Ce
lundi 22 octobre 2018, une conférence de presse a été organisée en mairie de
Pérenchies afin de présenter les commémorations prévues sur notre ville de
Pérenchies dans le cadre du centenaire de la fin de la première guerre
mondiale.
Le
programme est important. Il sera distribué à la population avec le prochain
bulletin d'informations municipales.
L'affiche du
centenaire
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Une
commission composée d'élus et de membres de l'association d'histoire locale et
de l'O.M.C.L. a été créée et s'est rassemblée depuis plusieurs mois afin de
mettre en place toutes les manifestations prévues.
Le
projet est de commémorer la fin d'une guerre et de mettre en avant plusieurs
grandes idées comme la paix, l'amitié entre les peuples, la liberté, la
fraternité mais aussi le Devoir de mémoire.
Toute
la ville est associée à cette démarche, les élèves des écoles et des collèges,
les associations, l'office de la Culture, le centre social CAL Docteur Nuyts,
les commerçants et la municipalité.
Les
Pérenchinois sont invités à participer nombreux aux différents rendez-vous.
Quelques
membres de la commission du centenaire lors de la conférence de presse
avec le
correspondant de la Voix du Nord.
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Voici
les grandes lignes de ce programme :
Mercredi
7 novembre 2018
Conférence
débat
Une conférence débat est organisée
par la paroisse catholique Notre Dame des Sources dans l’église Saint-Léger de Pérenchies
de 19h à 21h avec Monseigneur Podvin sur le thème «La paix dans la Bible». A l’issue de la
conférence, des petits drapeaux blancs seront placés sur la porte de l’église. Entrée gratuite ouverte
à tous.
Jeudi
8 novembre 2018
Les
flammes de la mémoire
Vous êtes invités à amener un lumignon (petit pot en verre contenant une bougie chauffe-plat) et à venir le déposer au monument
aux morts de 19h à 20h30 à l’occasion de la veillée organisée par la section locale de l’Union
Nationale des Combattants. Si vous souhaitez également déposer quelques fleurs, cela est
possible. Les associations sont également invitées à effectuer ce geste du souvenir.
Samedi
10 novembre 2018
Réception
officielle
Madame le maire et le conseil
municipal reçoivent les délégations étrangères en mairie à 10h.
Concert
de nos amis gallois et italiens
Pour aider au financement du
déplacement des groupes musicaux gallois et italiens, un mini concert est
organisé salle Pierre Lecerf de 14h à 15h par l’Office Municipal de la Culture
et des Loisirs en partenariat avec le Chœur d’Hommes Agache et le Cercle
franco-italien de Pérenchies. PAF : 5€. Gratuité pour les mineurs.
Gala
de la Paix
Ouverture des portes à 18h. Début du
spectacle à 19h.
Participation du Chœur d’hommes
Agache, de la Batterie Fanfare, de l’orchestre d’Harmonie Agache, de la Chorale Saint-Léger,
des clubs de danse Inci’Dance, Sarabande et des Étoiles filantes, d’un Choeur gallois de
Londres, d’un ténor italien de Pietralunga et d’une délégation de la ville d’Overath.
Attention : les places sont
limitées.
La décoration sera réalisée par le
Centre Social CAL Docteur Nuyts et les services techniques.
Une exposition sera proposée par le
Groupement des Arts de Pérenchies.
Quelques documents anciens seront
présentés par l'association d'histoire locale avec la participation de la
Bibliothèque pour Tous.
Une buvette et une petite
restauration seront mises en place par l’O.M.C.L.
Entrée gratuite.
Défilé
aux lampions dans le quartier de l'Europe.
« Cent Torches, Cent Flammes »
Rendez-vous à 22H30 devant la salle
Lecerf.
Feu
d'artifices « Les flammes de la Paix »
Chemin du Temple.
Dimanche
11 novembre 2018
9h
Cérémonie
au cimetière allemand
organisée par la Municipalité de Verlinghem avec la participation de la
délégation d’Overath.
9h30
Messe
en l’église Saint-Léger de Pérenchies chantée par le Chœur d’Hommes Agache et le Chœur gallois
avec la participation des collégiens de Sainte-Marie.
