Chaque jeudi, hors vacances scolaires, entre 18H30 et 20H15, nous nous réunissons dans le local Pierre BONTE afin d’évoquer le passé de Pérenchies, de découvrir les nouveaux documents de notre patrimoine et de préparer nos activités.
Voici le compte-rendu
simplifié pour nos réunions des mois d’avril à juin 2024.
Merci à nos membres actifs
pour leur soutien et l’aide apportée.
Merci à nos correspondants
pour l’envoi de documents ou d’informations.
Philippe JOURDAN
Président de « Si
Pérenchies m’était contée… ».
Le 16 juillet 2024.
Réunion SPMC du 6 juin 2024. Photographie de Patricia LESSART. |
DECES DE
MARIE-THERESE MOSTREY
Marie-Thérèse MOSTREY. Photographie Christiane LEGRAND. |
C'est avec
beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Marie-Thérèse MOSTREY,
décédée le 2 juin 2024 à l'âge de 81 ans.
Nous présentons
nos condoléances à ses enfants, à sa famille et à ses nombreux amis.
Membre de notre
association d'histoire locale "Si Pérenchies m'était contée..." et
échevin de la Confrérie de la Tarte à Prônes de Pérenchies, elle était très
active au sein de notre association où elle prenait beaucoup de plaisir à
partager nos activités et à se plonger dans le passé de notre ville.
Dernièrement encore, elle m'avait téléphoné, suite à ses ennuis de santé et à
son hospitalisation, en disant qu'elle avait hâte de retrouver la forme afin
d'être avec nous pour nos activités et nos réunions du jeudi soir. Elle était
très heureuse d'être rentrée à la maison pour la fête des mères.
Elle voulait
lutter contre la maladie et c'était une certitude qu'elle nous retrouverait en
septembre prochain.
A part la
semaine dernière, où le ton était plus faible, on sentait une battante qui
voulait profiter de la vie et de son investissement dans le milieu associatif.
Elle nous a
montré un grand courage et une volonté exemplaire. On était loin d'imaginer
qu'elle ne reviendrait pas au local Pierre BONTE.
Merci à elle
pour le travail accompli, pour sa présence émerveillée à nos réunions et pour
son engagement actif.
La maladie a
pris le dessus mais elle a montré qu'il ne faut pas baisser les bras et que
l'espoir se vaut d'être partagé.
Membre de
plusieurs associations, elle manquera beaucoup à la vie pérenchinoise.
Notre
association est aujourd'hui en deuil. Nous l'avons accompagnée à sa dernière
demeure le vendredi 7 juin 2024 après une messe en l'église Saint-Léger de
Pérenchies.
DECES DE MME
D’HONDT, ANCIENNE BOULANGERE
Alice D'HONDT-WAJDA. Photo d'illustration du mortuaire REMORY. |
On nous informe
du décès de Mme Alice D'HONDT qui nous a quittés le 31 mai 2024, à Verlinghem,
à l'âge de 97 ans.
Nous présentons
à sa famille toutes nos condoléances.
Mme D'HONDT est
une ancienne commerçante de Pérenchies. En effet, elle avait tenu, avec son
époux Robert, une boulangerie/pâtisserie, durant de nombreuses années, rue du
Général Leclerc.
Elle
participait aussi à plusieurs associations dont, entre autres, le Groupement
des Arts de Pérenchies et Sourires d'Indonésie.
De nombreuses
fois, nous l'avions rencontrée lors des animations de la vie locale
pérenchinoise. Elle visitait avec beaucoup de plaisir nos expositions
d'histoire locale et nous avait remis plusieurs photographies de son ancien
commerce et des travaux qui y avaient été réalisés.
Ses funérailles
ont eu lieu le jeudi 6 juin à 9H30 en l'église Saint-Chrysole de Verlinghem.
Publicité pour la boulangerie D’HONDT. Document SPMC. |
L’ancienne boulangerie D’HONDT. Document SPMC. |
LE 80ème
ANNIVERSAIRE DU DEBARQUEMENT, LE 6 JUIN 2024
Affiche de la commémoration du 80ème anniversaire du débarquement du 6 juin 1944. |
Texte
d’Alphonse DAVID, lu en 1994 à l’occasion des 50 ans de la Libération de
Pérenchies.
Alphonse DAVID. Vers 1943. Document SPMC numéro 3 798 |
« A l’aube
du 6 juin 1944, les armées alliées débarquent sur la côte normande. La B. B. C.
de Londres annonce officiellement la nouvelle quelques heures après. Quelle
joie ! Ce jour tant attendu est enfin arrivé. 4 ans que nous attendions ce
débarquement depuis mai 1940, début de l‘occupation allemande. La libération du
pays est commencée.
Les
Pérenchinois ont appris la nouvelle par ceux qui possédaient encore un poste de
radio.
Celle-ci se
répand très vite dans la commune et à l’usine Agache.
L’armée
allemande recule mais reste dangereuse. L’avance des alliés est suivie, chaque
jour, sur une carte de France sur laquelle sont épinglés des petits drapeaux.
Août 1944, le
Nord est toujours occupé et notre commune est traversée régulièrement par des
convois militaires qui se dirigent vers la Belgique. Dans le quartier des Bas,
rue de la Prévôté, des véhicules avec des mitrailleuses sont arrêtées. Ils
prennent position et se mettent à tirer des rafales sur le clocher de l’église.
De même, la rue Edouard Agache voit passer des convois composés de plusieurs
camions et engins blindés. Ceux-ci sont accrochés par les Forces Françaises de
l’Intérieur de la Résistance. En se retirant, les troupes allemandes restaient
très dangereuses. Un résistant F. F. I. de la commune est tué ainsi qu’un
soldat allemand.
Avant de partir
de la commune, les soldats allemands mirent le feu au grand magasin de l’usine
Agache, rue de Lille, car ils ne pouvaient pas tout emporter. Celui-ci était un
grand dépôt de ravitaillement de la Wehrmacht. Heureusement, les pompiers de l’usine
aidés par les F. F. I. et la population maîtrisèrent cet incendie. Les
denrées furent distribuées à la population qui en avait été privée pendant 4
ans.
Trois mois sont passés depuis que les alliés ont débarqué. Nous sommes le 6 septembre 1944.
On attend les
troupes alliées. On savait qu’elles étaient arrivées le 2 à Lille. Le matin du
mercredi 6 septembre 1944, le bruit des premiers chars fut entendu par les
habitants de la rue de Lille qu’on dénommerait par la suite rue du Général
Leclerc. Quelle joie ! Nous voyons nos libérateurs. Nous étions libérés. Les
cloches sonnaient. Ce jour tant attendu était arrivé ».
SUITES DE
NOTRE APPEL SUR FACEBOOK
Une information
est arrivée sur Facebook :
« Marcel
Delmotte était mon grand-père que je n'ai malheureusement pas connu.
Il a été abattu
au Calvaire de Lomme par un régiment allié de Sénégalais alors qu'il avait été
conduire une femme qui devait accoucher à la maternité Coteel à Lomme. Il n'y
avait plus personne possédant une voiture à Pérenchies. Le maire et le docteur
étaient partis suite aux bombardements. Mon grand-père faisait les marchés et
avait un petit commerce rue Carnot.
Les gens de Pérenchies l'appelaient « le petit bossu » car il souffrait de cette infirmité suite à un accident dans son enfance. Il a été abattu car il n'a pas pu s'expliquer auprès des soldats sénégalais car ils ne parlaient pas français. Il a laissé 2 orphelins Émile et Marguerite.»
Une autre personne nous avait déjà raconté cette histoire. Il s’agissait d’un descendant d’Arthur CAYZEELE qui avait écrit ses souvenirs.
Arthur CAYZEELE à l’usine Agache. Document SPMC. |
« Le
premier jour que les Allemands sont entrés à Pérenchies, j’ai été réquisitionné
par les officiers allemands alors que je passais rue de Lille pour aller
ramasser les morts des soldats nord-Africains à seule fin de les conduire au
cimetière de Pérenchies et de débarquer les blessés pour les conduire à
l’hospice de Pérenchies où on avait installé une infirmerie de fortune
puisqu’il n’y avait plus de docteur à Pérenchies. Ils étaient tous partis. J’ai
réussi à prendre le révolver de la gaine d’un Lieutenant français qui avait été
tué au volant de sa voiture. J’ai fait cela à la barbe de tous les Allemands.
