Découvrons la suite et la fin de la vie de l’Amicale laïque Jules Quintrel de Pérenchies inscrite dans ce vieux registre ouvert en 1935.
Merci à l’actuel président, Yves HUJEUX, de nous l’avoir confié.
Cet ouvrage montre ainsi l’histoire de bénévoles pérenchinois qui
voulaient apporter leur aide à l’école publique de notre ville. On y découvre
aussi des discussions, des désaccords, des « coups de sang » de ces
amicalistes qui défendaient des idées sur l’égalité, la liberté, la fraternité
et la laïcité.
Comme tout être humain, ils agissent avec leurs qualités, leurs
défauts, leur volonté, leur intolérance ou leur grande clairvoyance.
Certains sont marqués politiquement, d’autres sont là dans la foi en une action associative qui les anime. Par contre, ils ont tous la volonté d’agir et de donner.
Notre association « Si Pérenchies m’était contée… » n’a pas
légitimité pour en faire une étude sociale ou politique. Elle ne présente que
des événements d’histoire locale.
Chacun en tirera ses conclusions, ses réflexions, ses critiques.
Aujourd’hui, à l’heure où nous n’avons même pas une photographie de
Jules Quintrel, où nous ne savons pas où il fut enterré, son nom demeure dans
l’histoire de notre ville.
Peut-être que cet article attirera l’attention d’un membre de sa famille, d’un passionné de généalogie et d’histoire et que de nouveaux documents verront le jour.
Pérenchies a une histoire. Chaque jour, elle se révèle à nous…
Philippe JOURDAN
Président de « Si Pérenchies m’était contée… »
19 mai 2021.
Suite du registre transmis par Yves HUJEUX, président de l’Amicale
Laïque Jules Quintrel, à Philippe JOURDAN, président de l’association d’histoire
locale, en mars 2021.
Passages choisis et recopiés par Philippe JOURDAN en mars 2021.
EXTRAITS
Le 12 juillet 1941, la commission se réunit.
Maurice Vanhonacker déclare qu’on
ne peut pas envisager une reprise de l’activité de la société, vues les
difficultés matérielles et morales qui
se présentent et qui ne cesseront, à son avis, qu’au retour d’une vie normale.
Il demande en conséquence que l’avoir de la société soit dépensé au profit des
écoles laïques de Pérenchies, en particulier, si pendant les vacances, était
organisée une garderie par les instituteurs ou les institutrices laïcs.
Sur proposition de M. Polet, il
est décidé de diviser la somme en trois parts :
-
Subvention aux élèves membres du denier et
amicale qui continuent leurs études.
-
Allocation aux membres du denier et amicale,
prisonniers de guerre.
-
Aide, s’il y a lieu, aux garderies de vacances
laïques.
Le 16 août 1941, la commission se réunit.
Alphonse Lévêque est excusé car
prisonnier de guerre.
Alphonse LEVEQUE, prisonnier en Prusse orientale. Document SPMC numéro 3 795. |
M. Polet est chargé
d’approvisionner les garderies de vacances des écoles de filles et de la
maternelle en biscuits et bouchées.
La commission doit abandonner son
projet d’une subvention aux prisonniers de guerre par manque d’argent.
Une entrevue sera demandée au
maire pour lui exposer la situation des enfants ne fréquentant pas le patronage
et donc ne bénéficiant pas des biscuits vitaminés.
Loterie nationale. Campagne 1943 pour les biscuits de guerre. Document INTERNET. |
Almanach des Postes 1943. Illustration : les biscuits de guerre. Document INTERNET. |
Biscuits de guerre 39/45. Distribution de biscuits, aliments de croissance. Document INTERNET. |
Le 11 octobre 1941, la commission se réunit.
Il a été impossible de toucher
quoi que ce soit en biscuits et chocolats pour les garderies de vacances.
Une distribution de friandises
aura néanmoins lieu pour la Saint-Nicolas.
Plus de réunion jusqu’au 21 avril 1945.
HISTOIRE DE LA LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT.
Suite. Selon WIKIPEDIA.
Seconde Guerre mondiale
La ligue est dissoute en avril
1942 sous le gouvernement de Vichy.
Mais elle résiste et entre dans
la clandestinité.
Elle se reconstitue
officiellement dès 1943 à Alger pour être représentée auprès du gouvernement
provisoire.
