Biographie du Lieutenant – Colonel PREVOT
par Georges MANCEL (1811 – 1862),
Conservateur de la Bibliothèque de Caen. 1859. HARDEL, imprimeur – libraire.
Cet ouvrage a été acheté en 2016
par l’association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était
contée… ».
Il ne possède pas
d'illustrations. Celles-ci ont été ajoutées en 2016 par notre association.
BIOGRAPHIE du Lieutenant-Colonel PREVOT par G. MANCEL,
conservateur de la Bibliothèque de Caen parue en 1859.
« Le lieutenant-colonel
Prévôt qui vient de mourir dans un âge avancé et que ses nombreux amis
regrettent comme s’il eût dû vivre encore de longues années, mérite une mention
particulière.
Caen le revendique comme un de
ses citoyens les plus honorables, car le mariage qu’il y avait contracté de
bonne heure, le séjour prolongé qu’il y a fait, ses liaisons les plus intimes,
avaient fait de cette ville la patrie de son choix.
Louis-Joseph Prévôt naquit le 12
février 1770, à deux lieues de Lille, dans la petite paroisse de Pérenchies.
Ses goûts militaires se
développèrent dès l’enfance. A seize ans, il s’engagea malgré sa famille qui le
racheta ; à dix-huit ans, il se faisait incorporer définitivement, le 17
juillet 1788, dans le régiment de Montmorency - dragons devenu depuis le 2ème
régiment de chasseurs à cheval.
Le tenue d'un
Maréchal des Logis du 2ème régiment des Chasseurs à cheval en 1791
A peine fut-il au service, que les
dispositions du jeune Prévôt pour l’équitation le firent remarquer de son
colonel, qui l’envoya suivre les cours du célèbre professeur JARDIN à l’école
de Versailles (cette école de cavalerie a été commandée par le colonel MORRIS
et le général DESNOYERS. Elle existait encore en 1801 et fut remplacée par
l’école de Saumur).
Sous la direction de cet habile
écuyer, il fit de rapides progrès, et, lorsqu’il revint à son corps pour entrer
en campagne, la réputation de cavalier accompli l’y avait précédé.
Prévôt fit ses premières armes en
1792, sur les frontières d’Allemagne, dans un corps de partisans (les partisans
n’avaient pas de solde fixe ; l’Etat leur payait seulement ce qu’ils
avaient pris à l’ennemi : tant pour un fusil, tant pour un canon, tant
pour un drapeau, etc.
Plusieurs généraux de l’Empire
sont sortis de ces corps ; Prévôt y avait été le camarade de lit du
général BORDESOULLE).
Le général
BORDESOULLE
Etienne Tardif de
Pommeroux de Bordesoulle (1771-1837)
Jean François
Brémond (1807-1868)
1838. Musée de
l'Armée de Paris
Rentré au régiment en 1793, il se
distingua tout d’abord par une action d’éclat. Dans un de ces petits combats où
les Français, encore mal organisés, faisaient leur apprentissage et d’où ils
sortaient plus souvent vaincus que vainqueurs, il sauva la vie du chef de
brigade du 75ème régiment d’infanterie qui s’était imprudemment
engagé dans le bois de Lauterbourg.
Cet acte de dévouement, dans
lequel le jeune soldat faillit perdre la vie – il reçut un coup de sabre au
travers du corps – lui valut ses premiers grades : il fut nommé brigadier
au mois de mai 1793 et peu après, le 7 septembre, maréchal - des - logis.
Un an plus tard, il inaugurait
ses galons par de nouveaux faits d’armes :
-
Le 7 brumaire an IV (29 octobre 1795), lors de
la retraite des lignes de Mayence, accompagné de deux ou trois camarades, il
délivrait plus de 100 volontaires français qu’un détachement de hussards
autrichiens sabrait et conduisait prisonniers, et, le même jour, après avoir eu
un cheval tué sous lui, il reprenait à l’ennemi un brigadier - fourrier de son
régiment qui avait été contraint de se rendre.
Le siège de
Mayence en 1795
-
Le 18, sur les hauteurs en avant de Kirchheim,
dans une découverte que fit faire le général SAINT – CYR, Prévôt, à la tête de
10 tirailleurs, tombait rapidement sur une grand’garde de cinquante hussards et
d’autant de fantassins et s’emparait de leur poste. Dans cette rencontre, il
fut blessé d’une balle à la mâchoire.
La ville de
Kirchheim vers 1795
-
Une autre balle lui traversa le bras, quelques
jours après, à la reprise de la ville de Deux – Ponts où il commandait une
avant garde et où, dit le rapport de son
chef d’escadron, il se distingua par une valeur sans égale.
Ce fut à cette époque qu’il
obtint d’être employé comme sous – officier de correspondance et bientôt comme
aide de camp, bien que n’en ayant pas le titre, par le général LA ROCHE
DUBOUSCAT, auprès duquel il reçut trois blessures, en montant un des premiers à
l’assaut de la redoute de Kniebis ; et ensuite par les généraux DUHESME et
VANDAMME qui remplacèrent celui-ci pendant la courte absence que sa santé
l’obligea à prendre.
Le général LAROCHE
Prévôt se fit encore remarquer
devant Augsbourg, au passage du Lech, en s’emparant de deux canons qui
défendaient l’approche du pont, et en faisant trois prisonniers.
Il eut un cheval tué sous lui et
fut de nouveau blessé d’une balle à la cuisse.
Cependant, la belle conduite de
Prévôt l’avait fait connaître.
Le général MOREAU fit prendre des
renseignements sur son compte. Voici les deux lettres qu’il reçut en
réponse :
- « Le 10 thermidor an IV de la république française.
Croutelle, chef de brigade du 2ème régiment de chasseurs à
cheval,
Au Général Moreau, commandant en chef de l’armée de Rhin - et -
Moselle.
Mon Général,
Le citoyen Senig m’a rapporté que vous désirez avoir
de moi des renseignements sur la conduite morale et politique du citoyen
Prévôt, maréchal-des-logis au corps que je commande. Je satisfais avec d’autant
plus de plaisir à votre demande, que les rapports que j’ai à vous faire sur ce
sous-officier ne peuvent lui être que très-avantageux.
Le citoyen Prévôt, entré au 2ème régiment de chasseurs vers
le courant de l’année 1789, n’a cessé de donner depuis cette époque des preuves
d’un bon républicain, d’une bravoure rare, actif, intelligent, s’étant, dans
bien des occasions, distingué par ses talents militaires, joignant à ces
qualités la sobriété, une belle tenue, enfin susceptible d’occuper le grade
d’officier.
Je suis charmé, mon Général, que cette occasion m’ait procuré
l’avantage de rendre justice à ce maréchal-des-logis.
Salut et fraternité.
Croutelle. »
-
« Armée
de Rhin-et-Moselle. 4ème Division.. Etat-Major.
Au quartier général de
Irmdenstadt, le 18 messidor, l’an IVème de la République Française, une et
indivisible.
Le général de brigade Laroche au général en chef de l’armée.
Vous savez, mon Général, comment s’est faite l’attaque du fort de
Kniebis et combien est appréciable la valeur des troupes que j’ai eu l’honneur
de commander ; vous avez déjà récompensé celle de deux braves qui se sont
emparés des drapeaux, il vous reste à récompenser celui qui a reçu trois
blessures à mes côtés.
C’est le citoyen Prévôt, maréchal-des-logis au 2ème régiment
de chasseurs à cheval.
Je vous demande pour lui la place de sous-lieutenant, il la mérite,
d’ailleurs, par sa conduite et ses principes.
Pour le général Laroche,
C. BELLE, aide de camp ».
Ces lettres, appuyées des
recommandations chaleureuses du général DUHESME et plusieurs autres chefs qui
avaient vu notre sous-officier à l’œuvre, produisirent tout leur effet, et il
fut nommé sous-lieutenant, grade dans lequel AUGEREAU le confirma bientôt.
Les termes de l’arrêté du général
en chef de l’armée d’Allemagne sont trop honorables pour Prévôt pour que nous
ne les reproduisions pas, bien qu’ils nous fassent revenir sur des faits déjà
connus :
« Au quartier général de Strasbourg, le 21 vendémiaire an VIème de
la république française, une et indivisible.
AUGEREAU, général en chef de l’armée d’Allemagne,
D’après les renseignements avantageux qui lui ont été donnés par le
général de division Duhesme, sur la bravoure, l’intelligence, le patriotisme et
les actions d’éclat du citoyen Prévôt, maréchal-des-logis au 2ème
régiment de chasseurs à cheval, lequel a reçu trois blessures honorables en
montant le premier à l’assaut lors de l’attaque de la redoute de Kniebis,
pendant la campagne de l’an IV, et au passage du Lech ; s’est emparé de
deux pièces de canon qui défendaient l’approche du pont ;
Instruit que ce militaire a exercé les fonctions d’aide de camp près
les généraux Laroche et Vandamme ;
Vu qu’il a été remplacé par suite de ce service ;
Nomme le susdit citoyen Prévôt sous-lieutenant à la suite dans le même
régiment, 2ème. des chasseurs à cheval ; il jouira
provisoirement des prérogatives et appointements attachés à son grade.
Le général en chef,
AUGEREAU ».
Le général
AUGEREAU
Le Général
AUGEREAU au pont d'Arcole en novembre 1796
Le colonel du 2ème.
Chasseurs, en transmettant à Prévôt copie de cet arrêté, ajoutait :
« c’est votre bravoure seule qui vous a mérité cette place. »
L’emploi d’aide de camp, dont il
remplissait depuis long-temps les fonctions, lui fut confirmé. Peu de temps
après, il était nommé lieutenant.
Ce fut encore sur le champ de
bataille que Prévôt conquit ses épaulettes de capitaine.
A la suite de l’affaire de
Manheim, en 1799, à laquelle il prit une part active et où il reçut une
blessure (Moniteur du 5 vendémiaire an VIII : Dépêche du général
Baraguay-d’Hilliers), le général NEY en demanda lui-même le brevet pour lui au ministre
de la guerre.
Cette promotion n’empêcha
toutefois pas Prévôt de rester attaché à l’Etat-major du général LAROCHE.
Il le suivit en France lorsqu’il
fut appelé à l’armée d’observation, lorsqu’il prit le commandement des quatre
départements réunis de la rive gauche du Rhin, et ensuite quand il passa au
commandement de la 14ème. Division militaire à Caen.
Nous avons dit, en commençant
cette notice, que Prévôt avait contracté, pendant son premier séjour à Caen,
des liaisons qui ne s’effacèrent jamais de sa mémoire.
Un caractère affable et toujours
égal, une gaîté réservée, un laisser-aller plein de retenue, qualités si
appréciées à toutes les époques par les habitants de la cité normande, lui
concilièrent en effet les sympathies de tous ceux avec lesquels il se
rencontra. En même temps que sa tenue, ses manières distinguées, sa
conversation de bonne compagnie, lui ouvraient les portes de tous les salons.
Il ne faut pas croire cependant
que les plaisirs de la garnison et les quelques missions dont Prévôt était
parfois chargé soit sur les côtes de la Manche qu’il fallait surveiller, soit à
Saint-Lo où il eut un régiment à organiser, soit aux environs de Vire où il dut
suivre les mouvements que pouvait tenter la Chouannerie, aient suffi à
l’activité de son esprit.
Nous voyons, par des fragments de
correspondance que nous avons retrouvés, qu’il regrettait la vie des camps.
Tantôt il désire être réintégré
dans son régiment, tantôt il souhaite passer dans un des corps qu’on envoie à
la frontière ; dans un autre moment, il projette de s’embarquer pour
Saint-Domingue avec le général LECLERC ; enfin il est sur le point
d’accepter la proposition de VANDAMME qui le demande pour aide de camp et lui
promet une belle campagne.
Le général LECLERC
Le général
VANDAMME
Mais il est toujours retenu par
son affection pour son général, affection, d’ailleurs, bien partagée et dont
LAROCHE lui donna plus d’une fois des preuves.
On en peut juger par le
certificat suivant que celui-ci envoya spontanément au ministre de la
guerre :
« Je soussigné, général de division, commandant la 14ème.division
militaire ; voulant donner au citoyen Prévôt, mon aide de camp, un
témoignage éclatant de mon estime et de ma satisfaction et mettre le Gouvernement dans le cas de reconnaître
les services qu’il a rendus à son pays pendant toute la guerre de la révolution
et les actions d’éclat qu’il a par devers lui, atteste que, depuis sept ans que
cet officier est employé près de moi, il n’a cessé de tenir une conduite
honorable et distinguée ; que partout où je me suis trouvé, notamment à
l’attaque du fort de Kniebis, où il a reçu trois coups de feu à mes côtés, aux
batailles d’Ettlingen, d’Elsingen, de Reinsheim et de Friberg, ainsi qu’aux
affaires d’avant-garde de l’armée du Rhin, qu’il est impossible d’énumérer, et,
à celle de Manheim, où il a reçu une nouvelle blessure, il s’est conduit avec
une audace et une intrépidité qui doivent lui mériter un sabre d’honneur, ou du
moins un rang parmi les officiers qui composeront la Légion des braves.
Fait au quartier général de Caen, ce 10 ventôse an XI de la République.
Laroche. »
Comme on organisait dans le
moment même la Légion d’Honneur, ce certificat ne produisit son effet que deux
ans plus tard, et Prévôt obtint une des premières décorations qui aient été
données après que les 1 854 braves que la République avait récompensés par des
armes d’honneur les eurent échangées contre la croix.
Tenue du 7ème
régiment de Dragons entre 1808 et 1812
Mais à peine était-il en route
qu’il reçut l’ordre de passer en Portugal, où il était appelé à occuper le
poste honorable, mais difficile, d’aide de camp de JUNOT, gouverneur de
Lisbonne, à qui venait d’être conféré le titre de duc d’Abrantès.
Prévôt eut, effectivement
beaucoup à souffrir, dans les commencements, du caractère raide et de
l’indomptable fierté de son supérieur ; il lui offrit même sa démission.
Peu à peu, néanmoins, grâce à la
douceur de Prévôt, ses rapports avec son chef devinrent plus faciles, et il
finit par concevoir pour lui un attachement si vif qu’on peut dire, sans
exagération, que le dévouement de JUNOT pour l’Empereur n’eut d’égal que le
dévouement de Prévôt pour JUNOT. De son côté, le général en chef finit par lui
accorder sa confiance la plus entière.
Junot protégeant
Lisbonne
Le général JUNOT
On voit dans les Mémoires de la
duchesse d’Abrantès, que, chaque fois qu’il eut une mission délicate, une
mission intime ou embarrassante à commettre à la fidélité de quelqu’un, ce fut
Prévôt qui en fut chargé.
(Mémoires de la duchesse
d’Abrantès. Tome XI, pages 259 ; 263, 266, 268, 292 et tome XIII, page
291, etc.)
Mémoires de la
marquise d'Abrantès. Tome 11. Bibliothèque Nationale de France. Gallica.
La duchesse, en rapportant ces
circonstances, lui prodigua les épithètes de « brave et loyal
garçon », d’ami clairvoyant, de brave et excellent homme.
(Mémoires de la duchesse
d’Abrantès. Tome XI, page 259.
« Brave et loyal garçon, le duc l’aimait beaucoup. Je ne sais où
il est maintenant, mais là où ces mémoires le trouveront, je veux qu’ils lui
portent l’assurance de mon amitié, comme accordée à l’homme vraiment attaché à
Junot »).
Son zèle était tel qu’il se
rendit une fois de Lisbonne à Paris en dix jours.
Mme d’Abrantès, tome XI, page
268, dit que M. Prévôt avait fait ses six cents lieues en quinze jours à francs
étriers.
Lorsque ses mémoires furent
connus du lieutenant-colonel, il écrivit à la duchesse pour lui exprimer sa
reconnaissance de son gracieux souvenir et la prier de faire une rectification
sur le temps qu’il avait mis à venir de Lisbonne.
Il tenait singulièrement à sa
réputation d’écuyer.
La duchesse
d'Abrantès
Junot le regarda bientôt comme un
ami intime ; et lorsqu’à la suite de l’escarmouche de Rio-Mayor, il fallut
lui extraire une balle qui lui était restée dans la mâchoire, il ne voulut être
assisté que par Prévôt auquel il tenait les mains pendant l’opération.
Selon les mémoires de Mme
d’Abrantès (tome XIII, page 291), la duchesse écrivit :
« M. Prévôt eut les mains malades, pendant plusieurs jours, de la
terrible pression que la douleur fit faire au duc, parce qu’il ne voulut pas
crier. On sait qu’on donne souvent quelque chose à serrer à ceux qui subissent
une opération douloureuse…et la main d’un homme dévoué était ce qui pouvait
certes le mieux convenir ».
Mémoire de la
duchesse d'Abrantès. Tome 13
Bibliothèque Nationale
de France. Gallica
Le duc et la
duchesse d'Abrantès
On sait comment se terminèrent
les affaires du Portugal. Etranger à la politique, JUNOT comprit mal sa mission
dans ce royaume, s’aliéna l’esprit des populations et ne put s’y maintenir.
Après la bataille de Vimeiro
qu’il perdit, il dut signer la convention de Cintra et rembarquer ses troupes.
Dans cette bataille, Prévôt fit des prodiges de valeur : il eut un cheval
tué sous lui, délivra, lui quatrième, le général en chef entouré par un escadron
anglais (mémoires de Mme d’Abrantès, tome XII, page 84) et fut blessé d’une
balle à la fin de l’action.
La bataille de
Vimeiro en 1808
La bataille de Vimeiro en 1808
A peine remis de sa blessure,
Prévôt rentrait en Espagne avec l’armée de Portugal, et assistait, à la fin de
février 1809, à ce terrible siège de Saragosse, dont les Français ne
s’emparèrent que lorsque cette ville ne fut plus qu’un monceau de ruines.
Le siège de
Saragosse.
L'assaut des
troupes françaises contre le Monastère de Sainte-Engrâce,
le 8 février 1809,
peint par Lejeune.
Musée du Château
de Versailles.
L'année suivante, il était auprès
de son général à Astorga et à Salamanque.
La bataille
d'Astorga, le 2 janvier 1809.
Baillif, d'après
Lecomte Hyppolyte.
Musée du château
de Versailles.
Estampe de la
bataille de Salamanque le 22 juillet 1812.
Gravure de J.
Clarke. Dessin de M. Dubourg.
A Bussago, en Portugal, quoique
blessé à l’épaule droite (Mémoires de Mme d’Abrantès, tome XIII, page 195), il
parvint, sous les yeux de MASSENA prince d’Essling, à rallier au pied de la
montagne les tirailleurs dispersés dans un premier choc.
Masséna
La bataille de
Bussaco, le 27 septembre 1810
Gravure de Thomas S St Clair
En 1812, Prévôt fit la campagne
de Russie, avec les divisions Westphaliennes de Ochs et Damas, formant le
huitième corps de la grand armée, commandé par le duc d’Abrantès.
Il fut mis à l’ordre du jour pour
sa brillante conduite à la bataille de la Moskowa, où un biscayen l’atteignit à
la jambe et où il perdit deux chevaux en chargeant l’ennemi avec un certain
nombre de soldats qui, abattus par la rigueur du froid, refusaient de marcher,
et dont son énergie releva le courage.
Bataille de la
Moskowa le 7 septembre 1812.
Louis François
Lejeune.
Musée du château
de Versailles
Pendant la défaite de
Moscou, il resta à l’arrière-garde,
toujours auprès du maréchal NEY. Ses aides de camp ayant été tous tués ou
blessés, le maréchal NEY avait demandé le capitaine Prévôt au duc d’Abrantès.
Le Maréchal NEY
Le maréchal Ney
soutenant l'arrière garde lors de la retraite de Russie en 1812.
Adolphe Yvon
(1856)
Après la défaite de Moscou,
Prévôt, revenu à Caen pour acheter des chevaux pour le service de JUNOT, épousa
mademoiselle Alexandrine du ROSEL, dont la main lui avait été accordée dès
1809, mais dont il avait été toujours éloigné par suite de son existence
aventureuse.
En s’alliant à une famille qui
jouissait, dans cette ville, d’une considération méritée, il devenait
tout-à-fait Caennais.
Caen en 1812
Au moment de ce mariage, une
demande fut adressée au duc de FELTRE, afin que le grade de chef d’escadron fut
conféré au capitaine Prévôt.
Henri Jacques
Guillaume Clarcke, duc de Feltre (1765-1818)
Maréchal de
France, Ministre de la guerre.
Carte postale
19ème siècle. Portrait peint par Descamps, gravé en noir par Boilly.
Le ministre prit des
renseignements auprès du duc d’Abrantès, et en reçut cette réponse :
« Triete, le 30
avril 1813.
Monsieur le duc,
J’ai reçu la lettre de Votre Excellence relative à M. le Capitaine
Prévôt, mon aide de camp. Je verrai avec le plus grand plaisir que Votre
Excellence lui fit obtenir le grade de chef d’escadron, dans un régiment de
cavalerie.
C’est un officier pour lequel j’ai souvent sollicité ce grade dans une
quantité d’occasions où il s’était distingué.
Il est couvert de blessures et a fait une action, à la bataille de la
Moskowa, des plus marquantes, et que j’avais citée dans mon rapport.
Je remercie donc à l’avance Votre Excellence de sa nomination de chef
d’escadron, car je vois, par sa lettre, qu’elle est disposée à lui accorder
cette faveur.
Agréez, etc.
Le duc d’Abrantès ».
Cette lettre équivalait à une
promotion. Son résultat fut la nomination de Prévôt, comme chef d’escadron dans
le 3ème. Régiment de chasseurs à cheval, alors en garnison à
Falaise, et qui partit pour l’Allemagne au mois d’octobre.
A son arrivée, ce régiment prit
part à la bataille de Hanau et se dirigea sur Francfort.
La bataille de
Hanau.
D'après la peinture
de Horace Vernet (1789-1863)
Gravée par Samuel
Jean Joseph Cholet (1786-1874) et Edouard Girardet.
Prévôt eut de nouveau un cheval
tué et compte une blessure de plus ; un instant, une grave responsabilité
pesa sur lui : pendant une nuit entière, il dut commander toutes les
troupes placées sur la rive gauche du Mein.
Le reste du temps, il demeura
constamment à l’avant-garde.
Le 3ème. chasseurs
rentra en France avec NAPOLEON, quand s’ouvrait la désastreuse campagne de
1814.
Napoléon dans la
campagne de France. La retraite. 1814
Jean Louis
Meissonnier (1864)
L’escadron sous les ordres de
Prévôt fut un de ceux qui se comportèrent avec le plus d’éclat aux combats de
Nangis et de Montereau, livrés les 15 et 18 février.
La bataille de
Montereau.
La bataille de
Montereau.
Dans la première de ces affaires,
Prévôt fut frappé d’une balle dans l’aine et perdit un cheval ; dans la
seconde, un coup de lance lui perça la cuisse de part en part, ce qui ne
l’empêcha pas de charger l’infanterie ennemie et de faire mettre bas les armes
à plus de six cents hommes.
Il fut fait major
(lieutenant-colonel) sur le champ de bataille.
Le grade de lieutenant-colonel
semblait devoir ouvrir à Prévôt une ère nouvelle et sans doute glorieuse ;
ses antécédents promettaient, du reste, un officier supérieur distingué,
lorsque les événements de 1814 et de 1815 vinrent briser sa carrière.
Louis XVIII, à la vérité, lui
conserva d’abord sa position dans le régiment des chasseurs à cheval du
Dauphin.
Les neuf premiers régiments de
bataille, les six premiers d’infanterie légère, les cinq premiers de
cuirassiers, dragons et lanciers, les huit premiers de chasseurs et les sept
régiments de hussards avaient reçu, en 1814, les noms du Roi, de la Reine, du
Dauphin et des princes du sang.
Louis XVIII lui envoya même le
brevet de chevalier de Saint Louis ; mais les Cent-Jours ayant changé les
dispositions du Roi envers l’ancienne armée, il fut mis à la retraite.
Louis XVIII, roi
de France et de Navarre. 1823.
Francis Gérard
(1770-1837). Détail.
Musée national du
Château de Versailles.
Depuis cette époque, le
lieutenant-colonel Prévôt fit de vains efforts pour être remis en activité de
service.
Il échoua toujours, malgré les
recommandations les plus vives de ses anciens camarades qui, plus heureux que
lui, étaient restés en faveur auprès de la cour, notamment celles du général
BORDESOULLE.
Etienne Tardif de
Pommeroux de Bordesoulle (1771-1837
Député de la
Charente (1815) et de l'Indre.
Pair de France
(1823)
D'après l'oeuvre
de Jean François Brémond (1807-1868)
1838. Musée de
l'Armée de Paris
Une tentative qu’il fit en 1830
n’eut pas de meilleur résultat.
Dès-lors, le lieutenant-colonel
Prévôt se résigna aux loisirs que sa famille lui présentait doux et
faciles ; son temps se partagea entre elle, ses amis et les distractions
que lui procuraient l’équitation et l’étude du cheval, passions favorites de
toute sa vie.
Les jeunes officiers écoutaient
ses conseils, et il n’est pas un de nos célèbres éleveurs normands qui n’ait
profité de ses avis auxquels une longue expérience prêtait un véritable
caractère d’infaillibilité.
Dans ses rapports avec ses amis,
le colonel Prévôt aimait, comme tous les vieux soldats, à parler des batailles
et des faits d’armes auxquels il avait pris part ; mais il mettait
rarement sa personnalité en évidence.
Il fallait qu'on le pressât
long-temps pour obtenir de lui quelque détail sur le rôle qu’il avait joué dans
telle ou telle occasion, où, cependant, il s’était fait remarquer.
Le hasard seul a appris à ses
enfants quelques-unes des actions qui lui font le plus d’honneur.
Nous pouvons citer, entr’autres,
ce trait d’humanité, qui fut resté ignoré si la reconnaissance de celui qui en
fut l’objet ne l’eût pas révélé.
En 1793, Prévôt, n’étant encore
que simple soldat, contraignit à se rendre le chevalier d’Auchin, qui servait
dans les armées coalisées contre la France. Comme partisan, il avait droit à
une forte récompense pour la capture d’un émigré, pris les armes à la
main ; mais en livrant son prisonnier aux représentants du peuple, il
l’envoyait à l’échafaud.
Cette considération arrêta
Prévôt ; il proposa au chevalier divers expédients, entr’autres, son
incorporation dans un régiment français : chacune des offres fut
repoussée, comme indigne d’un homme d’honneur.
Alors, le jeune soldat, ne
voulant pas avoir sur la conscience la mort d’un ennemi vaincu, prit le parti
de le reconduire jusqu’aux avant-postes autrichiens et se contenta de lui faire
jurer qu'il ne porterait plus les armes contre la France.
C’est M. DAUCHIN lui-même qui
raconta cette anecdote au gendre de M. Prévôt, en se servant des expressions de
la plus profonde gratitude. Le lieutenant-colonel n’en a jamais rien dit.
Le lieutenant-colonel Prévôt
montait encore à cheval dans les dernières années de sa vie.
L’Union, journal du Mans, du 7
octobre 1851, rapporte qu’il assista, ce même jour, sur un cheval qu’il ne
connaissait pas, à la revue d’honneur qui termina l’inspection du général
d’Astorg, un de ses anciens compagnons des guerres de la péninsule, et qu’il y
adressa une allocution énergique aux soldats du 7ème. dragons.
Alexandre-Eugène-Louis-François-Saturnin,
comte d'Astorg
(1787-1852)
Le colonel Prévôt garda, jusqu’à
ses derniers moments, le même caractère affable et prévenant, jamais il ne
refusa un service qu’il pouvait rendre ; ses concitoyens, sans exception,
l’estimaient et l’aimaient.
Il conserva son énergie et sa
force morale jusqu’à la fin.
Cependant son corps, criblé de
blessures, s’affaiblissait peu à peu, et il s’éteignit le 20 novembre 1858,
dans les bras de sa fille, comme Fontenelle, « sans maladie, sans douleur,
par la seule nécessité de mourir ».
La foule voulut suivre jusqu’à sa
dernière demeure le vieux militaire qui avait si vaillamment servi son pays.
Un détachement de 50 hommes,
commandé par un capitaine, un lieutenant et un sous-lieutenant, entourait le
cercueil, recouvert de l’épée, des épaulettes et des décorations du colonel. Le
député de l’arrondissement, deux colonels en retraite et un chirurgien-major
tenaient les coins du poèle.
La compagnie de Sapeurs-Pompiers
de la ville suivait immédiatement, sans armes, derrière la troupe.
Le lieutenant-colonel Prévôt
appréciait le courageux dévouement des Pompiers ; il les regardait comme
les plus utiles de tous les corps armés et leur portait un intérêt véritable.
Lors de la fondation de la Société de secours mutuels des Sapeurs-Pompiers de
Caen, il voulut être porté le premier sur la liste des membres souscripteurs
honoraires.
On remarqua enfin, dans ce
nombreux et imposant cortège, tous les anciens officiers en retraite, le
général CHATRY de LAFOSSE, avec son officier d’ordonnance, le colonel du 13ème.
de Ligne et plusieurs des officiers de la garnison, qui s’étaient empressés de
venir rendre les derniers devoirs à un brave qui avait tant de fois versé son
sang pour la patrie ».
RECHERCHES DANS LES ARCHIVES
1)
ACTE DE
NAISSANCE. ARCHIVES MUNICIPALES DE PERENCHIES
Recherche faite par Philippe
JOURDAN en 2016.
Naissance à Pérenchies (Nord) le
11 février 1770 de Louis Joseph PREVOST.
Fils de Allard Joseph PREVOST et
de Marie Jeanne TREDEZ ou TRIDEZ.
Baptisé à Pérenchies le 12
février 1770.
A pour parrain, Louis Joseph
LABBE qui sait écrire.
A pour marraine, Angélique Joseph
RIDEZ qui sait écrire.
Le curé est alors Pierre Joseph
LE FEBURE ou LEFEBVRE qui sait écrire.
Allard Joseph PREVOST, son père,
est né à Wambrechies (Nord) le 11 mars 1717.
En 1770, Allard PREVOST est
cabaretier.
Allard PREVOST ne sait pas
signer.
Allard PREVOST est le fils de
Mathieu Joseph PREVOST et de Marie Madeleine STEPTE ( ?) ou MEPTE
( ?).
Allard PREVOST décédera en sa
maison à Pérenchies (Nord) le 25 octobre 1810 à 6h du matin à l’âge de 93 ans.
Il est alors déclaré comme journalier.
En 1810, le maire est Alexandre
HOVELACQUE, officier d’état civil. Sachant signer.
Les témoins sont :
-
Jean Baptiste Joseph PREVOST. 45 ans. Habitant
de Pérenchies. Fils du défunt. Marchand. Sachant signer.
-
Antoine Joseph MILLE. 60 ans. Charpentier.
Voisin du défunt. Sachant signer.
En 1810, l’acte signale que
Allard PREVOST est veuf, sa femme Marie Jeanne TRIDEZ étant décédée à
Frelinghien (Nord). Décès non daté.
2) ACTE DE DECES. ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU
CALVADOS
Recherche faite par Daniel DESHAYES en février 2016.
« 20 novembre 1858 comparaissent devant l’officier
d’Etat civil de la ville de Caen (Calvados), François GUILLARD les personnes
suivantes :
-
Charles Alfred Du BOIS de LAUNAY, propriétaire,
âgé de 50 ans, demeurant à CAEN, place d’Armes ( ?), neveu du défunt.
-
Richard Gabriel PAISANT …., en retraite,
Commissaire (voyer, loyer, … ?) de la ville de Maing ( ?), demeurant rue
Guillaume le Conquérant, âge de 52 ans, ami du défunt.
Ces personnes déclarent le décès la veille à quatre heures
du soir de Louis-Joseph PREVOST, lieutenant colonel, en retraite, Chevalier des
Ordres de Saint-Louis et de la légion d’honneur, âgé de 88 ans et neuf mois, né
en la commune de Pérenchies, arrondissement de Lille (Nord), veuf de Marie
Alexandrine DUROSEL et fils de feu Allard PREVOST, propriétaire et de feux
Marie Jeanne TRIDEZ.
Le défunt est décédé en son domicile, à Caen, rue de
l’oratoire (nommé Donze. ?)
L’acte mentionne la date du mariage à Caen le 17 mars
1810 ».
3) COPIE DE L’ACTE DE NAISSANCE EN DATE DU 14
MAI 1860. GRANDE CHANCELLERIE DE LA LEGION D’HONNEUR
Recherche faite par Alain CHAPPET, suite à la demande de
Daniel DESHAYES, sur la base léonore, base de données de la Légion d’honneur en
février 2016.
Les informations sont identiques à l’acte de baptême.
Monsieur Alain CHAPPET signale :
-
Je n’ai pas trouvé de Prévost ou Prévot dans
l’historique du 2ème hussard par le colonel Chalendar.
-
Le nom ne figure pas dans la liste des officiers
blessés de Martinien.
-
La base léonore contient aussi un état de
service.
4) ETAT DE SERVICE DE LOUIS PREVOT. CHASSEURS
A CHEVAL DU DAUPHIN.
Recherche faite par Alain CHAPPET, suite à la demande de
Daniel DESHAYES, sur la base léonore, base de données de la Légion d’honneur en
février 2016. Archives nationales.
Chasseurs à Cheval du Dauphin.
Etat des services, campagnes,
actions et blessures de Monsieur Louis Prévôt, Major, au dit régiment.
Né le 12 février 1771, à
la Prévôtée, Département du Nord.
« ETAT DES SERVICES
Entré au service dans Montmorency Dragons depuis _____.
2ème Régiment de chasseurs à cheval, le 17
juillet 1788.
Brigadier, le 1er mai 1793.
Maréchal des Logis, le 7 septembre 1793.
Sous-Lieutenant sur le champ de batailles aux affaires de
Kénébis, le 2 juin 1796.
Lieutenant Aide de camp du Général Laroche du Bouscat, le 20
avril 1798.
Capitaine sur le champ de bataille aux affaires de Menheim
pour le Maréchal Ney le 29 septembre 1799.
Adjudant-Major, Capitaine dans le 7e Régiment de
Dragons le 12 janvier 1808.
Aide de Camp de Monsieur le Duc d’Abrantès, Gouverneur de
Paris le 17 juin 1809.
Chef d’escadron dans le 3ème Régiment de
Chasseurs à Cheval le 1er août 1813.
Major, le 19 février 1814.
Venu du 5ème Régiment de Chasseurs à Cheval le 16
août 1814.
Membre de la Légion d’honneur le 17 janvier 1806.
CAMPAGNES
1792, 1793
1794, 1795 à l’Armée du Rhin.
Ans 4, 5, 6 et 7
An 8, à l’Armée du Portugal.
An 9, à l’Armée d’Allemagne.
An 10, à l’Armée d’Espagne, a fait le siège de Saragosse.
1812, en Russie.
1813, 1814, à la grande Armée.
ACTIONS
En 1793, dans le bois de Lauterbourg a sauvé le chef de
brigade du 75ème Régiment d’Infanterie.
Le 7 Brumaire an 4 (29 octobre 1795), devant Mayence, a
repris à l’ennemi avec plusieurs de ses camarades plus de 100 volontaires
conduits prisonniers par un détachement de hussards autrichiens, a repris en
même temps un nommé Giraud, fourrier de son régiment.
Le 18 du même mois, allant à la découverte à la tête de
quelques tirailleurs, est tombé sur un poste de 50 hussards autrichiens et d’autant de fantassins, s’est
emparé du poste.
A l’attaque de la Redoute de Kénébis (NDLR : Kniebis),
le 2 frimaire, est monté un des premiers à l’assaut auprès du Général Laroche
Dubouscat.
Au passage de Lech, devant Augsbourg s’est emparé de deux
canons, défendant l’approche du pont, a fait plusieurs prisonniers.
A la bataille de Bussago, sous les ordres du prince d’Esling
(NDLR : Masséna), a rallié les tirailleurs auprès de la montagne, quoique
blessé d’une balle à l’épaule droite.
A Montereau le 19 février 1814 en chargeant sur l’infanterie
a fait mettre bas les armes à un nombre de plus de 600 hommes, a été fait Major
sur le champ de bataille.
BLESSURES
A reçu un coup de sabre au travers du corps en 1793 dans le
bois de l’Auterbourg.
Blessé d’un coup de balle à la mâchoire le 18 brumaire
devant Mayence, et quelques jours après, blessé au bras à la reprise de la
ville de Deux-Ponts où il commandait une avant garde.
A eu trois blessures à l’attaque de la redoute de Kénébis.
Blessé d’une balle à la cuisse devant Augsbourg où il a eu
un cheval tué sous lui
Blessé d’une balle à la bataille de Vimeiro en Portugal où
il a eu un cheval tué sous lui.
Blessé d’un coup de biscayen à la jambe à la bataille de la
Moskowa le 7 septembre 1812 où il eut un cheval tué sous lui.
Blessé aux affaires de Hanau et Francfort où il a eu un
cheval tué sous lui.
Blessé d’une balle dans l’aine aux affaires de Nangis le 15
février 1814, a eu un cheval tué sous lui.
A reçu à Montereau un coup de lance à la cuisse le 19
février 1814.
Certifié sincères et véritables, les services, Campagnes,
Actions et Blessures ci-dessous détaillés par nous, membres du Conseil
d’Administration des Chasseurs à Cheval du Dauphin, Régiment Numéro 3.
A ……………Hesdin ( ?), le 9 octobre 1814 ».
5)
COLLECTION
COMPLETE DES LOIS, DECRETS, ORDONNANCES, REGIMENS ET AVIS DU CONSEIL
D’ETAT.
VOLUME 19. 1827.
Recherche sur internet par Philippe JOURDAN.
« Le 12 mai 1814.
Le 3ème régiment de chasseurs à cheval prendra la
dénomination de Régiment du Dauphin »
6) MEMOIRES
DE LA DUCHESSE D'abrantes
Philippe JOURDAN
Président de "Si Pérenchies m'était contée..."
Président de "Si Pérenchies m'était contée..."
23 avril 2016
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