Frédéric
FAUCON, président de l’association « Weppes en Flandre », à laquelle
notre association d’histoire locale adhère, nous a fait parvenir ce 13 avril
2020 un document qui évoque notre ville en 1505. Il provient des Archives
Départementales du Nord et des mémoires de la Commission Historique du Nord.
En voici
le texte accompagné de quelques-uns de nos documents.
« Nous sommes en 1505. Règne en ce moment
sur nos territoires Philippe le Beau, petit-fils de Charles le Téméraire et
père de Charles Quint. Dans sa titulature, il se dit encore duc de Bourgogne et
comte de Flandre et d'Artois.
Pour les historiens classiques, l'Europe est
entrée dans l'époque de la Renaissance avec la découverte de l'Amérique par
Christophe Colomb en 1492.
Mais Pérenchies panse encore les plaies de la fin
du Moyen Âge, causées par les affrontements entre la maison d'Autriche et la
monarchie française pour la prise de possession de l'héritage bourguignon.
C'est ce que révèle notamment cette enquête
fiscale menée en 1505 par les commissaires chargés de cette mission "Jehan
Dommessent, licencié es loix, seigneur du Bois Grenier, Jehan du Chesne,
maistre des comptes à Lille, Jehan Gomer, conseiller du roy nostre sire,
Guillaume Hangouart, lieutenant du bailly de la chastellenie de Lille et
Guillaume de Landas" :
" Pour Perenchies comparurent Jehan du
Vinage seigneur dudit Perenchies, sire Pasquier Carette, prebstre, vice curé,
Anthoine de Saints, Laurens de Sains, Pierre de Montfrancq, Pierart Fresniel et
Jehan Cousin, juréz et oÿs sur les faiz et articles contenus esdites
instructions.
Et premiers, requiz sur le premier article, dient et deposent, assavoir ledit sire Pasquier "in verbo sacerdotis" et les autres par le serment de leurs corps, que audit lieu il y a 30 feux dont les 14 prendent les biens de le carité des povres, entre lesquelz les deux maisnages envoyent querir leur pain d'huys en huys.
Requis sur le deuxiesme article, dient et
affirment que lesdis manans occuppent 86 bonniers 2 cens de terre a labeur, et
en lieux manoirs, gardins et prez 21 bonniers 1 cent, le bonnier desquelles
terres a labeur peult valloir 4 livres 10 solz par an, et en vente 80 livres,
et le bonnier de lieux manoirs, gardins et prez en revenuz 16 livres et en
vente 300 livres.
Requiz sur le troisiesme article, dient et affirment que
ausdis manans appartient 59 vaches, 6 bestes chevallines et cent et cincquante
blancques bestes.
Requis sur le 4ème article, dient et affirment
que ilz n'ont pas de pasturage commun.
Requis sur le cincquiesme article, dient et
affirment que ilz ne scevent pas que nulz personnages demourans en terre
exempte tiengnent heritages en leur dismage."
(Transcription Alain Derville, les enquêtes
fiscales de la Flandre wallonne, mémoires de la Commission historique du
Nord) »
Frédéric FAUCON, président de l’association « Weppes en
Flandre » et de l’association « Lomme des Weppes », travaille
également aux Archives Départementales du Nord.
Il a répondu à nos interrogations :
-
Combien vaut un bonnier ? La Flandre
wallonne utilise le bonnier de Lille qui vaut environ 1,4 hectare.
-
Que sont les blancques bestes ? Les moutons,
brebis et agneaux.
-
Que signifie le cinquième article ? Il
s’agit d’une grille d’enquête type mais elle n’est pas publiée.
COMMENTAIRES
SUR LE DOCUMENT :
Le texte date de 1505. Le document est aux
Archives du Nord. Il a été publié par la Commission historique du Nord.
Jehan du Vinage est le seigneur des Terres de
Pérenchies.
On note la présence de sire Pasquier Carette,
prêtre et vice-curé.
Le village est composé de 30 foyers. On peut
estimer la population pérenchinoise à quelques centaines d’individus. Ils
possèdent 59 vaches, 6 chevaux et 150 moutons.
La superficie est d’environ 150 hectares.
On trouve des terres à labourer, des terrains
construits, des jardins et des prés.
QUELQUES
DOCUMENTS SUR LE SUJET
1)
HISTOIRE
DE NOTRE REGION
Pour bien comprendre la situation politique,
voici un petit résumé de l’histoire du Nord :
LA GAULE
Deux cents ans avant Jésus-Christ, Les Belges,
originaires de Germanie, s’installent dans le nord de la gaule.
Ils s’opposent aux armées romaines.
Des domaines agricoles, les villae, s’implantent.
LES
INVASIONS
Vers 430, les Francs occupent la région. Avec
Clovis, la région devient mérovingienne.
Vers le Vème siècle, la religion chrétienne se
répand rapidement.
Naissance de nombreuses abbayes.
Vers 770, avec Charlemagne (Karl des Gross), la région devient carolingienne. Des comtés découpent le territoire avec à leur tête un comte.
Vers 770, avec Charlemagne (Karl des Gross), la région devient carolingienne. Des comtés découpent le territoire avec à leur tête un comte.
LE MOYEN
AGE
Au 9ème siècle, des raids normands ne
sont pas régulés par le pouvoir royal. Une aristocratie aidée du clergé
catholique prend le pouvoir.
Au Xème siècle, on crée les châtellenies
(territoire autour d’un lieu fortifié).
