jeudi 16 novembre 2017

Noël MERCIER "Mort pour la France"

Vincent CABY , un de nos membres nous relate l'histoire de son grand oncle Noël MERCIER, disparu lors de la première guerre mondiale.
Ce texte est agrémenté de photos et de documents très précieux pour l' histoire de la guerre 1914/1918.

16/11/2017
Jean-Pierre COMPERE
Administrateur

Extrait du livret de famille

Tout petit déjà, ma grand-mère maternelle me racontait le peu de souvenirs qu'elle avait de son grand frère disparu durant la première guerre mondiale alors qu'elle n'avait que quatre ans. Je me souviens de ces moments passés à discuter tous les deux.Je la revois sortir sa boite en fer carrée pour me montrer des photos ainsi que les lettres que Noël écrivait et recevait durant sa mobilisation. Les souvenirs passés avec ma grand-mère parlant de son frère ont été très forts durant mon enfance. Noël était mon grand oncle, ce lien me parait tellement proche et son histoire, cent ans après, si lointaine.

Photo de Noël MERCIER 1915
 
Noël est né le 23 décembre 1894 à Roubaix dans le Nord. Il est le fils d'Hector et de Léonie MERCIER, il est l’aîné d'une fratrie de cinq enfants. Il a une enfance heureuse et mène une vie paisible avec sa famille au 29 de la rue de Flandre à Roubaix. Noël est un élève studieux et obtient son certificat d’études. En 1914, il est employé de tissage à la filature Valentin Roussel de Tourcoing. Il passe ses samedis avec ses copains au patronage et chaque dimanche toute la famille va à l’église.

Noël et ses deux petits frères 1906

Mais voila ! Le 1er août 1914, comme partout ailleurs en France, en milieu d'après-midi, le tocsin alerte la population qui découvre l’ordre de mobilisation générale affiché à la mairie.


 Ordre de mobilisation.
 
 Noël est mobilisé dés les premiers jours. Il rejoint le dépôt de régiment afin de revêtir son uniforme et d'être équipé. Puis il gagne, en défilant avec ses camarades, la gare où les attend le train régimentaire en partance pour la zone de regroupement de leur armée d'appartenance. Noël est affecté à Bois le roi puis à Dreux au 67ème Régiment d'infanterie sous le numéro matricule 4866. Il sera au bureau de l'habillement pendant plusieurs mois.

Noël au 67ième RI. 
Depuis l’arrière du front il écrit à sa mère qu’il est bien logé, mange bien mais qu’il est triste d’être séparé des siens. De plus il n’a aucune nouvelle de son père, Hector, mobilisé également depuis le 15 septembre 1914.


Extrait de lettre du 19/12/1914
Hector a été versé au service des travailleurs RHT (service des étapes). Il passera par Limoges, Poperinge (BEL), Bronbeek (Belgique) puis Hondschoote où il sera libéré le 30 janvier 1915. Ne pouvant rentrer chez lui, il partira pour Dreux auprès de Noël. Père et fils passeront plusieurs mois ensemble. 


Noël et Hector en 1915
Le 25 janvier 1916, mauvaise nouvelle, Noël reçoit une seconde affectation. Il est appelé à rejoindre le 97ème régiment d’infanterie sur le front.
Il n'y a pas de mots assez forts pour décrire l'horreur du champ de bataille, l'interminable attente des Poilus dans les tranchées, avec la peur au ventre avant de se lancer à l'assaut des lignes ennemies. Les soldats trouvent du réconfort dans l’écriture.
Durant de longs mois, Noël écrit du front à ses parents, à l'abbé DEBUSSCHE de sa paroisse et à Pierre son « petit frère de cœur » qui est également mobilisé.
En Mars 1916, Noël est dans les tranchées de Verdun. Chaque jour, à l'aurore, le moment où habituellement l'ennemi attaque, il se réveille au cri du «branle-bas de combat» pour garder les tranchées de la ligne de front. Ensuite, s'il n'y a pas eu d'assaut il se rassemble avec ses camarades pour des inspections, le déjeuner et la distribution des rations quotidiennes. De jour, il effectue des corvées et tous les travaux sous terre à l'abri des tireurs d'élite. La nuit, les soldats réparent les barbelés ou creusent de nouvelles tranchées. Ces taches terminées, Noël se couche dans une casemate protégée sous d'importantes masses de terre. Les Poilus sont découragés et fatigués. Ils vivent et dorment dans l'humidité, la boue, la crasse, dans la puanteur. Noël se lave comme il peut dans la tranchée. Cette vie est pénible sans hygiène avec le manque d'eau pour la toilette. Les périodes de calmes sont entrecoupées par des bombardements et des tirs ennemis. 


Photos de tranchées et casemates sur Verdun
 Le 31 mars 1916, Noël quitte les tranchées de VERDUN avec son régiment. Les pertes sont lourdes : 176 tués, 529 blessés et 78 disparus.
Il part pour une marche de 100 km effectués sur trois jours. Il arrive à Mesnil la tour le 16 avril pour un repos bien mérité en caserne pour une durée de 15 jours avant de reprendre un secteur. Il est heureux de pouvoir prendre des douches, de pouvoir se raser et dormir sur un lit. Il écrit avant de redescendre en première ligne.
 
Lettre du 06/04/1916 au retour de Verdun
 Le 21 mai 1916, Noël est agent de liaison dans les tranchées. Il dort dans un abri auprès de son capitaine afin de répondre au plus vite aux ordres. Il est chargé de transmettre les informations au sein de l'armée lors d'opérations qui rendent impossible l'usage du téléphone. Il court entre les postes de commandement. Son régiment effectuera des allers et retours entre le front et l’arrière, entre combat et repos.
 
 Extrait de la lettre du 21/05/1916

Le 1er juin, Noël assiste à un combat entre deux avions qui se termine par la chute de l’aéroplane allemand à environ 1 km de sa position. Il écrit que ses camarades et lui ont couru jusque là pour y trouver l’appareil en feu.
Fin juin, il est toujours au front et continue de creuser des tranchées la nuit. Il indique dans une lettre qu’il ne peut envoyer qu’une carte tous les deux mois et n’a le droit d’y mettre que vingt mots.
Le 3 août 1916, Noël et en bonne santé et se prépare avec son régiment pour un prochain départ. La journée s’achève par un passage en revue du général de corps d’armée et une présentation au drapeau. Le 97ème régiment est alors mis à disposition du commandement territorial. Noël et ses camarades sont maintenus sur place et continuent les travaux qui leur ont été ordonnés.