A ce moment-là,
il y avait une femme étrangère à Pérenchies qui devait accoucher. C’était très
urgent. J’ai sollicité mon camarade DELMOTTE, qui était épicier rue Carnot,
pour conduire cette femme à la maternité de Lille avec sa voiture. Sans faire
de compte, il a accepté et j’ai demandé à Madame Julia DELBECKE de les
accompagner afin que cette étrangère ne soit pas seule. Nous nous étions
arrangés avec le commandant de l’armée allemande qui avait accepté.
Malheureusement, quand la voiture arriva au pavé de Pérenchies, face à la
briqueterie de Lambersart, la voiture fut mitraillée par les soldats
nord-africains qui étaient couchés en position de tir de chaque côté de la
route. Notre camarade DELMOTTE fut tué sur le coup au volant de sa voiture.
Heureusement que leur chef s’est aperçu qu’ils avaient affaire à des civils. Il
fit cesser le feu. La femme est arrivée tout juste pour accoucher toujours en
présence de Julia dans une maternité de Lille ».
UN AUTRE
DOCUMENT POUR UNE VICTIME CIVILE
Mme
MONCHICOURT, une de nos fidèles lectrices nous a envoyé une photographie d’une
autre victime de la guerre 1939/1945.
« Ci-joint
la photo de Marcelle Jeanne DESRUMAUX, décédée suite au bombardement du 26 août
1944 à Pérenchies. Elle est morte à Prémesques chez son frère Daniel DESRUMAUX.
La photographie
se trouve sur un monument funéraire dans le cimetière de Prémesques.
Elle était également la sœur d’Albert DESRUMAUX, boucher rue Edouard Agache.»
Marcelle-Jeanne DESRUMAUX, décédée lors d’un bombardement en août 1944. Photographie de Mme MONCHICOURT transmise à SPMC. |
DEUX
DOCUMENTS EXCEPTIONNELS
Les deux photos
montrent Danièle JUDEZ-BUTIN et sa mère Solange BUTIN-DERDAELE lors de la
Libération de Pérenchies le 6 septembre 1944.
Solange et Danièle BUTIN le 6 septembre 1944, lors de la libération de Pérenchies. Vue 1. Photographie de Mme JUDEZ-BUTIN. |
Solange et Danièle BUTIN le 6 septembre 1944, lors de la libération de Pérenchies. Vue 2. Photographie de Mme JUDEZ-BUTIN. |
DES GEANTS
POUR NOTRE FETE DE LA TARTE A PRONES DU 21 SEPTEMBRE 2024
Plusieurs
géants sont invités à nous rejoindre pour notre future fête de la Tarte à
Prônes de septembre prochain.
Monsieur et Madame DUCORDANT de Lessines (Belgique). Photographie fournie par les porteurs El Cayoteu. |
Ugène Taté de Forest-sur-Marque. Fête de la Tarte à prônes de septembre 2022. Photographie SPMC. |
LA MAISON
PAROISSIALE
Suite à
l’annonce de la vente du presbytère à l’évêché de Lille, Jean-Pierre COMPERE a
eu l’autorisation de photographier le site afin d’en conserver une trace avant
des travaux qui pourraient s’envisager par la suite.
Le presbytère de Pérenchies. Photographie de Jean-Pierre COMPERE pour SPMC. Vue 1. |
Le presbytère de Pérenchies. Photographie de Jean-Pierre COMPERE pour SPMC. Vue 2. |
RECEPTION
D’UN COURRIER DE M. PROVO, MEMBRE ADHERENT DE SPMC
Bernard PROVO,
membre adhérent de SPMC, nous a fait parvenir une copie du courrier envoyé au
maire et au conseil municipal concernant la vente du presbytère. Dans celui-ci,
il regrette la vente du bâtiment à l’évêché et pense que la ville aurait dû le
conserver dans le patrimoine municipal.
Par contre, il est à signaler que le futur curé qui arrive en septembre 2024 logera désormais à Quesnoy/Deûle puisque le périmètre de son ministère est augmenté de plusieurs paroisses dont Quesnoy. Le logement attribué par la ville depuis de nombreuses années sera donc réattribué à la vie municipale sans doute à des services municipaux.
Réunion SPMC du 6 juin 2024. Selfie de Patricia LESSART. |
Badge de SPMC. |
Philippe JOURDAN
Président de SPMC
8 juillet 2024.
Correction et mise en page : Jean-Pierre COMPERE