Aux XIe et XIIe siècles, début
du commerce textile. Premier signe de liberté avec la construction des beffrois.
LE COMTE DE FLANDRE
LE COMTE DE FLANDRE
Les Comtes de Flandre restent les vassaux du roi
de France. Dévastée par les guerres, elle subit des vagues d’épidémies comme la
peste noire (1348).
1214 : Philippe Auguste bat la coalition anglo-flamande
à Bouvines.
26 août 1346 : défaite française à Crécy, début de l’invasion anglaise et de la guerre de Cent Ans.
1347 : les bourgeois cèdent la ville de Calais aux Anglais.
1415 : défaite des troupes françaises à Azincourt.
LE DUCHE DE BOURGOGNE
26 août 1346 : défaite française à Crécy, début de l’invasion anglaise et de la guerre de Cent Ans.
1347 : les bourgeois cèdent la ville de Calais aux Anglais.
1415 : défaite des troupes françaises à Azincourt.
LE DUCHE DE BOURGOGNE
Au XIVème siècle, la région est englobée dans le
Duché de Bourgogne. L’industrie du drap enrichit la région.
LES PAYS
BAS ESPAGNOLS
Au XVIème siècle, elle fait partie des Pays-Bas
espagnols. L’affrontement entre François 1er et Charles Quint se
fait cruellement sentir dans la région.
Le protestantisme se répand dans la région. Les
troupes espagnoles par de sanglantes représailles entraînent l’exil de milliers
de réformés vers l’Allemagne, l’Angleterre et les pays au nord.
LE ROYAUME
DE FRANCE
Au XVIIème siècle, la région devient française
avec la conquête du roi Louis XIV qui s’empare de Lille en 1667.
1692 : découverte de la houille... dans le Boulonnais.
XVIIIe siècle : fort essor des industries textiles, coton et laine, et apparition du grand capitalisme bourgeois.
1792 : guerre de la Révolution. Sièges des Autrichiens à Lille, Dunkerque et Valenciennes.
1870 : guerre franco-allemande.
XVIIIe siècle : fort essor des industries textiles, coton et laine, et apparition du grand capitalisme bourgeois.
1792 : guerre de la Révolution. Sièges des Autrichiens à Lille, Dunkerque et Valenciennes.
1870 : guerre franco-allemande.
2)
LES
SEIGNEURS DE PERENCHIES
Les terres de Pérenchies appartiennent à des
Seigneurs qui portent le nom de Seigneur de Pérenchies. Ils possèdent aussi
d’autres terres dont ils portent également les noms.
Extrait de la
plaquette « Des origines au troisième millénaire » de l’association
« Si Pérenchies m’était contée… »
publiée en septembre 2001.
LES SEIGNEURS
DE PERENCHIES.
1) 1183. Siger de Pérenchies.
2) 1214. Bauduin de Pérenchies est fait prisonnier à la bataille de
Bouvines. .
3) 1216. Roger de Pérenchies. Il se porte comme caution avec d’autres
seigneurs (8) des environs
pour la vente
de froment…
4) 1286. Marguerite
de Pérenchies et Adam de la Bassée.
5) 1305. Roger de Pérenchies et Maroie, son
épouse. Cession de rentes à Béatrix li Aubegeoise, sœur d’Adam de la Bassée, chanoine
de Lille.
6) 13.. Robert
de Pérenchies
7) 1399. Dame de Rosimbos. Revenus du domaine de
Pérenchies.
8) 4 novembre
1412. Mort de Bauduin de Pérenchies, fils de Robert. (Epitaphe attachée à la muraille
de l’église de Pérenchies.)
9) Mort de Pierre de Pérenchies, fils de Bauduin. Il est enterré dans le
cimetière de Pérenchies. Epitaphe
attachée à la muraille de l’église de
Pérenchies. (Mention de sa femme, Jeanne de la Becque, fille de Simon.).
Monument de Pierre de Pérenchies et de
sa femme Jeanne de la Becque daté du XVème siècle.
Photographie de Philippe JOURDAN. Musée
des Beaux-Arts de Lille.
|
Ce
monument provient de l’église de Pérenchies. Il a été acquis par le musée des
Beaux-Arts de Lille entre 1865 et 1868. C’est un monument funéraire en pierre
de Tournai.
Au
centre, la vierge assise tient de la main droite l’enfant Jésus posé sur ses
genoux.
A
leur droite, le défunt, Pierre de Pérenchies (+1412) et ses trois fils sont
présentés par Saint-Pierre.
A
gauche, la défunte, Jehanne de la Becque (+1393) et ses trois filles sont présentées
par Saint-Jean.
Des
phylactères arrondis portent les prières des défunts.
En-dessous,
se trouve une longue épitaphe en cinq lignes.
Des
gonds placés aux extrémités du bas-relief indiquent qu’il a été autrefois fermé
par des volets.
Les
dimensions (1m90 sur 1m15) en font un des plus gros monuments du genre qui
soit.
Il
est visible au musée de Lille.
10) 25 novembre
1415. Pierre de Rosembois, seigneur
de Pérenchies trouve la mort Azincourt lors de
la bataille contre les Anglais. Il fut
enterré à Ruisseauville.
(Rosembois s’orthographie parfois Rosembos ou Rosimbos).
Parchemin daté du 21 novembre 1415
concernant un seigneur de Pérenchies.
Archives du Nord. Cliché Jean-Luc
Thieffry. (16G 137 / 1 409).
|
11) Marie Des Prez. Fille de Guillaume et femme de Jean, bâtard de Carnin.