10h30
Cérémonie
patriotique au monument aux Morts place du Général de Gaulle.
Texte poétique de Claude Ligoreau.
Dépôt de gerbes.
Hymnes nationaux.
Participation de la chorale
d'enfants de l'école Jean Macé.
Document SPMC numéro 1 200
1924. Inauguration du monument aux morts
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11h
Sonnerie
des cloches
La Préfecture du Nord, en accord
avec l’association des maires du Nord, demande que les cloches de toutes les églises
carillonnent à 11h durant 11 minutes.
Défilé
A l’issue, défilé par l’avenue du
Kemmel, la rue Jules Drumez et la rue de Picardie derrière la batterie fanfare et l’orchestre
d’harmonie Agache.
Cérémonie
officielle du centenaire
A l’issue du défilé, cérémonie
officielle salle Pierre Lecerf avec la participation de l’espace musical du
Centre Social CAL Docteur Nuyts et des collégiens de Jacques Monod et de
Sainte-Marie.
Intervention d’un ténor italien de
Pietralunga et du chœur gallois «Côr Meibion Gwalia».
Les collégiens présenteront une
partie de leurs recherches sur la guerre 14-18 et liront un message de paix.
Témoignages :
«Histoire d’un poilu» par Vincent
Caby.
«Le peuple portugais et la première
guerre mondiale » par Maria Rodrigues..
Discours des maires d’Overath et de
Pérenchies.
Banquet
traditionnel des Anciens Combattants
En début d’après-midi, banquet pour les membres de l’Union
Nationale des Combattants, section locale de Pérenchies. Sur réservation.
Notre
association d'histoire locale "Si Pérenchies m'était contée..."
participe activement à cette programmation et à l'organisation des
commémorations. Voici quelques documents sur la période de la guerre 1914/1918
:
Résumé d'histoire locale
Pérenchies
et la fin de la guerre 1914/1918.
En 1917, l'autorité militaire
allemande décide l'évacuation de la ville de Pérenchies. Les maisons ont été
pillées. Les volets, les portes et tout ce qui est en bois ont été démontés
pour construire les tranchées. Celles-ci sont à quelques kilomètres de la ville
qui sert de base arrière à l'armée allemande.
Les troupes anglaises bombardent
sans cesse notre cité qui abrite l'ennemi germanique.
Un officier allemand, Hans Duvinage,
dont les ancêtres étaient autrefois les seigneurs de Pérenchies mais qui avaient été obligés d'immigrer en
Allemagne à cause de leur religion protestante au XVIIème siècle, traverse les
anciennes terres de sa famille : « les
maisons en briques rouges de Pérenchies sont criblées de balles. L'école est
détruite. Au carrefour, une sentinelle salue. Dans le parc du château Agache,
un panneau en bois avec l'inscription « abri pour 25 hommes ». A
côté, des vieux hêtres couchés, des réseaux de barbelés, des abris en ruines et
des trous d'obus.
Les
troupes mentionnent chaque jour le nombre de tirs. Je consulte le rapport du 2
juillet 1916. 1 448 tirs ont été répertoriés.
Le
28 juillet 1917, 528 habitants ont dû quitter la ville. Quelques jours plus
tard, le prêtre et les dernières familles quittent, à leur tour, leur ville.
Le
14 août 1918, je reviens sur Pérenchies. J'entre dans l'église. Le clocher est
effondré. L'autel est détruit mais la chaire et le crucifix sont intacts. Sur
le sol de la sacristie jonchée de débris, une statuette de Marie et des
lambeaux de tissus maculés de sang. Et tout autour, le silence. Pas âme qui
vive, seul le vent chante sa complainte sur les gravats..."
En 1918, des bombardements
gigantesques détruisent ce qui était encore debout.
En octobre, la ville est libérée par
les troupes alliées mais personne n'assiste à cet événement. Pérenchies est
vide.
105 soldats natifs de la ville ont
été tués.
La population est dispersée sur le
territoire français de Dax à la Suisse.