 
 Extrait de la lettre du 03/08/1916
 Le 27 août, les soldats se mettent en route vers le Nord. Le 28 août au soir, Noël est de repos dans la Somme. Il écrit à Hector qu'il monte aux tranchées le lendemain, que les hommes ont reçu les instructions et plus de vin que d'habitude. Le 29 août il est de retour dans les tranchées au Sud de Barleux, dans l’attente d’un prochain combat.

 Extrait de la lettre du 28/08/1016

Le 3 septembre 1916, Noël ne sait pas qu’il rédige sa dernière lettre pour son père : « Tu me demandes de faire une lettre pour ma chère maman. Pour l'instant je ne pourrai pas mon cher papa, c'est plus que moi-même. Si jamais il m'arrivait malheur, j'espère qu'à ton retour à Roubaix tu sauras lui dire que je n'ai jamais cessé de l'aimer. Ma pensée était tous les jours vers elle et nos chers petits, ainsi que vers toute notre famille. Tous les jours dans mes prières je pensais à eux et plus d'une fois j'en ai versé des larmes..." 
 
Extrait de la lettre du 03/09/1916
 Le 4 septembre à midi quinze, l’ordre est donné, il doit partir à l'attaque et a pour mission d'enlever Barleux à l’ennemi, puis de se rendre au nord face à Biaches et à Péronne, de façon à fermer la tenaille sur les défenseurs allemands. L'aube a été pluvieuse et chacun est transi de froid.  Les hommes s'élancent et enlèvent la première tranchée allemande puis la seconde, mais ils sont alors pris violemment à partie par les défenseurs plus au Nord. Le bataillon français est encerclé de toutes parts et lutte désespérément, les hommes refusent de se rendre et quand l'ennemi les serre de trop près, ils les repoussent à la baïonnette. Le bombardement est incessant. A 20 heures, tous les éléments ayant participé à l’attaque et qui n’ont pas été tués ou sont disparus, ont rejoint les positions de départ. Les pertes subies ont été signalées à la revue d’effectif du 5 septembre.
     Noël disparut durant cette longue journée de combat. A quel moment et de quelle façon ? Nous ne le saurons sans doute jamais. La bataille fût terrible, les soldats ne pouvaient pas s'arrêter de courir pour aider leurs camarades blessés. Les hommes agonisaient au sol attendant la mort. Les obus tombaient les recouvrant de terre et les faisant disparaître.


Avis de disparition
 Noël avait 21 ans. Il est tombé pour la patrie. 
 
Dernière photo de Noël 1916


Vincent CABY

mercredi 15 novembre 2017

Cent ans après les deux frères sont réunis sur le monument de Lompret

Gustave Désiré Laignel rejoint Charles Louis Laignel.

Pour la cérémonie du 11 novembre 2017 à Lompret, le nom de Gustave Laignel, soldat de la première guerre mondiale, vient d’être ajouté sur le monument et dévoilé en présence de ses deux enfants et de leur conjoint, des sept petits enfants et des arrières petits enfants, venus pour certains de la région parisienne.

Un concours de circonstance !
Cherchant à investir dans le secteur, recherchant un terrain ou une maison, madame Corinne Laignel - Bruzac, (l’une des petites filles de Gustave Laignel), sonne sans le savoir, chez Marie Claude Vervisch, l’historienne de Lompret !
Celle-ci vient d’éditer un document sur l’histoire des personnes inscrites sur le monument aux morts de sa commune : « Lompret, son monument aux morts, ses morts pour la France »

Madame Bruzac-Laignel l’informe alors que son grand-père devrait y être inscrit et ne l’a jamais été. Après un échange de quelques informations, les recherches reprennent et en octobre 2016, Madame Vervisch édite un second document : « Lompret, ses morts pour la France, inscrits ou absents sur le monument aux morts » dans lequel, on peut lire que cinq autres soldats pourraient être inscrits.
Munis de toutes ces informations,Monsieur et Madame Bruzac-Laignel se sont rapprochés de Madame Moeneclay, Maire de Lompret qui a fait le nécessaire pour que le nom de ce soldat soit enfin gravé sur le monument de sa commune de naissance.

Qui était le soldat Gustave Désiré Laignel ?
Il est né le 19 Juin 1891  à Lompret et est le fils de Gustave Joseph, peigneur de lin, et d’Adèle Marie Vambre, ménagère, au hameau du grand logis.
Incorporé en 1914 dans un régiment de cuirassiers, après une brève évacuation pour maladie, il retrouve le 66ème régiment en juillet 1915.
Il est à nouveau blessé par un éclat de grenade en 1916 en Champagne.
Il est nommé Caporal et rejoint l’armée en octobre 1916.
En 1917, il est blessé pour la troisième fois, par coup de feu, à Craonne.
Il reçoit une citation à l’ordre de l’armée en mai 1917 : « Chef de pièce très énergique et d’une décision remarquable, blessé en installant sa pièce à découvert pour combattre une mitrailleuse qui entravait la progression d’une troupe d’assaut. »
Il reçoit la croix de guerre avec étoile de vermeil.
Passé au 68ème R.I., il rejoint les armées en octobre 1917.
Il est évacué sur l’hôpital d’Angers en octobre 1918 après une 4ème blessure causée par une balle qui l’a touché à la jambe. Il en gardera une invalidité et percevra une pension militaire.

Il s’est marié à Tours en 1918 avec Marie Proust.
Veuf, il s’est remarié à Pérenchies en 1928 avec Gabrielle Puppynck.
Il décède à Pérenchies en 1951.
En septembre 1953, le ministère des anciens combattants informe la famille que « Le décès de Monsieur Gustave Laignel étant survenu dans les conditions prévues par la loi, la mention « MORT POUR LA FRANCE » doit figurer dans son acte de décès. »
Ses enfants Hugues Edouard (1938) et Eve Marie (1941), natifs de Pérenchies, sont déclarés
« Pupilles de la nation ».
A son décès, Gustave Laignel était retraité de la S.N.C.F.
A Pérenchies, il a donc été inscrit sur le monument aux morts mais avec les victimes civiles.


Gustave Laignel



Son plus jeune frère Charles Louis Laignel, né à Lompret en 1894, avait été inscrit sur le monument aux morts de Lompret.
Soldat au 2ème R.I., il est mort en 1918, tué à l’ennemi dans l’Aisne.
Il avait reçu la mention « MORT POUR LA FRANCE » et la transcription du décès avait été enregistrée à Lompret.
Cent ans après, les deux frères sont maintenant réunis sur le même monument aux morts.