Après la guerre, la Ligue se
reconstitue peu à peu. Le Général de Gaulle participe à son Congrès de
refondation et aurait déclaré : "Honneur à la Ligue de
l'Enseignement".
Plus tard, la confédération
approuve un plan pour une réforme démocratique du système éducatif.
La Ligue a le soutien du SNI
(Syndicat national des instituteurs).
Après-guerre
Aidée par la Fédération nationale
des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE), la Ligue devient
un bras militant prolongeant l’action du Ministère de l’Éducation nationale
afin d’assurer le rayonnement de l’école publique.
La Ligue prend le nom de « Ligue
française de l’enseignement et de l’éducation permanente, Confédération
générale des œuvres laïques ».
Suite du registre de l’Amicale Laïque Jules Quintrel de Pérenchies.
Extraits :
Fête de la Libération. Septembre 1945. Rue Kuhlmann. Document SPMC numéro 2 501. |
21 avril 1945
Présents : Mme Ghésens, Mme
Martigne, M. Demouveau, M. Théry, M. Debruyne, M. Prévost, M. Lemai, M. Scohy.
Est excusé M. Facon.
Absents : Mrs Beuvet,
Ladislas, Polet, Lévêque, Delmulle N, Page, Delmulle P, Vanhonacker.
Des enseignants à l'école Jules Ferry et leurs familles Peut être M Demouveaux et M. Subst ? Document SPMC numéro 3 991. |
M. Théry Césaire est toujours le
président. Le siège est toujours rue de Lille.
Certains prisonniers et déportés
ne sont pas encore rentrés.
Alphonse LEVEQUE, prisonnier en Prusse orientale, avant son retour en 1945. Document SPMC numéro 4 173. |
Compte rendu du congrès de Lille
de l’union des amicales laïques :
Les patronages laïcs seront
appelés foyers laïcs.
Il est demandé aux amicales de
subventionner les cinémas éducateurs de l’école laïque au lieu de faire des
distributions de friandises, lainages ou chaussures ce qui ressemble à un
bureau de bienfaisance.
L’union va essayer de monter une
troupe théâtrale qui pourrait être mise à la disposition des amicales.
Réunion du 9 juin 1945.
On réfléchit à la remise en
activité du denier et amicale. Une réunion de propagande pourrait avoir lieu le
30 juin 1945 à la salle du cinéma rue Carnot
La commission souhaite renouveler
la location du terrain et du bois pour l’année 1945.
Réunion du 25 août 1945
Un concours de chants est proposé
ainsi que des jeux de questions à la manière radiophonique.
AG le 16 septembre 1945.
Une minute de silence est
observée à la mémoire de Paul Deronne, soldat FFI, mort pour la France le 5
septembre 1944.
Commission en 1945 : Emile
Polet, Alphonse Lévêque, Maurice Vanhonacker, Henri Debruyne, Omer Véret,
Charles Lemai, Jean Hochart, Césaire Théry, Aurélien Letaille, Alphonse Marie,
Henri Montagne, Désiré Prévost, André Subst, Firmin Busson, François Baillet.
Ecole Jules Ferry. La classe de M. Subst en 1947/1948. Document SPMC numéro 112. |
Réunion du 6 octobre 1945.
Président : Césaire Théry.
Vice-Président : Henri Debruyne.
Secrétaire : Désiré Prévost.
Trésorier : Emile Polet. Secrétaire –adjoint : André Subst.
Monsieur Demouveaux propose de
placer le denier et amicale, sous la présidence d’honneur de Monsieur Maurice
Vanhonacker, Maire de Pérenchies, et de Madame Ousselin, directrice de l’école
des filles, en retraite.
Il est décidé la création du
cercle Jules Ferry pour l’école des garçons et du cercle Madame Curie pour
l’école des filles. Un secrétaire et un trésorier seront désignés parmi les
membres du cercle sous la surveillance de M. Subst pour les garçons. Pour les
filles, le président verra avec Mme Ousselin. M. François Baillet sera présent
pour la partie artistique et M. Facon pour la partie musicale.
Emile POLET (1893-1952). Document SPMC numéro 3 259 |
Réunion du 1er décembre 1945.
Un trésorier-adjoint est
nommé : Alphonse Lévêque.
