mme D'HONDT est une ancienne commerçante de Pérenchies. En effet, elle avait tenu, avec son époux Robert, une boulangerie/pâtisserie, durant de nombreuses années, rue du Général Leclerc.

Elle participait aussi à plusieurs associations dont, entre autres, le Groupement des Arts de Pérenchies et Sourires d'Indonésie.

De nombreuses fois, nous l'avions rencontrée lors des animations de la vie locale pérenchinoise. Elle visitait avec beaucoup de plaisir nos expositions d'histoire locale et nous avait remis plusieurs photographies de son ancien commerce et des travaux qui y avaient été réalisés.

Ses funérailles ont eu lieu le jeudi 6 juin à 9H30 en l'église Saint-Chrysole de Verlinghem.

 

Publicité pour la boulangerie D’HONDT.
Document SPMC.

 

L’ancienne boulangerie D’HONDT.
Document SPMC.


LE 80ème ANNIVERSAIRE DU DEBARQUEMENT, LE 6 JUIN 2024

  

Affiche de la commémoration du 80ème anniversaire du débarquement du 6 juin 1944.

 

Texte d’Alphonse DAVID, lu en 1994 à l’occasion des 50 ans de la Libération de Pérenchies.

  

Alphonse DAVID. Vers 1943.
Document SPMC numéro 3 798


« A l’aube du 6 juin 1944, les armées alliées débarquent sur la côte normande. La B. B. C. de Londres annonce officiellement la nouvelle quelques heures après. Quelle joie ! Ce jour tant attendu est enfin arrivé. 4 ans que nous attendions ce débarquement depuis mai 1940, début de l‘occupation allemande. La libération du pays est commencée.

Les Pérenchinois ont appris la nouvelle par ceux qui possédaient encore un poste de radio.

Celle-ci se répand très vite dans la commune et à l’usine Agache.

L’armée allemande recule mais reste dangereuse. L’avance des alliés est suivie, chaque jour, sur une carte de France sur laquelle sont épinglés des petits drapeaux.

Août 1944, le Nord est toujours occupé et notre commune est traversée régulièrement par des convois militaires qui se dirigent vers la Belgique. Dans le quartier des Bas, rue de la Prévôté, des véhicules avec des mitrailleuses sont arrêtées. Ils prennent position et se mettent à tirer des rafales sur le clocher de l’église. De même, la rue Edouard Agache voit passer des convois composés de plusieurs camions et engins blindés. Ceux-ci sont accrochés par les Forces Françaises de l’Intérieur de la Résistance. En se retirant, les troupes allemandes restaient très dangereuses. Un résistant F. F. I. de la commune est tué ainsi qu’un soldat allemand.

Avant de partir de la commune, les soldats allemands mirent le feu au grand magasin de l’usine Agache, rue de Lille, car ils ne pouvaient pas tout emporter. Celui-ci était un grand dépôt de ravitaillement de la Wehrmacht. Heureusement, les pompiers de l’usine aidés par les F. F. I. et la population maîtrisèrent cet incendie. Les denrées furent distribuées à la population qui en avait été privée pendant 4 ans.

Trois mois sont passés depuis que les alliés ont débarqué. Nous sommes le 6 septembre 1944.

On attend les troupes alliées. On savait qu’elles étaient arrivées le 2 à Lille. Le matin du mercredi 6 septembre 1944, le bruit des premiers chars fut entendu par les habitants de la rue de Lille qu’on dénommerait par la suite rue du Général Leclerc. Quelle joie ! Nous voyons nos libérateurs. Nous étions libérés. Les cloches sonnaient. Ce jour tant attendu était arrivé ».

 

SUITES DE NOTRE APPEL SUR FACEBOOK

Une information est arrivée sur Facebook :

« Marcel Delmotte était mon grand-père que je n'ai malheureusement pas connu.

Il a été abattu au Calvaire de Lomme par un régiment allié de Sénégalais alors qu'il avait été conduire une femme qui devait accoucher à la maternité Coteel à Lomme. Il n'y avait plus personne possédant une voiture à Pérenchies. Le maire et le docteur étaient partis suite aux bombardements. Mon grand-père faisait les marchés et avait un petit commerce rue Carnot.

Les gens de Pérenchies l'appelaient « le petit bossu » car il souffrait de cette infirmité suite à un accident dans son enfance. Il a été abattu car il n'a pas pu s'expliquer auprès des soldats sénégalais car ils ne parlaient pas français. Il a laissé 2 orphelins Émile et Marguerite.»

Une autre personne nous avait déjà raconté cette histoire. Il s’agissait d’un descendant d’Arthur CAYZEELE qui avait écrit ses souvenirs.

 

Arthur CAYZEELE à l’usine Agache.
Document SPMC.