Charles Louis Laignel


Leur frère aîné, Marcel Laignel, est rentré après la guerre.
Né en 1893 à Lompret, il a aussi été plusieurs fois blessé.
En novembre 1914, un coup de feu lui occasionne une première blessure.
En 1916, il est atteint par les gaz.
Il sera enfin blessé par éclat d’obus, le 16 avril 1917.
Il recevra une citation à l’ordre du régiment la même année : « Excellent fusiller mitrailleur, a contribué avec le plus grand courage à dégager, malgré un violent bombardement, plusieurs de ses camarades ensevelis. Déjà cité à l’ordre du régiment en 1916. Soldat d’une bravoure et d’une endurance qui ne se sont jamais démenties pendant tous ses séjours à la tranchée malgré la perte de nombreux camarades sous ses yeux. N’a cessé de travailler sur un terrain particulièrement dangereux dont dépendait la sécurité du quartier. »
Il a reçu la croix de guerre en 1917 et le droit au port de la fourragère au titre du 17ème  régiment d’infanterie.








La famille durant la cérémonie



Marie-Claude Vervisch

dimanche 12 novembre 2017

Pérenchies et la légion d'honneur

Marie-Claude VERVISCH, membre de notre association, a effectué un important travail de recherche sur des Pérenchinois ayant reçu la légion d'honneur.
Nous vous livrons ci-après le fruit de ses recherches en lui adressant tous nos remerciements.
Nous n'avons pas toujours le portrait (tableau ou photo) de ces personnes. Si vous en avez, merci de bien vouloir nous les faire parvenir afin d'enrichir cet article. Si vous remarquez des erreurs ou avez des précisions sur les expressions militaires employées, n’hésitez pas à nous les transmettre.

13/11/2017
Jean-Pierre COMPERE
Administrateur.
  


Histoire de la légion d’honneur
La légion d’honneur naît le 19 mai 1802 par la volonté du Premier consul, Napoléon Bonaparte, dans un contexte hostile. Après de longues discussions au Conseil d’Etat, elle est finalement adoptée.
Bonaparte est conscient de la nécessité de rétablir un système de récompenses, inspiré des anciens ordres honorifiques qui ont été balayés par la Révolution, mais respectueux de l’égalité entre les citoyens.
Bonaparte poursuit trois objectifs :
-    Fédérer autour d’un idéal commun : l’honneur individuel et l’honneur national.
-    Unir le courage des militaires aux talents des civils.
-    Réconcilier les Français épuisés par dix ans d’instabilité politique et de conflits militaires.
 1. Qu’est la légion d’honneur ?
La légion d’honneur est la plus haute distinction française. Depuis deux siècles, elle est remise au nom du Chef de l’état pour récompenser les citoyens les plus méritants dans tous les domaines d’activité.
2. A quoi sert-elle ?
En tant que distinction honorifique, la légion d’honneur ne s’accompagne d’aucun avantage matériel ou financier réel.
En revanche, c’est une source de fierté inestimable pour les récipiendaires et leurs proches et un exemple de civisme rendu public.
 3. Qui peut l’obtenir ?
Tout citoyen français sans casier judiciaire ayant fait preuve de mérites éminents au service de la nation, à titre militaire ou à titre civil. Il faut avoir au minimum 20 années d’activité pour être distingué dans la légion d’honneur.
Il y a eu 1 349 décorés dans la promotion du 4 novembre 2016
C’est à partir de la base « LEONORE », mise en ligne, que j’ai retrouvé une liste de onze Pérenchinois ayant eu la légion d’honneur. A partir de cette base, j’ai recherché les parcours militaires et civils de chacun en me rapprochant des archives départementales et la raison pour laquelle on leur a attribué cette distinction.
Pour chaque récipiendaire, le nom est suivi du numéro de son dossier fourni par la base "LEONORE"

Constant Joseph HENRION
LH/1284/31
Constant HENRION est né le 5 septembre 1789 à Pérenchies.
Il était le fils de Charles Henrion, employé dans la ferme du Roy, et de Marie Anne Dégardin.
Ancien adjudant, sous-officier d’infanterie de ligne, lieutenant des Douanes à Aix (Direction de Dunkerque), il a été fait Chevalier de l’ordre royal de la légion d’honneur pour prendre rang le 17 mars 1815. Le brevet a été signé, à Paris, le 26 novembre 1818.

Le 6 novembre 1818, Monsieur Henrion signe le serment :
« Je jure d’être fidèle au roi, à l’honneur et à la Patrie, de révéler à l’instant tout ce qui pourrait venir à ma connaissance, et qui serait contraire au service de sa Majesté et au bien de l’état, de ne prendre aucun service et de ne recevoir aucune pension ni traitement d’un prince étranger sans le consentement express de sa Majesté, d’observer les lois, ordonnances et règlements et généralement faire tout ce qui est du devoir d’un brave et loyal chevalier de la légion d’honneur.
Signé : A Aix le 6 novembre 1818».