Un bal pourrait se dérouler le 23
ou le 30 décembre salle du moulin rouge, rue de la Prévôté.
Le café du moulin rouge, rue de la Prévôté. Années 50 ? Le bas et le comptoir. Document SPMC numéro 279 |
La salle de réception du café du moulin rouge dans les années 70/80.Banquet de Sainte-Barbe de l'Alliance Pérenchinoise et ses majorettes. Salle du haut. Document SPMC numéro 2 995. |
Le projet d’un groupe théâtral
avance. Les répétitions pourraient se faire dans la salle de pesées des
nourrissons si le Maire est d’accord.
M. Subst évoque le projet de la
création d’un groupe de scouts qu’il formera dès que possible.
On évoque la création d’un comité
du camp de vacances mais comme celui-ci est municipal, il est inutile
d’intervenir afin de lui conserver la neutralité vis-à-vis de la population.
Réception en mairie lors du départ du camp de vacances municipal. Eté 1946. En présence du maire, Maurice VANHONACKER, à droite sur la photo. Document SPMC numéro 6 310 |
1946.
Le groupe de scouts est dénommé
groupe éclaireur de France de Pérenchies. Une subvention de 2 500 F est
proposée.
On fait remarquer que la commission
n’est pas toujours au complet. Il est décidé qu’une personne absente 3 fois
sans excuses ne sera plus invitée.
Il est proposé un concours du
plus beau jouet fabriqué par les enfants des amicalistes. Ces jouets pourraient
être offerts ensuite aux enfants de la maternelle
Une délégation se rendra le 19
mai 1946 pour l’inauguration d’une plaque commémorative en l’honneur de Pierre
Lecocq, directeur d’école à Armentières, ancien instituteur à Pérenchies,
fusillé par les Allemands à la libération en 1944.
Une demande de distinction est
faite pour Désiré Vromant, membre fondateur du denier et amicale des écoles
laïques de Pérenchies.
Il est décidé d’offrir une
brioche à tous les enfants du camp de vacances municipal de Pérenchies le 22
septembre 1946. Il est aussi demandé d’obtenir la salle de réunions de la
mairie pour organiser un bal de clôture de ce camp.
AG le dimanche 6 octobre 1946.
Le président adresse ses
félicitations aux résistants, membres de l’Amicale, décorés le 8 septembre
1946 : Emile Polet, Maurice Vanhonacker, Julien Decock, Aurélien Letaille
et Pierre-René Tancré.
Maurice VANHONACKER Document SPMC numéro 3 144 |
M. Demouveaux, directeur de
l’école des garçons évoque des membres du personnel de l’école qui pourraient
rejoindre la commission : M. Edmond Cerisier, M. Kléber Lorrari (ou
Lorrain), M. Pierre Bué, M. René Fontenier, M. Jacques Warin et M. Roger Herreng.
Cela ne sera pas possible car il faut deux années de présence à l’amicale pour
avoir le droit d’éligibilité.
Ecole des garçons, rue de la mairie vers 1931. Document SPMC numéro 1 221 |
Ecole des garçons. Une classe vers 1946 ou 1947. Document SPMC numéro 89. |
1947
Une distinction sera accordée à
M. Vromant et M. Rachez, membres fondateurs du denier et amicale. Pour 10 ans,
un diplôme sera remis.
Lors du congrès à Lille, la coupe
UFOLEP a été remise à M. Demouveaux par le ministre de l’Education nationale,
M. Naegelen.
On fait remarquer que l’amicale
n’était représentée que par 3 personnes lors de la fête des prisonniers et son
cortège le 18 mai 1947. Un courrier sera envoyé à tous les amicalistes pour le
14 juillet.
M. Jules Delforce se propose comme
porte-fanion pour les sorties et les défilés.
Jules DELFORCE. Document SPMC numéro 2 258. |
Pour les lauréats du certificat
d’études, le voyage à la mer se fera en car le 22 ou le 29 juin 1947. M.
Duthilly et M. Slembrouck seront contactés pour des devis de transport.
Bus DUTILLY. 1961. Document SPMC numéro 6 237. |
Bus SLEMBROUCK. Années 60 ? Document SPMC numéro 4 796. |
La distribution des prix à
l’école des garçons aura lieu le 12 juillet 1947 pour les deux écoles. Les
enfants des écoles iront au monument aux morts où un chant sera interprété par
le chœur des garçons. Une remise de diplômes aura lieu sur le perron de la mairie.
