mercredi 19 mai 2021

Registre du Denier des Ecoles Laïques de Pérenchies de 1935 à 1952. Histoire de l’Amicale laïque Jules Quintrel. 3ème partie/3

Découvrons la suite et la fin de la vie de l’Amicale laïque Jules Quintrel de Pérenchies inscrite dans ce vieux registre ouvert en 1935.

Merci à l’actuel président, Yves HUJEUX, de nous l’avoir confié. 

Cet ouvrage montre ainsi l’histoire de bénévoles pérenchinois qui voulaient apporter leur aide à l’école publique de notre ville. On y découvre aussi des discussions, des désaccords, des « coups de sang » de ces amicalistes qui défendaient des idées sur l’égalité, la liberté, la fraternité et la laïcité.

Comme tout être humain, ils agissent avec leurs qualités, leurs défauts, leur volonté, leur intolérance ou leur grande clairvoyance.

Certains sont marqués politiquement, d’autres sont là dans la foi en une action associative qui les anime. Par contre, ils ont tous la volonté d’agir et de donner. 

Notre association « Si Pérenchies m’était contée… » n’a pas légitimité pour en faire une étude sociale ou politique. Elle ne présente que des événements d’histoire locale.

Chacun en tirera ses conclusions, ses réflexions, ses  critiques. 

Aujourd’hui, à l’heure où nous n’avons même pas une photographie de Jules Quintrel, où nous ne savons pas où il fut enterré, son nom demeure dans l’histoire de notre ville.

Peut-être que cet article attirera l’attention d’un membre de sa famille, d’un passionné de généalogie et d’histoire et que de nouveaux documents verront le jour. 

Pérenchies a une histoire. Chaque jour, elle se révèle à nous… 

 

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… »

19 mai 2021.

 

Suite du registre transmis par Yves HUJEUX, président de l’Amicale Laïque Jules Quintrel, à Philippe JOURDAN, président de l’association d’histoire locale, en mars 2021.

Passages choisis et recopiés par Philippe JOURDAN en mars 2021.

 

EXTRAITS

Le 12 juillet 1941, la commission se réunit.

Maurice Vanhonacker déclare qu’on ne peut pas envisager une reprise de l’activité de la société, vues les difficultés  matérielles et morales qui se présentent et qui ne cesseront, à son avis, qu’au retour d’une vie normale. Il demande en conséquence que l’avoir de la société soit dépensé au profit des écoles laïques de Pérenchies, en particulier, si pendant les vacances, était organisée une garderie par les instituteurs ou les institutrices laïcs.

Sur proposition de M. Polet, il est décidé de diviser la somme en trois parts :

-        Subvention aux élèves membres du denier et amicale qui continuent leurs études.

-        Allocation aux membres du denier et amicale, prisonniers de guerre.

-        Aide, s’il y a lieu, aux garderies de vacances laïques.

 

Le 16 août 1941, la commission se réunit.

Alphonse Lévêque est excusé car prisonnier de guerre.

 


Alphonse LEVEQUE, prisonnier en Prusse orientale.
Document SPMC numéro 3 795.

 

M. Polet est chargé d’approvisionner les garderies de vacances des écoles de filles et de la maternelle en biscuits et bouchées.

 

La commission doit abandonner son projet d’une subvention aux prisonniers de guerre par manque d’argent.

 

Une entrevue sera demandée au maire pour lui exposer la situation des enfants ne fréquentant pas le patronage et donc ne bénéficiant pas des biscuits vitaminés.    


Loterie nationale. Campagne 1943 pour les biscuits de guerre.
Document INTERNET.



Almanach des Postes 1943. Illustration : les biscuits de guerre.
Document INTERNET.



Biscuits de guerre 39/45. Distribution de biscuits, aliments de croissance.
Document INTERNET.


 

Le 11 octobre 1941, la commission se réunit.

Il a été impossible de toucher quoi que ce soit en biscuits et chocolats pour les garderies de vacances.

Une distribution de friandises aura néanmoins lieu pour la Saint-Nicolas.

 

Plus de réunion jusqu’au 21 avril 1945.

 

HISTOIRE DE LA LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT. Suite. Selon WIKIPEDIA.

 

Seconde Guerre mondiale

La ligue est dissoute en avril 1942 sous le gouvernement de Vichy.

Mais elle résiste et entre dans la clandestinité.

Elle se reconstitue officiellement dès 1943 à Alger pour être représentée auprès du gouvernement provisoire.

 

Après la guerre, la Ligue se reconstitue peu à peu. Le Général de Gaulle participe à son Congrès de refondation et aurait déclaré : "Honneur à la Ligue de l'Enseignement".

Plus tard, la confédération approuve un plan pour une réforme démocratique du système éducatif.

La Ligue a le soutien du SNI (Syndicat national des instituteurs).

 

Après-guerre

Aidée par la Fédération nationale des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE), la Ligue devient un bras militant prolongeant l’action du Ministère de l’Éducation nationale afin d’assurer le rayonnement de l’école publique.

 

La Ligue prend le nom de « Ligue française de l’enseignement et de l’éducation permanente, Confédération générale des œuvres laïques ».

 

Suite du registre de l’Amicale Laïque Jules Quintrel de Pérenchies.

Extraits :


Fête de la Libération. Septembre 1945. Rue Kuhlmann.
Document SPMC numéro 2 501.

 

21 avril 1945

Présents : Mme Ghésens, Mme Martigne, M. Demouveau, M. Théry, M. Debruyne, M. Prévost, M. Lemai, M. Scohy.

Est excusé M. Facon.

Absents : Mrs Beuvet, Ladislas, Polet, Lévêque, Delmulle N, Page, Delmulle P, Vanhonacker.

 



Des enseignants à l'école Jules Ferry et leurs familles
Peut être M Demouveaux et M. Subst ?
Document SPMC numéro 3 991.

 

M. Théry Césaire est toujours le président. Le siège est toujours rue de Lille.

 

Certains prisonniers et déportés ne sont pas encore rentrés.

 



Alphonse LEVEQUE, prisonnier en Prusse orientale, avant son retour en 1945.
Document SPMC numéro 4 173.

 

Compte rendu du congrès de Lille de l’union des amicales laïques :

Les patronages laïcs seront appelés foyers laïcs.

Il est demandé aux amicales de subventionner les cinémas éducateurs de l’école laïque au lieu de faire des distributions de friandises, lainages ou chaussures ce qui ressemble à un bureau de bienfaisance.

L’union va essayer de monter une troupe théâtrale qui pourrait être mise à la disposition des amicales.

 

Réunion du 9 juin 1945.

On réfléchit à la remise en activité du denier et amicale. Une réunion de propagande pourrait avoir lieu le 30 juin 1945 à la salle du cinéma rue Carnot

La commission souhaite renouveler la location du terrain et du bois pour l’année 1945.   

 

Réunion du 25 août 1945

Un concours de chants est proposé ainsi que des jeux de questions à la manière radiophonique.

AG le 16 septembre 1945.

Une minute de silence est observée à la mémoire de Paul Deronne, soldat FFI, mort pour la France le 5 septembre 1944. 

 

Commission en 1945 : Emile Polet, Alphonse Lévêque, Maurice Vanhonacker, Henri Debruyne, Omer Véret, Charles Lemai, Jean Hochart, Césaire Théry, Aurélien Letaille, Alphonse Marie, Henri Montagne, Désiré Prévost, André Subst, Firmin Busson, François Baillet.



Ecole Jules Ferry. La classe de M. Subst en 1947/1948.
Document SPMC numéro 112.



Réunion du 6 octobre 1945.

Président : Césaire Théry. Vice-Président : Henri Debruyne.

Secrétaire : Désiré Prévost. Trésorier : Emile Polet. Secrétaire –adjoint : André Subst.

 

Monsieur Demouveaux propose de placer le denier et amicale, sous la présidence d’honneur de Monsieur Maurice Vanhonacker, Maire de Pérenchies, et de Madame Ousselin, directrice de l’école des filles, en retraite.

 

Il est décidé la création du cercle Jules Ferry pour l’école des garçons et du cercle Madame Curie pour l’école des filles. Un secrétaire et un trésorier seront désignés parmi les membres du cercle sous la surveillance de M. Subst pour les garçons. Pour les filles, le président verra avec Mme Ousselin. M. François Baillet sera présent pour la partie artistique et M. Facon pour la partie musicale. 

 



Emile POLET (1893-1952).
Document SPMC numéro 3 259



Réunion du 1er décembre 1945.

Un trésorier-adjoint est nommé : Alphonse Lévêque.

 

Un bal pourrait se dérouler le 23 ou le 30 décembre salle du moulin rouge, rue de la Prévôté.

 


Le café du moulin rouge, rue de la Prévôté. Années 50 ? Le bas et le comptoir.
Document SPMC numéro 279




La salle de réception du café du moulin rouge dans les années 70/80.Banquet de Sainte-Barbe de l'Alliance Pérenchinoise et ses majorettes. Salle du haut. Document SPMC numéro 2 995.




Le projet d’un groupe théâtral avance. Les répétitions pourraient se faire dans la salle de pesées des nourrissons si le Maire est d’accord.

 

M. Subst évoque le projet de la création d’un groupe de scouts qu’il formera dès que possible.

 

On évoque la création d’un comité du camp de vacances mais comme celui-ci est municipal, il est inutile d’intervenir afin de lui conserver la neutralité vis-à-vis de la population.

 


Réception en mairie lors du départ du camp de vacances municipal. Eté 1946.
En présence du maire, Maurice VANHONACKER, à droite sur la photo.
Document SPMC numéro 6 310

 

1946.

Le groupe de scouts est dénommé groupe éclaireur de France de Pérenchies. Une subvention de 2 500 F est proposée.

 

On fait remarquer que la commission n’est pas toujours au complet. Il est décidé qu’une personne absente 3 fois sans excuses ne sera plus invitée.

 

Il est proposé un concours du plus beau jouet fabriqué par les enfants des amicalistes. Ces jouets pourraient être offerts ensuite aux enfants de la maternelle

 

Une délégation se rendra le 19 mai 1946 pour l’inauguration d’une plaque commémorative en l’honneur de Pierre Lecocq, directeur d’école à Armentières, ancien instituteur à Pérenchies, fusillé par les Allemands à la libération en 1944.

 

Une demande de distinction est faite pour Désiré Vromant, membre fondateur du denier et amicale des écoles laïques de Pérenchies.

 

Il est décidé d’offrir une brioche à tous les enfants du camp de vacances municipal de Pérenchies le 22 septembre 1946. Il est aussi demandé d’obtenir la salle de réunions de la mairie pour organiser un bal de clôture de ce camp.

 

AG le dimanche 6 octobre 1946.

Le président adresse ses félicitations aux résistants, membres de l’Amicale, décorés le 8 septembre 1946 : Emile Polet, Maurice Vanhonacker, Julien Decock, Aurélien Letaille et Pierre-René Tancré.



Maurice VANHONACKER
Document SPMC numéro 3 144



M. Demouveaux, directeur de l’école des garçons évoque des membres du personnel de l’école qui pourraient rejoindre la commission : M. Edmond Cerisier, M. Kléber Lorrari (ou Lorrain), M. Pierre Bué, M. René Fontenier, M. Jacques Warin et M. Roger Herreng. Cela ne sera pas possible car il faut deux années de présence à l’amicale pour avoir le droit d’éligibilité.  

 


 


Ecole des garçons, rue de la mairie vers 1931.
Document SPMC numéro 1 221



Ecole des garçons. Une classe vers 1946 ou 1947.
Document SPMC numéro 89.



1947

Une distinction sera accordée à M. Vromant et M. Rachez, membres fondateurs du denier et amicale. Pour 10 ans, un diplôme sera remis.

Lors du congrès à Lille, la coupe UFOLEP a été remise à M. Demouveaux par le ministre de l’Education nationale, M. Naegelen.

On fait remarquer que l’amicale n’était représentée que par 3 personnes lors de la fête des prisonniers et son cortège le 18 mai 1947. Un courrier sera envoyé à tous les amicalistes pour le 14 juillet. 

M. Jules Delforce se propose comme porte-fanion pour les sorties et les défilés.

 



Jules DELFORCE.
Document SPMC numéro 2 258.



Pour les lauréats du certificat d’études, le voyage à la mer se fera en car le 22 ou le 29 juin 1947. M. Duthilly et M. Slembrouck seront contactés pour des devis de transport.

 



Bus DUTILLY. 1961.
Document SPMC numéro 6 237.




Bus SLEMBROUCK. Années 60 ?
Document SPMC numéro 4 796.



La distribution des prix à l’école des garçons aura lieu le 12 juillet 1947 pour les deux écoles. Les enfants des écoles iront au monument aux morts où un chant sera interprété par le chœur des garçons. Une remise de diplômes aura lieu sur le perron de la mairie. Mme Martine annonce qu’une exposition des travaux des filles aura lieu les 13 et 14 juillet. Des oranges seront offertes aux élèves de l’école maternelle. Ces fruits seront achetés en Belgique.


Classe de Mme Martine à l’école Jean Macé. Année scolaire 1947/1948.
Document SPMC numéro 3 698



Colonie de vacances municipale. 1946 ?
 Document SPMC non répertorié.




Colonie de vacances municipale en 1947.A droite, le Maire Maurice VANHONACKER.
Document SPMC non répertorié.



Les places pour un voyage à la mer des amicalistes le 9 août 1947 seront vendues au café Debruyne, rue de Lille et au café de Maurice Vanhonacker, le café de l’Industrie.

L’Union a remis un diplôme d’honneur à Désiré Vromant, Pierre Rachet, Léonard Dewilde, Gustave Grave, Jules Bague et Fernand Joly pour services rendus à la cause laïque.

Un bal sera organisé pour Noël le jeudi 25 décembre 1947, salle du moulin rouge, salle gérée par M. Duthoit.

Les jeunes faisant partie de l’UFOLEP seront rattachés au denier.

L’AG du 25 décembre 1947 aura lieu exceptionnellement dans la salle de jeux de l’école maternelle dont la directrice est Mme Ghésens.

 

La classe de Mme GHESENS de l’école maternelle Pasteur. Année scolaire 1947/1948.
Document SPMC numéro 3 192.



 

Des coquilles et des oranges sont distribuées aux enfants des amicalistes présents à l’assemblée.

 

1948



Ecole maternelle Pasteur. Année scolaire 1947/1948.
Document SPMC numéro 2 981.



Ecole primaire Jean Macé. Année scolaire 1947/1948.
Document SPMC numéro 110.



AG le 27 juin 1948.

Des félicitations sont apportées pour les bons résultats des écoles :

-        Coupe cantonale pour la section USEP de l’école des garçons.

-        1er prix de l’Union pour les travaux ménagers pour l’école des filles.

-        Résultats du CEP (Certificat d’Etudes Primaires) : 8 filles reçues sur 8, 16 garçons reçus sur 16.

M. Herreng a écrit au vicaire suite à des attaques portées en chaire contre les instituteurs publics.

Les réunions n’ont plus lieu chez Debruyne à cause de Mme Debruyne qui est gravement malade.

M. Debruyne signalera en octobre 1948 son désir de ne plus voir les réunions de l’amicale se tenir chez lui, ceci momentanément et pour des raisons personnelles. Avec l’accord de l’inspecteur d’Académie, les réunions se feront à l’école maternelle.

Le 20 novembre 1948, la commission propose que l’amicale prenne le nom de : « Amicale Jules Quintrel », son fondateur.

Les amicalistes mettant leurs enfants à l’école libre seront automatiquement rayés de l’amicale.

Un journal trimestriel est créé : « Notre journal ». Il sera imprimé sur une machine appartenant à l’amicale.

Une gerbe sera remise à Mme Beuvet, la veuve de Rémy Beuvet, décédé, membre fondateur de l’amicale. 


Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948.
Document SPMC numéro 24.



Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948.
Document SPMC numéro 129.



Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948.
Document SPMC numéro 131.



Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948. La classe de Roger Herreng.
Document SPMC numéro 132.



Ecole primaire Jules Ferry. Année scolaire 1947/1948. M. Subst.
Document SPMC numéro 112.



1949

Les prix offerts lors du bal du 9 janvier 1949 seront des cigarettes et une bouteille de parfum.

 

En 1949, 5 bals seront organisés : bal des rois le 9 janvier, bal de la coiffure le 6 février, bal de la mi-carême le 20 mars, bal du muguet le 1er mai et bal du Broquelet le 8 mai.

Par la suite, il sera décidé d’enlever les titres des 4 premiers bals.

 

Une fête des écoles sera organisée pour la quinzaine de l’école laïque.

 

Il est aussi possible qu’une fête de nuit puisse être organisée le 14 juillet si la date est libre.

 

Une propagande sera organisée pour le camp de vacances.

 

Un voyage  pour les lauréats du CEP à Paris pourrait remplacer le voyage à la mer en 1949.

 

AG le 27 mars 1949.

 

M. Lemoine devient le porte-fanion.

 

Le 4 juin 1949, suite à l’absence de nombreux membres ressentie depuis plusieurs réunions, les 6 membres présents sur 15 qui composent la commission décident de démissionner et de provoquer une nouvelle AG avec le renouvellement complet de la commission.

M. Théry prend la parole : « Chers Camarades, 6 membres présents sur 15, c’est lamentable. Au moment où les laïques sont unanimes à reconnaître que l’Ecole de la République est menacée, qu’il faut la défendre envers et contre tous et à Pérenchies plus que jamais, il est véritablement décourageant de voir nos réunions si peu fréquentées, il semble que certains se désintéressent de l’Amicale et des réunions. Vous n’ignorez pas que nos ennemis n’attendent qu’une chose : voir notre amicale disparaître. Devons-nous les aider ? Allons-nous abandonner l’œuvre qu’a commencée celui dont notre amicale porte aujourd’hui le nom ? L’idéal laïc est-il le nôtre ou non ? Vous répondez oui car nous savons votre attachement à la cause laïque. Alors, pourquoi n’accordez-vous à notre groupement qu’un minimum d’intérêt ?

 

Le coût du voyage à Paris étant trop élevé, l’idée du voyage est annulée. Des prix et des livrets de caisse d’épargne le remplaceront. 

 

L’AG aura lieu le 30 octobre 1949.

Maurice Vanhonacker prend la parole : « Que doit faire une commission ? Travailler pour l’école moralement et matériellement. Travailler pour elle moralement, c’est la défendre contre toutes les embûches dont elle est victime comme le vote de 50 000F par la Municipalité de Pérenchies en faveur des écoles libres, c’est la soutenir pour qu’elle ne croule pas sous le poids des attaques et des calomnies dont elle est l’objet. Travailler matériellement  pour elle, c’est organiser en sa faveur des manifestations spectaculaires, c’est se montrer partout en nombre où on demande qu’elle soit représentée. Or, à cause d’une carence quelque peu incompréhensible, on ne voit plus cette activité. Et c’est pour cela, que l’Assemblée a à renouveler cette commission ; »

 

Une nouvelle commission est élue : Louis Butin, Edmond Cerisier, Fernand Degroux, Jules Delforce, Henri Delobeau, Charles Lemai, André Lemai, Jacques Lemoigne, Aurélien Letalle, Alphonse Lévêque, Alphonse Marie, Emile Polet, André Subts, Césaire Théry, Maurice Vanhonacker.


Louis BUTIN et son épouse Solange. Février 1933.
Document SPMC non répertorié. .


Le bureau est le suivant :

Président : Césaire Théry. Vice-président : Charles Lemai. Secrétaire : André Subst.  Secrétaire-Adjoint : Edmond Cerisier. Trésorier : Emile Polet. Trésorier-Adjoint : Alphonse Lévêque.

 

Des amicalistes ayant des enfants inscrits à l’école libre sont exclus de l’Amicale.

 

Pour Noël, la salle du cinéma « FAMILIA CINEMA », rue Carnot sera louée.

On y présentera un documentaire suivi d’un film amusant : « Aventures de Laurel et Hardy ». Plus de 200 enfants seront présents.

 

Le Bal de Noël aura lieu dans la salle du Moulin Rouge, rue de la Prévôté, gérée par M. Duthoit. 

 


Ecole Jean Macé. Année scolaire 1949/1950.
Document SPMC numéro 86.


1950.

Le montant de la subvention municipale accordée par la Municipalité se monte à 5 000F.

 

L’AG a lieu le 7 mai 1950.

M. Vanhonacker estime qu’il y a un raidissement de la Municipalité vis-à-vis de l’Amicale comparable à la période de 1936/1940. Il pense qu’il faudrait à la tête de l’Amicale une personnalité de combat, jeune, active et dynamique.

M. Théry, selon lui, a été pendant la guerre un excellent trésorier et un bon président depuis la Libération mais il n’a pas affirmé une personnalité active.

M. Vanhonacker s’excuse de ces paroles  et affirme qu’il les dit en toute camaraderie et qu’il préfère les exprimer en commission plutôt « qu’autour d‘un comptoir » !

Un échange de vues assez vif a lieu entre M. Théry et M. Vanhonacker qui propose que la présidence soit attribuée à M. Lévêque qui la refuse.

Un vote est organisé :

1 seul candidat pour la présidence : M. Théry.

Il obtient 13 voix. 3 sont accordées à M. Lévêque, non candidat et il y a un bulletin nul.

 

1951  

Un nouveau différent entre le président et Maurice Vanhonacker est exposé.

Le président pense que les membres de la commission ne doivent pas prendre la parole en AG puisqu’il existe des réunions de commissions pour d’éventuelles discussions ou désaccords.

M. Vanhonacker n’est pas d’accord signalant qu‘une telle décision est anti-statutaire et anti-démocratique. En effet, M. Vanhonacker était intervenu en AG pour signaler qu’il n’était pas d’accord sur l’invitation faite par l’Amicale d’inviter le Maire de Pérenchies à une manifestation car, pour lui, il est un adversaire de l’école par des actions qui lui apparaissent anti laïques. 



Maurice Vanhonacker lors d’une fête du travail. Entre 1945 et années 50.
(De gauche à droite,1er rang sur 3. 2ème/4).
Document SPMC numéro 2 653.



Il est décidé que les réunions auraient dorénavant lieu le mercredi soir afin de bénéficier du chauffage qui n’existe pas le jeudi soir car il n’y a pas classe le jeudi.

 

L’Amicale va se plaindre auprès de l’Inspecteur pour les absences nombreuses d’une institutrice à l’école des filles, malade selon un amicaliste. Ces absences répétées sont préjudiciables à l’école et il faut éviter son retour à Pérenchies.

 

La fête inter-cantonale aura lieu le 24 juin 1951. Il y aura un apéritif-concert suivi d’un repas en commun, la visite d’une exposition et un défilé avec un arrêt au monument aux morts avant de prendre la direction d’un terrain rue Henri Bouchery où se dérouleraient les productions des écoles, la foire aux plaisirs et le soir une fête de nuit avec un gala gratuit et un bal.  

 

M. Maurice Vanhonacker s’élève contre l’invitation qui a été faite au maire lors de la fête inter-cantonale du 24 juin dernier. Selon lui, il estime que c’est là une grosse erreur. Il termine par les propos suivants : « Nous n’avons pas à inviter un maire favorable à l’école privée ! »

 

L’USEP  permet aux élèves de pratiquer le volley, le basket et le cross.  Pour la première année, les résultats sont bons avec la participation de 42 garçons et de 12 filles.

 

L’AG a lieu le 28 octobre 1951.

 

1952

Il y aurait 284 amicalistes affiliés et 70 enfants inscrits à l’USEP pour l’année.

Lors de la commission du 21 décembre 1951, il a été décidé la création d’une section de parents d’élèves.

 

La kermesse aura lieu les 6 et 7 juillet 1952. Cette fête coïncidera avec l’organisation d’une course cycliste organisée par le club local au cours de laquelle l’Amicale mettra une coupe en compétition, celle-ci pouvant être remise au club vainqueur sur le terrain  des sports et permettant ainsi d’attirer du monde à la kermesse.

Programme :

Dimanche. Concert apéritif, remise de la coupe, exhibition des patriotes d’Houplines, crochet pour amateurs, jeux divers et fête de nuit.

Lundi. Cross pour les enfants proposé par M. Butin, course aux trésors et jeux divers.

 

Réunion du 3 avril 1952 au siège, école maternelle.