Armand Fidèle Léon Joseph DEPREZ
LH/736/43
Armand DEPREZ est né le 28 juin 1838 à Pérenchies.
Il était le fils de Louis Stanislas Charles Joseph Déprez et de Sophie Joséphine Choquereau.
Il est resté dans l’armée de 1858 à 1875.
Il est passé par tous les grades : 
Il eut le grade d’ouvrier de 3ème classe à la 12ème Compagnie d’ouvriers et d’artillerie, jusqu’au 8 juillet 1859 puis, en tant que canonnier servant au 1er régiment d’artilleurs à pied, jusqu’au 12 juillet 1860.
Il fut brigadier au 1er régiment d’artilleurs à pied jusqu’au 2 septembre 1861, maréchal des logis au 1er régiment d’artilleurs à pied jusqu’au 31 janvier 1864, maréchal des logis fourrier au 1er régiment d’artilleurs à pied jusqu’au 3 avril 1864, maréchal des logis au 1er régiment d’artilleurs à pied jusqu’au 1er avril 1865 et maréchal des logis chef au 1er régiment d’artilleurs à pied jusqu’au 1er juillet 1865.
Nommé sous-lieutenant, il passe au 9ème régiment d’artillerie monté jusqu’au 1er septembre 1866. Il passe ensuite au 1er  régiment d’artillerie à pied jusqu’au 19 mars 1867 puis au 11ème régiment d’Artillerie monté jusqu’au 20 avril 1867 comme  sous-lieutenant adjoint au trésorier.
Nommé lieutenant, il y reste jusqu’au 1er septembre 1868 puis devient adjoint au trésorier jusqu’au 14 avril 1869.
Il passe lieutenant 1ère classe au 11ème régiment d’artillerie de marche, adjoint au trésorier, jusqu’au 23 août 1870 puis se retrouve lieutenant au 11ème régiment d’artillerie au dépôt jusqu’au 26 mai 1871.
Il devient capitaine au 11ème régiment d’artillerie jusqu’au 20 avril 1872.
Il passe ensuite capitaine au 20ème régiment d’artillerie jusqu’au 31 octobre 1873 puis capitaine en second jusqu’au 17 avril 1875.
Il finira comme capitaine en première classe toujours au 20ème régiment d’artillerie.
Ses campagnes :
-    Afrique, du 29 octobre 1859 au 8 septembre 1862.
-    Mexique, du 8 septembre 1862 au 12 avril 1867.
-    Allemagne, du 29 juillet 1870 au 23 avril 1871.
-    A l’intérieur, du 24 avril 1871 au 28 mai 1871.
Ses blessures :
-    Blessé au siège de Puebla.
Fait prisonnier de guerre le 29 octobre 1870, il rentrera le 23 avril 1871.
Capitaine au 20ème d’artillerie d’infanterie, il est nommé Chevalier de la légion d’honneur par décret du 6 février 1877 sur le rapport du ministre de la guerre.
Il habitait à Poitiers.
Il reçoit la décoration le 3 mars 1877.

Charles Marie Xavier DE FRANCIOSI
LH/1025/26
Charles Marie Xavier De Franciosi est né le 23 décembre 1846 à Pérenchies.
Il était le fils de Charles Célestin De Franciosi et de Céline Pauline LeBlanc.
Il s’est marié le 25 septembre 1888 à Bourguignon sous Montbavin (canton d’Anisy-le-Château) dans l’Aisne à Marie Thérèse Claire Doquin de St Preux.
Parcours militaire
Il est passé lui aussi par les différents grades :
Il a débuté comme  soldat 2ème classe en 1870 au 39ème régiment d’infanterie de ligne puis au 116ème régiment d’infanterie de ligne. Il est passé, comme caporal, au 116ème régiment d’infanterie de ligne le 3 janvier 1871 puis devient sergent fourrier (chargé des tenues militaires) le 17 janvier 1871.
Il reste caporal au 68ème régiment de marche le 15 mars 1871 puis devient sergent major au 68ème régiment d’infanterie de ligne le 6 juin 1871.
Il devient sergent le 28 juin 1872, sergent fourrier le 19 juin 1873, puis sergent major le 14 juin 1874.
Libéré le 31 mai 1875, il s’engage à nouveau, le 18 août 1875, comme sergent au 128ème régiment d’infanterie de ligne. Il devient sergent fourrier le 11 novembre 1875 puis passe sergent major le 19 décembre 1875 et adjudant le 24 février 1878.
Il devient sous-lieutenant au 87ème régiment d’infanterie de ligne le 23 septembre 1880 et terminera au 87ème régiment d’infanterie de ligne le 30 décembre 1884.
Ses campagnes :
-    Du 30 mars 1870 au 7 mars 1871, campagne contre l’Allemagne.
-    Du 18 mars 1871 au 7 juin 1871, à l’intérieur à Versailles.
-    Il participe à plusieurs campagnes en Tunisie du 16 octobre 1881 au 14 juillet 1882 et du 14 août 1882 au 25 août 1884.
-    Toujours en Tunisie, il sera employé à des travaux topographiques par période : 5 mois en 1885, 6 mois en 1886, 4 mois en 1887 et 7 mois en 1889.
Ses blessures :
-    Coup de baïonnettes à la jambe gauche au combat de Créteil, le 30 novembre 1870.
-    Éclat d’obus à la main droite à la bataille de Champigny, le 2 décembre 1870.
Citation :
Cité à l’ordre de l’armée pour sa belle conduite lors des journées des 12, 13, 14 et 15 avril 1871 dans le camp retranché de Neuilly.
 Rappel sur le conflit de 1870-1871 :
La France, sous l’empereur Napoléon III, voulait contenir la croissance de la puissance prussienne et venger ce qui était considéré comme une série d’humiliations diplomatiques.
La France déclara la guerre le 19 juillet 1870. L’armée française, très mal préparée, subit une défaite  lors de la bataille de Sedan laissant la voie libre. Le 19 septembre, les Allemands encerclèrent complètement la ville de Paris.
Le siège allait durer plus de quatre mois. En janvier, suite au bombardement de la ville, Paris capitula, mettant fin à la guerre.
La défaite française fut suivie d’une révolte populaire et de l’établissement de la Commune de Paris en mars 1871.
En mai 1871, la Commune fut réprimée dans un bain de sang par les troupes françaises du gouvernement d’Adolphe Thiers.
Cette répression provoqua plusieurs  destructions importantes dans la ville par les Communards (incendies du palais des Tuileries, du Louvre, et d’autres monuments).
Suite au siège de Paris, les Versaillais ont été repoussés au pont de Neuilly.
Décoration :
Monsieur De Franciosi a été nommé chevalier de la légion d’honneur le 11 juillet 1889 suite au rapport du ministre de la guerre.
Il a été autorisé à accepter et à porter la décoration de 3ème classe (officier)
Il est décédé à Courbevoie le 18 juillet 1904.






Emile Joseph Charles LE BLAN
19800035/191/24905
Emile Le Blan est né le 23 juin 1849 à Pérenchies.
Il était le fils de Julien Émile Le Blan, manufacturier, filateur à Lille et de Clémentine Désirée Des-rousseaux.
Il est engagé volontaire en 1870, sous-officier en décembre 1870 et sous-lieutenant en 1871.
Il passe officier de réserve jusqu’en 1894 comme capitaine d’artillerie.
Il effectue régulièrement des périodes d’exercices.
 Motif de la présentation dans l’ordre de la légion d’honneur :
« Né à Pérenchies en 1849, il est entré dans l’industrie dès 1866 et dirige l’une des firmes les plus importantes de la région du nord (filateur de lin et de coton). Juge au tribunal de commerce de Lille en 1895, il en a été le président de 1907 à 1910. Elu membre de la chambre de commerce en 1910, il a pris une part prépondérante aux travaux de cette compagnie.
Il fut nommé, au début de l’occupation allemande, président de la commission du travail industriel, qui fut chargée de centraliser tous les renseignements relatifs aux salaires, aux charbons et aux transports puis de conseiller les industriels réquisitionnés par l’ennemi.
Après la libération, Monsieur Émile Le Blan a rendu de grands services à l’œuvre de reconstitution, en particulier comme président de la section du commerce et d’industrie du comité technique des dommages de guerre où il a élaboré les nombreux barèmes destinés à servir aux évaluations des commissions cantonales.
La croix de la Légion d’honneur décernée à Monsieur Le Blan serait la récompense d’une longue carrière toute de dévouement et serait très favorablement accueillie. »

Le ministre des régions libérées certifie en outre qu’il résulte de l’enquête que la moralité de Monsieur Le Blan permet son admission dans la légion d’honneur.
Paris le 17 septembre 1920, Monsieur le ministre des régions libérées.