« Le premier jour que les Allemands sont entrés à Pérenchies, j’ai été réquisitionné par les officiers allemands alors que je passais rue de Lille pour aller ramasser les morts des soldats nord-Africains à seule fin de les conduire au cimetière de Pérenchies et de débarquer les blessés pour les conduire à l’hospice de Pérenchies où on avait installé une infirmerie de fortune puisqu’il n’y avait plus de docteur à Pérenchies. Ils étaient tous partis. J’ai réussi à prendre le révolver de la gaine d’un Lieutenant français qui avait été tué au volant de sa voiture. J’ai fait cela à la barbe de tous les Allemands.

A ce moment-là, il y avait une femme étrangère à Pérenchies qui devait accoucher. C’était très urgent. J’ai sollicité mon camarade DELMOTTE, qui était épicier rue Carnot, pour conduire cette femme à la maternité de Lille avec sa voiture. Sans faire de compte, il a accepté et j’ai demandé à Madame Julia DELBECKE de les accompagner afin que cette étrangère ne soit pas seule. Nous nous étions arrangés avec le commandant de l’armée allemande qui avait accepté. Malheureusement, quand la voiture arriva au pavé de Pérenchies, face à la briqueterie de Lambersart, la voiture fut mitraillée par les soldats nord-africains qui étaient couchés en position de tir de chaque côté de la route. Notre camarade DELMOTTE fut tué sur le coup au volant de sa voiture. Heureusement que leur chef s’est aperçu qu’ils avaient affaire à des civils. Il fit cesser le feu. La femme est arrivée tout juste pour accoucher toujours en présence de Julia dans une maternité de Lille ».

 

UN AUTRE DOCUMENT POUR UNE VICTIME CIVILE

Mme MONCHICOURT, une de nos fidèles lectrices nous a envoyé une photographie d’une autre victime de la guerre 1939/1945.

« Ci-joint la photo de Marcelle Jeanne DESRUMAUX, décédée suite au bombardement du 26 août 1944 à Pérenchies. Elle est morte à Prémesques chez son frère Daniel DESRUMAUX.

La photographie se trouve sur un monument funéraire dans le cimetière de Prémesques.

Elle était également la sœur d’Albert DESRUMAUX, boucher rue Edouard Agache.»

 

Marcelle-Jeanne DESRUMAUX, décédée lors d’un bombardement en août 1944.
Photographie de Mme MONCHICOURT transmise à SPMC.

 

DEUX DOCUMENTS EXCEPTIONNELS

Les deux photos montrent Danièle JUDEZ-BUTIN et sa mère Solange BUTIN-DERDAELE lors de la Libération de Pérenchies le 6 septembre 1944.

 

Solange et Danièle BUTIN le 6 septembre 1944, lors de la libération de Pérenchies.
Vue 1.
 Photographie de Mme JUDEZ-BUTIN.

 

Solange et Danièle BUTIN le 6 septembre 1944, lors de la libération de Pérenchies.
Vue 2.
 Photographie de Mme JUDEZ-BUTIN.

 

DES GEANTS POUR NOTRE FETE DE LA TARTE A PRONES DU 21 SEPTEMBRE 2024

Plusieurs géants sont invités à nous rejoindre pour notre future fête de la Tarte à Prônes de septembre prochain.

 

 

Monsieur et Madame DUCORDANT de Lessines (Belgique).
Photographie fournie par les porteurs El Cayoteu.

 

Ugène Taté de Forest-sur-Marque. Fête de la Tarte à prônes de septembre 2022.
Photographie SPMC.


LA MAISON PAROISSIALE

Suite à l’annonce de la vente du presbytère à l’évêché de Lille, Jean-Pierre COMPERE a eu l’autorisation de photographier le site afin d’en conserver une trace avant des travaux qui pourraient s’envisager par la suite.

 

Le presbytère de Pérenchies.
Photographie de Jean-Pierre COMPERE pour SPMC. Vue 1.

 

Le presbytère de Pérenchies.
 Photographie de Jean-Pierre COMPERE pour SPMC. Vue 2.


RECEPTION D’UN COURRIER DE M. PROVO, MEMBRE ADHERENT DE SPMC

Bernard PROVO, membre adhérent de SPMC, nous a fait parvenir une copie du courrier envoyé au maire et au conseil municipal concernant la vente du presbytère. Dans celui-ci, il regrette la vente du bâtiment à l’évêché et pense que la ville aurait dû le conserver dans le patrimoine municipal.

 Ce point a été évoqué lors d’une réunion de nos membres actifs qui n’ont pas souhaité entrer dans le débat, le bâtiment restant attribué à la paroisse.

Par contre, il est à signaler que le futur curé qui arrive en septembre 2024 logera désormais à Quesnoy/Deûle puisque le périmètre de son ministère est augmenté de plusieurs paroisses dont Quesnoy. Le logement attribué par la ville depuis de nombreuses années sera donc réattribué à la vie municipale sans doute à des services municipaux.

