Nous continuons le compte-rendu de nos activités de septembre à octobre 2023 avec cette 6ème partie.
C’est l’occasion, pour nous,
de relater nos activités mais aussi de vous présenter quelques documents sur le
passé de notre ville et sur l’histoire des Pérenchinois.
N’hésitez pas à nous
transmettre aussi vos souvenirs et vos archives. Grâce à ces dons ou à ces
prêts, nous préservons notre mémoire locale.
Philippe JOURDAN
Président de
« Si Pérenchies m’était contée… »
13 octobre 2023
VIE DE PERENCHIES
Incendie au stand de tir. 23 septembre 2023.
Incendie du stand de tir de Pérenchies le 23 septembre 2023. Photographie Christiane LEGRAND. Vue 1. |
Incendie du stand de tir de Pérenchies le 23 septembre 2023. Photographie Christiane LEGRAND. Vue 2. |
JUBILE DE L’ECOLE SAINTE-MARIE DE PERENCHIES
Le bulletin paroissial, « La Source », nous informe que les 150 ans de
l’école privée et les 50 ans du collège Sainte-Marie seront célébrés le samedi
16 décembre 2023.
Rappel de quelques dates selon les documents actuellement en notre
possession (d’autres documents pourraient modifier cet historique) :
- 14 juillet 1836. Pose de la première pierre, à Pérenchies, d’une
maison d’école communale. Elle se compose sans doute d’une seule classe.
- 1843. Agrandissement de l’école communale. Présence d’une salle pour
les garçons et d’une salle pour les filles.
Extrait du cadastre de 1867. A droite, se trouve, en bleu, des bâtiments communaux dont sans doute la première école et la mairie. Archives Municipales. Document SPMC. |
- 1858. La classe des filles de l’école communale est transférée dans
une maison, rue de la Prévôté, appartenant à M. Agache et M. Droulers qui la
louent à la ville.
Extrait du cadastre de 1867. A gauche, la rue de la Prévôté. Archives Municipales. Document SPMC. |
- 14 avril 1868. Une religieuse
de Sainte-Marie d’Angers, Françoise Durand, Sœur Saint-Léon, s’occupait alors
de la salle d’asile qui se trouvait dans l’usine de M. Agache et de M.
Droulers. Elle demande au préfet la possibilité de faire la classe du midi aux
jeunes filles de la fabrique (usine).
- 17 avril 1868. La municipalité de Pérenchies doit remplacer
l’institutrice de l’école communale des filles appelée ailleurs. Elle choisit
une institutrice brevetée appartenant à la communauté religieuse dite de la
Charité de Sainte-Marie de la Forêt d’Angers. Il semblerait que ce soit Mme
Agache, l’épouse de l’industriel textile, qui ait suggéré cette proposition. En
effet, la famille Agache possédait sans doute une demeure dans les environs
d’Angers.
- 16 mai 1868. Le préfet du Nord publie l’arrêté suivant : « La
Demoiselle Dubillot, dite Sœur Marie Hyacinthe, de la congrégation des Sœurs de
la Charité de Sainte-Marie d’Angers, est nommée institutrice publique à
Pérenchies pour l’école des filles.
- 17 mars 1869. La congrégation
d’Angers avertit le maire de Pérenchies de l’arrivée d’une religieuse
supplémentaire pour l’école de Pérenchies en raison du grand nombre d’élèves.
- 17 novembre 1873. Sœur Marie Ursule (née Emilie Bastard) informe M.
le maire de son intention de prendre la direction de l’école primaire de jeunes
filles dans le local de la filature Agache.
- Vers 1880. Les Ets Agache construisent un bâtiment rue de la fabrique
(actuelle rue Edouard Agache) qui doit accueillir une école, un asile de 350
bambins et un orphelinat.
L’école privée de la rue de la Fabrique (actuelle rue Edouard Agache) avant 1914. Carte postale SPMC numéro 1 043. |
- Vers
1889/1890, la directrice de l’école communale des filles est Mlle Villain qui
dirige 3 institutrices.
- 26 mai 1900. Le préfet du Nord informe le maire de Pérenchies que le
7 mai 1900, Mme Sr Villain, institutrice congréganiste à Pérenchies, a fait
savoir sa résolution d’abandonner aux vacances prochaines la direction de
l’école publique de cette commune et d’ouvrir une école privée dans les locaux
mêmes qu’elle occupe aujourd’hui et qui seraient laissés à sa disposition par
M. Agache.
Le préfet demande au maire de s’entretenir avec M. Agache et de lui
demander s’il est réellement décidé à ne plus laisser à la commune l’usage de
ses bâtiments pour le fonctionnement de l’école publique le jour où elle sera
laïque.
Dans l’affirmative, la ville devra rechercher une solution.
- Octobre 1900. Déclaration d’ouverture d’une école libre tenue par les
religieuses de Sainte-Marie d’Angers dans les locaux de la rue de la fabrique
qui appartiennent aux Ets Agache.
Nous possédons certaines photographies anciennes de classes sans dates
ou informations. Parfois, la confrontation de plusieurs documents, de dessins
et de plans permet de se faire une idée.
Photographie supposée être l’école privée rue de la Fabrique avant 1914. Document SPMC. |
On retrouve bien le coin du bâtiment où a été prise cette photographie
des élèves. Nous sommes donc rue Agache, avant 1914.
Second exemple.
Photographie de classe signalée comme étant l’école Sainte-Marie. Document SPMC. |
Autre photographie de classe signalée comme étant l’école Sainte-Marie. Document SPMC. |
Ces photographies
pourraient être celles de l’école privée rue de la Fabrique. Elles ressemblent
beaucoup aux classes de la rue Gambetta. Or les photos des destructions de
14/18 puis celles de la reconstruction montrent des motifs architecturaux blancs
sur le haut des ouvertures.
Nous ne sommes
sans doute pas rue Gambetta dont l’école fut une école de garçons privée
construite en 1913. On doit donc être également rue Agache.
- 1910. Construction d’une école de garçons privée, rue Gambetta,
financée par la famille Agache. Elle ne fonctionnera que l’année 1913 à cause
de la guerre 1914/1918.
La rue Gambetta et la salle des fêtes des Ets Agache. Date estimée : avant 1913. Document SPMC numéro 1 054. |
- Guerre 1914/1918. Destructions des écoles.
L’école privée rue Gambetta après la guerre 1914/1918. Document SPMC numéro 3 109. |
- Après la guerre 1914/1918. Reprise du fonctionnement de l’école maternelle mixte privée et de l’école des filles privée. Les garçons souhaitant fréquenter l’école privée partiront à Verlinghem dans une école tenue par « des frères » ou ailleurs.
(Les Frères des Écoles Chrétiennes, fondés par saint Jean-Baptiste de
La Salle, sont des religieux non prêtres, qui vivent en communauté, et
consacrent leur vie à Dieu par l’éducation des jeunes).
Photographie de l’école Sainte-Marie dans les années 20 après la reconstruction. Document SPMC numéro 54. |
AUTRE PROJET
POUR NOVEMBRE 2023. 50 ANS DU GROUPEMENT DES ARTS DE PERENCHIES.
Nous avons été
approchés par le Groupement des Arts afin de participer aux 50 ans de la
création de cette association. On
présentera quelques documents anciens comme des journaux et des programmes.
A cette occasion,
des peintures représentant Pérenchies ont été réalisées et seront vendues sous
la forme de posters.
Paul LAMBIN, président fondateur du Groupement des Arts de Pérenchies. Document SPMC numéro 3 960. |
Vernissage de SPMC vers 2005 ? Hommage à Paul LAMBIN suite à son décès. Document SPMC. |
DIAPOS
SCANNEES
Lors de nos
réunions du lundi, Pierre scanne nos anciennes diapositives. En voici
quelques-unes.
Mariage Jean-Marie et Nicole GRUSON. Années 60. Document SPMC. |
Défilé des majorettes. Vers les années 70 ? Document SPMC. |
Vélos fleuris pour la Kermesse Sainte-Marie. Vers années 70. Vue 2. Document SPMC. |
PROJET VOIX DU
NORD Suite…
Il y a quelques
mois, nous avons été approchés par le correspondant local de La Voix du Nord
pour un projet qui n’est pas encore paru dans les colonnes du quotidien.
Selon Philippe
BRIDELANCE, ce travail pourrait bientôt passer dans l’édition d’Armentières.
10 vues anciennes
de Pérenchies ont été choisies. Notre association a réalisé pour chaque
document une notice historique.
Philippe
BRIDELANCE a ensuite photographié l’endroit à notre époque en ajoutant un
commentaire actualisé.
La rue de la Prévôté. VUE 4. Document SPMC numéro 1 217. |
Merci à Alain DEPARIS qui a trouvé une erreur dans le
texte proposé. En effet, il ne faut pas confondre la police et la douane. Les
personnels douaniers ne dépendaient pas de l’institution policière.
Le texte suivant a donc été changé et Philippe
BRIDELANCE prévenu afin qu’il puisse modifier l’article si celui-ci était
publié.
Suite à cette intervention, nous proposerons dans les
semaines qui viennent la relecture des autres textes afin de confirmer
l’exactitudes des informations.
Voici le texte réalisé et finalisé :
« Nous
sommes rue de la Prévôté. Ce mot désignait autrefois un lieu où le prévôt
exerçait des fonctions de police pour le seigneur.
Par la suite, on
trouvera aussi, dans le secteur de Pérenchies, un service douanier qui
intervenait pour les problèmes de fraudes, en particulier pour le tabac, que
des personnes essayaient de passer à la frontière belge. On raconte que des
agents partaient la nuit à la recherche de ces fraudeurs. D’ailleurs, un
quartier de la ville reprendra cette histoire durant quelques temps pour sa
ducasse annuelle en créant un géant que l’on brûlait et qui sera dénommé, à
juste titre, « le fraudeux ».
Nous sommes vers
1931. L’église a été reconstruite et bénie en 1928. La construction de
l’actuelle mairie est presque achevée. Lors de son inauguration, on célèbrera
aussi la création du jardin public qui, plus tard, sera dénommé parc Donat
Agache (1882-1929), le fils d’Edouard Agache.
Cet emplacement
est celui de l’ancien château de Charles Jeanson, un industriel textile qui
avait son usine vers Armentières. De 1904 à 1912, il sera même le maire de
notre commune.
Avant 1914, un
immense parc est installé sur le côté du château. Un plan découvert l’année
dernière aux archives départementales nous montre un étang, un potager, un
chenil et de nombreux massifs sans compter des dizaines d’arbres. Le parc va
jusqu’à la rue du moulin, l’actuelle rue Jules Drumez.
Après la guerre,
une nouvelle artère y sera construite, l’avenue du Kemmel, Mont flamand que
l’on aperçoit en descendant la rue bordée d’ailleurs de maisons qui évoquent le
style Renaissance flamande avec ses pignons à pas de moineaux.
La circulation
est presque inexistante.
A droite, on
devine une petite porte. Durant des décennies, elle permettra d’entrer dans
l’école privée Sainte-Marie où des classes accueilleront un enseignement
technique pour les jeunes filles puis des classes maternelles sans oublier, à
côté, des salles paroissiales dont la salle de gymnastique la Jeanne d’Arc, la
salle du patronage et le célèbre cinéma paroissial qui fera la joie des
Pérenchinois même si les filles et les garçons ne pouvaient, alors, se
mélanger. Autre vie, autres mœurs… »
Philippe JOURDAN,
président de « Si Pérenchies m’était contée… ». Mars 2023.
Philippe JOURDAN
Président de
« Si Pérenchies m’était contée… »
13 octobre 2023
Correction et
édition : Jean-Pierre COMPERE.
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