12) 1441. Jacques du Vinage achète le domaine de Pérenchies.
13) 1456. Jacques Du Vinage, seigneur de Pérenchies reçoit deux bonniers
d’héritage, et le fief CAPPEL à Pérenchies
14) 1471. Jacques Du Vinage, Chevalier,
achète la moissonnerie à Houplines.
15) Josse Du Vinage, fils de Jacques.
16) 1488. Le 26 juillet 1488 Jean Du
Vinaige, seigneur de Pérenchies, cède à Marie de Pérenchies,
veuve de Martin Cocquel, un fief sis
à Radinghem.
17) 1505. Jean Du Vinage, écuyer,
seigneur de Pérenchies, a le fief CAPPEL à Pérenchies.
(Leuridan-1886- cite aussi un Jacques Du Vinage et Marguerite Le
Boucq, dite de Carnin qui eurent pour fils Jean
Du Vinage, écuyer et époux de Martine Spiking. Jean vendit la seigneurie de
Pérenchies, à charge de viage, à Charles d’Oignies, chevalier, seigneur
d’Estrées, époux de Jacqueline de Rubempré).
18) Charles d’Oignies. Il épouse Jacqueline
de Rubempré.
19) 1578. François d’Oignies. (ou d’Ongnies).
François d’Oignies. 3ème
fils de Charles, seigneur de Pérenchies et de Beaurepaire, bailli d’Aire. Il
épousa en secondes noces Anne-Bonne de Lannoy, Dame de Willerval, d’Allennes et
de Beaumont, fille de Gilbert, seigneur de Willerval et de Jeanne de Neupville.
Ils eurent pour enfants entre autres Bauduin et Adrien.
20) Bauduin d’Oignies, époux de
Maximilienne Van der Meeren. Fils de François. Pas d’enfant.
21) Adrien d’Oignies, fils de François.
Gouverneur de Tournai en 1519. Il épouse Jeanne, héritière des Rosimbois, Dame de Fromelle.
22) Philippe d’Oignies. Fils d’Adrien et de
Jeanne.
23) Antoine d’Oignies. Fils d’Adrien et de
Jeanne. Il épouse Anne de Jausse, dite de
Mastaing, Dame de Sassignies.
24) 1640. Jean-François d’Oignies. Fils d’Antoine
et d’Anne de Jausse. Il meurt au siège
d’Arras en 1640. Epoux d’Agnès de
Davre.
25) Philippotte d’Oignies. Sœur de Jean-François.
26) 1695. Nicolas François Faulconnier. Ecuyer, receveur des consignations de
la Gouvernance et du Bailliage de Lille. Seigneur de Wambrechies, de Villers et
de Pérenchies. Annobli en 1671.
27) Son fils meurt sans descendant.
28) Monsieur de Broide, cousin du fils de Nicolas François
Faulconnier. Fils d’Henri de Broide et de Dame Faulconnier.
29) 1778. Le 4 octobre 1778, mort de
Simon-Charles ROBERT, seigneur de
Choisy. Il fut sans doute le gendre de Monsieur de Broide.
30) 1789. Simon Joseph ROBERT. Fils de Simon-Charles Robert. Comte de
Robersart, Seigneur de Choisy, de Wambrechies, de Pérenchies, d’Escobecque … Il est
présent en 1789 à l’assemblée du Bailliage de Lille pour l’élection des députés
aux Etats Généraux.
3)
LES
ARMOIRIES
Chaque seigneur possédait des armoiries. Celles
des seigneurs de Pérenchies sont aujourd’hui celles de notre ville.
Les
armoiries de la ville de Pérenchies.
Les
griffons et la couronne ne seraient que des éléments décoratifs.
|
Insigne vendue lors d’une fête de la
gymnastique non datée et offerte à l’association par Mlle DEROO
Document SPMC numéro 6 031 |
On y a, par la suite, ajouté la croix de guerre
reçue après la Première Guerre mondiale.
C’est aussi pour cela que les couleurs de la
ville sont le rouge (Gueules) et le vert (Sinople).
« De sinople à l’écu d’argent et un bâton componé
de gueules et d’argent brochant sur le tout. Croix de guerre 1914/1918. »
Vocabulaire des armoiries (Armorial du
Nord. LEURIDAN. 1909. ) :
Sinople :
la couleur verte. En gravure, on l’indique par des traits diagonaux, de dextre
à senestre, dans le sens de la bande.
Argent :
l’un des deux métaux usités en armoiries. En gravure, on l’indique par une
surface unie, sans hachure.
Bâton :
sorte de bande ou de barre n’ayant que le tiers de la largeur ordinaire de la
bande ou de la barre.
Componé :
une pièce formée par deux lignes parallèles est dite componée quand elle est
partagée en tranches alternativement de métal et de couleur.
Gueules :
la couleur rouge. Elle est figurée en gravure par des traits verticaux.
Brochant :
se dit de toutes pièces et meubles posés sur d’autres, ou passant sur d’autres,
en les cachant en partie.
4)
LA FAMILLE
DUVINAGE ET LA SEIGNEURIE DE PERENCHIES
Notes extraites du
document « du Vinage, Geschichte und Urkunden » de Hans du Vinage.
1933.
D’après la traduction
faite par Robert Eftimakis en 1996 pour les annales du Comité Flamand de
France. Tome 54.1996.
Jacques du Vinage est
né vers 1413.
L’université de Paris
étant fermée aux étudiants des Pays-Bas pour cause de guerre, Jacques s’inscrit
à l’université de Louvain. Il obtient un doctorat en droit.
En 1441, propriétaire
à Verlinghem, il achète le domaine de Pérenchies, une châtellenie qui date du
XIIème siècle.
Celle-ci se compose
de 13 bonniers de terres en plusieurs parcelles, sans compter les bois.
Vers 1456, les
revenus de ce domaine sont les suivants
:
- 17 rasières ( 1 hectolitre ) de blé à la Saint Rémi (13
janvier).
- 21 chapons et demi
( ? ) à la Noël.
- 9 muids 11 rasières
2 havots ( 23 hectolitres ) d’avoine le 15 mars et le 1er mai.
- Une redevance de 10
livres 14 deniers d’argent et 34 sous.
- 46 œufs.
- Une oie et demie.
En 1444, il achète le
fief des Brissons à Verlinghem.
En 1447, il est
« conseiller ordinaire ou de robe » au conseil de Flandre qui siège à
Termonde pour le compte de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Cette charge lui
rapporte 318 livres en 1450 et 351 livres en 1451.
Le conseil siègera
ensuite à Ypres où les archives signalent la ponctualité et la conscience
professionnelle de ce conseiller.
En 1456, il est
seigneur de Pérenchies et Cappel. Il détient la juridiction vicomtière (vicus =
village). Il peut faire appliquer la justice patibulaire, mais seulement par le
« gibet à deux piliers, le pilori, le carcan et la prison ». Les
crimes plus importants (meurtres, pillages, incendies, banditisme de grand
chemin) relevaient de la haute juridiction.
Le seigneur avait la
première place à l’église. On lui présentait l’eau bénite et le pain. On
l’encensait juste après le Clergé. On mentionnait son nom au début du sermon.
Il avait le premier
rang dans les processions.
Il pouvait se faire
présenter les comptes de la paroisse. Il était le premier à apposer sa
signature, nommait les administrateurs paroissiaux et les responsables du
service des pauvres.
C’est lui qui ouvrait
le bal annuel à la ducasse.
Il avait aussi la
place d’honneur au cimetière.
En 1463, il devient
lieutenant-général du bailli d’Amiens. (Le bailli est un fonctionnaire qui
reçoit un salaire en argent. Il change de secteur tous les deux ans et ne doit
pas être originaire du lieu. Il lève les impôts, assure les fonctions de
police, dispose des pouvoirs juridiques, financiers et militaires. Il convoque
l’armée territoriale en cas de guerre).
Jacques du Vinage est
donc le bras droit du bailli de la Somme.
Le Duc de Bourgogne
rend alors les villes de la Somme au roi de France, Louis XI.
Jacques est alors
désigné dans les archives comme le représentant du roi de France.
Par la suite, le duc
de Bourgogne Philippe le Bon, père de Charles le Téméraire, chassera le seigneur de Croÿ et essaiera de reprendre
les villes de la Somme au roi de France.
Jacques du Vinage
démissionne et rejoint son poste de conseiller au Conseil de Flandre.
A cette époque, il
possède le domaine de la Moussonnerie à Houplines et devient Seigneur de Kemmel
vers 1467.
En 1484, il meurt.
Il a eu 5 enfants de
son premier mariage. Il se mariera ensuite encore deux fois.
La dot des trois
épouses semble considérable mais l’héritage sera source de nombreux procès.
Son fils aîné se
nomme Jean du Vinage.
Il épouse le 15 avril
1480 Jehenne de Douay, fille de Jean
Audeffroy, ancien premier Echevin de Douai. Jehan du Vinage devient donc second
échevin à Douai vers 1483.
Le 4 octobre
1499, Jehan acquiert la bourgeoisie de
Lille.
Il meurt en 1526 sans
enfant.
Il avait reçu de son
père, Jacques, Pérenchies et Kemmel.
Son frère, Lambert,
avait reçu Radinghem et Prémesques.
Sa sœur, Agnès, et
son frère, Josse, reçoivent, quant à
eux, leur part d’héritage.
Agnès, qui avait
droit au quart de Pérenchies, meurt en 1512 et sa part revient à Jean qui la
cède à un cousin.
La seigneurie de
Pérenchies sera alors cédée à Charles d’Oignies, moyennant une rente annuelle.
Vers 1543, la famille
du Vinage est toujours présente sur Lompret.
Un certain Jacques du
Vinage aurait laissé dix sous d’argent en 1524 pour qu’un cierge brûle devant
la statue de la Vierge, protectrice de la paroisse de ce village. Celui-ci y
serait d’ailleurs né. Il serait mort en 1581 peut-être à Canterbury.
Les thèses réformées
du moine allemand Martin Luther arrivent sur Lille vers 1521. Le calvinisme se
propage dans la région. Un certain Jean, serrurier de Camphin, tient à
Pérenchies une école où sont étudiés les livres des réformés. Il sera banni de
la Flandre pour 6 ans. Des exactions, des pillages et des meurtres ont lieu
dans notre région. On fait la chasse aux réformés dont certains se réfugient en
Angleterre.
Quelques membres de
la famille du Vinage restent fidèles à la religion catholique. D’autres sont
attirés par la nouvelle religion qu’est le protestantisme.
En 1598, par l’Edit
de Nantes, les troubles se calment. Les frères Arnould et Jean du Vinage
quitteront Pérenchies pour Calais, ville où se trouvent, dans les environs, des temples protestants.