  

Réunion SPMC du 6 juin 2024.
Selfie de Patricia LESSART.

 

Badge de SPMC.


 

Philippe JOURDAN

Président de SPMC

8 juillet 2024.

 

Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE

jeudi 11 juillet 2024

Nos réunions d’avril à juin 2024… Jeudi 30 mai 2024.

Chaque jeudi, hors vacances scolaires, entre 18H30 et 20H15, nous nous réunissons dans le local Pierre BONTE afin d’évoquer le passé de Pérenchies, de découvrir les nouveaux documents de notre patrimoine et de préparer nos activités.

Voici le compte-rendu simplifié pour nos réunions des mois d’avril à juin 2024.

Merci à nos membres actifs pour leur soutien et l’aide apportée.

Merci à nos correspondants pour l’envoi de documents ou d’informations.

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… ».

Le 8 juillet 2024.

 

Réunion SPMC du jeudi 30 mai 2024.
Photographie de Patricia LESSART.

 

NOS ACTIVITES

a)      Lundi 27 mai 2024. Réunion de rangement.

 

Réunion de rangement du lundi 27 mai 2024. Vue 1.
Photographie de Patricia LESSART.

 

Réunion de rangement du lundi 27 mai 2024. Vue 2.
 Photographie de Patricia LESSART.

 

b)     Mercredi 29 mai 2024. Portage des géants chez Pierre LOYER.

La ville a accepté la restauration des deux géants Jeanne et Henri. Notre association les a donc déposés chez Pierre LOYER, facteur de géants, à Warneton.


Philippe JOURDAN et Pierre LOYER, facteur de géants.
Photographie de Patricia LESSART.

 

EVENEMENTS PASSES SUR PERENCHIES

a)      Vendredi 24 mai 2024. Concert de l’Harmonie Agache.

 

L’Harmonie Agache. 24 mai 2024.
Photographie de Christiane LEGRAND.

 

b)     Dimanche 26 mai 2024. Fête des mères.

A l’occasion de la fête des mères, notre page Facebook a publié un article sur l’histoire de la fête des mères à Pérenchies.


Défilé lors de la fête des mères. Vers 1950.
Document SPMC numéro 4 087.

 

c)      Des travaux au cimetière afin de soigner les arbres de l’allée centrale.

Le cimetière est un lieu important pour la mémoire de notre ville et de ses habitants.

Notre association a travaillé sur les tombes relatives à la guerre 1939/1945.

Elle continue à préparer un document qui pourrait permettre une visite de ce lieu en répertoriant certaines tombes.

 

L’allée principale du cimetière de Pérenchies. Mai 2024.
Photographie d’Alain DEPARIS.

 

QUELQUES TOMBES DE NOTRE CIMETIERE :

Une des tombes anciennes de notre cimetière. Vue 1.
Document SPMC.


Une des tombes anciennes de notre cimetière. Vue 1.
Document SPMC.

 

Une des tombes anciennes de notre cimetière. Vue 1.
Document SPMC.


Philippe JOURDAN

Président de SPMC

8 juillet 2024.

  

Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE

jeudi 4 juillet 2024

Nos réunions d’avril à juin 2024… Jeudi 23 mai 2024.

Chaque jeudi, hors vacances scolaires, entre 18H30 et 20H15, nous nous réunissons dans le local Pierre BONTE afin d’évoquer le passé de Pérenchies, de découvrir les nouveaux documents de notre patrimoine et de préparer nos activités.

Voici le compte-rendu simplifié pour nos réunions des mois d’avril à juin 2024.

Merci à nos membres actifs pour leur soutien et l’aide apportée.

Merci à nos correspondants pour l’envoi de documents ou d’informations.

 

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… ».

Le 28 juin 2024. 

Réunion SPMC du jeudi 23 mai 2024.
Photographie : Patricia LESSART.


DECES 

Siegfried RAIMANN.

 

Un Pérenchinois de Cœur nous a quittés…

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris, par Daniel BALLOY, adjoint au Maire, chargé, entre autres, des jumelages, et Laurent BALLOY, président des « Amis d’Overath », informés par Hermann KUSGEN, le président du Comité des jumelages à Overath, le décès de Siegfried RAIMANN qui fut responsable du jumelage durant plusieurs décennies, élu du conseil municipal d’Overath puis maire de notre ville jumelle.

Il contribua durant presque 50 ans à la réussite des liens d’amitié entre Pérenchies en France et Overath en Allemagne.

Il se préparait à célébrer ses 90 ans le 11 juin prochain.

Un article lui a été consacré dans notre Blog.