Ceux qui ont pu, ont gagné le
Calvados aux environs de Lisieux où les Ets Agache ont déplacé les usines
textiles.
Les soldats encore vivants sont dans
des camps de prisonniers.
D'autres, mutilés, apprennent à
vivre différemment.
Les familles sont séparées.
Durant de longs mois, l'entrée dans
Pérenchies est interdite. La ville est encore trop dangereuse. Des obus non
éclatés recouvrent les ruines, les terrains et les champs abandonnés. Tout est
à refaire. Tout doit être reconstruit. Les seules maisons qui étaient restées
habitables, à condition de changer les portes et les fenêtres, étaient celles
de la rue Gambetta et de sa prolongation. Henri Bouchery, le maire, et Madame
Saint-Léger, la femme d'un administrateur de l'usine Agache, réorganisent la
ville. Une entreprise de reconstruction, nommée Picot, se met en place. L'usine
est la première à être reconstruite afin de donner du travail à la population
qui revient. Des camps provisoires de baraquements sont construits à la place
du château Jeanson, le futur jardin public, et sur les terres de Premesques,
dans le quartier de la montagne. Les cités provisoires du Maroc et du Tonkin
seront utilisées durant plusieurs décennies.
En attendant la reconstruction des maisons ouvrières qui appartiennent à
la société industrielle, on loge où l'on peut. La salle des fêtes est
transformée en dortoir et l'école Sainte Marie accueille une auberge grâce à
l'aide de la ville de Sélestat en Alsace. La ville de Lisieux envoie plusieurs
wagons de marchandises, des objets de première nécessité et de l'argent.
Les briques des bâtiments en ruines
sont récupérées et nettoyées. Des prisonniers allemands installés dans un camp
près du "Maroc" récupèrent le fer et les fils barbelés.
Des ouvriers de l'usine écrivent à
Monsieur et Madame Agache :
-
30 octobre 1918. "Nous remontons en ligne. Avez-vous des nouvelles de ma
femme et de mes enfants?"
-
3 novembre 1918. "Auriez-vous la bonté de rechercher mes frères? Ils se
trouvaient dans le Calvados dans votre usine. Nous ne savons pas ce qu'ils sont
devenus".
-
20 décembre 1918. " La Grande Guerre est terminée. Je dois me considérer
heureux de m'en être sorti sain et sauf car beaucoup, hélas, ne sont plus. Chez
nous, il ne reste rien. Pérenchies n'existe plus."
-
30 décembre 1918. "Étant à la Madeleine, je suis allé à Pérenchies. Quel
ravage dans ce pauvre village. Plus rien n'est intact et votre usine
entièrement détruite. Quand tout cela sera-t-il remis en état? Hélas? Peut-être
jamais".
Des Italiens sont appelés à la
rescousse pour reconstruire notre ville. Après la reconstruction, ils resteront
à Pérenchies travaillant à la fabrique ou à la tuilerie Despatures.
En 1924, un monument est inauguré à
la mémoire des disparus.
En 1928, l'église est rebâtie. Une
nouvelle mairie verra le jour en 1931.
En 1914, Pérenchies comptait 4 207
habitants. En 1922, la population atteint 2 471 personnes. En 1930, la ville
retrouvera sa population d'avant guerre en comptabilisant 4 346 habitants.
Résumé réalisé par Philippe Jourdan le 22 octobre 2018 à partir de
témoignages transmis par des personnes ayant vécu les événements (Hans
Duvinage, César Sohier, Léopold Serroen, Germaine Delevar, M. Frénoi, Alfred F.)
et des documents des archives municipales de Pérenchies.
L'occupation allemande (1914-1918)
Document
SPMC numéro 1 124
Une
compagnie allemande basée à Pérenchies
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Document
SPMC numéro 1 125
Des soldats
allemands à Pérenchies
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Document SPMC
numéro 1 107
Soldats
allemands dans une salle du château Agache
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Document
SPMC numéro 5 617
Une batterie
installée à Pérenchies
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Pérenchies en ruines
Document
SPMC numéro 1 353
L'église de
Pérenchies en ruines (guerre 14/18).