Mme Martine annonce qu’une exposition des travaux des filles aura lieu les 13
et 14 juillet. Des oranges seront offertes aux élèves de l’école maternelle.
Ces fruits seront achetés en Belgique.
Classe de Mme Martine à l’école Jean Macé. Année scolaire 1947/1948. Document SPMC numéro 3 698 |
Colonie de vacances municipale. 1946 ? Document SPMC non répertorié. |
Colonie de vacances municipale en 1947.A droite, le Maire Maurice VANHONACKER. Document SPMC non répertorié. |
Les places pour un voyage à la
mer des amicalistes le 9 août 1947 seront vendues au café Debruyne, rue de
Lille et au café de Maurice Vanhonacker, le café de l’Industrie.
L’Union a remis un diplôme
d’honneur à Désiré Vromant, Pierre Rachet, Léonard Dewilde, Gustave Grave,
Jules Bague et Fernand Joly pour services rendus à la cause laïque.
Un bal sera organisé pour Noël le
jeudi 25 décembre 1947, salle du moulin rouge, salle gérée par M. Duthoit.
Les jeunes faisant partie de
l’UFOLEP seront rattachés au denier.
L’AG du 25 décembre 1947 aura
lieu exceptionnellement dans la salle de jeux de l’école maternelle dont la
directrice est Mme Ghésens.
La classe de Mme GHESENS de l’école maternelle Pasteur. Année scolaire 1947/1948. Document SPMC numéro 3 192. |
Des coquilles et des oranges sont
distribuées aux enfants des amicalistes présents à l’assemblée.
1948
Ecole maternelle Pasteur. Année scolaire 1947/1948. Document SPMC numéro 2 981. |
Ecole primaire Jean Macé. Année scolaire 1947/1948. Document SPMC numéro 110. |
AG le 27 juin 1948.
Des félicitations sont apportées
pour les bons résultats des écoles :
-
Coupe cantonale pour la section USEP de l’école
des garçons.
-
1er prix de l’Union pour les travaux
ménagers pour l’école des filles.
-
Résultats du CEP (Certificat d’Etudes
Primaires) : 8 filles reçues sur 8, 16 garçons reçus sur 16.
M. Herreng a écrit au vicaire
suite à des attaques portées en chaire contre les instituteurs publics.
Les réunions n’ont plus lieu chez
Debruyne à cause de Mme Debruyne qui est gravement malade.
M. Debruyne signalera en octobre
1948 son désir de ne plus voir les réunions de l’amicale se tenir chez lui,
ceci momentanément et pour des raisons personnelles. Avec l’accord de
l’inspecteur d’Académie, les réunions se feront à l’école maternelle.
Le 20 novembre 1948, la
commission propose que l’amicale prenne le nom de : « Amicale Jules
Quintrel », son fondateur.
Les amicalistes mettant leurs
enfants à l’école libre seront automatiquement rayés de l’amicale.
Un journal trimestriel est
créé : « Notre journal ». Il sera imprimé sur une machine
appartenant à l’amicale.
Une gerbe sera remise à Mme
Beuvet, la veuve de Rémy Beuvet, décédé, membre fondateur de l’amicale.
Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948. Document SPMC numéro 24. |
Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948. Document SPMC numéro 129. |
Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948. Document SPMC numéro 131. |
Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948. La classe de Roger Herreng. Document SPMC numéro 132. |
Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948. M. Subst. Document SPMC numéro 112. |
1949
Les prix offerts lors du bal du 9
janvier 1949 seront des cigarettes et une bouteille de parfum.
En 1949, 5 bals seront
organisés : bal des rois le 9 janvier, bal de la coiffure le 6 février,
bal de la mi-carême le 20 mars, bal du muguet le 1er mai et bal du
Broquelet le 8 mai.
Par la suite, il sera décidé
d’enlever les titres des 4 premiers bals.
Une fête des écoles sera
organisée pour la quinzaine de l’école laïque.
Il est aussi possible qu’une fête
de nuit puisse être organisée le 14 juillet si la date est libre.
Une propagande sera organisée
pour le camp de vacances.
Un voyage pour les lauréats du CEP à Paris pourrait
remplacer le voyage à la mer en 1949.
AG le 27 mars 1949.
M. Lemoine devient le
porte-fanion.
Le 4 juin 1949, suite à l’absence
de nombreux membres ressentie depuis plusieurs réunions, les 6 membres présents
sur 15 qui composent la commission décident de démissionner et de provoquer une
nouvelle AG avec le renouvellement complet de la commission.
M. Théry prend la parole :
« Chers Camarades, 6 membres présents sur 15, c’est lamentable. Au moment
où les laïques sont unanimes à reconnaître que l’Ecole de la République est
menacée, qu’il faut la défendre envers et contre tous et à Pérenchies plus que jamais,
il est véritablement décourageant de voir nos réunions si peu fréquentées, il
semble que certains se désintéressent de l’Amicale et des réunions. Vous
n’ignorez pas que nos ennemis n’attendent qu’une chose : voir notre
amicale disparaître. Devons-nous les aider ? Allons-nous abandonner
l’œuvre qu’a commencée celui dont notre amicale porte aujourd’hui le nom ?
L’idéal laïc est-il le nôtre ou non ? Vous répondez oui car nous savons
votre attachement à la cause laïque. Alors, pourquoi n’accordez-vous à notre
groupement qu’un minimum d’intérêt ?
Le coût du voyage à Paris étant
trop élevé, l’idée du voyage est annulée. Des prix et des livrets de caisse
d’épargne le remplaceront.
L’AG aura lieu le 30 octobre
1949.
Maurice Vanhonacker prend la
parole : « Que doit faire une commission ? Travailler pour
l’école moralement et matériellement. Travailler pour elle moralement, c’est la
défendre contre toutes les embûches dont elle est victime comme le vote de
50 000F par la Municipalité de Pérenchies en faveur des écoles libres,
c’est la soutenir pour qu’elle ne croule pas sous le poids des attaques et des
calomnies dont elle est l’objet. Travailler matériellement pour elle, c’est organiser en sa faveur des
manifestations spectaculaires, c’est se montrer partout en nombre où on demande
qu’elle soit représentée. Or, à cause d’une carence quelque peu
incompréhensible, on ne voit plus cette activité. Et c’est pour cela, que
l’Assemblée a à renouveler cette commission ; »
Une nouvelle commission est
élue : Louis Butin, Edmond Cerisier, Fernand Degroux, Jules Delforce,
Henri Delobeau, Charles Lemai, André Lemai, Jacques Lemoigne, Aurélien Letalle,
Alphonse Lévêque, Alphonse Marie, Emile Polet, André Subts, Césaire Théry,
Maurice Vanhonacker.
Louis BUTIN et son épouse Solange. Février 1933. Document SPMC non répertorié. . |
Le bureau est le suivant :
Président : Césaire Théry.
Vice-président : Charles Lemai. Secrétaire : André Subst. Secrétaire-Adjoint : Edmond Cerisier.
Trésorier : Emile Polet. Trésorier-Adjoint : Alphonse Lévêque.
Des amicalistes ayant des enfants
inscrits à l’école libre sont exclus de l’Amicale.
Pour Noël, la salle du cinéma
« FAMILIA CINEMA », rue Carnot sera louée.
On y présentera un documentaire
suivi d’un film amusant : « Aventures de Laurel et Hardy ». Plus
de 200 enfants seront présents.
Le Bal de Noël aura lieu dans la
salle du Moulin Rouge, rue de la Prévôté, gérée par M. Duthoit.
Ecole Jean Macé. Année scolaire 1949/1950. Document SPMC numéro 86. |
1950.
Le montant de la subvention
municipale accordée par la Municipalité se monte à 5 000F.
L’AG a lieu le 7 mai 1950.
M. Vanhonacker estime qu’il y a
un raidissement de la Municipalité vis-à-vis de l’Amicale comparable à la
période de 1936/1940. Il pense qu’il faudrait à la tête de l’Amicale une
personnalité de combat, jeune, active et dynamique.
M. Théry, selon lui, a été
pendant la guerre un excellent trésorier et un bon président depuis la
Libération mais il n’a pas affirmé une personnalité active.
M. Vanhonacker s’excuse de ces
paroles et affirme qu’il les dit en
toute camaraderie et qu’il préfère les exprimer en commission plutôt
« qu’autour d‘un comptoir » !