 

UN NOUVEAU CURE A PERENCHIES EN SEPTEMBRE 2024

Mgr Laurent LE BOULC’H, archevêque de Lille, a nommé au 1er septembre 2024 au doyenné de Tourcoing/Hauts de Lys le Père Jacques AKONOM, prêtre aîné, chanoine titulaire, au service du doyenné. Il résidera au Centre Spirituel du Hautmont à Mouvaux.

Le Père Matthieu DECLERCK a été nommé curé des paroisses Trinité Lys et Deûle à Quesnoy-sur-Deûle et Notre-Dame des Sources à Pérenchies.

Le nouveau curé est un Steenvoordois de 32 ans, qui a été ordonné prêtre le dimanche 30 août 2020 à la Cathédrale Notre Dame de la Treille de Lille.

Il prendra ses fonctions en septembre 2024 et logera à Quesnoy/Dêule.


Matthieu DECLERCK.
 Document Internet.

 

QUELQUES DATES PASSEES.

a)      Pierre BONTE sur C8.

En mai 2024, Pierre BONTE est passé sur C8 chez Jordan De Luxe.

Une photo d’illustration montrait la réception à L’Elysée et Philippe JOURDAN.

  

Captation d’une image de l’émission « Jordan de Luxe sur C8.
Document internet.


b)     Une soirée culturelle pour Sourires d’Indonésie.


Les bénévoles de l’association « Sourires d’Indonésie ». Mai 2024.
Photographie Patricia LESSART.


c)      La traditionnelle ducasse des Bas.


Ducasse des Bas. Mai 2024. Les bénévoles.
Photographie Christiane LEGRAND.


d)     Voyage à Périgueux pour la Chorale Saint-Léger de Pérenchies.


Déplacement de la Chorale Saint-Léger pour un festival de chants à Périgueux.
Photographie trouvée sur Facebook.

 

e)      Lancement du Grand Spectacle 2025 de l’OMCL, ce mardi 21 mai 2024.

Un nouveau Grand Spectacle aura lieu en octobre/novembre 2025 avec des extraits de la comédie musicale STARMANIA.

 

Lancement du Grand Spectacle de l’OMCL. 21 mai 2024.
Photographie Christiane LEGRAND.

 

DES DOCUMENTS POUR NOTRE ASSOCIATION

 

a)      QUELQUES DOCUMENTS REMIS PAR NOS LECTEURS


Inauguration et bénédiction de la perche des archers le 18 juillet 1991.
Document fourni par Guy LOUVET.

 

Fête des mères à Pérenchies. Echo du Nord 26 juin 1939.
Publié sur Facebook.

 

b)     D’AUTRES DOCUMENTS SUR LE DEFILE DES MERES

Dans l’article, on évoque un défilé organisé l’après-midi en l’honneur des mères.

Effectivement, un cortège en l’honneur des mamans avait lieu tous les ans. Ce sont les comités des fêtes des quartiers qui faisaient des chars et il y avait un concours.

On décorait aussi les maisons avec des fleurs et des décors.

Le défilé et le concours des chars ont cessé car il y a eu des disputes entre les différents comités.

 

Défilé de la fête des mères. Vers 1950.
Document SPMC numéro 4 087.

 

Défilé de la fête des mères. 1938. Un char.
Comité de la rue Gambetta ou du quartier du Grand But.
 Document SPMC numéro 2 442.

 

Défilé de la fête des mères. 1954. Char du quartier des Bas « l’éveil du printemps ».
Document SPMC numéro 4 088.


Maisons décorées pour la Fête des mères. Anne-Marie JOURDAN-CAZIER. 1954.
Document SPMC numéro 2 954.

 

c)      UN TEMOIGNAGE DE 1954 SUR LA GUERRE 1914/1918.

« J’ai quitté mon foyer, rue Gambetta à Pérenchies, le 9 octobre 1914 avec l’intention de pouvoir servir mon pays par la suite. Je fus fait prisonnier civil le 10 octobre 1914 vers midi, en pleine zone de combat, au même endroit avec une partie du régiment 8ème R. I. (C. ou T. ?) de Dunkerque juste à la sortie de Fleurbaix (P de C) par des troupes allemandes en armes et contre ma volonté avec mon camarade Alix VANDEMOORTELE, demeurant actuellement, au hameau de la Citadelle à Lompret ainsi que d’une quantité de civils de la région de Lille, Roubaix et Tourcoing qui me sont inconnus. Je fus dirigé vers Fourmes où j’ai passé la nuit du 10 au 11 octobre, dans l’église, sous la garde de l’occupant en armes. De là, le 12 octobre, à la gare de Douai, où j’ai été tassé dans un train bien gardé, moi et mes camarades civils et militaires, en direction de l’Allemagne, où je fus interné au camp de Parchim-Mecklembourg, en Allemagne, jusqu’au 13 février 1915, date à laquelle j’ai été rapatrié en France libre vu mon jeune âge et en raison de santé, par les bons soins de la croix rouge de Genève. Au camp, j’ai enduré les pires privations (faim, couché sous les tentes et très peu habillé, c’est tout dire).

Comme camarades, outre Alix, il y avait aussi Florimond VERCRUYSSE de Tourcoing.

Je certifie ne jamais avoir participé à aucun travail à l’avantage de l’ennemi sauf à l’entretien du camp et n’avoir jamais touché aucun argent ou autre.

Il me reste que des souffrances, la bronchite et l’asthme ». Georges BOSSAERT.

 


Médaille de prisonnier civil de M. BOSSAERT. Guerre 1914/1918.


Badge SPMC. 2024.

  

 

Philippe JOURDAN

Président de SPMC

28 juin 2024.

  

Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE.

jeudi 27 juin 2024

Nos réunions d’avril à juin 2024… Jeudi 16 mai 2024. 2ème partie.

Chaque jeudi, hors vacances scolaires, entre 18H30 et 20H15, nous nous réunissons dans le local Pierre BONTE afin d’évoquer le passé de Pérenchies, de découvrir les nouveaux documents de notre patrimoine et de préparer nos activités.

Voici le compte-rendu simplifié pour nos réunions des mois d’avril à juin 2024.

Merci à nos membres actifs pour leur soutien et l’aide apportée.

Merci à nos correspondants pour l’envoi de documents ou d’informations.


Réunion SPMC du jeudi 16 mai 2024.
 Photographie Patricia LESSART. Vue 1.

  

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… ».

Le 20 juin 2024.

 

Ecusson SPMC.

  

SOUVENIR DU PETIT PONT DE LA PETITE Belgique

Sonia, membre de notre association, a apporté une série de photographies, prises par un habitant du quartier, qui montre les travaux durant 2 jours de l’installation du nouveau pont.

Ce magnifique reportage a rejoint notre fonds documentaire. Bravo au photographe. Grâce à lui, ces moments sont préservés pour l’histoire de notre patrimoine.


L’ancien passage et le nouveau pont de la Petite Belgique.
Photo d’un habitant du quartier.


LES TRAVAUX DE LA RUE HENRI BOUCHERY

Les travaux, rue Henri Bouchery, continuent à un bon rythme. Plusieurs de nos membres nous ont apporté quelques pavés avec l’accord des autorités. Ils seront conservés dans notre fonds documentaire.

 


Les anciens pavés de la rue Henri Bouchery.
Fonds documentaire SPMC.


Vue des travaux de la rue Henri Bouchery. Mai 2024. Vue 1.
Photographie transmise à SPMC.


Vue des travaux de la rue Henri Bouchery. Mai 2024. Vue 1.
Photographie transmise à SPMC.

 

Nous avons retrouvé dans notre fonds photographique un document de 1934 montrant des travaux au même endroit. On aperçoit les pavés.

 

Rue de la mairie le 24 août 1934. Numéro 29. Face à la maison CAPPOEN.
Document SPMC.


Vue des travaux de la rue Henri Bouchery. Mai 2024. Vue 3. On aperçoit les anciens pavés.
Photographie transmise à SPMC.

 

PLONGEE DANS NOS ARCHIVES

a)      Le coq de l’église

A l’occasion de la préparation de l’exposition sur la guerre 1939/1945, nous avons récupéré l’ancien coq du clocher. On y voit des impacts de balles. Celles-ci sont-elles les traces des tirs qui ont eu lieu lors de la Seconde Guerre mondiale ?

 

Photographie de l’ancien coq de l’église.
 Fonds documentaire SPMC.


Cet ancien coq a été remplacé par un autre plus récent en 1987.

  

Descente du coq de l’église en 1987.
Photographie André DUPONT.

 

Le nouveau coq de l’église en 1987. Photo de presse VOIX DU NORD.
Présence du maire, du curé, de l’adjoint aux travaux et du personnel communal.


En 2014, lors de la remise en état de l’église, on a descendu ce coq afin de le nettoyer.


Travaux sur l’église en 2014.
Photographie André DUPONT.


Coq descendu en 2014.
 Photographie André DUPONT.

 

b)     Le football portugais

L’association des Portugais de Pérenchies a offert à SPMC 18 anciennes coupes gagnées lors des différentes rencontres sportives dans le dernier quart du XXème siècle. Merci à elle.

 

Une des 18 coupes offertes par le Club des Portugais de Pérenchies à SPMC.

 

EVOCATION

Une de nos connaissances, Jean-Pierre TINTILIER, a raconté l’histoire de son grand-père, Alvaro SOARES, d’origine portugaise, qui a participé à la guerre 1914/1918. 

Histoire du poilu portugais Alvaro SOARES. Rencontre avec son petit-fils Jean-Pierre TINTILIER. Par Antonio MARRUCHO. Avril 2020.