Arnould est né à
Pérenchies en 1604. Il habitera à Coquelles avec ses trois enfants et son
épouse.
Jean est aussi né à
Pérenchies, mais en 1606.
Après l’assassinat
d’Henri IV, la tolérance envers les réformés n’est plus la même.
Le 18 octobre 1685,
Louis XIV révoque l’Edit de Nantes et supprime la liberté de culte.
Les du Vinage
quittent la France vers des horizons moins hostiles à travers le monde.
Certains traverseront la Manche pour l’Angleterre. D’autres immigreront vers la
région de Brandebourg en Prusse.
Peu à peu, la colonie
se germanise. Cependant, la langue et les traditions françaises resteront
longtemps dans les usages familiaux.
De cette implantation
sera issu Hans DUVINAGE qui reconstituera l’histoire de la famille. Officier
allemand durant la guerre 1914/1918, il viendra à Pérenchies plusieurs fois
pendant la guerre puis quelques années plus tard.
Hans DUVINAGE, officier allemand,
descendant des anciens seigneurs de Pérenchies,
photographié en 1905. Document SPMC
numéro 3 372
|
Hans DUVINAGE, officier allemand,
descendant des anciens seigneurs de Pérenchies,
photographié le 2 janvier 1915.
Document SPMC numéro 3 374
|
En 1976, son
descendant, le Commandant Jurgend Duvinage découvrira notre commune. Il y
reviendra encore deux fois avec son épouse Renate dont la dernière en 2001.
Venue de M. Duvinage sur la terre de
ses ancêtres en 1976.
Article de presse de la Voix du Nord du
18 mai 1976. Document SPMC numéro 4 732
|
Par la suite,
d’autres membres de la famille viendront aussi à Pérenchies sur la terre de
leurs ancêtres.
Venue de membres de la famille DUVINAGE
en mairie en 1976. Article de presse de la Voix du Nord.
Document SPMC numéro 3 379
|
5)
L’ORIGINE
DU NOM DE PERENCHIES
Personne ne
peut donner à ce jour l’origine exacte du nom de notre commune. Selon les
ouvrages et les spécialistes, plusieurs propositions sont avancées :
ANNUAIRE RAVET ANCEAU :
Fin du mot
dérivé du suffixe Lacus que précède sans doute un nom d’homme.
M. BECQUART. (1879) :
Du celtique
Phaer ind sich. Signifierait « Signal remarquable de l’intérieur ».
PARCHEMIN DE 1101.
Archives
Départementales. Pérenchies s’écrit « PENCIES » avec une croix sur le « P ». La
lettre pourrait vouloir dire Paster. Il pourrait s’agir d’un domaine d’église.
DICTIONNAIRE ETYMOLOGIQUE DES LIEUX DE FRANCE.
« A.D. B39-2 » P.525.
Pérenchies,
Nord. Perrancey, Haute Marne.(Perrenceium, 1239).
Prénom de femme
germanique. Perinza et suffixe iacum.
ENSEIGNEMENT DE l’HISTOIRE LOCALE A L’ECOLE NORMALE DE
LILLE (Philippe MARCHAND, M. SOUFFLET)
Vient de ACUS
ou IACUS qui signifie territoire.
ORTHOGRAPHES DU
NOM
A travers les
âges, on trouve différentes orthographes :
1101 :
PENCIES. Parchemin.
1143 :
PERENCHIES. Titre de Saint Pierre de Lille.
1177 :
PERENCHIEZ. Carte de Saint Vaast.
1214 :
PERENTHIERES. Carte du Mont Saint Martin.
1240 :
PERENCHIES. Carte de Saint Pierre de Lille.
1284 :
PIERENCHIES. Cession de rentes de Roger de Pérenchies.
1284 :
PIERENCIES. Copie de la cession de rentes de Roger de Pérenchies.
1399 :
PERENCHIES. Revenus du domaine de Pérenchies. Mme de Rosimbos.
1416 :
PIERENCHIES. Restitution d’une dague volée.
1422 :
PIERENCHIES. Document portant le sceau de Pierre de Pérenchies.
1488 :
PERENCHIES. Possession d’un fief par Marie de Pérenchies.
1568 :
PERENCHIES. Recueil du diocèse de Tournai.
1603 :
PERENCHY. Monument de Philippe d’Oignies.
6)
HISTOIRE
DE PERENCHIES DES ORIGINES A LA REVOLUTION
Le plus vieux document écrit date de 1101. C’est un parchemin
qui se trouve aux Archives du Nord.
Parchemin
en date de 1101.
Plus vieux
document écrit portant la mention de Pérenchies (Pencies)
Archives
Départementales du Nord. AD 16G98. Pièce 1013.
|
Le plus vieux document écrit qui mentionne le nom de
notre commune est un parchemin daté de l’année 1101.
Il se trouve aux archives départementales du Nord à
Lille (AD 16G98. Pièce 1013). L’orthographe en est « PENCIES ».
La lettre « P » porte une barre qui lui
donne le tracé d’une croix. Cette abréviation donnerait à la lettre, selon
certains chercheurs, le sens de « Paster » !
Dans ce document, l’évêque de Tournai, Baudry, cède
les revenus de l’autel de Pérenchies au bénéfice des pauvres.