Présents :

Mlle Paulette Polet, M. Théry, M. Lemai C, M. Lemai A, M. Polet, M. Le Rem (Orthographe incertaine), M. Lévêque, M. Subst, M. Butin, M. Page, M. Lemoine, M. Raton, M. Pétillon.

Excusés : M. Vanhonacker, M. Delforce.

Absents : M. Humez, M. Bertiaux, M. Demouvaux.

 

FIN DU REGISTRE A LA PAGE : Cent unième et dernier feuillet composé chaque fois de deux pages.

 

Philippe JOURDAN,

Président de l’association « Si Pérenchies m’était contée… ».

16 Avril 2021

   

Relecture et édition : Jean-Pierre COMPERE,

Administrateur du Blog.

 

  

mercredi 12 mai 2021

Registre du Denier des Ecoles Laïques de Pérenchies de 1935 à 1952. Histoire de l’Amicale laïque Jules Quintrel. 2ème partie/3

Voici la suite de la découverte du registre de la création de l’Amicale laïque Jules Quintrel de Pérenchies.

Celui-ci nous a été confié par l’actuel président Yves HUJEUX et nous l’en remercions.

 

Cet ouvrage montre l’histoire de ces bénévoles qui voulaient apporter leur aide à l’école publique de notre ville mais présente aussi des discussions, des désaccords, des « coups de sang » de ces amicalistes qui défendaient des idées sur l’égalité, la liberté, la fraternité et la laïcité.

 

Notre association « Si Pérenchies m’était contée… » n’a pas légitimité pour en faire une étude sociale ou politique. Elle ne présente que des événements d’histoire locale. Chacun en tirera ses conclusions, ses réflexions, ses  critiques.

 

Dans quelques semaines, on inaugurera une résidence, rue du Nord, qui portera le nom de Jules QUINTREL, le président fondateur  de l’amicale laïque, ancien instituteur public.

Ce choix permet ainsi de rendre hommage à cette association qui, depuis 1935, fait beaucoup pour nos écoles communales, ses élèves et ses enseignants et pour la culture des enfants et de ses adhérents. 

Aujourd’hui, à l’heure où nous n’avons même pas une photographie de Jules Quintrel, où nous ne savons pas où il fut enterré, son nom demeure dans l’histoire de notre ville.

Peut-être que cet article attirera l’attention d’un membre de sa famille, d’un passionné de généalogie et d’histoire et que de nouveaux documents verront le jour.

 

Pérenchies a une histoire. Chaque jour, elle se révèle à nous… 

 

Philippe JOURDAN

Président de « Si Pérenchies m’était contée… »

12 mai 2021.

 

 

Suite du registre transmis par Yves HUJEUX, président de l’Amicale Laïque Jules Quintrel, à Philippe JOURDAN, président de l’association d’histoire locale, en mars 2021.

Passages choisis et recopiés par Philippe JOURDAN en mars 2021.

 

Commission le 10 janvier 1936.

On annonce le mariage de Mlle Ousselin, fille de la Directrice de l’école des filles, avec un instituteur de Lomme.

Tous les enfants des membres du denier, de 1 à 13 ans, et ceux plus âgés fréquentant encore  l’école recevront un œuf de Pâques, le mercredi précédant Pâques.

3 livrets de caisse d’épargne par classe seront distribués  aux élèves qui l’auront mérité par leur travail assidu.

Avec la mort de M. L’Inspecteur d‘Académie, on ne peut pas encore discuter la question d’envoyer les enfants de santé délicate dans une colonie de vacances ou de faire profiter tous les enfants du camp de vacances de Pérenchies.

Même si le Denier n’est pas un bureau de bienfaisance, il est décidé que des secours en cas d’urgence pourraient être distribués aux enfants des membres du Denier sur la proposition des directeurs d’écoles sans dépasser 25 francs par tête et par mois.

Durant la maladie de M. Facon, c’est le Président qui se chargera de la perception des cotisations, la vente des insignes et de rechercher le nombre d’enfants des membres.

M. Masschelein Maurice, membre du Denier, est nommé comme Chevalier de la Légion d’honneur.

Le Comité de la rue Agache prévient les sociétés qu’elle fera en 1936 une petite ducasse le jour de Pâques et le lendemain lundi et une braderie le lundi de la ducasse de Pérenchies. 

Le Président fait connaître qu’il a l’intention de profiter du rassemblement des pères et mères de famille à l’Assemblée générale pour leur faire une petite causerie sur la diphtérie, en sa qualité d’ancien instituteur.

 

19 janvier 1936. AG du Denier.

Reprise des informations de la Commission du 10 janvier.

Une corbeille fleurie est offerte à M. Maurice MASSCHELEIN. Nombre de sociétaires : 276.

 


 

Article de presse sur l’AG du Denier le19 janvier 1936.
Article de presse découpé par le Denier.

 

Commission du 7 février 1936.

Mme Ousselin, directrice, fait don de 25 Francs au Denier à l’occasion du mariage de sa fille.

Le concours de coqs est prévu le dimanche 26 avril 1936.

Le bureau accepte une demande de galoches formulée par une famille pour son fils, élève de l’Ecole des Garçons.

 

Commission du 6 mars 1936.

« Comme des malades font jouer des jeux de dés dans la période de Pâques, les concours et jeux du Denier sont remis à la Pentecôte (dimanche 31 mai et lundi 1er juin 1936). »

 

Des poules et des lapins seront aussi joués aux mêmes jours et mêmes heures dans les endroits suivants :

Chez M. Debruyne (rue de Lille), chez M. Sapin Fernand (rue de Lille), Chez M. Dubart Julien (Grand’Place), chez M. Lestienne Léon (rue de Lomme), chez M. Lopès Manuel (Rue Kuhlmann), chez M. Storms Marcel (Rue de la Prévôté), chez M. Botterman Jules (Rue de la Mairie, Cité St Antoine).

 

Une nouvelle demande de galoches pour un enfant de la rue Kuhlmann a été faite.

 

520 œufs seront distribués pour Pâques, le 8 avril 1936.

 

Les livrets porteront la somme de 10 Francs. Des prix spéciaux aux auteurs de deux actes de probité de 15 Francs sont décidés.

 

Commission du 3 avril 1936.

Le Maire de Pérenchies accepte l’organisation du concours de Bac aux dés.

 

Georges Dormieu, instituteur-adjoint, remplace M. Lévêque.

 

Comme le 3ème dimanche de juillet, le 19, est la date de la fête communale de Pérenchies, l’AG est déplacée au dimanche 5 juillet 1936.

Une tombola gratuite pour les membres présents aura lieu.

 

Le Président fait savoir que la Fédération des Mutualités scolaires se charge de placer à la campagne ou à la mer (Zuydcoote) les enfants débiles pendant 20 ou 30 jours à raison de 10F par jour. 4 enfants de Pérenchies pourraient y être inscrits s’ils ont un certificat médical de leur médecin.  

 

De nouvelles demandes de galoches ou de sandalettes sont acceptées pour Mme D. (rue de la Prévôté), Mme V. (rue de la Pannerie), M. H. (rue Ampère), M. D. (rue de la Pannerie).

 

Mme Ghésens de l’école maternelle intervient pour évoquer les livrets de caisse d’épargne.

 

Le combat de coqs prévu le 26 avril 1936 est reporté à cause de l’organisation des élections législatives. 

 

AG du 19 avril 1936

En fin de séance, une délégation masculine et féminine du denier des Ecoles laïques de Quesnoy-sur-Deûle s’est fait applaudir de l’Assemblée en chantant avec brio et talent plusieurs morceaux de leur répertoire.



Compte rendu du journal ECHO sur l’AG du denier le 19 avril 1936.
Registre des délibérations du Denier. Amicale laïque Jules Quintrel.

                                  

Commission du 8 mai 1936.

Le trésorier propose de distribuer le jour des prix un sachet de bonbons à tous les élèves de l’école maternelle et de tirer au sort 12 livrets de caisse d’épargne de 5F.

 

Des lots en nature sont proposés pour la tombola gratuite : 1 bon de pain, 1 bon d’épicerie, des bons de 50kg de charbon, 1 bon pour une plante empotée, 4 lots offerts par M. et Mme Mispelaere, 1 gâteau de 1Kg, 1 bon de viande, 1 bon de M. Malbranque, 1 bon de Mme Colette, 1 caisse de bière, …

 

Comme la municipalité accorde des subventions aux sociétés locales, une demande sera faite.

 

Commission du 5 juin 1936.

Suite à un déplacement de 6 membres à Houplines, il est décidé de réaliser un fanion.




Ecole des filles Jean Macé le 24 juin 1936.
Document SPMC numéro 43.



Ecole des filles Jean Macé ? Non datée. Années 30?
Document SPMC numéro 22.



AG du 5 juillet 1936

57 personnes présentes en plus des membres de la commission.

C’est le dernier compte-rendu signé par Jules Quintrel.

 

Commission du 31 juillet 1936.

Sur proposition de M. Delaby, la commission décide de procéder à l’élection d’un président en remplacement de M. Quintrel décédé et d’un vice-président en remplacement de M. Debruyne sortant.

16 votants. Dormieu : 7, Lemai : 6, Nuls : 3. M. Dormieu est élu président.

M. Debruyne est réélu vice-président.



Signature de M. Dormieu en 1937.
Registre des délibérations du Denier


Commission du 2 octobre 1936.

Le Denier est désormais affilié à la Fédération de l’Union de Amicales.

 

L’association va dorénavant prendre le nom de Denier et Amicale des écoles laïques de Pérenchies.

 

Les jeunes de 13 à 16 ans fréquentant ou ayant fréquenté l’école peuvent rejoindre le Denier mais ne peuvent pas prendre part aux délibérations ni aux votes. Ils seront nommés membres aspirants.

Une plaque en marbre a été faite pour la tombe de Jules Quintrel, décédé le 12 juillet 1936. La commission s’y déplacera le dimanche 18 octobre 1936 et observera une minute de silence.

 

AG du 18 octobre 1936.

Le nouveau président, Georges Dormieu, instituteur-adjoint, est présenté à l’Assemblée. Une petite fille récite un charmant compliment de bienvenue. Le président remercie les enfants des écoles et la directrice de l’école des filles puis demande aux sociétaires d’assister régulièrement aux réunions, d’amener quelques nouveaux membres, d’assister à nos voyages ou fêtes, de voir les maîtres avant d’accorder crédit aux enfants.

 

Le fanion sera acheté rue des Chats-Bossus à Lille.

 

Dans les questions diverses, M. Vanlauw demande que le denier s’efforce d’obtenir la gratuité des fournitures pour les enfants de Prémesques (Maroc) fréquentant les écoles de Pérenchies. Le président contactera la mairie.

 

Commission du 4 décembre 1936.

Pour l’arbre de Noël, les membres du Denier vont entrer en contact avec M. Mullier, propriétaire du cinéma familial rue Carnot pour lui demander sa salle et si possible de projeter un film amusant. Les enfants des membres du Denier qui fréquentent l’école laïque seront invités, recevront un gâteau et une orange et participeront à une loterie de jouets.

 



Carte postale, rue Carnot, après la guerre 1914/1918. Le cinéma.
Document SPMC numéro 1 174



Ancien cinéma de la rue Carnot. Photo début 21ème siècle.
Document SPMC



Commission du 8 janvier 1937.

La municipalité a décidé de verser une subvention au Denier qui se monte à 300 Francs. La commission remercie le maire mais souhaite lui faire remarquer qu’elle devrait être au moins égale à celles accordées aux sociétés de musique et de pompiers.

 

Le projet d’un camp de vacances et de patronage laïcs a été rejeté par la municipalité.

 

La commission décide d’avertir l’Inspecteur d’Académie qu’une subvention à l’école libre a été votée au budget communal.

 


Ecole maternelle Louis Pasteur vers 1936/37.
Document SPMC numéro 99.



Commission du 15 janvier 1937.

Une lettre de M. Delaby, Directeur de l’école des garçons, est lue. Des reproches sont présentés sur l’élection au poste de président de M. Dormieu qui est aussi instituteur-adjoint :

-        Il est instituteur.

-        Il est jeune.

-        Il est trop intimement mêlé à la politique locale pour présider une société laïque donc neutre.

Un vote est organisé. Votants : 16. M. Dormieu : 15. Bulletin blanc : 1.

M. Dormieu, qui avait démissionné, reprend son rôle de président du Denier. 

 



M. Delaby, directeur de l’école des garçons et les enseignants. 
rue de la mairie vers 1938/1939.
Document SPMC numéro 27.



AG du 17 janvier 1937.

L’assemblée ratifie le vote qui déclare M. Dormieu président du Denier.

Le fanion est présenté.



Drapeau du Denier et Amicale des écoles laïques de Pérenchies. 1936.
Dépôt de M. Francis VANHONACKER à SPMC


L’assemblée regrette que la subvention municipale n’ait  pas été établie au prorata du nombre de membres. Elle se monte à 300 F alors que celle de la musique des établissements Agache se monte à 500F.

 

Le projet de camp de vacances et de patronage laïcs aurait entraîné une dépense de 5 500F par la commune qui l’a refusé. Le Denier va essayer de trouver une solution pour le mettre sur pied elle-même.

 

La commission propose de ne plus admettre de membres ayant des enfants à l’école libre. M. Louvet fait remarquer que l’école laïque est éloignée pour certains tout petits. Il explique que des laïcs sincères mettent leurs enfants à l’école libre jusqu’à ce qu’ils  soient grands assez pour faire seuls la route. M. Vandoorine répond qu’ils seront acceptés dès que leurs enfants fréquenteront l’école laïque. M. Duribreux souligne l’intérêt de cette mesure qui élimine les membres suspects.

 

La commission propose d’organiser la fête annuelle de la Fédération des Amicales laïques des cantons d’Armentières et de Quesnoy sur Deûle le 6 mai 1937.

 

Un journal laïc pour enfants, « Copain Cop » sera recommandé à tous les membres.  

 

Commission du 15 janvier 1937.

Des membres de la commission vont rechercher des groupes de musique pour la fête du 6 mai 1937. La commission ne souhaite pas faire appel à l’Harmonie des Ets Agache, créateurs et animateurs de l’école libre de filles.

Le parcours du défilé sera le suivant : Départ rue de Lomme, rues de Lille, de la Prévôté, Jules Drumez, de la Pannerie, Philippe de Girard, Carnot, Pasteur, Edouard Agache, rue de la mairie et arrivée Grand’Place.

 

Commission du 5 février 1937.

La Commission apprend que M. Delaby, le directeur de l’école des garçons, souhaite former une amicale laïque à l’école des garçons.

 

Commission du 5 mars 1937.

La ville a voté un crédit de 1 000F pour la fête du 6 mai 1937.

La commission se rendra à l’enterrement du petit Verstraete avec une gerbe mais sans fanion. 

 

Commission du 2 avril 1937.

 

AG du 18 avril 1937.

La salle de réunion prendra le nom de salle Roger Salengro en souvenir de l’ancien maire de Lille qui a consacré la plus grosse partie de son œuvre à l’école laïque et aux œuvres laïques.

 

Commission du 4 juin 1937.

Un mouton qui représentait un lot lors de la fête du 6 mai n’a pas été réclamé. Il sera donc joué au jeu du Bac aux dés lors de la fête locale du 18 juillet 1937.

 

Commission du 2 juillet 1937.

De livres seront donnés pour la distribution des prix. 5 livres de 10F par classe sont décidés :

35 livres pour l’école des garçons, 15 pour l’école des filles et 20 (à 5F) pour l’école maternelle.   

La commission décide d’organiser un voyage à la mer à Malo-les-Bains pour les membres du Denier et leurs enfants le 6 août à l’occasion des congés payés.

Une subvention de 200F est accordée à la directrice de l’école des filles pour l’organisation de son voyage à la mer avec les lauréates du certificat.

 

AG du 11 juillet 1937.

 

AG du 3 octobre 1937.

 

Commission du 5 novembre 1937.

Un bal sera organisé le 25 décembre avec le concours du « Jazz Brimod ».

Il est décidé d’acheter des cahiers de récitations pour les élèves des 5ème et 3ème classes des écoles de filles et de garçons.

Il est décidé aussi d’acheter deux guide-chants pour les deux écoles de filles et de garçons.

Le projet de création d’une bibliothèque est remis à plus tard.

 

Guide chant KASRIEL acheté dans la région par SPMC pour son fonds documentaire.
Objet SPMC.


La commission ne participerait pas au défilé du 11 novembre 1937 car la commission sera trop réduite. Par contre, une gerbe de fleurs sera déposée sur la tombe du regretté président fondateur.

Une séance de théâtre sera organisée avec une troupe de comédiens amicalistes en janvier et une seconde en mars ou avril.

 

Trente-deuxième feuillet

« Note de « Si Pérenchies m’était contée… »

Etant donné le nombre important de commissions, on ne donnera plus les dates mais seulement les décisions ou événements mentionnés sur l’année sauf cas exceptionnels. »

 

1938

400 enfants ont participé à la fête de Noël.

L’Inspection Académique loue une prairie 300F par an au Denier afin d’aménager un petit terrain de football.

Le Denier va aider à un voyage à Paris pour les élèves des écoles publiques.

Ag le 30 janvier 1937. Des poèmes sont récités par des enfants en fin de réunion.

 

La commission autorise M. Desbonnet à faire pâturer ses moutons pour 100 Francs par an sur le terrain de foot.

L’organisation d’une séance théâtrale s’avérant trop coûteuse, un crochet sera organisé le 6 mars 1938.

Deux secours sont attribués à la famille D. rue du Kemmel et à la famille D. , cité de la Collerie, pour maladie grave et accident grave survenu dans la cour de l’école.

AG le 8 mai 1938

Plusieurs membres qui possèdent un jeu de bouchons sont susceptibles d’organiser un concours au profit de la société : MM Lopez, Vicart, Labbe, Lesage et Hague.

Une caisse des écoles vient d’être formée par la municipalité ; beaucoup de ses membres ne sont pas laïques. De plus les représentants du denier n’ont pas obtenu assez de voix pour siéger au comité directeur. Il est donc demandé que les adhérents du Denier attendent un peu avant d’adhérer afin de voir si les intentions sont pures.

M. Maurice VANHONACKER pense plutôt qu’il faut y être et ainsi diriger ce groupement dans le sens le plus favorable aux écoles laïques.