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Document SPMC
numéro 1 355
La gare de
Pérenchies en ruines (guerre 14/18)
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Document
SPMC numéro 1 128
Le pont du
chemin de fer et l'église de Pérenchies (guerre 14/18)
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Document
SPMC numéro 1 144
La rue de la
Prévôté en ruines (guerre 14/18)
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La reconstruction (1918-1931)
Document
SPMC numéro 1 127
La rue
Carnot et la mairie provisoire lors de la reconstruction après la guerre
1914/1918.
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Document
SPMC numéro 820
Il faut
déblayer les ruines de la guerre 1914/1918
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Document
SPMC numéro 568
Un dortoir
et une cantine sont installés dans la salle des fêtes de la rue Gambetta après
la guerre 1914/1918
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Document
SPMC numéro 23
Mme Saint Léger et une amie américaine apportent des vêtements aux enfants
dans les
ruines de l'école Sainte Marie, rue Gambetta
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Document
SPMC numéro 3 111
Des
baraquements sont construits en bois
|
Document
SPMC numéro 6 572
Retour à
Pérenchies après la guerre 1914/1918.
Peut-être la
rue de la mairie, actuelle rue Henri Bouchery?
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Document
SPMC numéro 1 111
La rue Gambetta est une des rares rues où on peut encore habiter à condition
de se passer des portes et des fenêtres
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Merci à la Commission du Centenaire : Virginie Vandevelde, Christiane
Legrand, Maria Rodrigues, Marlène Courion, Bernard Penet, Isabelle Ulrich,
Benoît Delobel, Daniel Balloy, Sylviana Desreumaux, Philippe Vanbeneden,
Philippe Jourdan, Danièle Lekien,
Michèle et Pierre Dufossez, Jean-Pierre Compère, Vincent Caby,
Marie-Claude Vervisch, Daniel Brohy, Patricia Lessart et Jean-Pierre Brame,
Merci à nos interprêtres : Heike Howe, Claire-Anne Deleplanque et
Patrice Sansovini.
Merci aux associations, personnes
et entités suivantes :
- l' U. N. C., section locale,
- l' O. M. C. L. et les associations culturelles,
- les Amis d'Overath,
- la commission pérenchinoise des jumelages, la commission d'Overath
et Yvette Dahler,
- Le Cercle franco-italien de Pérenchies, la municipalité de
Piétralunga et ses artistes,
- le Centre social CAL Docteur Nuyts,
- les centres de vacances municipaux,
- l'Orchestre d'Harmonie Agache, sa pianiste,
- la Batterie Fanfare de Pérenchies,
- la Chorale Saint-Léger,
- le Choeur d'Hommes Agache,
- le Choeur gallois "Côr Meibion Gwalia" de Londres.
- les Etoiles filantes,
- la G. V. et le groupe Sarabande,
- le groupe Inci'dance,
- la Bibliothèque Pour Tous,
- le Groupement des arts,
- la paroisse Notre-Dame des Sources, monsieur le Curé et le conseil
paroissial,
- le collège public Jacques Monod,
- le collège privé Sainte-Marie,
- l'école Jean Macé et les écoles de la ville,
- l'association d'histoire locale "Si Pérenchies m'était
contée...",
- les amis colombophiles de Grégory Savaete,
- monsieur Claude Ligoreau,
- les services administratifs, techniques et de communication de la
mairie de Pérenchies,
ses responsables et le
personnel, sans oublier les prestataires
de services,
- les commerçants et artisans de notre ville,
- les autres associations pérenchinoises
et tous les Pérenchinois qui participeront à nos commémorations.
Merci aux sportifs pour leur compréhension de l'utilisation du
Complexe sportif Pierre Lecerf.
La commémoration du centenaire de la fin de la guerre 1914/1918 de
Pérenchies a été labellisée par la Mission du Centenaire de la Première Guerre
mondiale.
Philippe
JOURDAN
Président
de "Si Pérenchies m'était contée..."
Photographie
de la conférence de presse : Philippe Bridelance
Documents
historiques et photographiques : SPMC
Mise en page : Jean-Pierre Compère
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octobre 2018