On y apprend aussi que « les prêtres qui y seront
nommés acquitteront comme auparavant les redevances envers l’évêque et ses
ministres, prendront soin des âmes et n’oublieront pas de célébrer
l’anniversaire de la mort de l’évêque. »
Traduction du
parchemin faite par monsieur Roger HERRENG
« Au nom
du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Moi, Baudry,
par la grâce de Dieu, évêque de Tournai et de Noyon, à tous les prêtres qui
dans la foi chrétienne s’efforcent de gagner le bonheur éternel, comme à ceux
qui dans le cadre de notre sainte mère l’église travaillent à l’étendre, la
développer et la soutenir.
Désirant
maintenir de façon inébranlable ce que nous avons accordé aux ministres de
Dieu, serviteurs de l’église pour subvenir à leurs besoins, nous souhaitons
l’annoncer aux fidèles d’aujourd’hui et le consigner en un document écrit à
l’attention des générations futures.
Que tous les
fidèles présents et à venir sachent donc que Raimbert, Chantre de l’église de
Lille et Guibaud, Chanoine de la même église et Abbé de l’église de Seclin,
ainsi que notre frère Achard, prêtre, se sont présentés devant nous et ont
souhaité humblement que nous concédions à l’église de Lille les autels qu’ils
tenaient de notre autorité.
Ils nous ont
demandé de confirmer cette donation à titre définitif.
Ainsi donc,
après avis de Lambert, Archiviste et avec son accord, conformément aux pièces
de nos clercs, nous accordons à la demande du Chantre et de l’Abbé nommés
ci-dessus l’autel de Lomme et Lambersart et l’autel de Verlinghem au bénéfice
de nos frères qui servent le Seigneur et l’autel de Pérenchies à la demande du
Prêtre ci-dessus au bénéfice des pauvres à condition qu’ils acquittent comme
auparavant les redevances d’usage à l’Evêque et à ses Ministres et que les
prêtres qui y seront nommés par les Chanoines prennent soin des âmes sous
l’autorité de l’Evêque et de ses Ministres.
En outre, que
les Chanoines n’oublient pas de célébrer l’anniversaire de notre mort.
Pour que notre
donation soit tenue pour définitive, nous l’avons fait garantir sous peine
d’excommunication par l’autorité pontificale et l’avons fait sceller par
l’apposition de notre sceau. »
En ce temps là…
Dans plusieurs
ouvrages que l’on trouve aux archives départementales, des auteurs ont raconté
l’histoire des communes de notre région.
Ainsi en 1858,
M. Duthilloeul, en 1879, M. Becquart et en 1886 et en 1905, M. Leuridan.
Il convient
cependant d’être prudent sur ces écrits.
Si certains
documents demeurent toujours au sein des archives départementales, cela n’est
pas vrai pour toutes les affirmations que l’on trouve dans ces livres.
Les lignes
suivantes ne seront donc citées que comme des écrits de ces personnes et
devront, dans les années qui viennent, être vérifiées en retrouvant les
archives d’origine.
1167.
Bibliothèque
Nationale. Paris. Cartulaire de Saint-Quentin. Folio 63 V.( Document extrait de
« Les Templiers en Flandre-Hainaut-Brabant-Liège et Luxembourg » de
Laurent DAILLIEZ.)
PERENCHIES
(Nord, arr. Lille et.Quesnoy sur Deûle, lieu-dit le Temple).
Première commanderie
lilloise, Pérenchies sera rapidement évincée par la Haie sous la juridiction de
laquelle elle sera rapidement mise.
Si de certaines
commanderies nous avons des actes épars concernant uniquement les biens et les
propriétés, les procès et les arbitrages, de Pérenchies nous avons un seul acte
et il s’agit de la fondation de la commanderie, ce qui est très rare. Cette
fondation date de 1167.
Cette année-là,
le prieur de Saint-Quentin en l’Isle, Dom Bauduin, notifie que du consentement
et de l’avis de son chapitre, il cède la terre qui appartient à son monastère
et qui se situe à Pérenchies aux frères de la Milice du temple.
Cette donation
comprenait aussi tous les hommes attachés à cette terre.
Les frères du
Temple s’engagent à payer le cens d’un demi marc d’argent aux religieux de la
dite abbaye et cela chaque année pour la Noël.
Les frères
s’engagent aussi à élever et entretenir un prêtre.
Cet acte est passé en présence de frère
Bauduin de Lithdenghem, commandeur de Flandre, David, chapelain de la maison du
temple de Douai et Philippe, Comte de Flandre et de Vermandois.
1167.
(Statistique
féodale du département du Nord par Leuridan. 1897.)
« Le
Temple de Pérenchies. Les Templiers possédaient à Pérenchies et à Verlinghem 22
bonniers de terre à labour et pâturages qui leur avaient été cédés par les
religieux de Saint- Quentin de l’Ile. (31,47 ha).
En 1312,
lorsque les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem prirent possession des biens
de l’ordre du temple, la maison de Pérenchies échut à la commanderie de
Haute-Avesnes.
Elle fut
détachée en 1565 et attribuée à la baillie de Caestres.
Le Commandeur
avait toute justice et seigneurie dans sa terre de Pérenchies.
Il percevait
des cens et autres droits seigneuriaux dans les villages de Pérenchies et de
Verlinghem, ainsi que plusieurs maisons et héritages à Lompret, Wambrechies,
Faches et autres lieux de la Châtellenie de Lille.
Le revenu de
l’ancien Temple de Pérenchies était en 1661 de 450 florins, de 840 florins en
1757 et en 1783, de 1 440 livres. (Mannier, les Commanderies).
1167.
(ADN. BIBL
1551. Duthilloeul. 1858).
A Pérenchies se
trouve un hameau appelé le Prévôté où se trouvait probablement une maison appartenant
à l’ordre du temple car, en 1738, on y a découvert une pierre brisée. Sur l’un
de ses fragments, se lisaient ces mots :
« Non
nobis, Domine, non nobis, sed nom… ».
Il s’agit de la
devise de cet ordre qui est :
« Non
nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam. »
et qui
signifie :
« Ce
n’est pas à nous, Seigneur, ce n’est pas à nous, qu’il faut accorder la
gloire ; mais à ton nom ! ».
1284.
(AD LILLE –
16G288 pièce 2542).
Le vendredi 5
novembre 1284, Wallerand de Luxembourg approuve une cession de rentes faite par
Roger de Pérenchies et Maroie sa femme à Béatrix li Aubegeoise, sœur d’Adam de
la Bassée, chanoine de Lille.
(AD
LILLE-16G288 pièce 2542 Bis).
Copie de la
cession de rente faite par Roger de Pérenchies le 5 novembre 1284.
1340.
(BECQUART
1879).
Guerre civile.
Une armée sans discipline pille les villages autour de Lille.
1344.
(AD LILLE. BIBL
586).
Cartulaire de Saint-Pierre de Lille. Gilles de
la Flamengherie dit Soukaert est curé de Pérenchies.
1345.
(Eglise saint
Léger. Tableaux des curés).
Création de la
Paroisse de Pérenchies.
1382.
(Eglise de Pérenchies. Tableaux des curés).
Philippe LAMBERT
est le curé de Pérenchies.
1385.
(A.D. 10044
29-31.
Miscellanées
révolutionnaires). Le curé de Pérenchies s’appelle Philippe LAMBERT.
1399.
(AD
LILLE-J963-965 pièce J 965).
Novembre 1399.
Rentes de madame de Rosimbos. Revenus du domaine de Pérenchies.
1415.
(AD
LILLE-16G1409 pièce 137).
Le 21 novembre
1415. Sentence de Pierre le Nepveu, lieutenant du souverain bailliage de lille,
condamnant Pierrot Sesquanne et Baudechon de Pérenchies, sergents de la prévôté
de Lille à restituer la dague qu’ils avaient prise à Hennequin du Mares dans le
cimetière et pourpris de Saint-Pierre de Lille.
1415.
(AD LILLE- W13.
LEURIDAN).
Pierre de
Rosembos, écuyer d’écurie du duc de Bourgogne, seigneur de Pérenchies et de la
Caulerie meurt à Azincourt.
On lui fit
l’épitaphe suivante que relève Leuridan dans le manuscrit de Jacques Le Groux,
(article Fournes)
EPITAPHE DE
PIERRE DE ROSEMBOS. 1415.
Par grand désir d’honneur acquerre alla chil escuyer en guerre,
Et pour le Roi, son droit seigneur, souffrit mainte paine et labeur.
Escuyer de très grand loz nommé Pierre de Rosimbos,
Larges, courtois, beaux, secrets, et de tous gens estoit aymé.
En son temps tint la Seigneurie de la ville de Pérenchies,
Et aussy de la Caulerie. Escuyer fut de l’Escurie
De haut, puissant et redoubté le duc
Jean plein de bonté.
Et perdy emprès Ruisseauville la vie en l’an IVe mille
Et quinze, si comme me remembre, vingt et cinquième jour de novembre.
Priez pour lui qui cy passez, et pour tous les autres trespassez.
1415.
(Syndicat
d’Initiative d’Azincourt. 1983).
« Suite à
votre courrier, je vous signale qu’il n’existe aucune trace matérielle de
l’épitaphe de Pierre de Rosembos. »
1415.
(M. Henguelle.
Président du Syndicat des Eaux d’Azincourt. Ruisseauville. 1983.)
«
Concernant le nom du Seigneur qui aurait trouvé la mort à Azincourt en 1415,
nous ne possédons aucune trace pouvant vous aider.
10 000
chevaliers ont été enterrés à Ruisseauville par les moines de l’Abbaye… »
1416.
(AD LILLE-
16G137 pièce 1411).
Le 19 mai 1416.
Commission par Hue de Lannoy, seigneur de Beaumont, gouverneur du souverain
bailliage de Lille au premier sergent du bailliage pour faire restituer au
chapitre Saint-Pierre une dague que Pierrot Sesquanne et Baudechon de
Pérenchies, sergents de la prévôté de lille avaient prise à Hennequin du Mares
en la juridiction de saint Pierre.
Parchemin avec
la présence d’un seigneur de Pérenchies en 1422.
Archives du
Nord. Cliché Jean-Luc Thieffry (16G294/2 566)
|
Parchemin avec
la présence d’un seigneur de Pérenchies en 1440.
Archives du
Nord. Cliché Jean-Luc Thieffry (16G249/2 082 ter)
|
1482.
(BECQUART.
1879).
Suite à la mort
de Marie de Bourgogne, le roi de France, Louis XI, envoie 15 000 hommes dans la
châtellenie de Lille. Pérenchies est saccagée par les troupes.
1488.
(AD LILLE.
84J39).
Le 26 juillet
1488. Confirmation par le bailliage de Lille de la possession par Marie de
Pérenchies, veuve de Martin Cocquel,
d’un fief sis à Radinghem qu’elle a acheté à Jean du Vinaige, seigneur de
Pérenchies.
1561.
(Becquart.
1879).
Mathieu Launoi
rassemble les foules pour ses prédications.
Apôtre des
Calvinistes et des « Gueux », exorcisa deux possédés, à Pérenchies,
payés pour jouer ce rôle.
(Vanderhaer,
Châtelains de Lille et Prouvost, Histoire de Wattrelos).XVIème siècle.
(Becquart.
1879). Un certain Jean Serrurier de Gruson (ou un certain Jean, serrurier de
Gruson) est banni de Flandre pour avoir tenu à Pérenchies une école où étaient
enseignés les principes de la religion réformée -
Frossart.
L’église sous la croix.
1568.
(Revue du Nord.
Conseil des troubles. N° 32. Liasse 549-1.2). Ecole normale de Lille.
Recueil de
1568/1569 donnant le nom des personnes qui enseignaient dans le diocèse de
Tournai.
Extrait et
Brief reoeul des Informations ensuyvant la charge et commandement de
monseigneur le revendissime de Tournay. Archives de Belgique.
« Quant
aux villaiges du Quartier de Lille cy dessoubs nommez, enseignent la jeunesse
lire et escrire Pérenchies, le coustre Mathieu Ghesquiere. ».
(Coustre
viendrait de costor qui signifie gardien, sacristain).
1581.
(Becquart.
1879).
Les pillards de
la garnison de Menin arrivent à Pérenchies après avoir brûlé l’église de
Wambrechies.
1603.
(Album de
Croÿ).
Des gouaches
sont réalisées par Adrien de Montigny pour le Duc de Croÿ.
Elles
représentent les différentes terres et lieux lui appartenant. Il semblerait que
d’autres terres ne lui appartenant pas auraient été représentées. Patrick ANSAR
affirmait que Pérenchies n’appartenait pas au Duc.
Néanmoins,
Pérenchies se trouve ainsi représentée.
(Il faut être
prudent sur ces réalisations. Des erreurs peuvent s’y être glissées. En effet,
les dessins devaient être réalisés lors de la belle saison puis retravaillés en
hiver en atelier).
A gauche, se
trouve l’église sur l’actuel square de la rue du Général Leclerc.
A droite, le
château qui deviendra le château Agache entouré de douves et, à côté, sa ferme.
Les deux rues sont les actuelles rues Agache et Leclerc. Les maisons sont en
terre battue recouvertes de chaume.
1670.
(Recueil de la
noblesse des Pays-Bas de Flandre et d’Artois par le Boucq de Ternas).
P 334 et 335.
Année 1670. TURPIN DE PERINCHICOURT.
Diplôme délivré
à Paris par Maximilien Turpin de Périnchicourt, contrôleur du domaine de la chatellenie de Lille qui fut
reçu comme chevalier servant des ordres royaux et militaires de N. O. du Mont
Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem dans les Pays-Bas (cédés à la France en
vertu du traité des Pyrénées) par Charles de Nerestaing, chef général et grand
maître desdits ordres royaux. (LXXVIIe registre des chartes, folio 240)
1696.
(ADN LILLE.
PLAN 2660). 17 octobre 1696.
Plan figuratif
de la cense du Fallot à Frelinghien, Verlinghem et Pérenchies.
Archives
hospitalières de Lille. Fonds Hôpital Saint Julien XVIII H3.
On y voit les
propriétés le long de la rue de la Prévôté et de la ruelle à prûnes.
Y figurent le
château des prévostés et la chapelle.
16
octobre 1696. Plan figuratif de la cense du Fallot à Frelinghien,
Verlinghem et Pérenchies.
ADN LILLE. PLAN 266O. Archives
départementales du Nord. Photo : Jean-Luc Thieffry.
|
1708.
(Becquart.
879).
Siège de Lille
par les forces alliées. Les troupes se répandent dans les campagnes. Hiver
terrible. Famine.
1713.
(Pour connaître
la Région Nord Pas de calais. Hachette. 1991).
En 1713, Louis
XIV signe le Traité d’Utrecht. Notre région devint alors définitivement
française.
1745.
(A.C. de
Pérenchies). Selon une délibération du Conseil Municipal de 1906, l’ancien
presbytère aurait été construit en 1745.
1753.
(ADN Tabellion
5669. Folio 32).
« L’an
mille sept cent cinquante-trois, le
douze juillet, Pierre Michel Ducastel, fils de feu Pierre Michel, Marguillier
moderne de la paroisse de Pérenchies, après publication et affixion de Billets
fait le dimanche précédent à la sortie de la messe paroissiale …lieu, expose en
sa qualité au plus offrant et mieux disant en la manière accoutumée en ferme et
louage plusieurs quartiers de biens à labour appartenant à la dite église
ci-après déclaré et sous les conditions suivantes :
Prime tous les
preneurs et les adjudicataires ont déclaré avoir connaissance des habouts,
situations, grandeurs et mouvance des parties ci-après énoncés et ils …
Les dites
parties seront affermez pour le terme de six années consécutives et en suivant l’un l’autre à la Saint-Rémy
prochain 1753. Seront les preneurs tenus
de donnée bonne et suffisante
caution …en la Chatelenie de Lille et de …quan toute fois qu’ils en seront requis à
leurs frais et dépenses le tout à l’appaisement du Bailleur ou successeur en
office lequel s’obligera vers la dite église aux prix, clauses, devis et
conditions des héritages … »
Philippe JOURDAN
16 avril 2020
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