Un échange de vues assez vif a
lieu entre M. Théry et M. Vanhonacker qui propose que la présidence soit
attribuée à M. Lévêque qui la refuse.
Un vote est organisé :
1 seul candidat pour la
présidence : M. Théry.
Il obtient 13 voix. 3 sont
accordées à M. Lévêque, non candidat et il y a un bulletin nul.
1951
Un nouveau différent entre le
président et Maurice Vanhonacker est exposé.
Le président pense que les
membres de la commission ne doivent pas prendre la parole en AG puisqu’il
existe des réunions de commissions pour d’éventuelles discussions ou
désaccords.
M. Vanhonacker n’est pas d’accord
signalant qu‘une telle décision est anti-statutaire et anti-démocratique. En
effet, M. Vanhonacker était intervenu en AG pour signaler qu’il n’était pas
d’accord sur l’invitation faite par l’Amicale d’inviter le Maire de Pérenchies
à une manifestation car, pour lui, il est un adversaire de l’école par des
actions qui lui apparaissent anti laïques.
Maurice Vanhonacker lors d’une fête du travail. Entre 1945 et années 50. (De gauche à droite,1er rang sur 3. 2ème/4). Document SPMC numéro 2 653. |
Il est décidé que les réunions
auraient dorénavant lieu le mercredi soir afin de bénéficier du chauffage qui
n’existe pas le jeudi soir car il n’y a pas classe le jeudi.
L’Amicale va se plaindre auprès
de l’Inspecteur pour les absences nombreuses d’une institutrice à l’école des
filles, malade selon un amicaliste. Ces absences répétées sont préjudiciables à
l’école et il faut éviter son retour à Pérenchies.
La fête inter-cantonale aura lieu
le 24 juin 1951. Il y aura un apéritif-concert suivi d’un repas en commun, la
visite d’une exposition et un défilé avec un arrêt au monument aux morts avant
de prendre la direction d’un terrain rue Henri Bouchery où se dérouleraient les
productions des écoles, la foire aux plaisirs et le soir une fête de nuit avec
un gala gratuit et un bal.
M. Maurice Vanhonacker s’élève
contre l’invitation qui a été faite au maire lors de la fête inter-cantonale du
24 juin dernier. Selon lui, il estime que c’est là une grosse erreur. Il
termine par les propos suivants : « Nous n’avons pas à inviter un
maire favorable à l’école privée ! »
L’USEP permet aux élèves de pratiquer le volley, le
basket et le cross. Pour la première
année, les résultats sont bons avec la participation de 42 garçons et de 12
filles.
L’AG a lieu le 28 octobre 1951.
1952
Il y aurait 284 amicalistes
affiliés et 70 enfants inscrits à l’USEP pour l’année.
Lors de la commission du 21
décembre 1951, il a été décidé la création d’une section de parents d’élèves.
La kermesse aura lieu les 6 et 7
juillet 1952. Cette fête coïncidera avec l’organisation d’une course cycliste
organisée par le club local au cours de laquelle l’Amicale mettra une coupe en
compétition, celle-ci pouvant être remise au club vainqueur sur le terrain des sports et permettant ainsi d’attirer du
monde à la kermesse.
Programme :
Dimanche. Concert apéritif,
remise de la coupe, exhibition des patriotes d’Houplines, crochet pour
amateurs, jeux divers et fête de nuit.
Lundi. Cross pour les enfants
proposé par M. Butin, course aux trésors et jeux divers.
Réunion du 3 avril 1952 au siège,
école maternelle.
Présents :
Mlle Paulette Polet, M. Théry, M.
Lemai C, M. Lemai A, M. Polet, M. Le Rem (Orthographe incertaine), M. Lévêque,
M. Subst, M. Butin, M. Page, M. Lemoine, M. Raton, M. Pétillon.
Excusés : M. Vanhonacker, M.
Delforce.
Absents : M. Humez, M.
Bertiaux, M. Demouvaux.
FIN DU REGISTRE A LA PAGE :
Cent unième et dernier feuillet composé chaque fois de deux pages.
Philippe
JOURDAN,
Président
de l’association « Si Pérenchies m’était contée… ».
16 Avril 2021
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE,
Administrateur
du Blog.