Un camp de vacances pourrait être organisé sur un terrain entre la rue de la Prévôté et la rue de la Pannerie. Des activités pourraient être organisées : cirque de l’écho, cirque de la foire de Lille, visite du beffroi, matchs de foot avec Houplines et Lomme.

Une foire aux plaisirs inaugurera le camp de vacances le 7 août. 

Il est décidé que la commission se réunira d’urgence chaque fois que ses membres seront injuriés afin de prendre toutes mesures utiles contre ceux qui se seront rendus coupables de ce fait.

Pendant les congés, l’amicale organisera quelques sorties cyclistes.

AG le 31 juillet 1938.

Le camp de vacances fonctionnera du 25 juillet au 23 septembre 1938, sauf le samedi et le dimanche. 2 surveillants et une surveillante, des instituteurs, veilleront sur les enfants. Des matchs de foot seront organisés. Des balles, des cordes, des anneaux en caoutchouc, des échasses seront mis à la disposition des enfants qui recevront chaque jour un verre de boisson rafraîchissante. L’entrée du camp est ouverte à tous. Il est entièrement gratuit.

84 votants.

Quelques membres de la commission durant l’année 1938 : Mme Ousselin, M. Beuvet, M. Norbert Delmulle, M. Paul Delmulle, M. Busson, M. Facon, M. Emile Polet, M. Désiré Prévost, M. Debruyne, M. Dormieu, M. Vanhonacker, M. Deronne, M. Lampire, M. Lemai, M. Ladislas, M. Théry, M. Buisson et M. Henri Bulcke.   

 

Le 15 octobre 1938, Césaire THERY devient président de l’amicale.

 

AG le 23 octobre 1938.

La commission est informée que la subvention municipale annuelle est supprimée. On ne sait pas pourquoi. Des démarches seront faites afin d’obtenir une réponse.

Le président recommande aux membres présents de ne plus laisser aller leurs enfants au camp de vacances sans être accompagnés de leurs maîtres ou maîtresses d’école afin d’éviter les contraventions.

Nombre de journées au camp pour Pérenchies : 4 889 journées.

Amicale de Lompret : 382 journées. La commission va demander 251F10 soit 0F66 par journée.

Il est décidé que la gerbe déposée chaque année en hommage à la disparition de Jules Quintrel, le président fondateur, le sera le dimanche le plus proche du 12 juillet date anniversaire du décès.  

Un crochet sera organisé le 13 novembre 1938.


Signatures des membres présents lors du CA du 5 novembre 1938.
Registre de l’Amicale.


Afin d’acheter un poste de TSF pour l’école des filles, une subvention de 100F est décidée afin d’organiser une fête au profit de l’école.

 

1939

En 1938, plus de 200 enfants ont profité du camp de vacances.

La fête de Noël a profité à plus de 450 enfants.

 

Membres cités pour l’année 1939 : M. Théry, Debruyne, Polet, Prévost, Delmulle Norbert, Delmulle Paul, Facon, Ladislas, Vanhonacker, Busson, Lemai, Mme Ousselin, M. Bulcke, Beuvet, Deronne, Dormieu,

 


Rémy BEUVET.
Document SPMC numéro 3 822



La commission félicite M. Maurice Vanhonacker pour la naissance de son fils Pierre.

 

AG le 16 avril 1939.

 

Le 11 juin 1939, à Lille, a lieu la commémoration du 150ème anniversaire de la Révolution française suivie d’une exposition du progrès social.

 

Il est demandé à Monsieur Polet d’assurer la direction du camp de vacances du 24 juillet au 23 septembre 1939. Mademoiselle Hochart pour les filles et M. Candelle pour les garçons seront les animateurs.

Un abri en bois sera construit pour abriter les jeux.

 

AG le 23 juillet 1939.

 

Mme Ousselin se voit décerner les palmes académiques.

 

Le voyage à la mer à Malo est décidé pour le samedi 12 août 1939.

 


Carte postale de Malo les Bains. Vue 1. Timbre de 1931.
Capture d’écran Site de vente de cartes DELCAMPE.



Carte postale de Malo les Bains. Vue 2. Entre deux guerres ?
Capture d’écran Site de vente de cartes DELCAMPE.


Par contre, la fête laïque fixée à Pérenchies le 6 août 1939 n’aura pas lieu car la commission municipale des fêtes n’a pas répondu à la demande d’utilisation des locaux scolaires.

A la fin de l’AG, une tombola gratuite a lieu avec de nombreux lots dont 50kg de charbon offerts par Albert Delforce, 50 autres par Jules Grulois, deux pigeons par Maurice Boudry et une bouteille de vin offerte par Mme Ousselin.

Le samedi 2 septembre 1939, la commission se réunit et s’interroge sur ce qu’il faut faire face aux événements actuels.

 

(NDLR :

3 septembre 1939 : la France déclare la guerre à l’Allemagne.

10 mai 1940 : la France est envahie par les troupes allemandes. )

 

Le 1er octobre 1939, la commission se demande si l’association aura lieu pendant les hostilités. Les membres pensent qu’il faudra sans doute suspendre temporairement l’activité de la société.

Le 18 novembre 1939, la commission décide de suspendre toutes les activités du Denier pendant la durée des hostilités et de ne pas percevoir les cotisations. Les réunions sont arrêtées.

La commission ne renouvellera pas la location du terrain où se déroule le camp de vacances  afin d’éviter des accidents possibles de la DCA. De plus, les abris sur ce terrain ne sont pas assez grands pour y mettre tous les enfants à l’abri en cas d’alerte.

 

Arrêt des activités.


2 septembre 1939. Affiche de mobilisation générale.
Document INTERNET.




Soldats allemands défilant dans la rue du Général Leclerc à Pérenchies face au cimetière.
Document SPMC numéro 5 557. Vers 1940.



Véhicule allemands passant devant la mairie de Pérenchies. 1er juin 1940.
Document SPMC numéro 5 939.



A suivre…

  

Philippe JOURDAN,

Président de l’association « Si Pérenchies m’était contée… ».

16 Avril 2021

   

Relecture et édition : Jean-Pierre COMPERE, Administrateur du Blog.