  

Alvaro SOARES.
Photographie de la famille TINTILIER.


« Elle est belle, l’histoire que nous allons vous raconter, et pourtant plus de 100 ans sont passés depuis sa racine, son début. Elle a commencé le 15 mai 1917 avec l’arrivée du soldat du Corpo Expedicionário Português, Álvaro Soares Ferreira, à Aire-sur-la-Lys.

L’histoire nous est racontée par son petit-fils Jean-Pierre TINTILIER.

On sent dans les mots utilisés par le petit-fils, la parole qui se libère, un besoin de partager, de savoir, d’aller au-delà. Jean-Pierre voit partir son grand-père bien tôt, toutefois les souvenirs sont là, un amour présent malgré le temps qui passe. On sent beaucoup de pudeur dans cette histoire, le petit-fils évoquant son grand-père, presque toujours par son prénom : Álvaro.

Depuis 3 ans, Jean-Pierre TINTILIER habite Pérenchies (Nord). « Les 75 ans, c’est pour bientôt ». Tout d’abord il a été fonctionnaire d’État aux Ponts et Chaussées, puis Équipement et Logement. Il a ensuite créé son bureau d’études, qu’il a géré jusqu’à sa retraite. 

Votre grand-père a participé à la Ière Guerre Mondiale. Depuis quand vous vous êtes intéressé à son l’histoire ?

Avant de répondre à votre question, je me permets de donner quelques dates pour situer et mettre dans le contexte de sa participation à la Grande Guerre : Mon grand-père Álvaro Soares Ferreira est né le 09 juillet 1898, dans la Paroisse de Sé, à Porto. 

Le 06 octobre 1914, il débute ses études aux Beaux-Arts de Porto et le 09 mai 1916, il s’engage dans l’Armée de terre portugaise pour 25 ans.

Le 15 mai 1917, il est en France, probablement à Aire-sur-la-Lys, avec le CEP.

Avant le 5 mars 1919, il est de retour au Portugal, retour obligatoire avec les autres soldats, mais le 5 septembre 1919, il revient en France par amour pour Marthe, ma grand-mère maternelle, à Witternesse, petit village à proximité d’Aire-sur-la-Lys.

Quand mon grand-père est décédé, j’avais 9 ans. Les signes d’affection qu’il me prodiguait me manqueront alors pour toujours.

C’est vers mes 20 ans que j’ai commencé à m’intéresser un peu plus à son histoire. Avant cet âge, pour moi, mon grand-père était comme les autres. Je me suis rendu compte alors du paradoxe entre son métier et son niveau intellectuel et artistique. J’ai voulu aller plus loin, c’est alors que mes recherches ont commencé. J’ai voulu découvrir qui était mon grand-père portugais. 

Quelle profession a-t-il exercé ?

Álvaro a exercé le métier de mineur de fonds, tout d’abord à Ligny-les-Aires, puis à Auchy-les-Mines. Je souhaite rendre hommage à l’ensemble des mineurs, notamment mon père Daniel et ses trois beaux-frères Soares. Tous ont également exercé ce métier. J’invite les lecteurs qui ne connaissent pas ce métier, d’effectuer des visites ou de lire la presse et des livres d’époque. La solidarité entre les mineurs était remarquable. Ce lien prend tout son sens, car sans solidarité, la vie d’Álvaro et de sa famille aurait été encore plus difficile. Le métier de mineur avait comme conséquence un âge moyen de vie inférieur à la moyenne. Mon grand-père, Álvaro n’a profité que quelques mois de sa retraite ! 

Sa participation à la Grande Guerre est-elle un motif de conversation en famille ?

Il est évident que personnellement la participation de mon grand-père à la Grande Guerre je ne cesserai de l’évoquer : Álvaro et ses camarades ont fait preuve d’un courage extraordinaire. Il faut penser à la vie dans des tranchées, humidité et froid, conditions qui ne sont pas celles du Portugal. Je dirais également qu’ils ont été tous des héros eu égard à l’armement qui leur avait été donné. Armement qui ne leur laissait pas la moindre chance face à l’armement de l’ennemi !

A-t-il appris le portugais à sa famille ?

Non. Il n’a pas appris le portugais ni à ses enfants ni à ses premiers petits-enfants. Dommage que cela ne fut pas inné ! 

Avez-vous senti qu’il avait un peu de gène à se dire d’origine portugaise ?

Álvaro était très apprécié dans le village, beaucoup de ses voisins venaient lui rendre visite afin que celui-ci les aide en ce qui concerne les formalités administratives.

Plusieurs fois ma grand-mère me disait qu’Álvaro était appelé le Grand Français ! Si on lui demandait, il n’hésitait pas à jouer un morceau de musique avec l’un de ses instruments. C’était pour lui certainement sa façon d’être solidaire. 

Il me semble, que contrairement à la majorité des soldats portugais, votre grand-père avait une certaine culture. Il aimait la musique, l’écriture…

Álvaro, durant toute sa vie en France, n’a cessé de jouer de la musique. Il savait jouer du violon, de la mandoline, du banjo et de la guitare portugaise. Plus d’une fois, il m’a fait asseoir près de lui, sur une marche du poulailler. Pendant 10, 15 minutes, il jouait du Mozart ! Forcément, quand j’écoute un morceau de Mozart, je pense à mon grand-père.

Quand il jouait de la mandoline, c’était l’alternance entre la tristesse et la joie, c’était difficile de ne pas avoir une larme à l’œil !

Il aimait aussi créer des morceaux de musique.

Au plan littéraire, j’ai retrouvé dans ses papiers, un poème qu’il avait demandé à son frère Abílio: «Ma Mère» de Guerra Junqueiro. J’ai retrouvé également un poème qu’il a composé lui-même : « L’enfant de Strasbourg ». Ma grand-mère me disait qu’il parlait souvent aux murs ! En fait, à ce moment-là, c’est qu’il était en train de composer une musique ou un poème. Cela permettait à Álvaro d’oublier sa vie de dur labeur et de s’évader, probablement, vers son Portugal natal. 

Voulez-vous nous parler de l’histoire de la fleur « L’ennemi du peintre ». Pourquoi ce nom ?

Álvaro cultivait aussi son jardin. C’est lui qui m’a donné goût au jardinage. Je me souviens des premiers semis qu’il m’a fait faire, des carottes. Il avait planté des arbustes à fruit, et quand j’allais picorer des groseilles ou des framboises, je le surprenais me regardant avec un air amusé. Il aimait, également, beaucoup une fleur vivace appelée « Le désespoir des peintres ou l’ennemi du peintre », car difficile à peindre. À ce jour, je suis heureux d’entretenir dans mon jardin cette fleur qui provient de la souche d’origine que mon grand-père cultivait ! 

Votre grand-père a-t-il gardé des relations avec le Portugal ?

Álvaro a correspondu avec son frère Abílio, jusqu’à 1922, et il n’est jamais retourné au Portugal. 

Entretenez-vous des relations avec votre famille au Portugal ?

Pendant plus de 15 ans, jusqu’à mes 37 ans, je n’ai cessé de chercher la famille d’Abílio, notamment son frère. J’ai adressé de nombreux courriers à l’Ambassade du Portugal à Paris, au Consulat de Lille, j’ai même fait paraître une annonce dans le journal Notícias de Porto. Tout cela a été en vain. Un jour, cependant, je me rappelle encore, c’était un dimanche, il y a de cela 35 ans, je reçois un appel téléphonique du Portugal : un ami, José do Patrocínio nous annonçait qu’il avait retrouvé notre famille portugaise ! Encore merci à José ! Quelques mois plus tard, nous avons été reçus comme des princes, par nos parents. Bien que chaque famille ne connaisse que sa langue maternelle, tout s’est bien passé. Nous avons engrangé beaucoup de souvenirs. En ce qui me concerne, c’était comme si j’avais toujours vécu au Portugal. Moi, qui n’aimais pas la viande rouge, enfin j’étais compris ! C’est vrai que j’adore la cuisine portugaise, la preuve, pour cette première escapade portugaise, j’ai grossi de 7 kg en trois semaines ! Jorge et Léonilde nous ont présentés à toute la famille dès ce premier séjour. A chaque fois c’était plein d’affection. Miguel et Patrícia, leurs enfants, alors âgés de 4 et 2 ans, ont chacun aujourd’hui un beau métier et ont fondé chacun une famille. Régulièrement, nous nous voyons, nous échangeons beaucoup. La belle histoire continue et particulièrement, en ce moment, nous pensons beaucoup à Léonilde et à Jorge. 

Vous avez fait d’autres recherches sur votre grand-père ?

Tout de suite après avoir, enfin, retrouvé la famille portugaise, je me suis lancé dans des recherches généalogiques, nos parents ne savaient rien sur l’ascendance d’Abílio, lui-même étant décédé relativement jeune, à 46 ans. Álvaro et Abílio étaient fils de Maximina Ferreira et fils naturels de Manoel (ou Manuel) Soares. Après plus de trente ans de recherches, j’ai enfin abouti en ce qui concerne mes recherches d’ancêtres pour la branche Ferreira. J’espère, par ailleurs, que bientôt nous pourrons faire la connaissance d’autres parents, lors de notre prochain voyage au Portugal. Braga et la région de Guarda feront partie de notre pèlerinage, car c’est dans ces endroits qu’ont vécus nos ancêtres de la branche Ferreira. Par contre, en ce qui concerne Manuel Soares, mes recherches sont bloquées. Trois documents confirment sa paternité. Le seul élément le concernant est où Manuel est décédé, au deuxième semestre 1919, en principe à la Paroisse de Santo Ildefonso, à Porto. Je tiens à remercier Généalogia FB (Manuela Alves) et César Baptista Tavares, qui, par leurs aides, m’ont permis de progresser dans mes recherches. 