Monsieur le Blan Émile a été nommé chevalier de la légion d’honneur par décret du 19 septembre 1920, suite au rapport du ministre des régions libérées.
Le 14 octobre 1920, il a été introduit dans l’ordre de la légion d’honneur par Monsieur Descamps Alfred, chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur et président de la chambre de commerce de Lille.
Il a reçu son brevet le 28 octobre 1920. Il avait 71 ans.


                                                        M. Le Blan, 1er industriel de Pérenchies.
                                                              Grand-père de Emile Le Blan


Henri désiré Augustin Joseph BOUCHERY
19800035/242/32203
Henri Bouchery est né le 7 juillet 1856 à Pérenchies.
Il était le fils de Charles Henri Joseph Bouchery et de Lucie Charlotte Bartier, cultivateurs à Pérenchies.
Catholique, il était employé de commerce en 1876 lors de son recrutement.

Il devait aimer l’armée parce qu’il a régulièrement accompli des périodes d’exercices au 43ème de ligne : 1880, 1881 et 1883.
Il a été nommé sergent le 25 mars 1883, est passé dans l’armée territoriale le 26 octobre 1884 et a encore accompli une période d’exercices au 1er régiment d’infanterie du 2 au 15 mai 1886.
Il a été libéré définitivement le 26 octobre 1900.
Mais ce n’est pas pour son service armé qu’il a reçu la légion d’honneur. Il a été nommé chevalier de la légion d’honneur par décret du 30 août 1930 sur le rapport du ministre des travaux publics, en sa qualité de maire de Pérenchies.
Sa décoration est en date du 11 septembre 1930 et son brevet du 29 septembre 1930.

Henri Bouchery a été introduit dans l’ordre par Monsieur André Saint Léger, industriel, 107, rue Royale, à Lille, membre de l’ordre de la légion d’honneur.

Henri Bouchery


Jules François Joseph FAUQUEMBERGHE
19800035/1482/72229
Jules Fauquemberghe est né le 29 décembre 1874 à Pérenchies.
Il était le fils de Jules Joseph Fauquemberghe et de Célestine Françoise Delot.
En 1894, il était employé de commerce.
Le 14 octobre 1893, il fut engagé volontaire au 43ème R.I. pour 4 ans. Il était soldat musicien.
Il est rappelé le 1er août 1914. Il passe alors au 13ème R.I. Le 6 octobre 1915, il est sous les ordres du Gouverneur de Paris. Le 1er juin 1916, il passe au 20ème du train.
Sa campagne contre l’Allemagne s’est déroulée du 15 septembre 1914 au 13 janvier 1919.

Entré dans la maison Agache à l’âge de 15 ans, en qualité de petit employé, il compte actuellement 60 ans d’ancienneté, un bel exemple d’attachement à la profession.

Distinction honorifique : chevalier du mérite social avec une durée totale des services militaires et civils de 61 ans et 7 mois.

Monsieur Jules Fauquemberghe a été décoré de la légion d’honneur par décret du 29 juillet 1950 sur le rapport du ministre du travail et de la santé sociale.
Il était directeur commercial et habitait 49 rue Faidherbe à La Madeleine.

Moise Léon SONNEVILLE
Lh/2530/36
Moïse SONNEVILLE est né le 22 juin 1884 à Pérenchies.
Il était le fils d’Albéric Désiré Sonneville et de Julie Sophie Maes.
Il s’est marié le 20 octobre 1923 à Haubourdin avec Germaine Malagie.
Il est décédé le 16 août 1949.
Avant la guerre, il était tisserand. Après il est devenu facteur des postes.
Il fut incorporé au 94èmeR.I le 6 octobre 1906.
Il est mobilisé le 3 août 1914 au 165ème R.I.
Il est blessé le 6 septembre 1914 à Ville sur Consanses.
Il est proposé pour une pension de retraite de 3ème classe le 27 mars 1915 pour perte du bras droit.
Il reçoit une pension permanente (85%), le 20 juillet 1927.

Il a reçu la croix de guerre avec palmes, la médaille militaire avec jouissance le 1er décembre 1920.
Citation : « A fait preuve d’une grande bravoure. Blessé grièvement au bras droit en s’élançant à l’assaut, il a dû subir l’amputation de ce membre. Il a reçu la médaille militaire. »

Il a été nommé par décret du ministère de la guerre du 15 septembre 1932.
Moïse Sonneville fut décoré de la légion d’honneur le 19 octobre 1932.
Ex-soldat au 365ème régiment d’infanterie.
Son brevet du 2 mai 1933 a été envoyé 69 rue Toussaint Housson à Sin Le Noble.
Son numéro de livret militaire comporte une erreur, il est noté : 184 020 au lieu de 183 020 !

Victor Henri BEAUREPAIRE
Lh/157/53
Victor Beaurepaire est né le 19 août 1885 à Pérenchies.
Il était le fils de Pierre François Beaurepaire, ouvrier de filature et de Marie Joseph Debondue, ouvrière de filature.

Il s’est marié en premières noces avec Euphémie Lucie Delbecque   le 11 juin 1910 à Pérenchies. Veuf, il se remarie avec Léa Eugénie Amélie Dusautoit à Pérenchies où il est décédé le 29 août 1944, au 1 rue Ampère.

Parcours militaire :
Campagne du 30 août 1914 au 21 septembre 1917.
Il a été réformé pour lésion du nerf sciatique suite d’une blessure de guerre par balle avec paralysie complète des deux branches terminales.
Il a obtenu plusieurs citations :
- Le 2 mai 1915.
« Dans l’après-midi du 5 avril et dans la nuit du 5 au 6 avril, a assuré le transport au poste de secours de tous les blessés des 9ème et 10ème compagnies et a contribué au transport d’un grand nombre de blessés d’un régiment voisin, a fait preuve d’une grande énergie physique et morale en assurant ce service malgré l’état déplorable du terrain, sous un feu incessant des mitrailleuses ennemies. »
- L’autre citation de l’armée coloniale date du 11 août 1916.
« Le 11 juillet 1916, a fait preuve d’une grande énergie physique et morale en portant secours aux blessés du bataillon, sous un feu violent d’artillerie lourde ennemie, en terrain découvert. »
Il a aussi obtenu la croix de guerre de saint Georges (4ème classe), une médaille russe, la médaille militaire pour fait de guerre.
Parcours civil :
- Secrétaire depuis 1920 à l’union sportive et d’éducation physique de Pérenchies (nord).
- Conseiller municipal depuis 1936 à Pérenchies.
- Employé aux écritures à l’usine Agache.
- Président fondateur de la section des mutilés et réformés de Pérenchies (nord).
- Il a été nommé chevalier du mérite social par décret du 30 juillet 1937.

Victor Henri Beaurepaire a été nommé Chevalier de la légion d’honneur par décret du ministère de la guerre du 30 juin 1939. Il a été introduit Chevalier, à Pérenchies, par Claude Saint Léger qui habitait 228 rue Nationale à Lille, lui-même Chevalier de la légion d’honneur.

 Marius Édouard Auguste GODDERIS
19800035/1320/52794
Marius Godderis est né le 5 décembre 1890 à Pérenchies.
Il était le fils d’Édouard Louis Godderis et de Zélie Morel.
Il a consacré sa vie à l’armée !
Engagé volontaire pour 3 ans le 10 décembre 1908, il a débuté sa carrière comme chasseur de 2ème classe. Il est devenu caporal le 26 septembre 1909 puis sergent le 25 septembre 1911.
Il renouvellera régulièrement son engagement jusqu’en 1913.
Incorporé au 33ème régiment le 19 août 1913, il passe sergent le dit jour, puis sous-lieutenant à titre temporaire le 14 septembre 1914 puis, par décision militaire du 2 octobre 1914.
Il est blessé le 17 septembre 1914. (Plaie de la face par éclat d’obus, fracture du maxillaire inférieur et contusion de la cuisse droite par shrapnell).
Il passe au 322ème R.I. le 3 avril 1915 sur ordre du général commandant en chef. Il est incorporé sous-lieutenant à titre temporaire le 25 juin 1915 par décision militaire, puis à titre définitif, par décret du 3 septembre 1915.
Il est cité à l’ordre du C.A. n° 90 du  29 juin 1915 : « Etant commandant de compagnie, a maintenu l’intégralité de son front bien que l’ennemi eut enlevé l’aile droite, le 9 juin, des éléments de tranchées. A, dans la matinée du 10, lancé vigoureusement la contre-attaque d’un peloton, est parvenu à chasser l’ennemi d’un retranchement perdu la veille, a donné l’exemple du calme, du courage et de la ténacité. »
Capitaine à titre temporaire le 30 mars 1916, inscrit au journal officiel (J.O.) le 10 avril 1916.
Il est passé au 80ème R.I. le 5 mai 1916.
Il est promu lieutenant d’active à titre définitif.
Il est cité à l’ordre du 122ème R.I. le 1er avril 1917 : « la 11me compagnie du 22ème R.I., sous les ordres du capitaine Godderis, a été chargée dans la nuit du 18 mars 1917 de construire une tranchée à 150m en avant de notre ligne sur un terrain très rapproché de l’ennemi et complètement bouleversé. A accompli intégralement sa mission en dépit des pertes sévères dues à des tirs de barrage par des obus de gros calibres et des feux de mousqueterie presque incessants ».
Il est blessé en service commandé le 7 juin 1918 (Plaies de la cuisse gauche par éclats de grenade).
Citation à l’ordre du régiment du 28 juin 1918 :
« S’est dépensé sans compter au cours des opérations du 4 au 15 avril 1918. S’est particulièrement distingué le 8 mai 1918 en assurant la transmission et l’arrivée des renseignements de terrain de combat »
Il a obtenu la croix de guerre avec 1 étoile or et deux étoiles de bronze.
Il a effectué la campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 23 octobre 1919.
Il passe au 505ème de chasseurs le 10 janvier 1920.
Il est nommé capitaine à titre définitif le 24 mars 1922.
Il est désigné pour suivre les cours de la division de l’école technique d’application des chars à Versailles le 25 août 1928.
Il passe au 503ème régiment de chasseurs de combats le 25 mai 1929.
Il est proposé par la commission de réforme de Poitiers :
-    Fractures multiples du maxillaire.
-    Fracture de la branche gauche du maxillaire gauche.
-    Cicatrice déprimée de la joue gauche.
-    Cicatrices de blessures aux deux cuisses.
Il est nommé chef de bataillon le 25 septembre 1937.
Le 2 septembre 1939, il est en activité au dépôt de chars numéro 503, à Angoulême, comme major.
Le 15 décembre 1939, il est affecté au 5ème bataillon de chasseurs de combats, toujours comme major.
Le 15 juin 1940, il est prisonnier à Toul.
Le 1er octobre 1942, il est maintenu en situation d’activité comme prisonnier.
Le 19 mai 1945, il rentre en France.
Il est démobilisé à Versailles le 27 mars 1945 pour l’être définitivement à compter du 19 août 1945.
Marius Godderis a probablement été nommé chevalier de la légion d’honneur sur la proposition du ministère de la guerre. Par contre, aucun document n’est mis en ligne sur le sujet.

Henri François SIX
19800035/48/5858
Henri Six est né le 14 juillet 1891 à Pérenchies.
Il était le fils de François Six et d’Anna Julienne Bouchery qui habitent à Lambersart.
Il s’est marié le 7 avril 1919 à Lambersart avec Madeleine Alphonsine Langlant.
Il est décédé le 13 février 1955 à Sainte Radegonde (Somme)
Carrière militaire :
-    Soldat de 2ème classe le 8 octobre 1912.
-    Soldat de 1ère classe le 10 mars 1913.
-    Caporal le 9 décembre 1914
-    Le 10 juin 1915, il est nommé caporal-chef  au 233ème R.I.
-    Le 7 janvier 1916, il devient sergent fourrier.
-    Il est évacué malade le 31 mars 1916.
-    Il revient au 233ème R.I.
-    Le 1er mai 1916, il est détaché le 31 décembre 1917 à l’école des e-ces… (NDLR : expression inconnue dont la signification n’a pas été trouvée)
-    Il est au 233ème le 10 avril 1918.
-    Adjudant, le 12 avril 1918.
-    Sous-lieutenant, le 19 juin 1918.
-    Il est démobilisé le 19 juillet 1919 et se retire à Lambersart.
Il a eu 5 citations :
-    Citation à l’ordre du régiment le 14 mars 1916.
-    Citation à l’ordre de la brigade le 1er août 1916.
-    Citation à l’ordre de la division le 26 juin 1918.
-    Citation à l’ordre n° 392 du c.a. le 30 juillet 1918.
-    Citation à l’ordre de l’armée n° 342, de la 10ème armée le 5 septembre 1918.
Il reçoit la croix de guerre.
Sous-lieutenant au 43ème R.I., monsieur Henri Six a été nommé chevalier de la légion d’honneur par le ministère de la guerre, par arrêté le 8 novembre 1920, pour prendre rang du 16 juin 1920.
Le brevet est transmis à l’intéressé le 23 juin 1924 au 21, place de la Nation à Calais.

Maurice VANHONACKER
19800035/625/72314
Maurice Vanhonacker est né le 12 décembre 1913 à Pérenchies.
Il a été déporté le 31 juillet 1943 et a été interné à la prison de Bruxelles. Il est envoyé à la prison d’Aix la Chapelle puis à Essen. Deux kommandos du kl Buchenwald sont installés à Essen. Le premier ouvre le 13 décembre 1943 et effectue des travaux pour le compte de la DEST.
Il est évacué en mars 1945.
"siège du tribunal chargé des affaires ""nn"" du Nord-Pas-de-Calais et de Belgique. Prison de prévention pour ces ""nn"".
C'est aussi un lieu de déportation pour des personnes arrêtées dans le cadre de l'affaire Porto."
Il est transféré au kommandos du kl Buchenwald. Il terminera sa déportation à Hattingen où il est placé au travail puis libéré le 1er décembre 1944.
Monsieur Maurice Vanhonacker a été nommé chevalier de la légion d’honneur, à titre posthume, par décret du ministère de la guerre du 7 novembre 1958, paru au J.O. du 3 décembre 1958.
« Lieutenant, déporté, résistant, Maurice Vanhonacker a reçu la médaille de chevalier de la légion d’honneur le 22 décembre 1958».
Le brevet fut adressé à Madame Germaine Vanhonacker, au 82 rue Carnot à Pérenchies.


                                                               Maurice Vanhonacker

  

Sources :
Base leonore : http://www.culture.gouv.fr/documentation/leonore/pres.htm
A.d.n. Fiches signalétiques des militaires.










dimanche 5 novembre 2017

AIDEZ-NOUS DANS LA RECHERCHE DE NOTRE HISTOIRE LOCALE

Dernièrement, sur Facebook, la photo suivante a été présentée
Une course cycliste passe rue de la Prévôté et sur la Place du Général de Gaulle à Pérenchies. Années 50/60.
Document SPMC numéro 6599. 

Cette photo n'est pas datée. On peut l'estimer aux années 50/60.
Ces années ne sont pas très souvent traitées dans nos expositions par manque de documents. Or, il semblerait que les visiteurs de nos expositions souhaiteraient que l'on traite de cette époque.



Affiche d'une ancienne exposition.

Cela pourrait faire l'objet d'une future exposition sur le thème de la fin du 20ème siècle?
A cet effet, nous recherchons donc des documents des années 50, 60, 70 et 80 sur tous les thèmes.
Tous les sujets nous intéressent (école, fêtes, paroisse, travail, loisirs, expos, sport, manifestations, famille, congés, ...)


Un appel est donc lancé afin de rassembler des documents qui pour l'instant dorment dans vos albums photos ou dans des boites dans les tiroirs ou au grenier. 
Voici quelques exemples de documents de ces années : 


Le 5 juin 1983,l'inauguration de la salle Wagnon en présence de Mme veuve Wagnon, de Maurice Schumann et du maire Roger Dutriez. 
Document SPMC 5991.


La Ducasse des Bas de Pérenchies. Années 50. La géante Mme Tartaprônes, protégée de la pluie. 
Document SPMC numéro 6710.


Un groupe de communiants. Photo transmise par M. Tahon.
Document SPMC numéro 6765.


Article de presse du 25 avril 1984. L'association colombophile "Les sans pareils". 
Document SPMC numéro 6095


Le magasin Lommez. seconde moitié du 20ème siècle. 
Document SPMC numéro 6128.


Le magasin Finot, rue de la Prévôté. Automne 1967. 
Document SPMC numéro 6148.


La pompe à essence fermée rue du Général Leclerc. Seconde moitié du 20ème siècle. 
Document SPMC numéro 6245. 


A vous de fouiller vos boîtes à photos, vos albums et à nous les faire parvenir sur mon adresse : ririjourdan@aol.com

Merci d'y joindre une légende : ce que représente la photo. 
Mettre une année ou une période (ex : Entre 1950 et 1955, les années 50, ...).
Mettre aussi les noms des personnes qui y figurent si c'est possible. 
Donnez aussi votre nom et vos coordonnées ainsi que le lien entre vous et la ou les personnes sur la photo (Mon père, mon fils, ma soeur, mes camarades de classe, mon ami, ma fiancée, ma femme, ....). 
Merci de votre aide pour sauvegarder notre mémoire locale et notre passé. 
Nous recherchons aussi tous vos témoignages, tous vos souvenirs. Mettez-les par écrit. 
Même une ligne, même un petit souvenir ancien. 
Il y a plein de choses à retrouver: l'école, le service militaire, la guerre, Agache mais aussi les autres entreprises, les fêtes de famille, les loisirs, la cuisine autrefois, les associations, votre vie et celle de votre famille..... 
Notre association recherche aussi tous les vieux papiers qui concernent Pérenchies (photos, cartes postales, affiches, programmes, papiers administratifs, factures anciennes avec les noms des commerces locaux, diplômes, cahiers de classe, badges, autocollants, ... ). Des photos des façades de maison et de l'intérieur autrefois seraient les bienvenues... 
Certaines personnes nous offrent des objets anciens pour peut-être un futur musée : maillots sportifs pérenchinois, cadeaux offerts lors des communions avec des mentions écrites avec le nom ou l'année, trophées, médailles patriotiques, diplômes, petit mobilier ancien ou typique d'une période, cadres familiaux, drapeaux, boites anciennes diverses, vêtements anciens (ex: nous avons reçu une tenue de spahi) militaires ou non, outils anciens, jouets anciens, ...  
N'hésitez pas à faire de même. 
Certains font le choix de les vendre lors d'une braderie. C'est leur choix et nous le respectons. Par contre, d'autres veulent que ces objets soient préservés pour l'intérêt local et c'est un de nos objectifs. Il est à savoir que si un jour l'association disparaissait, les statuts prévoient que tous les biens soient attribués à la ville sans risque de dispersion. 
Exemple d'objets reçus par notre association dernièrement : 
- Un casque des pompiers de l'usine Agache.
- Deux cadres du 19ème montrant un homme et une femme provenant d'une vieille famille pérenchinoise
- Un maillot d'un coureur cycliste de Pérenchies
- Des médailles du travail et des médailles de la guerre 14/18
- Un globe de mariage avec la couronne de mariée (19ème siècle)
- Une table de chevet
- Des diplômes encadrés d'associations musicales
- Une boite avec une étiquette ancienne.
- Des cadres avec photo de famille.
- Des vases.
- Des objets anciens de cuisine.
- Un lot de boites pour cuisine (sucre, farine, ...)
- Des objets montrant la mairie et l'église, souvenirs touristiques de Pérenchies.
- Des souvenirs colombophiles.




Quelques uns de nos objets rassemblés.




Une assiette en étain offerte à l'association par l'Office de la Culture (OMCL) dans le cadre de l'aide aux associations culturelles. 



Vous pouvez aussi nous soutenir en adhérant à notre association. 
Dès à présent, nous vous informons de notre future Assemblée Générale, le jeudi 25 janvier 2018 à 19H, cantine scolaire de la rue du nord. Vous y serez les bienvenus et pourrez adhérer à notre association pour la future année et ainsi nous apporter votre soutien.
Le bulletin d'adhésion se trouve sur notre blog.
Pour le trouver, il suffit d'aller sur un moteur de recherche (ex : google) et de taper Si Pérenchies m'était contée... Vous cliquez ensuite sur l'article qui porte le nom de notre association. 


Une page de notre blog.

Ce  blog présente nos découvertes et montre de nombreux documents sur le passé de notre ville comme : 


Quelques souvenirs sur le vélo à Pérenchies. 
Notre exposition à la base sur le thème de Pérenchies à travers la photographie. 
Nos sorties avec nos géants 
Les fêtes à Pérenchies
L'histoire d'un couple qui vient de célébrer ses noces d'or 
L'histoire d'une personne qui a travaillé chez Agache 

Dans le blog, vous trouverez aussi : 


La liste de nos plaquettes. 
La fiche d'adhésion pour vous inscrire et nous soutenir.
La recette de la tarte à prônes. 
De nombreux articles sur des sujets sur le passé de Pérenchies et de ses habitants. 

Ce blog est géré par un de nos membres : Jean-Pierre Compère. Merci pour le travail qui y est effectué. 

Merci aussi à tous les membres actifs de notre association : 
Roselyne et Daniel Brohy, Vincent Caby, Thérèse-Marie Compère, Marguerite-Marie Delobel, Alain Deparis, Monique Devisscher, Philippe Devos, Michèle et Pierre Dufossez, Sabine et André Dupont, Lyonel Durez, Philippe Jourdan, Anne Marie Lambin, Bernadette Legrand, Patricia Lessart, Serge Moutiez, Martine et Michel Ostende, Marie-Thérèse Peulmeulle, Patrice Sansovini et Marie-Claude Vervisch.   




Quelques uns de nos membres au travail dans le local de l'association


Nos membres à la fin du salon des saveurs rassemblés autour du verre de l'amitié.

Merci aussi à tous nos membres adhérents qui nous soutiennent.

Notre association gère également les quatre géants pérenchinois :


Monsieur et Madame TARTAPRONES, un couple de pâtissiers de 4m50 de haut.
Jeanne la fileuse et Henri le tisserand (2m50 de haut) qui rappellent les ouvriers de l'usine Agache. 
Merci à nos porteurs : Lyonel Durez, Benjamin Obert, Valérian Lerouge et David Debruyne et à la confrérie de la tarte à prônes de Pérenchies pour l'accompagnement lors des sorties.  




Rassemblement de géants devant l'hôtel de ville avec la confrérie et les 4 géants pérenchinois.

Le badge de nos géants. Celui-ci est pratiquement épuisé. Deux nouveaux badges sont à l'étude. Ils présenteront les géants par deux.


Les géants Tartaprônes lors d'une exposition à la base de loisirs du Fort. 



Les géants Jeanne et Henri lors d'une exposition à la base de loisirs du Fort

Merci à Christiane (Facebook) et aux utilisateurs des réseaux sociaux. Grâce à eux,  nous recueillons vos souvenirs ou vos photos, nous suivons vos enquêtes pour définir un lieu ou une date, ...
Malgré notre bonne volonté, nous pouvons nous tromper. N'hésitez pas à nous le faire savoir. C'est ainsi que nous progresserons dans la recherche de notre passé.
Merci de votre attention.
 
Afin d'agrémenter la fin de cet article, voici quelques documents de la fin du 20ème siècle 

Philippe JOURDAN,
 

président de l'association d'histoire locale "Si Pérenchies m'était contée..."
5 novembre 2017.


Alain Santy, le champion cycliste.

Alain Santy au garage Verscheure et la rue du Grand But.


La rue Carnot sous la neige.


Le garage du Relais dans le quartier des Bas (Rue de la Prévôté).


Une école primaire.

La fête à l'école Jean Macé en 1980.


La chorale Agache édite un disque.


Chez Demeyère, fabrique de meubles, rue de la Prévôté.


Des membres de l'Alliance Pérenchinoise à l'honneur en mairie, peut-être pour la fête de la Sainte Barbe.


Article de presse. Les retraités de chez Agache, le 4 janvier 1977.


Une carte de voeux.


La guerre d'Algérie vers 1960/1961.


Carte de Sainte Catherine.
Document SPMC numéro 2 228.


Les enfants de la famille JOURDAN fêtent Noël dans les années 60
(Marie Christine, Dominique et Philippe)
chez eux, 30, rue de Quesnoy à Pérenchies.
Document SPMC numéro 2401


 Carnaval au Club Nattes et Culottes Courtes (Enfance et Loisirs de Pérenchies) en 1981.
Le char du Roi et de la Reine sur le terrain scolaire de la rue Henri Bouchery.
Document SPMC numéro 2 565