Le
dimanche 6 mars 2016, à l'âge de 73 ans, Francis Vanhonacker est décédé.
Retraité
de l'éducation nationale,
Titulaire
des palmes académiques,
Président
de l'Amicale laïque Jules QUINTREL,
Ancien
conseiller municipal de Pérenchies,
Ancien
secrétaire de la section du Parti Socialiste de Pérenchies,
Ancien
président de l'Union Sportive de Pérenchies,
Ancien
directeur de la Colonie de la Voix du Nord,
Il
tenait une place importante dans notre ville.
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Ses
funérailles ont eu lieu le vendredi 11 mars 2016 en l'église Saint Léger de
Pérenchies.
Notre
association d'histoire locale a tenu à lui rendre hommage en publiant des
textes qu'ils nous avait communiqués, en présentant quelques documents glanés à
droite et à gauche sur la grande histoire locale de notre ville et en vous
présentant quelques photographies qui retracent bien ce qu'il fut, ce qu'il
fit, ses combats, sa volonté de mettre souvent l'homme devant et son souhait
d'apporter à notre école publique le meilleur.
Parfois
adversaire politique, il était cependant, avant tout, un Pérenchinois et toute
sa vie, il se plaça dans la défense de sa ville et de ses idées avec respect et
fidélité.
Il a aujourd'hui rejoint son épouse ; celle
qui lui manquait tant.
A toute sa famille, nous adressons notre grande
tristesse mais également une forme de reconnaissance pour le travail accompli,
pour l'engagement de l'homme, pour l'amitié dont il faisait preuve, pour sa
simplicité et pour l'héritage moral et local qu'il nous laissera.
le 8 mars 2016
Philippe JOURDAN
Philippe JOURDAN
Président
de l'association d'histoire locale
« Si
Pérenchies m'était contée... »
Conseiller
municipal et adjoint au maire.
Drapeau du Denier et
Amicale des Ecoles Laïques de Pérenchies.
Francis
était le fils de Maurice VANHONACKER (né à Pérenchies le 12 décembre 1913) et
de Germaine JULLE (née le 26 mai 1918).
Il
aura plusieurs frères :
Pierre
(1939), René (1940-1940), Michel (1946), Jean (1948) et André (1951).
Il
épousera Lydia VANONE. Ils donneront naissance à deux enfants : Maurice et
Peggy.
Ils
auront deux petites filles : Lou et Lysa.
L’école
Jules Ferry dans les années cinquante...
par Francis Vanhonacker. ( 1996 )
En octobre 1952, je n’avais pas encore 10 ans et je
fréquentais l’école Jules Ferry, rue Henri Bouchery.
A cette époque, c’était l’école des garçons. Elle était
dirigée par M. Demouvaux. J’entrais en 3ème.
On ne disait pas CM2 et je devais préparer, avec quelques
camarades, l’examen d’entrée en 6ème, qui devait nous emmener vers
le Collège d’Armentières, le seul du secteur. Les autres passeraient dans la
classe de 2ème, puis celle du certificat d’études avec le directeur.
L’ambiance, l’odeur de la classe, celle du fond du couloir, les classes étaient
dans l’ordre à l’époque, je les ressens encore aujourd’hui. Cela sentait bon,
le bois, avec le plancher, l’estrade sur laquelle se trouvait le bureau du
maître, le poêle à charbon avec le seau à côté, qui trônait au milieu et l’hiver
nous apportait sa douce chaleur, nous réchauffait quand nous entrions tous.
Monsieur Subts était un maître rigoureux, exigeant. Il
voulait que nous réussissions. Il nous préparait à l’examen d’entrée au
collège. Notre réussite serait un peu la sienne. C’était sa fierté, l’honneur
de l’école des garçons qui était en jeu dans le canton.
La
classe de M. Subts en 1947/48. L'école Jules Ferry.
Nous portions tous un tablier.
Nous étions des amateurs de
football. Nos jeux étaient les mêmes.
Souvent le jeudi, nous
organisions des matchs entre les quartiers de Pérenchies, dans les terrains
vagues qui étaient encore nombreux et sur lesquels nous pouvions nous ébattre.
Dans la cour de l’école, devant
la maison du directeur, il y avait son jardin. Il était très bien entretenu
avec de nombreuses fleurs et il fallait faire attention de ne rien laisser
tomber dedans.
Nous aimions beaucoup le samedi
après-midi car, parfois, avant de nettoyer nos encriers et de cirer nos tables
( nous apportions tous une petite boîte de cire et un chiffon ), il y avait la
séance de cinéma.
Je fus reçu à l’examen d’entrée
au collège d’Armentières.
Ce fut la fête à la maison et à
l’école.
Mais j’étais un peu triste de
quitter mes camarades pérenchinois.
Plaquette « Si Pérenchies m'était
contée... » L'histoire d'un enfant pérenchinois. Les écoles.
Francis Vanhonacker était le fils de
Maurice VANHONACKER qui fut Maire de Pérenchies.
La fête des écoles publiques
Francis
VANHONACKER
Fête des écoles publiques
entre 1967 et 1970 dans la cour de l'école Jules Ferry, rue Henri Bouchery, en
juin
La classe de M. Bocquet chante « une rose ».
Parmi les élèves, Philippe JOURDAN et, à droite, sur
l'escalier, Francis VANHONACKER, à la présentation.
La fin du mois de juin est depuis de nombreuses
années consacrée à l’organisation de la fête des écoles publiques de la
commune. C’est un temps fort des festivités, un moment important dans la vie de
la cité. C’est la fin de l’année scolaire, le Week-end où l’on se prépare à
partir en vacances. Deux raisons pour faire la fête et offrir aux parents
quelques moments d’une joie intense.
Quel plaisir, en effet pour de nombreuses familles
de voir leurs enfants se trémousser sur la scène aux rythmes des musiques les
plus variées.
Président de l’amicale laïque « JULES QUINTREL »
depuis 1974, c’est à la demande de Monsieur BOCHE, directeur de l’école Jules Ferry, qu’en 1963, après ma nomination, en tant qu’instituteur dans cette même école,
je devins le présentateur de la fête enfantine.
J’ai vu, depuis, défiler sur le podium des
générations entières. Le plaisir pour les enfants et leur famille est intact,
toujours identique à ce qu’il était auparavant.
L' amicale laïque a été fondée en 1935, le 19
septembre exactement par une poignée d’hommes et de femmes regroupés autour
d’un ancien directeur d’école, Monsieur Jules QUINTREL. A la mort de ce
dernier, le denier des écoles publiques prit le nom de son président fondateur.
Alphonse LEVEQUE, le président d’honneur de
l’association et quelques anciens m’ont
rapporté qu’à l’époque d’avant guerre, il n’y avait pas de fête scolaire comme
aujourd’hui. Il n’y avait que la distribution solennelle des prix offerts par
la municipalité.
Madame BARBIEUX et sa soeur jumelle madame RUHANT se souviennent des toutes premières
fêtes scolaires, vers les années 1950, madame MAZZEREUW était alors directrice
de l’école de filles, rue de la Prévôté. Les filles dansaient au cinéma le
Familia, rue Carnot. L’organisation de la fête scolaire, dans la cour de
l’école Jules Ferry, a débuté vers 1955,
je n’ai pu retrouver la date exacte, je me souviens y avoir participé avant de
partir en sixième au collège d’Armentières (aujourd’hui lycée Paul Hazard).
Les fêtes d’été prirent rapidement de l’ampleur. Ce
fut Camille MESTDAG qui fut le premier présentateur. Elles étaient organisées
dans la cour de l’école de garçons rue Henri Bouchery. Toutes les salles de
classe étaient mobilisées du vendredi au lundi, pour y installer le restaurant,
les vestiaires, les expositions de travaux d’élèves, la cuisine, etc....
On sortait les estrades des classes. Dès le mardi,
on allait de café en café, avec le camion de Raymond GRULOIS ou Prosper DUBAELE, à l’époque
marchands de charbon, pour obtenir quelques tables, quelques chaises, du
matériel pour la fête. C’était au moulin rouge que l’on en trouvait le plus
puisque c’était là que se déroulaient la plupart des vins d’honneur lors des
mariages.
La fête durait trois jours, du samedi après midi
avec la distribution des prix jusqu’au
lundi soir.
Tous les 5 ou 6 ans, nous organisions la fête inter
cantonale. Elle regroupait toutes les amicales du canton. C’était la grande
manifestation sur le terrain scolaire derrière l’école avec défilé dans les
rues de la commune.
La cour de l'école Jules
Ferry le jour de la fête des écoles publiques.
Vers 1967/1969.
Vers 1967/1969.
La classe de M. Bocquet.
Avant la mixité des écoles, avec Danielle GOIDIN, à
l’époque institutrice à l’école Jean MACE qui avait trouvé refuge dans la salle
de l’ancienne mairie, nous avons réalisé
la première danse mixte : une danse tyrolienne, CLAPEN DANSE. Nos élèves
avaient revêtu le célèbre costume autrichien. C’était peu avant la
transformation des nos écoles en écoles mixtes, de niveau.
Les enseignantes
de l'école Jean Macé dont Mme Goidin.
Fête de l'école vers 1968. La classe de M. Bocquet
chante « une rose »
La fête des écoles vers 1970
avec Francis à gauche.
Avec la création du G. O. D., du C E G (collège d’enseignement général), du C. E. S. (collège
d’enseignement secondaire) puis du
collège, il devint difficile d’utiliser les locaux scolaires.
La fête se déroula alors sur le terrain scolaire et
nos pieds s’en souviennent encore avec le schiste rouge qui recouvrait le
sol !
La fête se déroulait toujours en plein air. On
louait un chapiteau et ce furent les
premières fêtes de la bière. C’est au son du BAYRISCHE BLASKAPEL, devant une assiette de choucroute
garnie, la chope à la main, que de nombreux parents d’élèves et amicalistes
confondus dansèrent et chantèrent pendant quelques années, le samedi soir.
Il fallut par la suite trouver un nouvel endroit
pour l’installation du chapiteau. Nous émigrâmes sur le terrain de la rue du
Nord pour peu de temps car nous y étions à l’étroit.
La salle Polet nous offrit un nouvel asile. Elle
permit à partir de 1975 de rejoindre le quartier de la rue Philippe de Girard.
La salle était utilisée pour les soirées et le restaurant, le terrain derrière
celle-ci pour la fête enfantine qui était toujours en plein air. Ce fut
l’époque des grandes soirées avec des orchestres réputés comme celui d’Edmond
TANNIERE, la venue de JULIE CHE MI et de CH’GUSS.
Dès la construction de la salle Wagnon, la totalité
de la fête fut organisée à l’intérieur de celle-ci pour éviter les problèmes
d’intempéries.
De nombreuses générations se sont succédées sur les
planches. Les parents quelquefois même les grands-parents viennent aujourd’hui
encore applaudir leurs enfants et se souvenir qu’à une certaine époque, ils
étaient eux-mêmes sur ce même podium.
C’est toujours avec autant de plaisir que je les
présente.
Faire la fête autour de l’école publique pour les
aider à organiser leurs activités péri scolaires reste le but essentiel de
l’amicale laïque qui organise la manifestation depuis l’origine et continuera à
le faire tant qu’il y aura suffisamment
de bénévoles pour consacrer un week-end
complet au bénéfice des enfants des écoles.
Plaquette « Si Pérenchies m'était
contée... » L'histoire d'un enfant pérenchinois. Les écoles.
Remise d'une médaille à M.
Mestag avec Jacques HOUSSIN Père, Roger DUTRIEZ et Francis VANHONACKER.
Réception en mairie de Pérenchies.
L'alliance pérenchinoise vers 1975/1980. Le maire est
Roger DUTRIEZ.
Francis VANHONACKER est à côté d'Alphonse DAVID.
Il était membre de la commission de la formation
musicale.
La fête des mères organisée par la Municipalité et
l'association des familles.
Réception en mairie de Pérenchies. Non datée. 1986.
Maire : Roger DUTRIEZ
Président de l'association : Albert MENU.
Francis se trouve derrière avec les élus.
Carte postale de
la colonie de vacances de la Voix du Nord.
La colonie de la
Voix du Nord à Olliergues. Eté 1971.
La colonie de la
Voix du Nord à Olliergues.
La colonie de la Voix du Nord à Olliergues. Eté 1973.
La colonie de la
Voix du Nord à Olliergues. Non datée. On
y voit Francis et son épouse.
Le conseil municipal avant
1983.
Maire : Roger DUTRIEZ.
Le conseil municipal le 6
mars 1983. Maire Roger DUTRIEZ
Vers 1987/1988. Inauguration
de la salle Maurice VANHONACKER en présence de ses fils.
Complexe sportif Roger
LECERF. Salle de judo.
Maire : Roger DUTRIEZ.
Inauguration de la
rénovation de l'école maternelle Pasteur en présence de la directrice à droite
et de l'inspecteur départemental de l'Education nationale à gauche. Fin XXème.
Maire : Didier PIRA
Député : Marc-Philippe
DAUBRESSE
On devine derrière Jean
MICHAUD, Gilbert RECOURT et Francis VANHONACKER.
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Cérémonie en mairie pour la
Sainte Cécile de l'Harmonie Agache.
Fin 20ème, début 21ème.
Fin 20ème, début 21ème.
Maire : Didier PIRA.
Francis se trouve près de
Mme MERLIN et de M. DEFIVES.
Mars 2001. Une nouvelle
municipalité avec Bernard PROVO.
Francis est élu de
l'opposition.
Les élections municipales de
2008
Francis
Vanhonacker veut rallier toute la gauche pérenchinoise
[Article de la Voix du Nord du 12 décembre 2007]
[Article de la Voix du Nord du 12 décembre 2007]
Francis Vanhonacker est un Pérenchinois pure souche, né il y a 65 ans. « Je n’ai jamais quitté Pérenchies, même quand j’ai été enseignant ! Je connais énormément de personnes. » Il s’est investi dans la vie associative locale (il est, entre autres, président de l’Union sportive pérenchinoise - football). Dans l’enseignement, il a milité dans le domaine de la laïcité (il est président de la FACEN pour le secteur Armentières - Quesnoy-sur-Deûle).
Le socialiste est entré en politique dès qu’il est entré dans l’enseignement (en 1963). « Mais je suis tombé dedans tout petit puisque papa a été maire de Pérenchies à la libération », indique-t-il (de 1945 à 1948). Il a été élu conseiller municipal pour la première fois en 1971.« Aujourd’hui, je suis le plus ancien ».
Francis Vanhonacker est à la retraite depuis cinq ans. « Je suis disponible. Je consacre une partie de mon temps à aider les personnes âgées… (NDLR : de sa famille, mais pas seulement) comme mon père le faisait… ». « Il y a quelque temps, mes amis m’ont demandé de me présenter. Je me sens en forme. Je suis disponible, je suis à l’écoute… Alors voilà ».
Sa campagne pour les municipales n’est pas lancée, non. La liste des personnes qui le suivent n’est pas complète. « J’ai pris des contacts, je rencontre des amis… J’en suis là », sourit celui qui se présente dans l’opposition, mais qui avoue toutefois : « Avec quelques amis, nous sommes au travail depuis un bon bout de temps.
Je repars sur une liste regroupant toutes les personnes qui se réclament de la gauche à Pérenchies, et même au-delà ». Il sait qu’il a derrière lui Jacques Defives et ses amis, d’une part, d’autre part le Parti communiste. La candidature de Ségolène Royal (PS) aux élections présidentielles a amené de nombreuses nouvelles adhésions à la section de Pérenchies. « On en a gardé 50 %. C’est important pour renouveler, rajeunir notre groupe. Il faut du sang neuf ». Pourtant, Francis Vanhonacker signale que « Ce ne sera pas une liste du Parti socialiste ; il n’y aura pas de signe politique mais nous serons très nettement à gauche ». Bernard Provo non plus n’a pas d’étiquette, « mais il est nettement placé à droite puisqu’il soutient Marc-Philippe Daubresse et Jacques Houssin (UMP) ».
Une fois que l’équipe sera connue et réunie, il organisera des réunions pour choisir les actions à mener, pour donner un nom à la liste… « Les grands axes sont pratiquement établis, il faudra aller dans le détail ensemble », poursuit-il (lire ci-dessous). Et il prévient : « Ce sera une liste de projets et non pas une liste qui pourrait faire les affaires de quelques-uns ».
Photo la voix du nord.
Publication 8 décembre 2012. Francis Vanhonacker reçoit des mains du maire
Bernard Provo la médaille de vermeil pour 30 ans de conseil municipal.
Juin 2013. Les saltimbanques jouent « le
prénom » pour l'amicale laïque.
Juin 2014. La troupe des
saltimbanques joue « la maison du lac » à la salle des fêtes de
Pérenchies.
A. G. Amicale laïque Jules Quintrel. 2014
AG Amicale laïque Jules Quintrel. 2015
Francis VANHONACKER en 2015
Dernière assemblée générale
de l'Amicale laïque. 2016.
Compte rendu de la VOIX DU NORD.
« L’assemblée générale de l’amicale laïque
Jules-Quintrel s’est réunie dimanche dernier au Cal Dr-Nuyts. L’année du quatre
vingtième anniversaire de l’association s’achève donc avec des projets réussis
notamment grâce à la troupe des Saltimbanques qui a interprété plusieurs pièces
de théâtre : « Un dîner d’adieu » en avril et « Madame Doubtfire » au mois de
juin : « Ceci
permettra de renouveler les cimaises qui date de plus de trente ans », a indiqué le président Francis
Vanhonacker. La livraison des nouveaux décors est prévue normalement en mars.
« La
troisième prestation des comédiens « Un petit jeu sans conséquence » a permis
de récolter 950€ pour le Téléthon », a-t-il ajouté. Parmi les soutiens, il y a celui
de l’école Pasteur à qui une subvention de 1 000€ a été accordée pour le projet
escrime et une autre de 750€ à Jean-Macé pour l’achat de livres à la
bibliothèque ».
Le collège Jacques MONOD de
Pérenchies
Je souhaite vous remercier pour l' éloge faite par l' Association
RépondreSupprimerà propos du parcours de vie de Françis VANHONACKER.
Françis fut amoureux de la commune de PERENCHIES ainsi que
chacun de vos membres... MERCI pour ce travail de mémoire, de
recherche et FELICITATIONS adressées à vous tous...
Bien Cordialement.
( sa famille ).