Vous possédez, notamment, un joli écrit de votre grand-père qu’il a envoyé à votre grand-mère. Comment avez-vous découvert cette carte postale ?

Il y a quelques mois, mes cousines Pierrette et Christiane, filles de Jean-Pierre, deuxième fils d’Álvaro, m’ont envoyé la superbe carte-postale qu’Álvaro avait adressée à Marthe depuis le Portugal, avant son retour définitif pour la France. La lecture de cette carte m’a profondément ému. En la lisant j’entendais les notes qui m’égrainaient du violon ! 

Vous vous rendez, depuis le milieu des années 50, au Cimetière Militaire Portugais à Richebourg. Pourquoi ce besoin ?

C’est vrai que des dizaines de fois, je me suis rendu au Cimetière portugais de Richebourg. Souvent, je faisais d’une pierre deux coups, car le cimetière se trouve sur l’itinéraire Auchy-les-Mines – La Gorgue, ville où résidait mon grand-père paternel qui travaillait au moulin de cette ville. Par ailleurs, ce cimetière est pour moi un lieu de recueillement et de communion avec Álvaro. 

Parlez-nous du besoin de reconnaissance.

Álvaro, en tant que soldat, avec une vie difficile dans les tranchées, et en tant que mineur de fonds, les règles de protection des mineurs étant à cette période quasiment inexistantes, a tout donné à la France. Il n’a pas pu profiter de sa retraite et de sa famille. Un document retrouvé fait apparaître que jusqu’en 1930, il n’avait droit à aucune aide, la raison étant que son épouse Marthe et ses enfants, avaient acquis par le mariage ou la naissance, la nationalité portugaise. Je ne peux, en pensant à tout cela, qu’éprouver une certaine amertume. Je suis convaincu que d’autres familles sont dans la même situation. Aussi, en tant que petit-fils, je voue à mes grands-parents une grande reconnaissance, qu’en tant que Français, j’éprouve à l’égard de tous les soldats portugais ayant participé à ce terrible conflit, un devoir de reconnaissance. 

Il semblerait que le fait de dire que vous étiez d’origine portugaise, à parfois, facilité certains contacts au niveau de votre travail…

J’ai fait la connaissance de José do Patrocínio par l’intermédiaire de Fernando Gama, que j’ai connu lors de la réalisation de chantiers. J’ai toujours respecté tous ceux que je côtoyais à l’occasion des chantiers. Mais lorsque les personnes étaient d’origine portugaise, d’emblée je leur précisais que j’étais petit-fils de Portugais. S’il y avait une barrière, celle-ci disparaissait de suite. 

Avez-vous un souhait à formuler ?

Plusieurs fois j’ai fait la demande auprès des autorités compétentes de pouvoir réaliser un plan interactif du Cimetière Militaire de Richebourg. Dans le cadre de mon bureau d’études, j’ai eu à réaliser de telles prestations. En cliquant tout simplement sur un nom de soldat, il serait possible de faire apparaître la photo de la stèle et l’endroit où elle se trouve dans le cimetière. Je pense que pour les Portugais qui ont un parent inhumé dans ce cimetière, cela serait très précieux et utile. De ma part, bien sûr, j’aurais fait ce travail à titre gratuit. Ce projet pourrait être aujourd’hui complété par la réalisation d’un film à l’aide d’un drone. Et enfin, en répondant à vos questions, il m’est venu à l’esprit une autre idée : ne pourrait-on pas, dans le cimetière, apposer une plaque ou un petit monument, par lesquels toutes les familles des soldats restés en France manifesteraient leur souvenir éternel ? Sur cet ouvrage seraient gravés tous les noms des soldats restés en France. Ainsi et aussi, de cette façon, seraient rassemblés tous les soldats. 

Voici une histoire, parmi bien d’autres, qui reste à écrire sur la participation des Portugais à la Ière Guerre Mondiale et le siècle qui a suivi.

Un bout d’histoire du CEP qu’Aurore Rouffelaers a commencé à étudier, notamment avec l’exposition qu’elle a organisée lors des cérémonies du Centenaire de la Bataille de La Lys sous le nom de « Racines ». Une exposition, qui, d’une certaine façon, a permis la libération de la parole en se disant « Je ne suis pas seul ».

Un besoin de rendre hommage, un besoin de rechercher ses racines.

 

Réunion SPMC du jeudi 16 mai 2024.
Photographie Patricia LESSART. Vue 2.

 

Philippe JOURDAN

Président de SPMC

20 juin 2024.

  

Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE