Document : Pérenchies et son passé numéro 64
Document SPMC non classé. M. Verscheure et Alain Santy. Années 70. |
Commentaire :
« Nous sommes dans la rue de Lomme. Un client vient faire son plein d’essence. Il est servi par le garagiste Marcel Verscheure. On peut observer la rangée de maisons mais aussi remarquer qu’il n’y a aucun véhicule en stationnement ; situation très différente de nos jours.
Dernièrement, dans notre blog, nous avions présenté un dossier sur ce garage. N’hésitez pas à aller y voir les nombreuses photographies que nous avons retrouvées.
Ce client tout souriant, pose avec le garagiste. En fait, il s’agit d’Alain Santy, champion cycliste. Nous sommes peut-être en 1972 car le coureur porte une minerve suite à une chute dans le Tour de France auquel participait également son frère Guy ».
Le garage VERSCHEURE. Texte d’Eliane HAUSPIE (2019/2020)
« Marcel VERSCHEURE, mécanicien, décide, en avril 1939, de venir s’installer à Pérenchies. Il trouve une opportunité au 6, rue de la Prévôté, l’ancien Bar des Sports. Madeleine, sa femme, abandonne alors sa profession de préparatrice en pharmacie pour gérer le café et la pompe à essence qui servait pour les cyclomoteurs. Marcel installe son garage à côté.
Souhaitant s’agrandir, il déménage au 53, dans la même rue, en face des écoles publiques. Ce garage deviendra par la suite les ateliers municipaux jusqu’en 2016.
En 1969, le garage VERSCHEURE est spécialisé dans le dépannage des poids lourds. Le 53 de la rue de la Prévôté est trop exigu et d’un accès peu aisé. Marcel se met alors à la recherche d’un espace plus vaste. On lui propose l’actuel site de la future Source Saint Léger, avenue du Kemmel. L’endroit peut convenir mais l’étroitesse de la rue et des rues adjacentes pose des problèmes pour tracter des camions en panne ou accidentés.
Il décide donc d’acquérir un autre terrain situé au 68, rue de Lomme à l’entrée de la commune. Le nouveau garage Citroën y est construit dès septembre 1969. Des pompes à essence y seront installées également.
La famille VERSCHEURE fera aussi construire sa maison juste à côté du garage.
Par la suite, le garage sera acheté par Jacques HOUSSIN Père puis par la famille DEGRYSE qui s’y trouve toujours ».
L’ANGE BLOND DU CYCLISME : Alain SANTY. Plaquette SPMC « L’histoire des jeux et du sports à Pérenchies » (février 2011)
Alain Santy est né à Lompret le 28 août 1949.
En 1966, il se fait remarquer étant 2ème du circuit du Pévèle.
En 1968, il est deuxième du Paris-Evreux et en 1969, 2ème du Championnat de France militaire. Il aura plus de 50 victoires en amateur.
En 1970, il commence une carrière professionnelle.
En 1972, c’est son premier Tour de France. Dans les Pyrénées, à l’occasion d’une échappée, il manque le maillot jaune car, dans une descente, c’est la chute. Il devra porter une minerve durant trois mois. On pense que, pour lui, le vélo, c’est terminé.
En 1973, il reprend les courses et plusieurs victoires s’ajoutent à son palmarès. A 24 ans, il se retrouve sur le Tour de France mais ne se classe que 31ème.
En 1974, il quitte le maillot BIC pour celui de GAN-MERCIER. Il est déclaré 7ème coureur mondial.
En 1974, c’est la plus belle victoire de sa carrière. Il gagne le Critérium du Dauphiné devant Raymond Poulidor.
En 1975, il choisit l’équipe GITANE. Il gagne plusieurs courses mais dans le Paris-Nice, il chute à nouveau et se retrouve immobilisé avec une fracture de la main et un traumatisme crânien.
Il se remet en course et termine second du Championnat de France. Lors du Tour de France 1975, il abandonne alors que Thévenet est au firmament.
En 1976, il n’y croit plus et ne prend pas part au Tour de France. Sa carrière se termine. On peut lire alors dans la presse, cette terrible phrase : l’Ange blond présente certes un palmarès enviable, qui ferait bien des heureux, mais Alain Santy promettait tant…
Jusqu’en 2008, il sera directeur sportif.
Durant sa carrière professionnelle, Alain Santy se fera construire une maison rue de la Prévôté à Pérenchies. Ses enfants fréquenteront l’école Sainte-Marie.
Un club de supporters sera créé en juillet 1974.
Le 3 novembre 1974, une réception aura lieu en mairie de Pérenchies en son honneur.
En 1977, le club est dissous et devient le Vélo-Club Pérenchinois ».
Philippe JOURDAN (14 mai 2020)
La période de confinement est terminée. Petit à petit, le déconfinement se met en place tout en sachant que le coronavirus est toujours actif et qu’il faut être prudent. Nous allons continuer jusque fin juin 2020 cette programmation journalière avec 6 documents par semaine et un dossier plus complet le jeudi. La page est toujours publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Les activités de l’association ne reprendront pas avant septembre. Toutes les animations dont l’exposition du 15 août sont annulées.
Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … » 14 mai 2020
Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog